Salut à tous ! Me voilà avec ma première traduction postée sur ce site ! J'espère que l'idée globale est bien respectée, et que je n'ai pas fait trop de fautes.
La fiction appartient à Pickwick12, et je la remercie encore pour m'avoir donné la permission de la traduire ! Si vous vous débrouillez en Anglais, je vous conseille d'aller la lire, j'ai conservé le titre original. Elle compte six chapitres à l'heure actuelle.
Sur ce, bonne lecture !
« Pas maintenant, Tony. Je passerai te voir lorsque je serai rentré. »
Un petit garçon aux cheveux noirs et en pyjama se tient à la porte de la chambre de son père, l'observant s'asperger d'eau de Cologne et boutonner sa chemise bleu poudré. Après un dernier coup d'œil au miroir, Howard boit une longue gorgée de sa flasque métallique et quitte la pièce, ébouriffant les cheveux du petit garçon au passage. Tony aurait aimé courir voir sa mère, mais elle rendait visite à sa tante dans une ville loin d'ici et, même lorsqu'elle était à la maison, elle était généralement occupée. Le petit garçon resta dans le couloir, les yeux rivés sur ses chaussettes, et se sentant délaissé.
« Vous voilà, Maître Tony. » La voix était grave, à l'accent anglais. « Il est presque l'heure d'aller vous couchez. »
« D'accord, Jarvis. » Répondit avec indifférence le petit garçon, levant les yeux vers le visage de son grand majordome. Jarvis lui tendit la main, et le petit garçon la saisie, traversant la maison avec lui pour se rendre dans l'aile qui contenait sa chambre.
La chambre de Tony est immense, comme la plupart des pièces de la maison des Stark, et elle contient d'innombrables jouets de toutes sortes. Parfois, il passe les quelques minutes qui lui reste avant le coucher assis sur le tapis bleu, à imaginer qu'il est un train ou un avion, mais ce soir il n'a pas envie de jouer, et Jarvis ne songe même pas à lui proposer. C'est une des choses étranges avec Jarvis. Il semble toujours savoir comment se sent le petit garçon, et ce même lorsque Tony ne lui a rien dit.
Le majordome s'assoit sur le lit de Tony, son dos appuyé contre le mur. « J'ai pensé qu'une histoire avant d'aller se coucher serait idéale. » dit-il. Le petit garçon hoche la tête et grimpe sur ses genoux. Immédiatement, comme d'ordinaire, Jarvis passa ses bras autours du garçonnet, le serrant contre lui.
Tony se blottit contre la laine douce de la veste du majordome, et écouta la voix grave de Jarvis commencer : « Il était une fois, un roi nommé Georges et un dragon énorme et couvert d'écaille… » C'est l'histoire favorite de Tony, et elle est toujours pareille. C'est pour ça qu'elle est si réconfortante. Le Roi Georges est toujours effrayé mais toujours courageux, et il va immanquablement brandir son épée et tuer la bête hideuse qui terrorise son royaume.
Lorsque Jarvis achève son récit, Tony est presque endormi. Mais lorsque la voix douce déclare enfin « The End », il ouvre de grands yeux et les lève vers son majordome.
« Jarvis », dit-il « J'aimerai tellement que tu sois mon père. »
« Votre père vous aime beaucoup. » est la réponse.
Le petit garçon répond d'un ton endormi, sa tête s'affaissant sur la poitrine de son majordome. « Mais c'est toi qui est toujours présent. » Le majordome ne bouge pas jusqu'à ce qu'il soit quasiment endormi, et le garçonnet ne s'aperçoit presque pas qu'on le met au lit et que l'on rabat une épaisse couverture sur lui.
« Bonne nuit, Jarvis. » Dit-il, pratiquement endormi.
« Bonne nuit, Maître Tony. »
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Un homme aux cheveux noirs et vêtu de vêtements sales gît au sol, terrifié et souffrant. Tous ses sens sont en alerte aux bruits qui l'entourent, ainsi qu'à la douleur résonnant dans son esprit. Il n'y a aucun confort dans la grotte où ses ravisseurs le garde. Tout ce qu'il veut, c'est dormir.
Il ferme les yeux, tentant de trouver une image apaisante pour se calmer. Il pense à sa maison et à sa famille, mais la seule pensée de ses parents ne fait que l'agiter davantage. Il laisse son esprit brillant revenir à sa maison d'enfance, comme s'il avait à nouveau six ans, jusqu'à ce qu'un son qu'il se remémore très bien ne lui revienne – le léger claquement des semelles en cuir contre le sol. Celui des chaussures de Jarvis.
Dans son imagination, il s'arrête au milieu du couloir et attend d'avoir le majordome dans son champ de vision. « C'est l'heure d'aller vous couchez, Maître Tony. » La voix réconfortante est si facile à se rappeler.
« Vas-tu me raconter l'histoire du Roi George et du Dragon ? » lui demande-t-il.
« Bien entendu. » Dans sa mémoire, Jarvis sourit et lui prend la main, l'emmenant se coucher.
Tony sent sa respiration s'apaiser alors qu'il se concentre sur la sensation de sa main dans celle du majordome. I a toujours eut l'impression que rien de mal ne pourrait jamais lui arriver lorsque Jarvis était près de lui.
Ils entrent dans sa chambre, et il se rappelle comment elle était lorsqu'il était encore très jeune, avec son télescope et sa boîte à jouets. Son imagination a toujours était débordante, mais à présent il a peur de perdre cette vision.
« Venez. » La voix de Jarvis le calme, comme ça a toujours été le cas. Même les réprimandes de l'homme avaient toujours été douces. Dans son esprit, il s'efforce de se souvenir de la sensation des étreintes de son majordome.
Le prisonnier, brisé et seul, commence à voir ses craintes diminuer alors qu'il se remémore l'histoire familière qu'il a entendu des centaines de fois, l'histoire d'un jeune roi terrifié et du dragon qu'il a à vaincre.
« Je ne peux pas tuer le dragon. » dit-il à Jarvis. Il ne l'a jamais dit lorsqu'il était enfant, mais c'est ce qu'il ressent à présent.
Dans l'imagination de Tony, le majordome lui sourit avant de le serrer dans ses bras. « J'ai confiance en vous, Maître Tony. » Il ne parvient pas à savoir si Jarvis lui a effectivement dit ça auparavant, mais cela lui permet d'être totalement apaisé.
Il arrête ses souvenirs ici, voulant conserver le plus longtemps possible l'impression des bras sûrs de son majordome autours de lui, le protégeant et l'apaisant. Il finit par s'endormir, bercé par le souvenir des battements du cœur de Jarvis contre son oreille.
Le lendemain matin, Tony Stark se réveille au beau milieu d'une grotte humide, avec ses vêtements sales et sa souffrance. Il ouvre les yeux et fixe le plafond, avant de sourire. Aujourd'hui est le jour où George ramasse son épée. Aujourd'hui est le jour où la bataille va commencer.
