C'est à la fois merveilleux et affreux moment où, tu te dis que la vie n'en vaut pas la peine. Merveilleux car cela te donne une raison de partir au repos, et encore, "merveilleux" est un bien grand mot. Affreux car tu te rends compte que tu ne tiens plus à la vie. Et que par conséquent, tu pourrais aller te tuer, là, tout de suite. Et ce qui est affreux là dedans, c'est que si toi tu n'as aucun remord, les gens qui t'aiment en auront, eux.
C'est pour ça que tu aurais dû te suicider lorsque Lucrecia t'a abandonné pour le cinglé. Et non pas partir en sommeil de punition de tes péchés ou pour tu ne sais plus trop quelle raison. Il t'aurait suffit d'arracher ton coeur... Et tout tes problèmes auraient été réglé. Et tu n'aurais pas eut à en supporter d'autres.
Parce que malheureusement, tu as maintenant des gens qui tiennent à toi, et ça rend ton possible suicide totalement égoïste et difficile à faire. Tu regrettes tellement les choix qui t'ont fait arriver là. Et surtout celui de suivre le petit groupe qui a sauvé le monde. Parce que cette décision t'a fait tomber amoureux, à nouveau. Et tu penses bien que tu étais heureux que ce soit partagé. Mais quand le bonheur s'arrête d'un coup, il n'a plus aucune importance.
Surtout quand tu retrouves cette petite ninja dont tu es absolument folle, étalée à terre, le corps lacéré de griffures profondes, les yeux exorbités dans une expression de douleur, et un trou béant à la place du ventre. Les traces des larmes encore visibles sur ses joues rougient de sang, du même sang que tu vois un peu partout sur les murs, et faisant un grand cercle auteurs d'elle. Sa carcasse commence déjà à attirer les mouches, et tu vois bien, cachés un peu partout autour de toi, des charognes qui n'attendent que ton départ pour ce régaler du reste de ta compagne. Tu ne leur laissera pas ce plaisir.
Tu ramasses son cadavre sanguinolent, et de la plus horrible des façons, encore un peu chaud, et tu l'emmènes, loin, très loin de cet endroit de malheur.
Tu arrives après quelque heures de marche à Wutai, sa terre natale. Heureusement pour toi, il fait nuit et personne n'est hors de chez soi pour voir cet horrible spectacle. Tu te diriges vers chez elle, et te rends au sous-sol, ou tu creuses un trou tout en dégageant le parquet, et tu la poses là. Tu disposes autour d'elle des matérias, une des choses qu'elle aimait le plus au monde. Puis tu nettoie son visage et son corps des traces de sang, et pose un drap blanc sur la partie manquante de son buste. Finalement, tu fermes ses yeux, croise ses mains sur son corps et lui donne un dernier baisé, avant d'enfoncer ta main dans ta poitrine pour en arracher le déchet qui te sers de coeur. Dans un dernier élan de lucidité, tu le places au centre de ses mains et tombes à ses côtés, délivré.
Tu lui as rendu la chose qui, depuis que vous vous connaissez, lui as toujours appartenu, et qui a présent sera toujours auprès d'elle.
Ok. Et bien voilà. Après deux chapitre de ce ship en anglais, et un chapitre d'Homestuck, je ressort ce ship en français de la façon la plus déprimante qu'il soit. J'espère que vous ne m'en voulez pas trop, j'avais besoin d'écrire ça, je vais pas super bien.
Enfin...
J'espère que vous l'avez apprécié néanmoins. Merci de me lire.
