Chapitre 1 : Retour à la réalité
Encore une journée épuisante. Depuis la chute définitive de Voldemort tous - professeurs et élèves - s'évertuaient à reconstruire l'école. Les cours avaient repris un mois après la bataille finale. Tout se déroulait à peu près normalement. Minerva McGonagall avait repris la direction de Poudlard. Malgré la protestation de nombreux parents d'élèves, Severus Rogue était de nouveau professeur de potion. Suite à un long procès et un petit séjour à Azkaban il avait été déclaré "innocent" dans la mesure où il avait joué toutes ces années le rôle d'espion pour Dumbledore.
C'est donc après un mois que la vie repris son cours. Les septièmes années étant ceux qui avaient le plus participé à la bataille ils n'avaient plus - exceptionnellement - que des cours de spécialisation basés sur la voie qu'ils voulaient suivre ou encore des cours pour combler les lacunes accumulés au fil des années. Tout ceci avait pour but de former des sorciers plus que compétents, pour prévenir à l'avenir toute revenue de mages noirs. Personne ne voulait revivre une telle période d'instabilité, de drame, de perte. Ils avaient perdu trop de personnes pendant la guerre pour courir le risque de devoir en refaire une.
Rare étaient les élèves à ne pas être retournés à Poudlard. Parmis eux se trouvait Drago Malfoy. Après avoir fuient pendant la bataille finale, lui et ses parents s'étaient réfugiés en France, où ils avaient tenté de retrouver une vie normale, en vain. Les souvenir du Maître les hantaient tous, les réveillaient la nuit, les poussaient à se retourner constamment en journée pour surveiller si ils n'étaient pas traqués. la mère et le fils se renfermaient sur eux-mêmes alors que le père se faisait de plus en plus violent. Pas que Lucius Malfoy ait été un ange, mais jamais il n'avait blessé physiquement de lui-même les membres de sa famille. Bien sûr il avait déjà séquestré Drago dans les cachots de leur manoir, mais jamais il n'avait lui-même tenu le fouet. Voilà pourquoi, après un mois de souffrance, les Malfoy mère et fils avaient décidés de retourner en Angleterre, de faire face à leur crime, et d'en assumer les conséquences. Car même le baisé des détraqueurs ne pourrait être pire que le traitement que leur infligeait Lucius.
Il ne se rendait pas compte qu'il hurlait. Sa tête le faisait trop souffrir pour qu'il s'en rende compte. S'en était presque devenu une habitude, se réveiller en hurlant de douleur. Harry avait d'abord été soulagé de la mort de Voldemort, mais plus le temps passait moins il était en paix. Les cauchemars avaient commencés après deux semaines, la douleurs avaient suivies peu après. Sa cicatrice le brûlait horriblement, et il revoyait en boucle la mort de tous ses proches, ils les entendaient crier, puis enfin il revoyait le moment fatidique ou il avait lancé le dernier sort au Maître des ténèbres. Sauf que celui-ci riait à gorge déployée, profitant de son dernier souffle pour glisser un "à bientôt" à l'oreille d'Harry.
Harry gardait ses cauchemars pour lui. Il ne voulait pas inquiéter les autres, étant persuadé que c'était normal de faire des cauchemars, de ressasser tous ces moments de terreurs. Ce qu'il ne voulait surtout pas c'est qu'on l'interroge, qu'on le force à redire de vive voix tout ce qu'il c'était passé durant ces jours de fugue où lui, Hermione et Ron luttaient pour survivre.
Il se leva, attrapa un pull, et descendit dans la salle commune. Les autres ne c'étaient pas réveillé. Harry avait prit l'habitude d'attendre qu'ils s'endorment pour utiliser un sort d'isolement sonore autour de son lit. Comme ça il n'avait pas à subir leurs regards. A sa première crise, Harry avait du faire face à bien des questionnements. Le soir même il avait pris l'habitude de poser ses sortilèges, si bien que tout le monde pensait que ça n'avait pas recommencé.
Quand Harry arrive dans la salle commune elle était déserte.
"Pas étonnant à cinq heure du matin…"
Le petit déjeuner ne serait servit que dans une heure trente, il avait le temps de se promener. Il alla alors dans les couloirs. Tout était sombre, les personnages des tableaux dormaient encore. Harry dériva, se laissant porter par ses jambes sans trop savoir où elles le menaient. Ses frissonnement l'en informèrent avant ses yeux. Il était descendu dans les cachots. Il s'apprêta à retourner vers la grande salle, le petit déjeuner n'allant pas tarder à être servit, mais des murmures le poussèrent à s'arrêter. Il se figea, analysa les voix qu'il attendait, et essaya de s'approcher de la sources du bruit. Quand il les vit, Harry du mettre plaquer sa main sur sa bouche pour ne pas pousser un cris de surprise. Le professeur Rogue était en grande discussion avec Narcissa et Drago Malfoy. Les deux avait l'air de revenir du champs de bataille, balafrés de partout. On pouvait voir des ecchymoses dépasser de leur vêtement. Harry s'arrêta surtout sur le corps de son ancienne ennemi. Ses mains tremblaient, ses yeux étaient ternes. Tout son être inspirait la pitié. Harry eu un pincement au coeur.
Un claquement de porte fit sortir le survivant de sa contemplation. Il partit rapidement des cachots, peu désireux de se faire repérer. Il n'arrivait pas à se sortir l'image de Draco de la tête. Il avait l'air si triste si… désespéré. Ça ne lui ressemblait pas. Où était donc passé la fierté du grand Drago Malfoy ? Celui qui cherchait toujours à se faire admirer, à essayer de rabaisser Harry, même si il n'y était jamais vraiment allé très fort. Cette époque manquait à Harry. Quand ils étaient jeunes et insouciant, qu'ils n'avaient pas à sauver le monde, qu'ils pouvaient se consacrer à leur blagues sans se soucier du reste de l'univers…
Harry s'assit sur les marches du dernier escalier menant à la grande salle. Les migraines avaient recommencées. Il prit une grande inspiration, se releva, et s'apprêta à aller manger quand quelqu'un lui attrapa le bras.
- Puis-je savoir ce que vous faite debout à cette heure si Potter ? demanda Rogue d'un aire suspicieux.
- Je me promenais, répondit Harry, je me suis levé plus tôt que d'habitude.
Il tenta de libérer son bras mais le professeur de potion ne semblait pas vouloir le lâcher et continua à le fusiller du regard.
- Que je ne vous reprenne pas à rôder ainsi, Potter…
Il lui lança un dernier regard noir avant de redescendre aux cachots. Harry déglutit difficilement. Avait-il été repéré ? Si oui qu'allait-il lui arrivé ? Depuis leur fuite, la tête des Malfoy était mise à prix et Rogue les protégeait ! Bien qu'Harry savait désormais que Rogue était un espion de Dumbledore, il ne pouvait s'empêcher de douter du bien fonder des actes de son professeur. Il se remémora la scène, et quelque chose le fit tiquer. Où était Lucius ? Pourquoi Draco et Narcissa étaient dans cet état ? Pourquoi les yeux de Draco étaient si… vide ? Et pourquoi Harry portait tant d'importance à Draco ?! Trop de question pour sa simple tête à six heure trente du matin. Il se donna quelques gifles mentalement puis se dirigea vers la grande salle ou le pain chaud venait tout juste d'être déposé.
