Bonjour, bonjour !

Avant toutes choses, je préfèrerais vous prévenir que cette histoire risque d'être un peu dure voir violente par moment avec des mots vulgaires et tout le tralala. Donc, si vous n'aimez vraiment pas je vous conseille de ne pas la lire. Voilà !

Concernant l'histoire, je me suis demandée qu'est ce que ce ferait si, pour une fois, Sabo n'était pas un gentil gars timide. Et puis l'idée m'ai venu et je me suis lancée. J'adore quand les personnages sont dark enfaite ... :3

Bref, bonne lecture !


Immobile j'attendais dans le noir. Il n'y avait pas un seul bruit pour me rassurer. C'était juste l'obscurité et le froid qui me tenait compagnie. J'avais peur. Non, j'étais terrifiée. Soudainement, des pas retentirent. Ils résonnèrent dans la cave de la grande maison. Une lumière accompagnait le bruit et, finalement la porte s'ouvrit.

Je tirais sur les liens qui retenaient mes poignet dans mon dos et les larmes coulaient sur mes joues inondant mon visage. Mes gémissement étaient étouffés par le bandeau qui entrait dans la bouche et, me serrait violemment les lèvres et les joues. Je voulais me défaire de mes chaînes et m'enfuir loin de lui mais j'étais prisonnière et captive. Assise sur mes genoux sur le matelas poussiéreux qui me servait de lieux de vie, je guettais son arrivé.

Soudainement, la lumière inonda la sombre cave qui me faisait office de prison. Mes yeux se plissèrent. Depuis quand n'avais je pas vu de la lumière ? La bougie qu'il tenait ne projetait qu'un faible raie de lumière mais, il était suffisant pour m'éblouir. Je baissais les yeux et, les pas se rapprochèrent de moi. Je reculai alors au maximum que je pouvais dans le fond jusqu'à ce que le mur froid de la maison me retienne.

Il y avait deux pieds en face de moi et, je connaissais très bien son propriétaire. Je frissonnais en gardant mes yeux au sol. Quand mes yeux furent habitués à la lumière, j'osais petit à petit relever mon regard vers lui. D'abord ses jambes, son torse puis son visage démuni d'expression. Il m'offrait un regard vide que je n'arrivais pas à déchiffrer. Je gémissais des mots incompréhensibles.

Pourquoi ? Pourquoi me faisait il ça ?

Lentement, il finit par s'agenouiller à ma hauteur et posa la bougie près de lui. Ses avant bras reposaient sur ses genoux et je me reculais du mieux que je pouvais pour m'éloigner de lui. J'avais peur, tellement peur.

Je tremblais de plus belle quand une main s'avança vers moi. Je détournai le visage et, il la posa sur ma joue mouillée de larme. Son silence était terrifiant. De son pouce il caressa ma pommette devenue violette du coup qu'il m'avait donné la veille. J'avais mal mais je souffrais plus à l'intérieur qu'à l'extérieur.

Son autre main alla chercher un couteau dans la poche arrière de son pantalon. C'est quand il le sortit que je mis à gémir, trembler et pleurer de plus belle. Allait il me tuer ? Je ne voulais pas mourir … Je me débattais de toute mes forces mais, il me tenait fermement les jambes.

Il avança son couteau près de mon visage et le fit glisser sur ma joue puis donna un coup sec. Pendant un instant je retenais ma respiration jusqu'à ce que je sente le bandeau dans ma bouche tomber dans le creux de mon cou. Mes larmes arrêtèrent de couler et je le regardais sans comprendre. Il caressa encore ma pommette et me dit d'une voix grave :

- Tu ne vas plus crier, n'est ce pas ?

Je ne répondais rien alors il appuya sur mon bleu et j'hochai vivement la tête. Satisfait, il arrêta la pression de son pouce et retira sa main. Il se leva et partit chercher quelque chose. Il avait laissé le couteau et je le regardais avec envie. Si seulement mes mains étaient libres … Quand il revint, il vit mon regard et se mit à sourire.

- Qu'est ce que tu ferais avec ?

Je lui lançais un regard noir. Si je pouvais, je lui enfoncerai dans la gorge. Je pense qu'il avait compris mes pensées car sa main se mit à trembler et son regard me lança des flammes. Il revint vers moi et je m'éloignais encore du mieux que possible.

Il posa en face une assiette de nourriture. Je mourrais de faim et j'avais soif. Quand était ce la dernière fois que j'avais mangé ou bu ? Je ne savais même pas depuis quand j'étais enfermée là. Il me regardait avec une once de malice sur le visage. Il avança le plateau devant moi et me dit :

- Tu ne vas pas manger ?

Je le regardai sans comprendre. Comment voulait il que je mange les mains attachées dans le dos ? Alors, avec effrois je compris qu'il était vraiment sans pitié. Je sentis les larmes tombée encore une fois mais cette fois, par rage. Je me sentais tellement impuissante et faible.

- Si tu ne manges pas ça, je ne te donnerais plus rien.

Mon coeur se serra. Je ne voulais pas mourir, non, jamais. En tremblant, je m'avançai et me penchai en avant pour manger et boire tout en sanglotant. J'allais le tuer. J'allais le tuer. Je tremblais et ma haine grandissait dans mon coeur. Une main se posa sur ma tête pour me caresser les cheveux doucement. Il me dégoutait.

Sans un mot, il me redressa et m'essuya la bouche puis, sortit une cuillère et me donna à manger. Pourquoi faisait il ça ? Pourquoi m'humiliait il ? Qu'était il devenu ? J'évitais son regard. Quand il eut finit, il reposa la cuillère et me lança un regard triste. Il me demanda :

- Tu me détestes ?

Surprise, je le regardais en fronçant les sourcils. Dans mon dos, mes poings se serrèrent. Un moment s'écoula puis, d'une petite voix, je répondis :

- Oui

Je regardai ailleurs pendant que je le sentis se tendre. Il attrapa mon visage d'une main ferme et me força à le regarder. Je vis la colère brillait dans ses yeux mais, les miens lui renvoyaient la même expression. Soudainement, il se mit à rire. Il me tenait toujours le visage et, en s'approchant légèrement il me dit :

- Menteuse.

Alors, il se releva d'un bond souple et, prit la bougie pour ressortir. La panique s'empara de moi. Allait il me laisser seule à nouveau ? Jusqu'à quand ? Pendant combien de temps allais je devoir attendre dans le noir ? Seul ? Non, je n'en pouvais plus, il fallait que je sorte d'ici. En mettant ma fierté de côté, je lui suppliais :

- Attend ! Non ! Ne me laisse pas !

Il s'arrêta et se retourna vers moi. Il me détailla sans un mot et je continuai alors qu'il me regardait en silence :

- Ne me laisse pas ! Je n'en peux plus du noir, du froid et de la solitude … S'il te plait …

Le silence me répondit à nouveau et, il mit un petit temps avant de me répondre :

- Tu ne sortiras pas d'ici tant que tu ne seras pas sage.

- Mais je suis sage !

- Tu viens de me répondre. Qu'est ce que je t'ai déjà dis à ce propos ?

- Je … Je suis désolée. S'il te plait.

- J'ai dis non.

Sur ces mots, il se retourna pour remonter les escaliers alors, en dernier espoir, je l'appelais :

- Sabo !

Sans s'arrêter, il me dit :

- Si tu hurles comme l'autre fois, tu sais ce qui t'attend.

Et, la porte de la trappe se refermant, me plongeant à nouveau dans le noir.


Les heures défilaient mais je n'avais plus la notion du temps. J'avais mal partout et j'avais soif. Je me sentais sale et j'avais envie d'aller aux toilettes.

Dans mon dos, mes poignets me brulaient et j'avais l'impression que le sang ne passait plus. J'avais peur de ne plus pouvoir utiliser mes mains tellement il avait serré fort. Je tremblais tellement j'avais froid, ou chaud, je ne sais pas. Je ne sais plus.

Je n'avais même plus la force de pleurer, de crier, de me plaindre ou de me débattre. Je voulais juste que cela cesse. Je voulais qu'il arrête de me faire souffrir. Je ne voulais plus avoir mal.

J'entendis des pas. Est ce que c'est lui ? Faite qu'il me libère, faite qu'il me prenne dans ses bras. Je n'en peux plus.

Allongée sur le côté sur le matelas pourrie, je n'arrivais pas à voir nette, j'avais mal partout. Je sentais qu'on s'agitait autour de moi et une main se posa sur mon front. Enfin, je crois. Je ne sais plus très bien ce qu'il m'arrivait. Tout était devenu si flou.

Enfin, je sentais mes poignets être détachés. Mes bras tombaient mollement de part et d'autre de mon corps. Je ne les sentais plus. Non, par pitié, non. Je ne voulais pas ne plus pouvoir me servir de mes mains.

Ma tête était lourde. J'avais du mal à rester éveillée. Je sentais qu'on me soulevait. Va t il enfin me faire sortir d'ici ?

Finalement, je sombrais dans le noir.


Quand je me réveillais, je me retrouvais dans un lit moelleux. Est ce que tout cela n'était qu'un cauchemar ? Ai je fais qu'un mauvais rêve ? L'espoir me prenais mais, au fur et à mesure que j'ouvrais les yeux et que je m'habituais à la lumière, je reconnaissais la chambre. C'était celle de Sabo.

Mon coeur battait plus vite. Il n'y avais personne, j'étais seule.

La porte était juste en face de moi et je connaissais la maison par coeur. Il me suffisait de sortir, longer le couloir, descendre les escaliers et prendre la porte de sortie.

Je bougeais mes pieds, je tâtais mon corps et remarquais que tout semblais fonctionner. J'avais juste mal partout et un mal de crâne abominable. Mes yeux se posaient sur mes poignets. Ils étaient lacérés et marqués de violet mais, j'arrivais à bouger mes mains.

Alors que j'allais sortir des couvertures, une silhouette apparut dans l'encadrement de la porte. Je serrais les draps avec le peu de force qu'il me restait et le toisai du regard.

Sabo me transperçait de ses yeux bleus et j'avais l'impression d'y déceler de l'inquiétude. Mais, ce n'était pas possible n'est ce pas ? Il s'avançait dans ma direction en me disant :

- Tu as fais de la fièvre.

Il s'assit sur le lit près de moi en disant :

- J'ai eu peur.

Je fronçais les sourcils, je ne comprenais pas pourquoi il s'inquiétait pour moi si c'était pour me faire toutes ses choses. Ses grandes mains attrapèrent doucement mes poignets et il le regardait avec une expression de douleur et de culpabilité. Je tremblais sous son touché, je voulais qu'il me lâche. Dans un murmure, il me dit :

- Je n'aurais jamais du t'enfermer en bas.

Je détournais mon regard. Je ne voulais ni lui parler, ni le regarder. Je voulais juste m'enfuir d'ici. Il me faisait peur et je ne le reconnaissais pas.

- Je suis désolée Alléna. J'ai juste eu peur.

En voyant mes poignets trembler, il me lâcha.

- Parle moi je t'en pris …

Je gardai ma tête tourner sur le côté. Je m'obstinai à l'ignorer. Non, je ne veux pas te parler, je ne veux pas te voir. Tu me dégoutes, tu me fais peur et tu m'a trahis. Sa main empoigna doucement mon menton et, il me forca à tourner le visage vers lui mais, je fermai les yeux. Laisse moi tranquille.

- Regarde moi.

Sa voix était brisée, comme si il avait perdu tout espoir. Je ne devais pas céder parce que sinon, je le savais, j'allais craquer. Et je ne devais pas. Je ne pouvais pas, pas après ce qu'il m'avais fait. Je sentais sa main trembler et, pensant qu'il avait baissé le regard, je relevais légèrement mes yeux vers lui.

Nos regards rentrèrent en collision et j'y décèlais tant de tristesse et de douleur que j'en fus toute déboussolée. Pourquoi avait-il tant de peine dans son regard ? Je me sentais défaillir. Après tout, je l'aimais à la folie et peut être que je l'aimais encore un peu malgré tout. Car il était beau, il était doux, il était gentil. Ou du moins, c'était ce que je pensais.

D'une voix brisée, je lui demandais, le coeur en morceau :

- Pourquoi est ce que tu me fais ça …

Son corps se crispa et je sentais qu'il allait à nouveau se renfermer sur lui même. J'enchainais rapidement :

- Sabo, je ne comprend pas …

- Tu sais pourquoi.

Des images revinrent dans ma mémoire. Oui, c'était vrai. Je les avais vu ensemble, lui et ses frères, avec le corps. Oui, je les avais reconnus et mon coeur c'était déchiré pendant que je ressentais toute l'horreur de la situation. Et puis j'avais croisé son regard. Il était accroupi près du corps, une arme à la main et du sang sur le visage. J'avais essayé de m'enfuir. Oui, j'avais voulu ne jamais les revoir mais, il m'avait attrapé. On c'est battu, je lui ai crié dessus, j'ai pleuré et je lui ai dis qu'il me dégoutais.

Et il m'a frappé.

La colère bouillonnait dans mon corps. Il m'avait frappé et m'avait enchainé de force dans sa cave. Comment pourrais je lui pardonner ? Je ne le reconnaissais plus. J'avais l'impression d'avoir quelqu'un d'autre en face de moi. Les trois frères avec qui je passais des après midi entiers étaient mort pour laisser leur place à des criminels. Comment n'avais pu rien remarqué ?

- Je te déteste.

- Je sais.

- Laisse moi partir.

J'avais à nouveau baisser mon regard. Je sentis qu'il passa ses doigts sur mes joues et je tremblais sous son contact. Il fallait qu'il me laisse. Je le haïssais tellement fort. Sa voix grave et basse me fit frissonner :

- Non. Jamais. Tu ne partiras jamais d'ici.

La fureur bouillonna à nouveau en moi et je dégageais brutalement sa main de mon visage en le regardant méchamment. Qu'est ce qui me prenait à rester là sans un mot. Violemment, je lui donnai un coup de pied en rabattant les couvertures sur lui. Trop surpris, il n'eut pas le temps de réagir assez rapidement et je sautai hors du lit.

Derrière moi, je claquais la porte bien consciente qu'il était plus fort et plus rapide que moi. Je devais me dépêcher. Je dévalais les escaliers à toute vitesse. Il n'y avait personne et quand je fus en bas, Sabo était déjà dans la cage d'escalier. J'attrapai la poignet de la porte, si elle était fermée, j'étais foutue. Je l'actionnais le corps rempli d'adrénaline et le coeur battant la chamade.

Et, elle s'ouvrit pendant que j'entendis Sabo crier :

- Non !

Ignorant complètement mon ravisseur, je sortis comme une flèche et m'apprêter à courir à nouveau quand je rentrais en collision avec un torse puissant. Reconnaissant la personne, la peur s'installa et s'infiltra partout et, je tentais de fuir une nouvelle fois mais, une main large m'attrapa le poignet au même moment que Sabo sortait de la maison. Il me lança un regard plein de haine.

Ace me tenait fermement le bras dans le dos et quand je tentais de me débattre il raffermit sa prise me faisant gémir de douleur. La chance n'était finalement pas de mon côté. Ace ricana en s'adressa à son frère :

- Elle se faufile entre tes doigts Sabo ?

- Il va falloir lui mettre une chaine au pied …

- Une chance que je rentrais à ce moment là.

En sentant Sabo s'approchait je me débattis de plus belle la peur au ventre.

- Putain ! Lâche moi merde !

Ace se pencha pour me murmurer :

- Calme toi Alléna … Tu ferrais mieux de te taire.

- Il a raison.

Sabo devant moi, Ace derrière, je ne pouvais pas être plus cerner qu'à ce moment là.

Sentant son envie violente de me frapper, je fermais les yeux d'anticipation. Pourtant, il se contenait et ne fit pas un geste pour me gifler. Au lieu de ça. Il m'attrapa part la nuque et de fit rentrer de force suivit par Ace.

Dans un silence froid, il m'entraina dans le salon où il me fit assoir. Ace s'assit à côté m'enleva toute envie de fuir à nouveau. Il posa son sac sur la table basse pendant que Sabo revenait avec une caisse. Lentement et, le regard dur, il s'accroupit en face de moi. Il avait des chaînes dans la main. D'une voix froide, il me dit :

- Ecoute, je ne pense pas que tu veux redescendre en bas. Tu sais, avec l'hivers qui arrive tu pourrais y mourir si facilement. Alors, on va faire un pacte toi et moi. Ok ?

J'hochais vivement la tête, les larmes au yeux et toute tremblante.

- J'ai pas entendu.

- O-oui ..

- Parfait.

Il sortit les chaînes et lia mes deux chevilles entres elles puis, il reprit :

- Si tu tentes encore une fois de sortir, je t'enferme en bas et je te traite comme une chienne. Je te balance de l'eau à la gueule et je te fais bouffer de la merde compris ?

- Oui …

- Tant mieux.

Alors, il se leva pour aller fermer la porte de la maison à clef me laissant seule avec Ace qui ne faisait même pas attention à ce qui c'était passé. Comme si c'était normal. Moi je tremblais toujours, terrifiée et les larmes aux yeux. Je n'allais donc pas pouvoir sortir d'ici ? Mais que voulait il donc faire de moi ?

Incapable de bouger d'un poil tellement j'avais peur, je restais immobile et le coeur battant. Quand Ace le remarqua, il ria légèrement puis se leva, prit son sac et partit dans la cuisine. Je ne bougeais pas. Ma tête me faisais toujours trop mal, ma température était haute et ma respiration saccadée.

Je tremblais comme une feuille.


~ Sabo PDV ~


Il fallait que je me calme sinon, je pourrais devenir violent. Il ne fallait pas qu'elle m'échappe, elle n'en avait pas le droit. Je ne pouvais être bien qu'en l'ayant près de moi.

Si seulement elle n'avait pas débarqué ce soir là. Si seulement elle n'avait rien vu. Mais, ce qui est fait, est fait et, on ne peut pas revenir en arrière. Après tout, c'était de sa faute. Si je la laissais partir, je ne la reverrais jamais et, elle allait surement nous dénoncer.

Mon coeur se serra, on était tellement heureux.

Mes poings se crispèrent. Maintenant, tant pis si elle me détestait, il fallait que je fasse ça. Il fallait que je la protège contre tous nos ennemis. Ce n'était pas facile quand elle était au courant de rien mais maintenant, en la gardant près de moi, je ne pouvais rien craindre.

Parce ce qu'elle m'appartient.

Cela avait été tellement dur de garder mon calme quand elle était sortit. J'avais tellement envie de le frapper mais, je me suis retenu et, je suis certain qu'elle ne sait pas à quel point c'était dur. Je ne voulais pas lui faire de mal, je l'avais fait une fois et je m'en était voulue tellement fort.

Elle était mon trésor le plus précieux.

En évitant le salon, j'allais retrouver Ace dans le cuisine. Heureusement qu'il avait été là. Sans lui, la rattraper aurait été bien plus pénible. Quand j'entrai, il se tournait vers moi et m'offrit un sourire. Je devais vraiment avoir l'air dépité. Il demanda :

- Ca va ?

- Je sais pas …

- Laisse lui le temps, elle comprendra.

- Tu crois ?

- Oui. C'était juste violent ces derniers jours pour elle.

La culpabilité me rongea encore plus. Tout était de ma faute …

- Arrête Sabo, tu n'avais pas le choix.

- J'aurai aimé que rien de tout cela ne soit arrivé.

- Mais c'est arrivé et tu as bien agis.

Je lui rendis son sourire. Mes frères étaient vraiment mon meilleur soutient. Retrouvant mon énergie et souhaitant parler d'autre chose, je lui demandai :

- Alors, comment se passe les négociations ?

- Ca avance bien, Luffy est sur place.

- Et toi ? Raconte moi ce qui t'ai arrivé pour que ça prenne tant de temps.

Oubliant pendant un instant mes problèmes, je me penchais sur d'autres et écouta le récit de Ace.

Notre vie n'avait rien de joyeux. Orphelins, nous avons été recueillis par des brigands qui nous avait bien traité. Seulement, on ne sort pas de ces milieux de mafieux facilement et, nous avons passé notre jeunesse dans cet environnement hostile. Nous avons survécu grâce à notre soutient à trois.

Oui, on vole, on tue, on trafique, on tabasse des gars qu'on ne connait même pas mais, notre clan fait partis de ceux qui sont du bon côté. Ou du moins un peu meilleur que les autres. Le clan de Barbe Blanche. On s'entraide ensemble, on galère ensemble. Nous sommes tous des laissés pour compte que personne n'a jamais voulu aidé.

Alors quand je l'ai rencontré, j'ai connu pour la première fois ce que c'était que d'aimer quelqu'un. Je ne voulais pas qu'elle sache d'où je venais car c'était certain qu'elle ne comprendrai pas. Une chance que ses parents habitent un autre pays. Je pourrai la garder près de moi sans que personne ne se soucis de son sort.

Quand on eu finit de parler boulot, je m'étirai et me levai. Maintenant que je m'étais calmé, je pouvais aller la voir pour savoir comment elle se sentait. Elle était toujours malade. En me mordant la lèvre, j'espérais qu'elle me pardonnerait un jour et qu'elle accepte sa vie avec moi.

Retournant dans le salon je vis qu'elle c'était étendue dans le canapé et qu'elle dormait. Je posais ma main sur son front. Elle était toujours brulante. Je profitai de ce moment pour la regarder. Elle était si belle que je pourrai passer des heures à déchiffrer les secrets de son visage.

Mon coeur se serra en voyant les chaines à ses pieds. Elles étaient assez larges pour qu'elle marche mais trop courtes pour qu'elle court. En fermant les yeux, je me répétais en boucle que je n'avais pas le choix mais je me sentais quand même comme un monstre.

Je m'approchais de son visage et déposer un baiser sur son front. Elle était vraiment chaude. Incapable de résister, je descendis jusqu'à ses lèvres. Elle n'allait plus jamais me laisser faire. Je l'embrassais légèrement, me contenta du contacte et me délectant de sa douceur. Puis je la pris dans mes bras et la souleva.

Oui, tout ira bien tant qu'elle reste avec moi.

Je l'emmenai en haut pour la recoucher dans mon lit. En rabattant les couvertures je compris qu'il fallait que je la force à m'aimer encore. Qu'importe qu'elle me haïsse au début, qu'importe qu'elle me traite de monstre. Elle devait m'aimer et sinon, tant pis, elle sera quand même forcer à faire semblant.


Et voilà, qu'en avait vous pensé ? :)