La journée du 12 Avril 1685 avait commencé comme toutes les autres. Le jeune tailleur de 24 ans s'était levé aux aurores, de bonne humeur. Il avait tout pour être heureux. Il était jeune, plutôt bel homme et avait hérité depuis peu de la boutique de son vieux et défunt maître, un brave homme qui l'avait presque élevé. La vie était belle à Edimbourg et le temps de cette journée s'annonçait radieux. Le jeune homme était dans l'atelier, finissant de couper un veston quand la cloche de la boutique retentit. Mais le tailleur ne l'entendit pas de suite, son cerveau encore embrumé par les vapeurs d'alcool de sa sortie de la veille. La cloche retentit une seconde fois et cette fois, le jeune homme l'entendit. Lorsqu'il passa dans la boutique, deux femmes l'attendaient. L'une devait avoir la quarantaine, le chignon impeccable et sa robe noire en mousseline très cintrée. Elle avait le regard franc de quelqu'un qui ne se laissait pas marcher sur les pieds. La Mère. La seconde portait une robe beaucoup plus simple, de jeune fille mais son visage était recouvert par une longue capuche ne laissant apercevoir d'elle que son menton. La Fille.

- Que puis-je faire pour vous Milady ? demanda le tailleur d'un ton charmant.

- Nous venions voir Ernest Callaghan, répondit la Mère.

- Je suis navré mais mon maître nous a quitté. Je suis Fergus McLeod, son successeur.

La femme sembla alors hésiter et se tourna vers la plus jeune. Elle secoua finalement la tête en soupirant et se tourna de nouveau vers le tailleur.

- Bien je suppose que vous êtes doté d'un certain talent si Ernest vous a confié sa boutique…

- J'aime à le penser Madame.

- Ma fille et moi rentrons tout juste des Amériques où mon mari est actuellement en mission, la pauvre n'a plus une robe convenable à se mettre…Diable, ce qu'elle peut encore grandir ! Quoi qu'il en soit, nous avons besoin de vos services.

- Bien sûr…Quels genres de robe souhaitez-vous miss…demanda McLeod en s'approchant du comptoir.

- Winthrop. Anne Winthrop. Et bien Emily aurait besoin d'au moins deux robes du soir et quatre…non cinq robes pour la journée…

- Bien, nota le tailleur sur son carnet de commande. J'aurais besoin des mesures de votre fille…

Anna Winthrop se tendit de nouveau. Elle n'avait pas prévu ce matin-là de laisser un jeune tailleur tripotait sa fille pour prendre ses mesures. Mais cela était pourtant nécessaire et Anne ne voulait pas avoir à chercher un autre bon tailleur dans tout Edimbourg. La ville était pleine de charlatans ! L'apprenti de Callaghan ferait l'affaire.

- Très bien, soupira-t-elle. Emily ma chère, avancez-vous et découvrez-vous, voulez-vous !

La dénommée Emily s'avança de quelques pas et enleva doucement sa capuche révélant une pluie de cheveux roux et un visage d'ange. Elle leva ses yeux bruns vers Fergus qui faillit en tomber à la renverse. Emily était une beauté simple mais le tailleur n'avait jamais rencontré de femme qui lui avait fait un tel effet. McLeod s'avança à son tour et fit un tendre baise-main à la jeune femme qui en sourit. Le jeune homme était loin d'imaginer à quel point sa rencontre avec Emily allait bouleverser sa vie. Et surtout, il ne pouvait savoir qu'Emily était le portrait craché d'une jeune femme de fort caractère qu'il rencontrerait des centaines d'années plus tard.

Mr Crowley

Crowley ouvrit les yeux en toussant. Il releva la tête et tenta de se redresser mais il constata alors qu'il était enchaîné. Des chaînes en fer qui lui brûlaient la peau à travers ses vêtements. Il grimaça et cracha du sang. Il ne savait pas qui l'avait emmené ici ni comment mais il n'y avait pas été de main morte. Il regarda quand même autour de lui. Il était semble-t-il dans une cave. L'endroit était sombre, délabré. En observant le plafond, il constata qu'il se trouvait pile dessous une clé de Salomon. Son ravisseur avait décidément pensé à tout. Le démon se demanda alors grâce à qui il avait eu le droit à un tel traitement de faveur. Le choix était assez limité bien que la liste de ses ennemis s'allongeait de jour en jour. Crowley doutait que les Léviathans soient derrière tout ça. D'accord, Dick n'avait jamais caché son dégoût concernant les démons mais il n'avait jamais aussi caché qu'il n'avait pas de temps à perdre avec eux. Bon. Il n'en restait qu'un ou plutôt qu'une suffisamment cinglée pour s'attaquer au roi des Enfers. Au moment même où il pensait son nom, sa voix résonna dans la cave.

- Ah sa majesté est réveillée !

Meg s'avança vers le démon, un sourire triomphant sur les lèvres suivi de deux démons très costauds. La lumière de la cave venait de s'allumer et Crowley resta un instant aveuglé après être rester un certain temps dans le noir.

- Je dois te féliciter je présume…ironisa Crowley.

- Ce ne sera pas nécessaire, je suis suffisamment fière de moi…

- Hum…Karl, Alexander, vous me décevez…ajouta-t-il maintenant que ses yeux s'étaient ré-habitués à la lumière.

Les deux démons le regardèrent froidement mais ne dirent rien. Meg s'approcha et se pencha vers Crowley. Son visage était tout près du sien.

- Alors…Qu'est-ce que ça fait d'être du coté des victimes pour une fois ?

- Profites-en bien car quand je vais sortir de là, tu vas le payer très cher…

- Vraiment ? dit-elle en se reculant. Je ne crois pas.

- Qu'est-ce que tu comptes faire de moi ? C'est pas parce que tu as réussi à me capturer, que ça va faire de toi…Quoi d'ailleurs à part une super traînée des enfers ?

- Hilarant. Je ne vais pas tout te dire Crowley, ça gâcherait la surprise…Je préfère te laisser mariner dans ton jus. Chacun son tour.

- On va venir me chercher…On va me retrouver.

- Tu crois ça ? Grâce à un petit tour de passe-passe, tes chers petits démons, enfin ceux qu'il te reste, ne te retrouveront jamais…

- Amy viendra !

- Ah Amy…Nous y reviendrons. Pour l'heure, excuse-moi, j'ai rendez-vous. Les gars, je vous le laisse…

Meg tourna le dos à Crowley et remonta l'escalier conduisant au reste de la maison. Karl releva ses manches et s'approcha du roi des enfers pendant que Alexander recula d'un pas en croisant les bras, un sourire satisfait sur le visage.

- ça c'est pour ma sœur ! grogna Karl avant d'asséner un puissant coup de poing à Crowley.

Meg sortait juste de la maison abandonnée perdue en pleine campagne où elle avait jugé bon d'enfermer Crowley quand une limousine noire de plusieurs mètres de long se gara devant, faisant crisser ses pneus sur les graviers. Meg attendit, les bras croisés. Elle était inquiète mais elle ne devait pas le montrer. Elle devait jouer la démone forte qui savait ce qu'elle faisait sans quoi Dick Roman la mangerait toute crue. En parlant de Dick, le grand chef des grandes gueules sortit de sa limousine, referma sa veste à l'aide d'un bouton et s'avança vers Meg.

- Mademoiselle vous avez toute mon attention alors ne la perdait pas…

- Je vous remercie d'être venu jusqu'ici.

- Il est ici ? demanda Dick sans plus de politesse.

- Oui mais je ne peux vous autoriser à le voir pour le moment.

- Le fait que vous ayez réussi à le capturer est déjà un exploit et pour ça, je vous tire mon chapeau mais je ne vois pas bien ce que je peux faire pour vous. Et surtout, je ne vois pas en quoi ça me concerne.

- Je connais votre piètre opinion concernant les démons Mr Roman mais le fait est que nous sommes là et que nous aimerions bien savoir quel sort vous nous réservez. Je sais aussi que Crowley a déjà voulu négocier avec vous mais je ne suis pas lui. Je ne cherche pas la suprématie des démons, juste notre survie.

- Là vous m'intéressez…finit par répondre le Léviathan après une minute de réflexion. Mais je suis désolé, je ne peux vous révéler mes plans. Il y a trop d'oreilles en lien plus ou moins direct avec les Winchester et la cheftaine des super anges qui traînent.

- Je me doutais d'une telle réponse aussi j'ai préparé un argument de taille.

- Expliquez-vous.

- Je suis persuadée qu'Amy va venir tôt ou tard à la rescousse de son cher ami…

- Qu'est-ce qui vous fait dire ça ? Je ne la savais pas si proche du démon.

- Vos informations ne sont pas à jour. Amy et Crowley ont un lien particulier. Je suis encore en train de creuser le sujet mais croyez-moi, elle viendra. Et il me semble que vous avez laissé une affaire en suspend entre elle et vous dans le New Jersey n'est-ce pas ?

- Comment vous savez ça ?

- Je vous l'ai dit, mes informations sont très à jour. Je pourrais faire en sorte qu'elle reste là en attendant que vous arriviez…

- Et en contrepartie…

- Vous nous laissez en vie et faire nos affaires, mes démons et moi.

Dick replongea dans le silence en toisant la démone devant lui. Elle semblait sûre d'elle mais le politicien n'était pas du genre à faire confiance, encore moins aux démons. Cependant il pourrait se débarrasser de Crowley et d'Amy en même temps et ça, ça lui enlèverait une sacré épine du pied.

- Je laisse un des miens ici pour surveiller l'opération…

- Hors de question. Faites-moi confiance ou refuser l'offre mais aucun Léviathan ne restera ici.

- Très bien, alors j'accepte. Prévenez-moi à la minute où Amy Winchester franchit le seuil de cette maison ou notre accord sera caduque.

Dick avait tenté de négocier pour la forme, au cas où, mais il se doutait bien que Meg n'aurait pas accepter. Cette dernière hocha la tête de façon affirmative. Dick fut satisfait et retourna dans sa limousine. Meg le regarda partir. Ça ne s'était pas si mal passé. Mais elle ne pouvait pas entièrement lui faire confiance tout comme Roman ne pouvait pas être sûr des réelles intentions de la démone. L'un comme l'autre allait devoir faire très attention.

Fergus McLeod, derrière ses attitudes de jeune homme parfois dépravées, était un véritable professionnel. Lorsque les Winthrop repassèrent dans sa boutique quelques jours plus tard, il avait déjà deux modèles à faire essayer à la charmante Emily. La jeune femme était d'ailleurs en train de se changer derrière un paravent quand un homme coiffé d'un chapeau haut et habillé d'un manteau chaud entra brusquement dans la boutique. Le cocher de la famille Winthrop.

- Madame, Madame…C'est affreux, la police ! Ils ne veulent pas que je laisse la voiture là où elle est ! expliqua-t-il avec un fort accent français.

Anne Winthrop soupira, hésitante. Elle regarda sévèrement son cocher puis le tailleur.

- Ma chère, tout va bien ? cria Anne à sa fille sans quitter le tailleur des yeux.

- Oui Mère, allez-y, tout va bien !

Madame Winthrop hocha la tête et suivit son cocher à l'extérieur, laissant Fergus et Emily seuls. Le tailleur sourit. Il avait l'impression, l'impression stupide, qu'elle avait voulu se débarrasser de sa mère.

- Tout va bien Mademoiselle ? demanda Fergus.

- Très bien, j'arrive…

Emily sortit de derrière le paravent. Elle portait ses longs cheveux roux en une tresse qui descendait sur le coté droit de son visage. La robe de Fergus, bien que partiellement terminé, lui allait à merveille. La coupe était parfaite, il n'y aurait pas beaucoup de retouches à faire. Emily s'avança vers le miroir en pied de la boutique et s'observa. Jamais une robe ne l'avait autant mise en valeur, elle était bluffée.

- Vous avez beaucoup de talent Mr McLeod….dit-elle sans quitter son reflet du regard.

- C'est plutôt facile avec un modèle tel que vous…

Emily se retourna lentement pour ne pas abîmer la robe et sourit.

- Vous me flattez Monsieur !

- Pardonnez-moi…

Fergus s'agenouilla et observa le bas de la robe. Il allait falloir raccourcir un peu…Il mettait des aiguilles pour marquer le tissu quand Emily brisa le silence.

- Ce n'est pas trop dure de gérer tout seul une boutique telle que celle-ci ?

- Pas vraiment…J'ai été bien formé. Maître Ernest était un tailleur extraordinaire.

- Je n'ai pas eu la chance de vraiment le connaître…J'avais 10 ans quand nous sommes partis pour les Amériques…Mais je me souviens des robes qu'il m'avait confectionné, de vraies robes de princesse !

- Vous n'êtes pas obligé de me répondre mais pourquoi êtes-vous revenu en Ecosse ? demanda McLeod en se relevant et prenant des notes sur son carnet.

- Ma grand-mère vient de nous quitter. Ma mère doit s'occuper de ses funérailles, la succession…Elle ne voulait pas me laisser seule là-bas. Mon père est très occupé et « Une jeune fille convenable de votre âge et de votre rang ne reste pas sans chaperon ! » C'est ce qu'elle dit tout le temps, soupira Emily.

- Vous avez l'air déçu d'être revenu à Edimbourg, affirma Fergus en s'approchant de nouveau.

- Ne vous méprenez pas, j'adore l'Ecosse ! Mais ici, je ne suis que Mademoiselle Winthrop, qui ne peut même pas sortir se promener sans une nourrice alors que là-bas, je suis Emily l'aventurière…

Le tailleur sourit et prit le bras de la jeune femme pour être sûr de la bonne longueur des manches.

- Je ne vous imaginais pas du tout ayant l'âme d'une aventurière !

- Il y a beaucoup de choses que vous n'imaginez pas à propos de moi Mr McLeod…

Fergus leva les yeux vers sa cliente tout en gardant sa main dans la sienne. Il n'avait donc pas rêvé, l'alchimie entre eux deux était bien réelle, l'attirance réciproque. Il avait envie de sentir la douceur de ses lèvres sur les siennes.

- Appelez-moi Fergus…

- Alors appelez-moi Emily.

La jeune femme n'était pas aussi innocente qu'on pourrait le penser de prime abord. Du haut de sa vingtaine, elle connaissait déjà l'art subtil de la séduction de l'époque. Mais le moment magique fut rompu. La cloche de la boutique sonna, laissant entrer Madame Winthrop. Le tailleur lâcha immédiatement la main d'Emily et recula de plusieurs pas. Anne ne sembla pas s'être aperçu de quoi que ce soit tellement elle était hypnotisée par sa fille.

- Ma chère vous êtes fabuleuse ! Vos mains sont bel et bien des mains d'experte Mr McLeod.

Fergus fit une petite courbette de remerciement avant d'échanger un regard complice avec la jolie Emily. Car même si le moment était passé, il avait tout de même existé et était loin d'être oubliable.

Le démon, la tête baissée, n'était plus le fringuant roi des Enfers à la répartie facile. Même si il gardait son self-control face à Meg, Crowley était affecté par une telle trahison. La rébellion contre lui était bien plus forte et construite que le démon l'avait cru. Il avait sous-estimé Meg et maintenant il allait en payer le prix. La lumière s'alluma une nouvelle fois précédant l'entrée de Meg. Cette fois, elle n'était accompagnée que d'Alexander. Karl avait sans doute eu besoin d'un peu de temps pour se calmer après la dérouillée qu'il avait mis à Crowley. Le démon releva doucement la tête. Son nez cassé avait laissé une coulée de sang sur son visage et des bleus étaient apparus sur ses pommettes et ses joues.

- Votre majesté, vous êtes confortablement installé j'espère ? ironisa Meg.

- Ça ira mieux quand je serais sorti d'ici après t'avoir botter les fesses, si tu me pardonnes cette expression…rétorqua Crowley.

- Je te la pardonne. Mais ta sortie est loin d'être immédiate.

- Hum…Et tu comptes me faire tabasser par tous les crétins de l'Enfer ?

- Rassure-toi, j'ai d'autre projet pour toi, et pour l'Enfer d'ailleurs…

- Explique-moi ça. Tu veux peut-être devenir la nouvelle Reine ? Je te préviens, la couronne est très lourde à porter.

- Je sais, je sais…En tout cas, j'imagine très bien. Et pour le moment je ne suis pas décidée mais ce qui est sûr c'est que tu ne peux plus être notre roi.

- Et pourquoi ça ?

- Nous ne t'avons pas choisi Crowley, les démons ne t'ont pas choisis !

- Oh je t'en prie ! Depuis quand l'Enfer est-il démocratique ? On ne devient pas roi des Enfers en faisant voter les démons ! De toute manière, tu sais comment ça finirait ? Façon Poutine ! C'est ridicule.

- Un roi peut être destitué si il n'agit plus pour le bien de ses sujets.

- Qu'est-ce que tu me chantes là ?

- Les démons se plaignent Crowley. Ils ne se sentent plus libres de faire ce qu'ils veulent et ils s'inquiètent de ta proximité avec les Winchester et Amy en particulier.

- C'est justement pour les démons que je travaille avec Amy. Je ne sais pas si tu es au courant mais c'est le leader des super anges et c'est sûrement la seule qui peut sauver notre monde…

- Je sais, je suis au courant de ça. Mais ils ne s'inquiètent pas de ton travail avec elle mais de ta relation plus que professionnelle…

- Je ne vois pas du tout ce que tu veux dire.

- Hum…Je n'en suis pas si sûre. Je ne sais pas encore ce que tu me caches précisément mais je vais trouver…

- Meg !

La démone se retourna à l'interpellation d'Alexander qui était resté près de la porte. Il lui fit un petit signe de la tête. Apparemment, Meg devait gérer beaucoup de choses aujourd'hui. Ou alors c'était une technique comme une autre pour laisser Crowley seul de temps à autre, histoire de faire monter un peu plus la pression.

- Je te laisse réfléchir Crowley. Mais tu finiras par me dire ce que je veux savoir.

Meg sortit donc une nouvelle fois de la pièce suivi d'Alexander après que ce dernier est lancé un regard noir au roi des Enfers. Crowley était de nouveau seul dans le noir et face à ses pensées. Il savait pertinemment de quoi Meg voulait parler. Il avait pourtant essayer pendant plusieurs mois d'abord de cacher ses sentiments contradictoires face aux souvenirs qui refaisaient surface. Mais ensuite il avait tout fait pour retrouver un bonheur similaire à celui qu'il avait perdu. Il était temps pour le démon d'appeler à l'aide. Il était orgueilleux, certes mais il savait qu'il ne s'en sortirait pas seul cette fois, Meg s'en était bien assuré. Il ferma les yeux et se concentra. Ces acolytes démoniaques ne pouvaient peut-être par l'entendre mais il n'y avait pas qu'avec eux qu'il avait un certain lien télépathique. Elle ne le savait pas encore mais Crowley pouvait aussi communiquer avec elle. Il n'avait jamais eu l'occasion d'essayer ce lien mais aujourd'hui, c'était le moment idéal. Il espérait vraiment que ça allait marcher.