Je cours, je saute, je tue. Toutes mes offensives font mouche. Un éclat brillant apparait dans mon champ de vision, je l'ignore. Je continue et décime les troupes ennemies, à chaque tir, à chaque coup. Je relève un léger bruit strident qui rompt le brouhaha assourdissant des combats dans le quartier en partie détruit. Un son aiguë et continu retentit, comme celui d'une bombe. Je lève la tête vers le ciel comme les autres. La cible de l'attention générale secoue la tête niant que cela venait de lui. Silence radio dans les oreillettes. Un autre son aiguë plus long. Un cri étranglé dans l'oreillette. Une alerte incompréhensible à mon attention. Une explosion puissante. Le souffle me pousse, je tombe. Pas le temps de réagir, désolé... Je n'ai pas pu te les dire. Ces trois mots qui me tiennent à coeur. Trois mots que tu voudrais entendre de ma bouche, j'en suis certain. Je t'entends crier mon nom sans pouvoir me rattraper. L'oreillette grésille sous tous vos cris. Ne me pleurez pas, mais ne m'oubliez pas. Finissez ce combat sans moi. Mes derniers mots franchissent mes lèvres.

"Hé... Tasha... Je t'aime."

J'imagine ta tête, je vois tes larmes couler. Tes larmes... Une larme. Avant de reprendre le combat, combat à coeur perdu. Je ferme les yeux, le sol est proche. Je ne veux pas voir le visage de mes camarades qui ont essayés de me sauver. Mon corps touche violemment le sol. Mes poumons se vident de tout l'air qu'ils contiennent, j'étouffe. J'ouvre la bouche dans un ultime espoir. Mes yeux ouverts par le choc de mon corps contre le bitume, contemplent sans réellement les voir, vos visages près de moi. Je cligne lentement des yeux pour vous insister à continuer avant de les fermer pour toujours. Je me plonge dans le noir total le plus complet. Mon corps est lourd et douloureux comme déchiqueté par des milliards d'aiguilles.7 milliards d'aiguilles. La douleur s'installe longuement en même temps que le froid. Je brule... Je fonds... Me réduit en miette... La douleur. J'attends longtemps, très longtemps. Le blanc, la douceur et le bien-être remplacent peut à peu le noir, le froid et la douleur. J'ai à nouveau contrôle de mon corps, je ne bouge pas. Un éclat de rire enfantin me fait réagir. J'ouvre les yeux, mes réflexes toujours aussi présents. Une gamine est devant moi, je suis debout dans cette immensité blanche. Une jolie petite, peau pale, yeux vert émeraudes et cheveux de jais. Elle est belle mais, à moitié. Une partie de son corps est décomposée laissant une chair putréfié et des os à vif. Elle cache derrière ses cheveux son orbite vide et la peau meurtrie de son visage. Un zombie dans une robe immaculée. Son nom s'écrit comme dans un flash sur ma rétine : Hel, déesse et reine des morts. Un si petit enfant a un si haut poste, il ne faut pas se fier aux apparences. Elle me tend la main, je la prends. Elle est froide, je la suis. Adieu mes amis. La mort m'attend. Adieu Tasha. Adieu mon amour.

Je suis désolé ça n'est pas très long... Laissait moi des avis s'il vous plait ça me ferait plaisir. Des avis... Constructif ou pas.