Bonsoir !
Yes I'm back, again, c'est de votre faute les Bubulles, a force de lire toutes vos supers fanfics, vous me donner envie d'en écrire.
Basically, c'est un peu une réécriture moderne et à l'eau de rose de l'évolution du Swalène dans la série. (Une fanfic quoi). J'espère que ça vous plaira.
Bisous les Bubulles
« - Alice, on sort, ce soir ? »
Marlène ajusta son téléphone contre son épaule tout en continuant à pianoter sur son clavier d'ordinateur. Elle entendit son amie rire à l'autre bout du fil.
« - Toi, tu vas encore m'accabler avec tes peines de coeur. C'est quoi encore cette fois ? »
Marlène mâchouilla sa lèvre inférieure en repensant à son rendez-vous de la veille.
Long avait eu l'air vraiment sympathique lorsqu'elle lui parlait par message. Mais dès qu'elle l'avait vu entrer dans le restaurant, elle avait déchanté et avait finit par comprendre qu'il était avant tout un sacré menteur.
Bien sur, elle ne pouvait pas raconter sa mésaventure à Alice au téléphone.
Cela ne lui vaudrait qu'un « je te l'avais dis » et une promesse de consolation qui ne viendrait pas. Alors autant la raconter autour d'un verre. Au moins, l'alcool pourrait être d'un plus grand réconfort.
Alice ne comprenait pas la manie de Marlène à chercher coûte que coûte quelqu'un, alors comment pouvait-elle comprendre que sa meilleure amie se soit inscrite sur un site de rencontre ?
Mais Alice était encore jeune, et elle ne ressentait pas son besoin incompressible de trouver l'amour. Elle ne pouvait comprendre.
« - Rien de très divertissant j'en ai peur. Alors ?
- Je te retrouve à 19h ? Au même endroit que d'habitude ? »
Marlène confirma, heureuse de savoir qu'elle terminerait sa journée morose avec sa meilleure amie.
Après avoir mis 5 minutes à décider qui le ferait en premier, elle raccrocha et retourna à son travail. Tout devait être prêt pour l'arrivée du nouveau commissaire de police demain matin.
Tricard, le commissaire divisionnaire lui avait annoncé quelques jours auparavant.
Pour Marlène, c'était une excellente nouvelle. Elle allait enfin pouvoir quitter le bureau d'accueil pour travailler sur de vraies enquêtes, avec un vrai commissaire et de vrais moyens. Cependant, elle avait quelques appréhensions sur la nouvelle recrue de Tricard. Sera-t-il aussi sympathique que ses collègues ?
L'horloge du bureau encore vide du nouveau commissaire sonna 18h lorsque Marlène rangea ses affaires et quitta le commissariat.
Croisant Tricard dans les couloirs, celui-ci lui rappela de ne pas être en retard pour sa rencontre avec le nouveau. Marlène apprit ainsi qu'il s'appelait Laurence. Ou était-ce « elle » ? Après tout « Laurence » est un prénom de fille. A moins que Tricard ne l'ait appelé par son nom de famille ?
Toujours Marlène avait insisté pour appeler ses collègues du bureau d'accueil par leur prénom. Cela facilitait le contact et la bonne ambiance entre tout le monde. Seul Tricard faisait exception, car, disons-le, il restait le chef du commissariat.
Elle espéra très fort qu'elle et Laurence pourraient garder cette même habitude.
Marlène rentra chez elle à pied, se changea et retrouva Alice a quelques pâtés de maison de son appartement.
« - Bah dis-donc, t'as sorti le grand jeu ?! »
Immunisée contre l'ironie de son amie, qui s'étonnait clairement de la voir en jean et baskets, elle qui passait la plupart de son temps en robe, Marlène leur trouva une table dans le coin du bar. Une fois que leur premières boissons furent commandées, Alice pressa Marlène de lui raconter son rendez-vous de la veille.
Il fallait dire qu'elle avait l'habitude d'entendre les mésaventures de sa meilleure amie avec les hommes. Marlène prenait les choses trop à coeur, et beaucoup d'hommes, même de leur âge, ne cherchaient qu'une chose quand ils voyaient apparaitre Marlène sur un site de rencontre.
Elle avait essayé de la convaincre qu'elle aussi, pouvait ne pas se prendre la tête avec une vraie relation et s'octroyer quelques plaisirs de temps en temps.
Mais pour Marlène, toute relation sexuelle ne pouvait donner lieu qu'a une véritable relation amoureuse. Jamais n'avait-elle voulu coucher avec quelqu'un dont elle n'avait pas de vrais sentiments.
Et si Alice comprenait et respectait ses convictions, elle savait aussi que celles-ci étaient malheureusement effacées par son physique plus qu'attrayant.
Elle même avait déjà essayé de l'attirer dans son lit, mais Marlène, pauvre et innocente Marlène, n'eut jamais compris.
Alors Alice se contentait d'écouter longuement les histoires que lui racontait sa meilleure amie, l'interrompant parfois d'un ou deux commentaires. Au fur et à mesure que l'histoire se défilait, leur nombre de verre de bière bu augmenta et le bar se remplit peu à peu.
Il était 22h30 quand il entra. Elles le remarquèrent toutes les deux s'avancer vers le bar et commander un bourbon.
Il était plus vieux qu'elles. Cela ne faisait aucun doute. Il était grand, large d'épaules, les cheveux grisonnants.
Mais surtout, il était seul.
« - Et lui, t'en penses quoi ? » Demanda Alice, sirotant la mousse de sa 4ème pression.
Marlène haussa les épaules, le regardant avec intensité comme pour le décrypter. Elle n'eut pas le temps de lui répondre par des mots, qu'Alice se dirigeait déjà vers lui.
« - Salut. » Lança t'elle, posant sa bière sur le comptoir.
- Bonsoir Mademoiselle. » Répondit-il un petit sourire en coin.
« - Ouh, un gentleman. C'est rare. »
Il ricana silencieusement. Alice continua.
« - Ma copine et moi, on est assise à la table là bas. Mais ça manque un peu de testostérone. Vous voulez vous joindre à nous ?
- Pourquoi pas. Qu'est ce que j'ai perdre ?
- Woah. Vous êtes toujours aussi…
- Aussi ?
- Rigide.
- Je suppose que vous voulez dire bien élevé ?
- Ouais, ouais, allez, prenez votre verre et suivez moi. »
Il suivit alors la jeune femme, et rejoignit son amie et son coeur rata un battement lorsqu'il posa les yeux sur elle.
Dire qu'elle était belle était un euphémisme. Sa plastique approchait de la perfection. Ses cheveux blonds, légèrement bouclés n'étaient qu'a quelques centimètres de toucher ses épaules, son visage, vierge d'imperfection était maquillé avec goût.
Pourtant, lorsqu'elle leva les yeux vers lui, quelque chose se bloqua. Il ne pouvait pas mettre le doigt dessus, mais son regard ne lui inspira pas l'envie de continuer à l'observer.
Elle ne le regardait pas méchamment, ni avec dédain, mais il y avait quelque chose.
Quelque chose qui lui disait qu'elle ne voulait même pas qu'il se joigne à elles.
« - Bonsoir. » Dit-elle, sans grande conviction.
« - Mademoiselle. » Il lui tendit la main, elle la serra machinalement.
« - Marlène.
- Et moi c'est Alice. Et votre nom, c'est ? »
Il répondit avec son sourire en coin :
« - Oh il vous faut plus qu'une invitation à votre table pour connaître mon nom, mesdemoiselles.
- Génial. » Murmura Alice.
« - Est-ce qu'on peut savoir au moins ce que vous faites ici ce soir, Monsieur Mystère ?
- Je viens d'emménager et j'ai eu une longue journée. »
Marlène ne semblait pas forcément très intéressée par la conversation qu'Alice commença avec cet étranger. Très vite, cette dernière tourna autour des choses à voir à Lille, et des différents restaurants a essayer.
Alice travaillait à la Voix Du Nord, elle connaissait la ville comme sa poche.
Leur conversation allait alors de bon train, et Marlène se mit à croire que sa meilleure amie n'allait pas rentrer seule ce soir.
Se déconnectant alors complètement de leur échange, elle s'autorisa à le regarder de plus prêt.
Il avait la mâchoire large, et le menton soigneusement rasé. Pas une seule mèche de ses cheveux ne venait contraster sa peau claire. Son regard, concentré sur Alice, était celui de tout les beaux hommes ténébreux qu'elle avait déjà rencontré auparavant.
Il était plein de mystère.
Il était plein de promesses.
Il était un peu comme Bertie.
Cette pensée lui serra le coeur, et elle détourna son regard sur sa bière, chassant ses pensées négatives qui revenait à chaque qu'elle pensait à lui.
« - Mademoiselle.
- Huh ? »
Elle releva les yeux aux bouts de quelques minutes, et nota de suite l'absence d'Alice.
Lui, en revanche, était toujours assis, son verre de bourbon presque vide à la main.
« - Votre amie est partie parler à quelqu'un à une autre table, et je n'aimerais pas vous déranger d'avantage.
Marlène tourna la tête pour voir Alice rigoler avec une jeune femme, à l'autre bout de la pièce.
Lui, se leva, le regard fuyant, presque gêné.
« - En tout cas, j'ai été heureux d'avoir fait votre connaissance. »
Ce fut au tour de Marlène de ricaner doucement.
« - Ne me prenez pas pour une idiote. Je vous ai mis mal à l'aise.
- Est-ce incompatible avec ce que je viens de dire ?
- Laissez tomber, je ne suis pas intéressée.
- Je n'ai jamais dis que je l'étais.
- Super.
- Parfait.
- Bonne soirée alors.
- Bonne soirée à vous, Marlène. Saluez la fouine de ma part. »
Sur ce il partit.
Marlène en conclut deux choses.
Il connaissait déjà le surnom d'Alice, elle n'avait aucune chance.
Elle n'était pas sûre que ne lui en donner aucune avait été une bonne idée.
« - Il est parti le poulet ? » Demanda Alice, un nouveau verre de bière à la main.
« - Le poulet ?
- Celui qui était avec nous, c'est un flic. T'as absolument rien écouté à ce qu'il disait toi ? »
Marlène haussa les épaules. Alice, ses sourcils.
« - Bah, t'inquiètes, il était beaucoup trop froid pour toi, ma poule.
- Je pense que je vais rentrer, moi aussi.
- Okay, j'ai vu Francine, alors je pense que je vais rester avec elle. Je te raccompagne ?
- Non merci, Alice. Va t'amuser.
Alice se pencha vers sa meilleure amie, et embrassa sa joue chaleureusement.
Cette soirée aurait pu être meilleure si « Le Poulet » n'avait été venu jeter un froid.
Demain est un autre jour, pensa Marlène, en rentrant chez elle.
Un autre jour, qui cette fois, ne saura pas gâché par un homme.
