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Dislaimer :Tout cet univers appartient à l JKRowling.
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EDIT : Le début de cette histoire a été écrit il y a fort longtemps et je l'ai posté sans me relire. Elle était publiée sur un blog au départ et il s'agit de ma première histoire)... Je la corrigerai à l'occasion, quand j'aurai le temps... (Avec mes études autant dire que ce n'est pas demain la veille!) Je sais qu'il y a énormément de fautes... ça s'arrange dans les derniers chapitres qui sont bien plus récents, mais si vraiment ça vous décourage, je vous invite à lire d'autres de mes plus récentes histoires qui devraient contenir beaucoup moins de fautes...
1 Entre l'envie et la raison :
Un mois, un mois que la bataille de Poudlard s'était achevé. Un mois que le seigneur des ténèbres avait été vaincu. Un mois que j'étais officiellement en couple avec Ronald Weasley. Un mois, donc, que comme tout les sorciers du monde je devrai commencer à revivre et à être heureuse. C'est vrai que Ron me comble, il est si doux et amusant. Et il est vrai aussi que nous avons fait notre deuil quant au meurtre de Fred ainsi que celui de tous les autres... Nous commençons à faire des projets aussi, enfin essentiellement Ron. Là est le soucis.
Mon esprit n'a jamais été aussi embué, et mes pensées autant confuses que depuis ce dernier mois. Plus rien ne capte mon attention et chacun de mes sourires sonnent faux. Mais si il y a bien une chose qui me hante de manière très profonde et précise, c'est lui. Il est le seul rêve que je fasse qui ne soit pas flou. Et à chaque fois il s'agit de la même scène, récurrente. Je le voie qui s'éloigne, au coté de sa mère sur l'immense pont de pierre, celui qui permet de relier l'autre rive du lac à Poudlard. Je distingue encore sa chevelure blonde se soulevait au rythme du vent tandis qu'il fuyait la bataille, ce lâche. Oui je l'avoue, il est lâche. Et moi aussi, finalement. Puisque je refuse encore de me l'avouer, je n'arrive pas à admettre que je puisse éprouver un quelque sentiment qu'il soit pour cette espèce de fouine bondissante.
Oh ce que j'ai peur. Je me sens comme prisonnière entre l'envie et la raison. Ce que je désire, je vous le confesse, c'est le revoir. C'est pouvoir replonger mon regard dans le sien, dans ses yeux gris et froid, à la fois inexpressifs et profondément emplie de mystères et de tristesse. C'est quand j'ai croisé l'acier argenté de ces yeux que j'ai compris qu'il n'était pas un démon, seulement un ange déchu. Et pas n'importe quel ange, celui qui est parvenu à déglacer mon cœur, après ces dernières années d'obscurité et de terreur. Et pourtant je ressens tant de déshonneur à éprouver une telle tendresse pour lui. Que diraient mes amis ? Et qu'en est-il de cette trahison qui accroît de jour en jour vis à vis de Ron ? Je m'en veux de faire semblant et je m'en veux de leur mentir. Après tout ce sont mes meilleurs amis.
J'ai enfin compris la raison de notre baiser dans la chambre des secrets, c'était l'inquiétude et l'épouvante. L'envie d'un réconfort imminent pour soulager nos malheurs. Et on était là tous les deux, si bien qu'on a sauté sur l'occasion, sans une once d'hésitation. L'amitié c'est si proche de l'amour que ça peut prêter à confusion, non ? Mais j'aurais bien voulu qu'il en soit de même pour lui, mais il semble qu'il s'accroche à moi, bien au contraire.
C'était une rayonnante journée qui s'annonçait en cette lumineuse aurore. L'aube était rouge flamboyante, le ciel pourpre laissait onduler ses flammes de nuages à l'horizon. Et cet éclat jaune renvoyait tant de gaité à mon âme, qu'un instant j'eu la sensation d'oublier mes tourments. Le soleil, qu'il était beau et fort, qu'est-ce que j'aimerais avoir sa force et sa brillance. Et alors rien ne pourrait plus m'atteindre. Oh ces chauds rayons qui déjà tiédissaient peu à peu mon corps polaire. J'avais passé la nuit dehors, m'étant endormi sur le long hamac situé dans le jardin du Terrier, tandis que j'étais en pleine réflexion sur mon existence. Il avait fait plus froid que je ne le l'aurais cru, pour une soirée estivale.
- Hermy ? Hermy ?
- Oui ? Ron je suis là !
- Ah dieu soit loué, Hermione mais que fais tu dehors à cette heure si matinale ? Je m'attendais à ce que tu me rejoignes au lit hier soir, puis je me suis endormi, j'étais si fatigué, tu comprends. Et puis ce matin, j'ai vraiment eu peur en sentant la place vide à mes cotés sur le matelas.
- Excuse moi, je... Je... Enfin je me suis endormie ici. C'est pour ça. Je ne voulais pas t'inquiéter !
- Ne t'en fais pas, c'est bon ! Maintenant que je t'ai trouvé ! Mais tu as vraiment du mal dormir, ce hamac est tellement inconfortable et puis les gnomes font un véritable tapage nocturne.
- Ha ha oui c'est vrai ! Dis-je avec un demi-sourire.
- Tu viens prendre le petit déjeuné ? Maman est en train de préparer des œufs brouillés et du lard grillé.
À l'évocation de cette nourriture tellement grasse et lourde dans l'estomac, j'eus un haut-le-cœur. J'éprouvais de plus en plus de mal à manger de manière ordinaire. Je n'avais jamais faim et toujours le sentiment d'un trop-plein intérieur. Cependant je feignis la joie et me lécha les lèvres en susurrant :
- Miam ! Je meurs de faim, il est temps de gâter mon appétit, en effet !
Voilà ce que je savais faire de mieux en ce moment, mentir. Mais lui ne s'aperçut de rien, il me sourit, m'attrapa la main et me déposa un baiser sur ma paume, puis à la commissure de mes lèvres. Les siennes étaient chaudes et douces, ce n'était pas complètement désagréable. Il m'approcha de lui et avec un élan passionnel plaqua à nouveau sa bouche sur la mienne et força sa langue à travers mes dents. Je ne tenta pas de l'en empêcher et, docile, je le laissais me tenir langoureusement les hanches et sentis ses mains descendre vers le bas de mon dos, de manière plus ferme et assurée que d'ordinaire. J'eus un mouvement de recul et nos dents s'entrechoquèrent. Surpris, ces yeux se posèrent sur moi, interrogateur.
- C'est rien, c'est juste que je me sens mal et j'ai vraiment peur de régurgiter le contenu de mon estomac sur toi. J'ai du tomber malade cette nuit.
- Oh mince, viens vite, rentrons ! Me dit-il d'un air si inquiet.
Sa sincérité me toucha tellement, qu'un fois de plus je m'en voulus d'être si malhonnête.
- Oui, dis-je simplement.
Je lui rattrapa sa main, et nous rentrâmes dans la chaleureuse maison, qu'est le Terrier. Une écrasante odeur de cochon grillé m'emplit les narines, menaçant de nous asphyxier. Non, j'exagère. Mais tout de même ce n'était pas accommodant. On alla rejoindre toute la grande famille Weasley dans la cuisine où régnait une ambiance d'allégresse profonde.
Harry et Ginny, qui étaient arrivés hier dans le cours de l'après-midi, bavardaient gaiement avec George. Lorsqu'ils m'aperçurent, leurs sourires devint encore plus radieux et je ne me pu m'empêcher de leur sauter au visage pour les embrasser un à un ! Que c'était bon d'avoir de tels amis, sur qui je pourrai toujours compter.
- Alors, le hamac est plus confortable que les bras de Ron et son matelas douillet ? Me lança Harry tout en mordant boulimiquement dans sa tartine de confiture.
- Et toi il semblerait que tu n'aies pas mangé depuis 3 jours, lui lançais-je avec autant d'ironie qu'il en avait lui dans sa voix. À en juger des miettes que tu projettes partout autour de toi, il semblerait que tu sois décidé à nettoyer la table aussi !
Sur ce, il me fit une boue dubitative, déglutit pour avaler la trop grande bouchée qu'il avait prit, puis prononça :Récurvite, et les miettes disparurent avant que je n'eus le temps de dire Quidditch.
Je m'attablai alors à côté de lui tout en lançant un clin d'oeil à Ginny qui avait écouté notre chamaillerie, le sourire aux lèvres, avec amusement.
Depuis la bataille de Poudlard, il y a deux mois, beaucoup de choses avaient changé, et je dirais que c'est chose normale. De nombreux édifices sont à reconstruire et une nouvelle organisation du ministère a été mise en place, sous la direction du nouveau ministre Kingsley. D'importantes aides au victimes et à leurs familles ont été nécessaire pour redonner le goût aux gens de vivre. En effet, l'importante joie qui à suivit notre victoire sur les mangemorts et le grand mage noir à vite laisser place à la réalité. C'est à dire la perte. La perte de personnes qui étaient notre quotidien. Je n'avais jamais réalisé à quel point un manque peut peser, car qui est George sans son acolyte ? Que sont ces repas de "famille" sans les tours de métamorphoses de Tonks ? Je ne sais pas. Je ne sais plus. Si, je sais encore, mais jamais je ne dois oublier.
À présent, nous nous sommes tous retrouvés, tous les survivants de notre grande famille qui fut autrefois membre de l'ordre du phénix, pour passer deux mois de vacances, deux mois pour nous retrouver et nous re connaître. Nous en avions tous besoin. Et c'est là que je commença à faire ces rêves récurrents, toujours en rapport avec Draco Malfoy.
L'aimais-je ? Je veux dire l'aimais-je vraiment ? Ou est-ce seulement une attirance purement physique et par conséquent sexuelle ? Je l'espérais, et j'espérais surtout que ça me passerait ! je me devais d'être raisonnable ! D'aimer un sorcier bon, gentil et qui mérite d'être heureux. C'est à dire Ron, non ?
Après avoir passé toute la matinée à lire des manuels sur "L'organisation des sociétés magiques à travers le monde" pour tenter de me changer les idées, un événement finit tout de même par me sortir de ma mélancolie. L'arrivée de Bill et Fleur, accompagnés de George qui avait passé quelques semaines chez son frère aîné. La mort de son jumeau l'avait profondément marqué et il avait décidé d'apaiser un peu son âme en s'isolant à la chaumière au coquillage. En effet, le terrier lui rappelait tout de Fred, avant qu'il ne parte à la chaumière, il ne cessait de pleurer ou d'afficher un air des plus tristes. C'était normal bien sur. Tout le monde avait ce même air peint sur son visage depuis la bataille, mais George semblait encore plus affecté. C'est pourquoi lorsque je le vis franchir le pas de la porte, alors que le soleil était à son zénith, je ne pus m'empêcher d'être pour la première fois depuis longtemps, à nouveau heureuse. Il était rayonnant, et lorsqu'il leva la tête vers moi pour me saluer, son sourire m'éblouit. Cet élan de joie me réchauffa le coeur, pendant un instant j'eus l'impression que le bonheur ne nous avait finalement jamais abandonné. Et que tout finirait pas aller.
Depuis que je connaissais les Jumeaux, je m'étais rendu compte que c'était bien les seuls capables de sortir une des plus horripilantes blagues dans les moments les plus lugubres. Et c'était eux qui amenaient tant de bonne humeur dans cette famille au quotidien. Finalement, même sans le regretté Fred, nous devrions encore parvenir à rire.
- Salut Hermione ! S'exclama George, un sourire radieux éclairant son visage. Comment vas-tu ? Tu affiches une mine bien triste !
J'eu à ce moment un hoquet de surprise. Mais très rapidement mes lèvres s'étirèrent et laissèrent apparaitre de petites fossettes.
- Ah je préfère ça déjà ! Ajouta-t'il en voyant la tristesse quitter mon visage.
- Salut George ! Finis-je par dire, ça fait tellement plaisir de te revoir !
Il me fit un clin d'oeil puis murmura :
- Moi aussi Hermione, moi aussi !
Il se dirigea ensuite vers la cuisine où Molly, qui venait seulement de l'apercevoir à l'instant, lui sauta au coup, la larme à l'oeil tellement elle était heureuse de le voir.
Le déjeuner qui suivit fut des plus joyeux depuis longtemps. Percy parvint à rigoler et Fleur avait apparemment définitivement perdu son côté un peu trop maniéré. Je passai même du très bon temps à discuter avec elle du sorts de certains hybrides et des elfes de maison depuis les réformes.
L'après-midi passa très rapidement aussi puisque les garçons et Ginny décidèrent de jouer des parties de quidditch et ce fut vraiment amusant de les regarder. On ne cessa de parier avec Fleur des résultats, chose étonnante de ma part puisque je ne m'abaissais rarement à ce genre de pratique ! Certainement quelque chose que je devais à l'influence de Fred et George m'étais-je dit en souriant intérieurement. Ce fut l'équipe avec Ginny qui remporta au final le plus de manches. Je remporta donc la plupart de mes paris ! Fleur était toujours convaincu que Harry attraperait le vif d'or, mais avec Ginny comme attrapeur dans l'équipe adverse, je savais que même si notre héros national avait le goût du quidditch et de la victoire, il avait aussi le goût de Ginny et de la galanterie. Et je trouvais que lorsqu'il se trouvait l'un très proche de l'autre, la jolie rouquine prenait vite l'avantage ! C'est que notre Harry semblerait presque déstabilisé par son amoureuse. Ils stoppèrent le jeu au crépuscule alors que le vent commençait à devenir violent et leur maintien sur le balai un peu plus difficile.
La délicieuse odeur de soupe à la citrouille qui leur titilla les narines lorsqu'ils re-rentrèrent au Terrier les mit rapidement en appétit. Ils s'affalèrent pour la plupart sur les sofas en louchant sur les plats qui s'envolaient de la cuisine pour se poser sur la grande table de la salle à manger et qui dans le parcours passaient justement sous les yeux de ces êtres affamés. Décidément le sport tout l'après-midi les avait éreinté et vidé de toute énergie !
Ils passèrent finalement à table quelques minutes plus tard, lorsque Arthur Weasley revint de son rendez-vous au Ministère. Cette première soirée en famille depuis bien longtemps fut très agréable, les conversations à tables fusèrent encore plus qu'à midi. Et après le dessert, on s'amusa tant à danser et à chanter sur les chansons de Célestine Moldubec qu'on ne vit pas passer l'heure et on se coucha très tard. Et c'est avec la conscience tranquille et le coeur serein que je réussis à m'endormir assez vite après m'être blottit dans les bras de Ron. Et oui, cette nuit j'avais décidé de bouder le hamac et de revenir à mes habitudes pour dormir dans un lit chaud et confortable.
Ce fut cependant le réveil très brutal dès les premiers feux de l'aurore qui nous ramena tous à la réalité. Cette réalité un peu plus conforme au contexte d'après-guerre. C'est à dire au fait que le monde n'était pas encore totalement guéri de ses souffrances passées.
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