Avant propos : Les personnages sont la propriété de leurs créateurs. L'histoire pourrait se dérouler au cours de la saison 1. L'idée de cette fic a germé au cours d'un énième re-visionnage de cette première saison. Et il s'avère que j'aime beaucoup les prémices de la relation Cary / Kalinda .

Avertissements : sexe hétéro explicite (et ouais, pourquoi on avertirait que quand c'est du sexe homo d'abord ^_^ ), langage.

Get a room

La journée avait été pénible, fatigante, stressante, désagréable. En plus il avait plu et le réseau téléphonique était particulièrement capricieux. Kalinda en voulait à Diane.

Quelle idée de les envoyer tous les trois avec Alicia et Cary recueillir ces témoignages, dans un coin perdu de campagne où tout n'était que boue, humidité et désolation. Si au moins elle avait su dans quel enfer elle s'embarquait, elle aurait pour une fois troqué ses bottes à talons et sa jupe courte pour un jean et des tennis. Elle constata avec un plaisir un peu sadique qu'Alicia n'en pensait pas moins qu'elle. Par dessus le marché, ils n'avaient pas terminé de recueillir tous les témoignages et ils avaient dû se résoudre à passer la nuit sur place.

Ils arrivèrent à près de minuit dans la seule auberge du coin. Un endroit miteux qui donnait la chair de poule. Et un malheur n'arrivant jamais seul, le gérant de l'hôtel les informa qu'il n'avait plus qu'une chambre de type « familial » – comprenez un grand lit et un plus petit à l'autre bout de la pièce – à leur proposer. Elle crut sincèrement qu'elle allait remonter dans sa voiture et rentrer. Cary était le seul que cela semblait beaucoup amuser.

-On tirera à la courte paille pour savoir qui a le grand lit.

Dit il avant de pouffer. Kalinda se demanda ce qui la retenait de le gifler. Elle n'était pas d'humeur. Elle dut tout de même se résoudre à suivre ses collègues dans la chambre. Par chance, ils avaient trouvé une épicerie sur le chemin et s'étaient procuré un pack de bières et des sandwichs. Alicia finit par se laisser gagner par le comique de la situation et rejoignit Cary dans la bonne humeur. A la fin de la seconde bière, Kalinda se dit que finalement, ce n'était pas si terrible, et ils finirent par passer un moment agréable et amusant, tandis que dehors, les prémices d'un gros orage s'annonçaient.

Alicia épuisée, finit par leur faire comprendre qu'il fallait dormir. Il y eut un moment de gène assez désagréable quand il leur fallu, chacun leur tour, se rendre dans la salle de bain pour retirer les vêtements qu'ils devraient remettre le lendemain et revenir dans la chambre, peu vêtus.

Kalinda retira les épingles de sa coiffure et laissa ses cheveux onduler librement dans son dos. Elle surprit avec plaisir le regard de Cary sur elle. Elle en frissonna même, souriant intérieurement. Elle s'allongea sagement près d'Alicia dans le grand lit, tandis que Cary avait pris le petit de bonne grâce. Alicia s'endormit instantanément, au plus grand émerveillement des deux autres qui – un peu jalousement aussi – lui enviaient cette capacité à mettre les tracas de la journée de côté aussi vite. Le souffle régulier de l'avocate finit par avoir raison de Cary quelques minutes plus tard.

Kalinda quant à elle, ne trouva pas le sommeil. Elle était encore trop énervée par la journée. Elle consulta les notes de son carnet orange à la lueur vacillante de sa lampe de chevet, lut ses mails sur ton téléphone, et finit par ne plus avoir rien d'autre à faire que de regarder alternativement Alicia et Cary dormir. Se tournant sur le côté extérieur du lit, elle se concentra sur le visage de son collègue. Elle ne pouvait pas dire qu'il la laissait totalement indifférente. Et en même temps, elle devait avouer que Cary lui faisait peur, par sa façon d'être parfois si…sentimental. Elle savait le pouvoir qu'elle avait sur lui et pourtant, quelque chose, jusqu'à aujourd'hui du moins, la retenait.

Elle sourit en pensant à leurs laborieux débuts en qualité de collègues. Aux tentatives désespérées et désespérantes de Cary de chercher à connaître Kalinda. En fait, elle nourrissait pour lui quelque chose de tendre, comme de l'affection. Et jamais jusqu'à présent elle n'avait fait cohabiter tendresse et sexe dans une même relation. C'était dommage pensa-t-elle, parce que vraiment, juste cette nuit, elle aurait bien…

Elle l'observa en train de dormir, bouche entrouverte, ses longs cils recourbés sur des paupières closes, le visage froncé, comme si le sommeil avait figé sa dernière pensée. Elle se demanda comment il embrassait. Elle paria sur quelque chose de doux, presque féminin. Son regard descendit le long de son torse. Il dormait dans une position d'abandon total, sur le dos, bras écartés, paumes des mains tournées vers le ciel. Objectivement, il était beau. Et comme ça, il lui faisait penser à un jeune adulte tout juste sorti de l'adolescence, inexpérimenté, sage.

Kalinda se rendit compte qu'elle tremblait d'excitation, et que sa main droite reposait dangereusement près de son bas ventre. Quelque chose qui ressemblait à un gémissement était coincé dans sa gorge. Son sang ne fit qu'un tour et elle se leva du lit sans bruit pour s'approcher du petit lit. Puis elle souleva le drap et se glissa à côté de Cary. Ce dernier grogna dans son sommeil mais ne se réveilla pas. Kalinda pensa qu'elle était un peu folle de faire ça alors que Cary n'avait rien demandé et qu'Alicia dormait à quelques centimètres d'eux. Mais quand elle était excitée, Kalinda Sharma ne s'embarrassait jamais de ce type de considération. Elle voulait donc elle obtenait.

Elle se glissa sous le drap en plaquant son corps contre celui, chaud et offert de Cary. Une main douce et tremblante souleva son tee-shirt pour se poser sur son ventre. Elle étouffa un gémissement de plaisir en sentant les muscles de Cary tressaillir. Elle resta quelques instants sans bouger, toute à l'appréciation de leurs deux corps serrés. Puis sa main qui ne savait pas rester sage bien longtemps, glissa sur son bas ventre, jusqu'à l'élastique de son caleçon. Elle n'hésita qu'une seconde avant de faire passer lentement sa main dessous, et d'enrouler ses doigts autour du sexe de Cary. Sa réaction fut instantanée, et ses hanches se crispèrent dès lors que son sexe réagissait avec désir.

Kalinda, dont la respiration était un peu difficile, leva les yeux vers le visage de Cary qui ne semblait pas vouloir se réveiller. Elle sourit et, rapprochant encore un peu plus son corps du sien, elle resserra ses doigts et entreprit un lent va et vient sur la peau tendre de son sexe. Pendant plusieurs secondes, Kalinda ne put que faire des allers retour entre le visage endormi de Cary et son entre jambe qui s'éveillait. Elle haletait sans bruit, lèvres entrouvertes. Elle se mordit pour ne pas faire de bruit en sentant monter un irrépressible besoin de lui murmurer qu'elle avait envie de lui.

Elle écarta de sa main libre les jambes de Cary pour y glisser son corps, sous le drap. Puis elle attacha fébrilement ses cheveux avec un élastique à son poignet, et se pencha pour envelopper le sexe de Cary de ses lèvres. Elle l'embrassa doucement, lécha le bout rosé, et finit par le prendre presque en entier dans sa bouche. Et de reproduire son va et vient avec ses lèvres. Les hanches de Cary aussi s'étaient réveillées, à en croire les a coups qu'elles donnaient pour que Kalinda le prenne plus loin, plus profondément.

Soudain, elle sentit une main, puis deux agripper ses cheveux et la forcer, sans douceur, à accélérer son rythme. Elle s'y plia avec excitation, prenant soin de ne pas faire le moindre bruit. Ce qui s'avérait de plus en plus difficile tant elle avait envie de crier son désir. Les mains de Cary se crispèrent sur son crâne, et tirèrent sur ses cheveux avec force. Elle évita de justesse un cri de douleur et de plaisir mêlés. Elle sentit qu'il allait jouir aussi accéléra t elle encore le mouvement, appuyant un peu plus ses lèvres, sa langue et ses dents.

Il jouit dans sa bouche, sans bruit, mais pas sans puissance. Kalinda, docile, aspira, avala, lécha, nettoya, et finit par remonter le long du corps de Cary qui était parcouru de petits spasmes. Elle s'allongea contre lui, un peu gênée tout à coup. Cary blottit sa tête dans son cou et murmura très, très doucement à son oreille

-Tu es incroyable Kalinda…

Il posa une main sur la hanche tremblante de sa collègue et commença à la caresser doucement. De son autre main, il la repoussa pour qu'elle soit tout à fait allongée sur le lit. Puis il entreprit de la déshabiller sans bruit. Lorsqu'elle voulu protester, Il se pencha de tout son corps au dessus d'elle et murmura encore

-Laisse moi faire.

Kalinda allait rétorquer qu'Alicia dormait à quelques centimètres d'eux, mais Cary l'embrassa pour la faire taire. Ses lèvres étaient chaudes et un peu rugueuses. Elles exigèrent de Kalinda qu'elle se laisse faire et qu'elle s'abandonne complètement. Sa langue força l'ouverture de sa bouche et la dompta. Quelque part au fond de ce qui lui restait de conscience, Kalinda fut émerveillée de constater à quel point elle s'était trompée sur la façon de Cary d'embrasser. Il était tout l'opposé d'un amant attentionné, efféminé. Il arracha presque le caraco de Kalinda et il caressa, embrassa, pinça, mordilla ses seins de telle sorte que Kalinda dut planter ses dents dans un oreiller pour ne pas hurler.

En quelques minutes seulement, il l'avait amenée au bord d'un orgasme prometteur. Ses mains étaient occupées à glisser sous sa petite culotte lorsque Kalinda ne put réprimer un long gémissement de plaisir. Tous deux se figèrent tandis qu'Alicia remuait dans le lit d'à côté. Sous le corps de Cary, Kalinda tremblait de tous ses membres. Ils restèrent ainsi quelques minutes, suspendus au souffle d'Alicia qui finit par redevenir régulier. Cary se pencha au dessus de l'oreille de Kalinda et chuchota dans un souffle :

-Dans la salle de bain, maintenant.

Sans bruit, toute tremblante d'excitation, elle se leva du lit et se dirigea vers la salle de bain. Elle sentit Cary derrière elle qui la suivait. Il la poussa presque dans la petite salle d'eau, ferma la porte et alluma la lumière qui par chance, n'éclairait que faiblement la pièce. Pour la première fois ils se virent, presque nus, tous les deux. Cary eut un sourire carnassier, bien loin de ceux qu'il offrait dans la vie de tous les jours. Il dit tout bas

-Mon Dieu, j'ai envie de te baiser si fort… tu n'imagines pas…

Kalinda frissonna et baissa les yeux, mal à l'aise. Cary s'approcha d'elle et l'attrapant par les poignets il l'attira contre elle pour l'embrasser encore. C'était plus doux cette fois, mais pas moins dominateur. Il la repoussa doucement et la fit pivoter, puis il la plaqua contre la porte de la salle de bain. Il vint se placer derrière, attrapa ses seins dans ses mains et titilla ses tétons. Il se pencha contre son oreille

-Dis moi que c'est ce que tu veux Kalinda.

Il écarta vivement les jambes de l'enquêtrice qui faillit gémir à nouveau tant elle était excitée. Passant une main sur sa hanche, il la glissa contre le sexe de Kalinda et s'arrêta juste à l'entrée. Juste à cet endroit qui fit involontairement trembler Kalinda, car elle en voulait plus, tellement plus.

-Dis moi que c'est ce que tu veux K.

Kalinda murmura, la voix enrouée

-Cary, je veux que tu me prennes maintenant…

Il inséra deux doigts en elle. Elle sursauta et se mordit encore une fois la lèvres inférieure tant elle avait envie de crier

-C'est ce que je vais faire. Mais sans bruit d'accord ?

Il sourit contre Kalinda et initia un lent va et vient tandis que les hanches de Kalinda s'animaient, à la rencontre de ses doigts. Après quelques secondes, Kalinda haletait, tremblait, pleurait presque de frustration…

-Je t'en prie Cary… Je t'en prie…J'ai besoin de te sentir en moi…

Cary ne se fit pas prier et, forçant Kalinda à se cambrer un peu plus, il la pénétra par derrière, tout en caressant son clitoris de ses doigts. Kalinda bascula sa tête en arrière en murmurant tous bas des « Putain » des « Bordel » et des « Mon Dieu », tandis que Cary la pénétrait avec force. Il avait posé sa main libre sur les cheveux de Kalinda qu'il tirait avec force pour l'obliger à laisser sa tête, et ses lèvres, à disposition des siennes.

Lorsque le rythme devint si rapide que ni l'un ni l'autre ne se serait pensé capable de le supporter, Cary sentit qu'il était temps pour Kalinda de jouir. Il libéra ses deux mains et les posa sur ses hanches pour accompagner ses coups. Une fois, deux fois, trois fois et elle jouissait en pleurant presque son prénom tout bas. Et il jouissait aussi en chuchotant le sien.

Il finit par se retirer lentement et par s'asseoir sur le rebord de la baignoire en attirant Kalinda contre lui. Ils restèrent plusieurs minutes à récupérer, lovés dans les bras l'un de l'autre, sans parler, comme hébétés.

Kalinda finit par frissonner de froid et par bailler. Cary dit doucement

-Il faut aller dormir maintenant.

Kalinda se leva, elle se rendit compte qu'effectivement, elle tombait de sommeil. Elle fixa Cary et, entourant son cou de ses bras, elle se serra contre lui une dernière fois et murmura

-Merci.

Cary sourit et déposa un baiser sur ses lèvres. Il dit

-Bonne nuit. Et…Kalinda

-Mmm ?

-La prochaine fois que tu n'arrives pas à dormir, si je ne suis pas là, n'hésite pas à m'appeler.

Elle sourit, embrassa sa joue avec douceur et se détacha de lui. Elle éteignit la lumière de la salle de bain et avant d'en ouvrir la porte, elle murmura

-J'y penserai.

Ils sortirent à pas de loups de la salle de bain pour regagner leurs lits respectifs. A peine Kalinda avait elle enfilé son caraco et posé sa tête sur l'oreiller, qu'elle s'endormit en souriant.