Disclaimer: Les persos sont à Stephenie Meyer, excepté 1 ou 2 persos qui sont sortis de son imagination.
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Cette fiction sera mise en ligne 2x/semaine, soit le mercredi et le dimanche. Elle est terminée, comptera 43 chapitres et 1 épilogue.
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Chapitre 1
L'éternité, ce mot pouvait sembler long. L'éternité était beaucoup trop longue pour l'existence humaine. Il ne me restait plus que l'éternité à vivre, que ferais-je de tout ce temps? L'éternité c'était l'éternité, il n'y avait pas de mot pour le décrire puisque je n'arrivais pas encore à comprendre ce qu'il m'arrivait, j'avais toute l'éternité.
Pourtant, tout se passa en un si court laps de temps. J'avais perdu tous mes amis. J'avais fait mes adieux à Éric qui était parti étudier l'informatique à New York. Angela sortait toujours avec Ben et ils déménageaient à Seattle pour leurs études, d'ailleurs j'étais rassurée d'avoir éliminé toute trace de vampires dans la ville. Jessica avait abandonné Mike avant de partir pour Yale où elle avait eu une bourse d'études, elle disait qu'elle aurait la chance de rencontrer des garçons beaucoup plus intéressants que ce Newton rempli d'acné (elle avait raison.) Pauvre Mike, Edward et moi ne pouvions que ressentir de la compassion envers ce dernier, jusqu'à ce qu'il s'éprenne à nouveau de moi, se jetant désespérément à mon cou. Edward étant jaloux de nature l'empêcha de s'approcher de moi sous peine de mort. Il était pressé de partir de Forks pour ses études, ce qui faisait le bonheur de mon mari et moi. Enfin débarrassé de lui ! La jalousie d'Edward était absolument inutile, mais cela me rassurait de le savoir si protecteur envers moi.
Je me prélassais sur la terrasse, comme si j'allais bronzer. Néanmoins, l'atmosphère m'incitait à la détente, j'entendais le gazouillis des oiseaux volant au-dessus des arbres centenaires de la demeure, le bruit du ruisseau qui s'écoulait à des kilomètres de là et le son des pas des petits animaux s'aventurant trop près de la maison. Depuis quelque temps, je venais ici pour remettre mes idées en ordre, réfléchir sur les questions de la vie et sur mes objectifs en tant qu'immortelle.
Soudain, une main que je connaissais trop bien entreprit de jouer avec les boucles de mes cheveux.
— C'est l'heure Bella.
Je fuyais ces mots depuis des semaines déjà, je tressaillis et poussa un long soupir. Il le fallait, tel était ma nouvelle vie.
— Puis-je le voir une dernière fois ?
— Bien sûr chérie.
Je réprimai une grimace. Charlie, il allait atrocement me manquer. C'était l'heure des adieux. Ce serait la dernière fois que je le verrais, pour assurer sa propre sécurité. Je reviendrais sûrement un jour, lors de sa mort peut-être ? Pour ce qui était de ma mère, cela faisait longtemps que je l'avais quittée. Depuis le mariage, je n'étais allée qu'une fois à Phoenix, trop risquer pour les vampires de s'exposer au soleil. Je m'y étais rendue avec toute ma petite famille. Évidemment, Renée tomba sous le charme de la petite Nessie, c'était déchirant de la laisser, mais elle n'était pas assez forte pour en supporter davantage sur moi, sur mon terrible secret. J'avais donné une lettre à Jacob qui la lui remettrait lorsque l'on simulerait ma mort.
— Je reviens dans une heure.
— Tu me manques déjà.
Je pris place derrière le volant de la rutilante Volvo d'Edward, celle qui me rappelait tant de souvenirs. Je me dirigeais vers la maison où j'avais vécu les plus belles années de ma vie en pensant à ce que j'allais dire à Charlie. Rien ne me vint. Je regardai le modeste paysage de ce qu'était le centre-ville de Forks, celui que j'avais tant détesté à mon arrivée. J'avais tout détesté de Forks, mais maintenant je regrettais amèrement de quitter cet endroit magique. Subitement, la tristesse s'empara de moi en passant devant mon ancien lycée où j'y laissai tout, tout, de ma vie d'avant. Si les vampires pouvaient pleurer, je l'aurais fait à chaudes de larmes. À la place, je ressentais une énorme boule à la gorge, qui m'aurait empêchée de respirer convenablement si j'avais été encore humaine.
Sur l'album des gradués, je figurais sur quelques photos. Notamment avec les Cullen faisant maintenant partie de leur famille. Un autre cliché avait été pris avec mes amis : Angela, Éric, Ben, Jessica, Mike, Lauren et plusieurs visages que je connaissais peu. La dernière et de loin ma préférée était une photographie qui trônait au centre d'une page d'où l'on pouvait voir Edward et moi nous enlaçant avec passion. Au-dessus de ce magnifique portrait, il y avait un encadré marqué « couple de l'année », sûrement dû à notre mariage. Edward et moi étions fous de cette photo. Jessica avait fait preuve d'une pointe de jalousie, mais je n'en fis rien.
Je me garai dans le stationnement de Charlie et je le vis surgir, devant la grande fenêtre du salon, cette visite-surprise l'inquiétait, et il avait raison. Je pouvais sentir son souffle devenir de plus en plus fort, je le rassurai d'un sourire, mais j'avais plus besoin de me rassurer moi-même. J'observai Charlie m'ouvrir la porte en bois de la maison, ne souhaitant ne rien perdre des précieuses dernières minutes qu'il me restait en sa compagnie. Je les voulais graver à jamais dans ma mémoire. Je sortis de la voiture et montai doucement l'allée dégarnie de fleurs et allai à sa rencontre. Il m'emmena au salon tout en éteignant le match de baseball qu'il écoutait sur la télévision au plasma que mon mari et moi lui avions offerte pour ses cinquante ans. Je le regardai pendant des secondes interminables et commençai :
— Tu vas tellement me manquer papa.
— Vous partez déjà ?
— Désolée.
— Où allez-vous ?
— Je ne peux pas le dire, comprends-nous, c'est pour assurer ta sécurité.
— Je n'en ai rien à faire de ma sécurité, ma fille n'ira pas n'importe où sans me le dire.
— Je m'en vais, papa, c'est tout.
— Va-t-on se revoir un jour ?
— Oui, je te le jure.
Je montai à ma chambre prendre le reste de mes affaires, j'examinai une dernière fois chaque détail de cette pièce qui avait accueilli Edward tant de nuits et qui m'avait écoutée en silence lorsque je pleurais son absence. Je redescendis rejoindre mon père qui se tenait debout devant l'escalier avec quelque chose de doré dans les mains, il me souriait de désespoir.
— Elle appartenait à ta grand-mère, me dit-il en me tendant une chaîne à laquelle un cœur en or était attaché. Avant qu'elle meure, elle tenait à ce que je te la remets lorsque tu serais assez vieille.
Je n'avais jamais connu ma grand-mère paternelle, elle était morte peu après que ma mère ait appris qu'elle attendait une fille. On disait d'elle qu'elle avait un cœur d'or, représentatif de ce collier.
— Merci papa, il est génial.
— Tu sais, chérie, je n'ai jamais été un père présent pour toi, lorsque tu es venue à Forks j'étais fou de joie. Je suis content d'avoir contribué à ton épanouissement, aussi minime soit-il.
— Ne dis pas de sottises papa, sans toi je serais toujours à Phoenix et je n'aurais jamais rencontré l'amour de ma vie.
— Sois prudente, je t'aime.
— Moi aussi je t'aime.
C'était la première fois que nous ayons un débordement d'amour, habituellement nous évitions ces excès d'émotions. Suite à de longues embrassades, je me dirigeai vers ma voiture, le cœur battant s'il avait pu toujours battre, néanmoins il ressentait toujours des émotions. Mon père se tenait dans l'embrasure de la porte, affichant un sourire triste. Dernière image de lui. Puis, lorsque je fus au bout de la rue, j'entendis une porte claquer et des pleurs très bruyants émaner de la maison. C'était la première fois que j'entendais Charlie pleurer. J'étais sous le choc.
Je flânais pour une dernière fois dans la ville depuis déjà une quinzaine de minutes lorsque mon portable sonna. Je savais qui était mon interlocuteur.
— Edward.
— Bella, sans vouloir te faire de la peine et paraître pour un égoïste, je ne voudrais pas faire les boîtes tout seul.
— J'arrive tout de suite.
Je quittais la ville avec regrets, mais juste avant j'observai une dernière fois le lycée de Forks. J'appuyai sur l'accélérateur. Il n'y avait pas de drame à se faire, tentai-je de me rassurer. Je pourrais revenir dans quelques décennies. Je me calmai à cette pensée. En moins de cinq minutes, j'étais dans l'allée des Cullen bordée par des arbres majestueux. Je vis la grande demeure sous un jour nouveau, comme si je la découvrais pour la toute première fois. Je courus à l'intérieur, à la recherche de mon mari, mais je fus interceptée au passage par Alice.
— Edward est dans votre maison, va le rejoindre.
Je bredouillai un merci à peine audible à ma sœur et allai retrouver mon amour dans les bois. Il m'attendait devant notre résidence avec une rose rouge (provenant de notre jardin) à la main. Je l'aimais toujours autant. Il m'embrassa avec passion, avoir été encore une humaine, j'en aurais eu le souffle coupé. Edward m'ouvrit la porte sur notre maison presque vide, cela me fit comme un coup de poing dans l'estomac, mais je me resaisis en voyant mon meilleur ami, Jacob.
— Que fais-tu là ?
— Je suis venu vous aider.
Il était là, Renesmée à ses côtés, mettant les articles du salon, tels mes livres dans des boîtes. Edward passa en arrière de Jake et lui assena une tape au dos de sa tête au passage.
— Elle est trop jeune sale cabot !
— Ouille !
Il m'entraîna dans notre chambre.
— Elle a quatorze ans et lui il lui fait les yeux doux, non, mais pour qui il se prend ?
— Arrête mon amour, il a seize ans et elle en aura bientôt quinze. C'est un âge raisonnable pour se fréquenter.
— Tu oublies que Jacob devrait avoir dix-huit ans et que notre enfant grandit à la vitesse de l'éclair ?
— On ne peut rien faire contre l'amour.
Sachant qu'il allait répliquer, je lui donnai un de ces baisers dont moi seule avais le secret. Il me le retourna avec fougue puis retira sa chemise blanche. Alléchant était le mot juste pour décrire ce moment. Il me poussa sur le lit blanc avec une extrême douceur, il semblait vouloir en profiter une dernière fois. Il abaissa la fermeture éclair de ma robe, quelle chance avais-je d'avoir mis mes sous-vêtements les plus sexy. Je n'avais pas besoin de savoir lire dans ses pensées pour deviner ses intentions. Il portait ses boxers moulants noirs, mes préférés. Nos corps étaient entremêlés en une symphonie parfaite. Je caressais son torse sans défaut, tandis que lui embrassait mon cou. Nous allions passer à la prochaine étape lorsque nous fûmes interrompus par Renesmée et Jacob qui entrèrent dans notre chambre. Renesmée cria, alors que Jacob fermait ses yeux, ceux de Nessie, naturellement, pas les siens.
Edward leur ordonna de sortir. Aussitôt la porte fermée, j'abattis ma tête contre le torse de mon mari en soupirant longuement (certaines habitudes d'humaine demeuraient).
— Pourquoi ne m'as-tu pas averti qu'ils...
— J'étais distrait par quelque chose de bien plus intéressant, me dit-il en me tendant ma robe à contrecœur.
— Qu'est-ce que l'on va faire d'eux ?
— Rien pour l'instant, nous y songerons après le déménagement.
Ce dernier mot me figea. Edward m'aida à enfiler ma robe puis se rhabilla à son tour. Je pris tout ce qu'il y avait dans le bureau de mon chéri et rangeai toutes ces babioles dans un carton, jusqu'au moment où un objet — le plus banal de tout ce ramassis — attira mon attention.
— Edward, n'est-ce pas le bouchon de la limonade que j'avais bue la première fois où tu m'as invité à ta table ? Lui demandai-je en mettant le bouchon dans sa paume délicate.
— Le jour du test sanguin, oui ! J'étais tellement obsédé par toi Bella, cela n'avait aucun sens, acquiesça-t-il le sourire aux lèvres.
Il m'embrassa sur le front. J'en profitai pour agripper les passants de son jeans et le rapprochai de moi puis lui chuchotai à l'oreille :
— Attend, arrivé à Boston.
— J'ai hâte d'y être, me dit-il envisageant tous les ébats que nous aurions dans notre nouvelle maison. Un sourire ne put s'empêcher de s'afficher sur son visage délicat.
Nous avions fini de remplir les cartons. Edward, Renesmée, Jacob et moi-même allions retrouver la famille. Ces deux derniers étaient bien silencieux depuis leur découverte de nous en pleine... communion.
Emmett ne pouvait s'empêcher de rire, il avait tout entendu. Edward souriait. Chaque couple monta dans une voiture différente. Jacob et Renesmée étaient dans la toute nouvelle Lamborghini noire qu'Edward avait offerte à Jacob en guise de réconciliation. Ma fille s'était "imprégnée" de mon meilleur ami ce qui me rassurait. Comparativement aux autres humains, Jacob était le meilleur choix. C'était pour cela qu'il venait avec nous, suivant celle qu'il aimait. Nessie.
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Voici la toute première fiction que j'ai lue il y a de cela 3 ans. J'ai aidé cette auteure à corriger sa fiction et aujourd'hui j'ai eu son autorisation pour vous la mettre en ligne sur fanfiction puisqu'elle existe sur , mais puisque ce n'est pas tout le monde qui y va, j'ai voulu donné la chance à cette auteure de se faire lire pour le talent qu'elle avait.
Merci à toi, je sais que tu te reconnaîtras.
Pour ceux qui laisseraient des commentaires haineux en disant que je fais du plagiat, c'est totalement faux. Cette histoire n'est pas la mienne et son auteure originale le sait, j'ai eu son autorisation. Nous ne voulons pas de malentendu.
Revenons en à cette histoire :
Quel périple attend notre couple préféré? à voir dans la suite...
