Prologue
Il y a longtemps, un homme du nom de Victor Smith avait soumis l'idée de créer cinq factions. Les Érudits, les Altruistes, les Fraternels, les Sincères et enfin les Audacieux. Tout le monde avait été séduit par cette mesure. On avait tous notre place mais certains étaient différents. Ils étaient Divergents. Très vite, ils ont été recherchés, trouvés et tués sous prétexte qu'ils présentaient une menace pour le bon fonctionnement du système. Une alliance est née entre les Érudits et les Audacieux ont formé le clan du Mal, ils étaient au pouvoir. Les trois factions ont formés le clan du Bien même si particulièrement je pense que tout le monde à sa part de responsabilités dans ce qui arrive à notre ville.
Mes parents, Beatrice Prior et Tobias Eaton, étaient Divergents eux aussi. Ils venaient tous deux des Altruistes et avaient quitté leur faction de naissance pour les Audacieux. Maintenant, ils sont morts. Morts pour la liberté, certes, mais tout de même morts. Quand on avait appris mon existence, on m'avait envoyé ici, sur Terre. J'avais à peine 7 ans et les Érudits pensaient que ce serait encore pire que de me tuer, que les gens vivants sur cette planète étaient cruels (plus qu'eux), étranges, libres mais en même temps prisonniers.
Ce n'était pas faux. Une femme m'avait trouvé sur le bord de la route, m'avait posé pleins de questions dans une langue que je ne connaissais même pas. Elle m'avait emmenée dans un orphelinat qui dont les personnes travaillant là-bas, eux aussi, m'avaient posée des questions, beaucoup trop de questions et j'avais fini par crier que je voulais retrouvé mes parents même si je savais pertinemment qu'ils étaient tous les deux décédés. Les trois femmes s'étaient alors regardées et puis l'une d'elle m'avait prise par le bras et je ne me souviens plus de la suite. Tout est flou comme si on avait effacé cette partie de ma vie.
Je m'étais réveillée sur une table d'opérations encerclée d'environ dix médecins me regardaient avec curiosité comme un Érudit le ferrait. La peur me figea sur place, ils étaient revenus me chercher. Me tuer définitivement.
- Tu te souviens de qu'il s'est passé à l'orphelinat ?
Un homme avait parlé. Il avait environ quarante ans et il avait parlé tout en remontant ses lunettes et en me souriant.
Un Érudit n'aurait pas fait ça, un Érudit m'aurait criée dessus alors que cet homme m'avait parlée gentiment, poliment. Même s'il avait l'air d'être quelqu'un de confiance mon instinct me cria de mentir.
Alors, je secouais la tête.
