Hi everybody ! Voilà deux petits OS, deux parties qui se suivent un peu. Tous les deux sont centrés sur Sirius Black et Andromeda Tonks. La relation qu'ils ont pu entretenir m'a toujours intriguée. Ils sont dans le même camp, tous les deux, ils sont plutôt semblables, et Andromeda était la seule cousine que Sirius appréciait. Du coup, je me suis toujours demandé à quel point et c'est pourquoi j'ai eu envie d'imaginer ceci...

J'espère vraiment que ça va vous plaire (et que vous passerez un bon moment en compagnie de mes mots). C'est ma toute toute toute première publication, alors je ne sais pas encore trop comment m'y prendre... Je me contente d'écrire, comme d'habitude, la différence étant qu'à la fin, je publie. Mais bref... J'espère que vous aimerez !

Sur ces bonnes paroles, bonne lecture et je vous retrouve en bas :)


ANDROMEDA

Andromeda claqua la porte de sa chambre. Laissant une longue inspiration s'échapper, elle s'adossa contre le panneau de bois qui la séparait enfin des réjouissances qui avaient lieu au rez-de-chaussée. Ses parents avaient donné une grande réception pour célébrer les fiançailles de Bellatrix et Rodolphus Lestrange. Un Sang-Pur que tous les Black, évidemment, approuvaient. Mais cette fête s'était transformée en chasse au trésor (ou plutôt en "chasse au mari parfait selon la famille Black"), dans laquelle Druella présentait à Andromeda différents prétendants qu'elle estimait parfaitement dignes de sa fille, mais qui répugnaient la jeune femme.

- Andromeda ? appela Narcissa, sa plus jeune sœur, à travers la porte.

Décidemment, il lui serait impossible d'être seule. Elle avait beau s'exiler dans la cuisine, dans le jardin, s'enfermer dans sa chambre, on la retrouvait quand-même. À force, la seule cachette dont elle disposerait serait la Cabane Hurlante de Pré-au-Lard.

- J'arrive, Cissy. Quelques retouches de maquillage à faire, mentit-elle dans un rire crispé.

- Dépêche-toi, les parents te cherchent.

Évidemment, tout aurait été trop beau s'ils l'avaient oubliée quelques minutes.

Elle aurait aimé que Ted soit là. Il aurait pu l'aider à calmer ses nerfs, qui étaient à vif. Il aurait pu faire preuve de son sang-froid pour l'apaiser. Mais Ted n'était pas là et jamais il ne pourrait être là. Jamais Andromeda n'arriverait à faire accepter sa relation avec un né-Moldu à ses parents.

La jeune femme sortit la dernière lettre de son petit ami, qu'elle avait cachée temporairement sous son oreiller. Une lettre qui l'avait remplie d'espoir. Elle la parcourut rapidement pour la énième fois, se retrouvant encore à rêver à l'avenir. À leur avenir.

Ted, qui avait quitté Poudlard depuis un an, venait de trouver un appartement qui correspondait à ses attentes. Alors, il avait expressément envoyé un hibou à Andromeda, l'informant de sa trouvaille et lui promettant de venir la chercher à la gare de King's Cross, le dernier jour de l'année et qu'enfin, elle n'aurait plus à retourner chez ses parents. Qu'enfin, ils vivraient ensemble. Mais les jours, les semaines passaient, et Andromeda ne voyait toujours pas le moment de sa libération arriver. Elle avait beau positiver, se promettre que bientôt, elle serait heureuse, elle vivait toujours un enfer quand elle revenait chez elle. Et aujourd'hui, encore plus d'habitude.

- Meda !

La porte de la chambre s'ouvrit à la volée et Andromeda cria de peur en fourrant précipitamment la lettre de Ted dans son dos.

- Ce n'est que moi, Meda, la rassura Sirius, qui tentait de retenir son rire.

- Sirius, souffla-t-elle. Je sais que tu aimes les coups d'éclats, mais la prochaine fois, s'il te plait, essaye de faire une entrée plus calme.

- Qu'est-ce que tu caches ? C'est une lettre de ton amoureux ? fanfaronna-t-il d'une voix enfantine et moqueuse.

Son cousin était le seul à être au courant de sa relation avec Ted Tonks. Parce que Sirius était le seul, dans cette famille, à lui ressembler et à entrer en opposition avec les Black. Andromeda et lui avaient toujours été très proches et depuis que le garçon était entré à Poudlard, leur complicité était encore plus forte. Tous les deux, ils étaient très semblables (bien que Sirius fût de nature plus rebelle que sa cousine). Différents de leur famille, quelque peu rejetés, mal intégrés. Par conséquent, Andromeda pouvait confier ses moindres secrets à Sirius sans aucune crainte.

- En tout cas, j'ai vu Druella tourner autour d'un gros lourdaud de Sang Pur, annonça Sirius. Elle ne faisait que lui parler de toi et lui, il continuait consciencieusement de boire ses verres. Il était complètement cuit.

- Elle devrait s'occuper davantage de Bellatrix, maugréa-t-elle. Après tout, c'est elle qui s'est fiancée, pas moi.

- Tu parles du grand imbécile qui n'attend que de toucher à la fortune de la famille ? Merveilleuses fiançailles, dit-il sarcastiquement. J'en rêverais toutes les nuits !

- Je ne veux pas finir comme Bella ! se lamenta la Serpentard.

Elle ferma les yeux en se figurant le mariage raté que sa sœur était sur le point d'accomplir. L'ainée des sœurs Black pouvait peut-être endurer ça, mais elle, elle n'en était pas capable. Elle rêvait toujours, comme les petites filles, du prince charmant, qui l'aimerait pour ce qu'elle est et non pour ce qu'elle a. Elle rêvait de Ted.

- Ted veut que nous habitions ensemble, lâcha-t-elle.

- Maintenant ?

- Si seulement…, soupira-t-elle. Tu sais, j'aimerais partir. J'aimerais vivre avec lui maintenant. J'aimerais arrêter de prétendre, de jouer un rôle. J'aimerais être moi-même. Avec Ted, tout ça est possible. Je serais loin d'ici, loin du cinéma de ma mère, loin de ses idéaux, loin de ces stupides prétendants auxquels elle veut nous vendre. Loin de toute cette mascarade. Tu imagines, Sirius ? Il n'y aurait que Ted et moi. Nous, notre avenir. Ce serait tellement beau…

Les yeux gris de Sirius la fixait, soucieux. Le regard de son cousin la fit, à son grand malheur, sortir de son extase.

- C'est aussi beau qu'irréalisable, soupira-t-elle. Pas maintenant, du moins.

- Je ne vois pas pourquoi, répondit Sirius en haussant les épaules. Tout est toujours possible, il suffit de le vouloir.

- Argh, grogna Andromeda en cachant sa tête dans ses mains. Ne commence pas avec les phrases philosophiques, je ne veux pas avoir l'impression de parler avec Dumbledore.

Sirius lâcha un petit rire et alla s'asseoir au pied du lit de sa cousine. Il cala son dos contre les nombreux coussins moelleux et croisa les bras sur sa poitrine, avant de prendre son air sérieux. Celui qu'il avait si bien appris à composer durant ses innombrables retenues.

- Tu veux vraiment partir ?

Andromeda hocha vigoureusement la tête. Elle n'avait plus le courage d'être ici. Elle avait passé la soirée à suivre de force sa mère, à rencontrer des sorciers qu'elle abhorrait sans même les connaitre, des sorciers qui étaient exactement comme sa famille. Certes, depuis sa naissance, elle avait vécu bien pire, mais ce soir, quand elle relisait la lettre de Ted, quand elle pensait à ce qu'elle pourrait vivre avec lui, elle se rendait compte que cette force qui l'avait fait tenir l'abandonnait. Elle se forçait à compter les jours avant qu'elle ne quitte définitivement Poudlard, avant qu'elle ne quitte définitivement le monde de son enfance et de son adolescence. Avant qu'elle ne commence sa vie d'adulte, avec Ted.

- Tu veux aller retrouver Ted ?

- Oui, souffla-t-elle désespérément.

- Vas-y, alors, conclue le garçon en haussant à nouveau les épaules.

- Mais je vais me faire massacrer ! couina Andromeda en ouvrant grand les yeux. Quand ils vont comprendre que je suis partie, ils vont me retrouver et ça va être pire !

- Meda, tu comptes rester ici jusqu'à la fin de ta vie ? Tu veux vraiment pourrir ici ?

- Non… Mais jusqu'à la fin de l'année… C'est ce qu'on avait convenu, avec Ted.

Elle-même ne trouvait pas vraiment de logique à ce qu'elle disait. Elle voulait partir. Par Merlin, bien-sûr qu'elle le voulait. Mais Sirius la prenait de court. Elle avait toujours été très organisée, très réfléchie, elle ne prenait pas de décisions hâtives, elle planifiait toujours tout à l'avance. Ted le savait, et c'était pour cela qu'il lui laissait tout le reste de l'année pour se préparer moralement.

- Meda, on s'en contrefiche de ce que tu as convenu, dit-il en fouettant l'air de sa main. Si tu veux partir, alors tu pars. Tu fais ton sac et tu pars. Tu vas retrouver Ted. Que tu partes maintenant ou à la fin de l'année n'empêchera pas la famille d'être furieuse et ça ne t'empêchera pas d'être heureuse. Quant à tenter de te retrouver, sérieusement, Meda ? Tu ne crois pas qu'ils ont mieux à faire ? Ils se fichent de toi et de tes actes. Ils savent que tu n'es pas comme eux et ils savent qu'ils ne pourront plus te changer. Ta mère a beau tout essayer, jamais rien n'y fera. Et crois-moi, quand ils sauront où tu vas et avec qui-

- Tu ne leur diras rien, si ? le coupa-t-elle, ses yeux sombres voilés par l'inquiétude.

- Non, bien-sûr. Mais ils le sauront, fais-leur confiance. Et à ce moment, ils se lamenteront, ils crieront, mais ils n'iront certainement pas te chercher. Tu seras trop contaminée pour eux, dit-il avec une grimace de dégoût.

Andromeda déglutit difficilement, ses yeux sombres ancrés dans le regard gris orageux de Sirius. Parfois, quand elle parlait sérieusement avec son cousin, elle oubliait qu'il avait seulement treize ans.

Il inclina la tête pour la pousser à s'activer et à suivre ses conseils. Elle serra les paupières pour faire le vide dans son esprit, avant de se lever précipitamment, sa baguette magique à la main. Marmonnant plusieurs incantations, elle rangea ses affaires essentielles dans un grand sac, sous le regard soudainement triste de Sirius.

Le Gryffondor avait beau la pousser à partir, il ne pouvait s'empêcher d'imaginer à quoi allait ressembler sa vie sans Andromeda. Depuis qu'il était tout petit, elle était là. Ils étaient présents l'un pour l'autre et ils s'entraidaient toujours. Le lendemain, quand Sirius se réveillerait, il saurait qu'Andromeda était partie. Il saurait qu'à présent, il serait seul contre eux. Seul contre les Black.

Andromeda se tourna vivement vers son cousin qui venait de se remettre debout. Sans prévenir elle fondit sur lui et le serra dans ses bras de toutes ses forces. Sirius lui rendit son accolade avec plaisir, en en profitant pour sentir une dernière fois le parfum si familier de sa cousine préférée. Desserrant leur étreinte, la Serpentard lui ébouriffa ses cheveux noirs qui encadraient son beau visage et lui offrit un sourire sincère.

- Je ne devrais vraiment pas faire ça, dit-elle en laissant échapper un rire silencieux et nerveux.

- Parfois, c'est ce qu'on ressent. Sur le moment, tu peux penser que tu es en train de faire une connerie. Mais plus tard, tu comprends qu'il n'y avait pas mieux à faire. Crois-moi, en tant que Maraudeur, je sais ce que je dis, ajouta-t-il de son air malicieux, alors qu'ils riaient tous les deux de son illogisme.

Andromeda lui embrassa les deux joues bruyamment et attrapa finalement son sac et son balai, posé contre la fenêtre. Elle se précipita sur son balcon, suivi par Sirius, les bras croisés, qui s'appuya contre la vitre. À califourchon sur le manche de bois, elle prit de la hauteur dans le ciel noir et baissa une dernière fois le regard pour croiser celui de son cousin.

- Merci, murmura-t-elle.

- Sois heureuse, Meda. C'est tout ce que tu peux faire pour me remercier.


Voilà, c'est la fin du premier OS ! J'ajouterais d'ailleurs qu'elle est... LIBÉRÉEEEE, DÉLIVRÉEEEE ! (Moi ? Faire des blagues pourries ? Nooooon, jamais) Bref bref bref, on se retrouve tout de suite pour la deuxième partie ! Je pense que, compte tenu de cet OS, vous savez déjà sur quoi porte le second ;)