Auteur: Shadd the Akajo's King (anciennement "Lady Ange Shadow")
Disclaimer: petit pote Potter n'est pas à moi, pas plus que son monde et ses copains. Par contre, cette histoire l'est, tout comme les nouveaux personnages et lieux qui vous sont inconnus.
Note: Valà, mon nouveau bébé pour le monde d'Harry Potter! Deux parties sont prévues à l'histoire (qui s'appelle "Green Eyes Demons", au passage) en voici la première, sobrement intitulée "Prince". Je suis actuellement occupée à écrire la neuvième chapitre, la fin est déjà écrite et j'ai un scénario pour la deuxième partie... reste plus qu'à écrire les chapitres manquants! xD
Note 2: fic dédiée à Lady Shadow Cassandra ^^
Bonne lecture!
Green Eyes Demons
Prince
Chapitre un :
Dans une autre vie, tout aurait pû être différent. Seulement voilà, tout deux avaient été choisis par des pouvoirs qui dépassaient l'imagination humaine, et rien n'auraient pû les prévenir de ce qui les attendaient.
Ils étaient différents l'un de l'autre, et ne s'étaient jamais rencontrés jusque là (ou même croisés dans un endroit quelconque). Tout deux avaient menés une vie totalement opposée, dans deux mondes qui se cotoyaient mais qui ne possèdaient que peu de contacts.
Les pessimistes (ou réalistes, souvent l'un et l'autre se confondaient) auraient pû dire que le destin s'acharnait férocement sur l'un d'eux, mais ces mauvaises langues n'avaient jamais eu vent de cette histoire, donc ils n'ont jamais pû donner leurs avis dessus.
OoO
Et voilà, une nuit de plus qu'elle fuyait le foyer familial pour sortir avec ses amis. Sa mère se serait indignée si elle savait ce que faisait parfois sa fille lors de ses nuits, et son père aurait calmé son épouse en la défendant par le proverbe qui ne quittait jamais sa bouche « On ne vit qu'une fois ».
Bien sûr, elle n'avait pas encore seize ans. Mais avec son physique bien développé et une séance de maquillage chez une de ses copines, elle parraissait avoir les années qui lui manquaient pour aller en boîte. De plus, le fait qu'elle connaissait bien les videurs (et pour cause, l'un d'eux était son ex-futur beau-frère) devait aider.
Non, elle n'était pas dans la phase rebelle de l'adolescence, mais elle aimait bien l'ambiance des boîtes, le mélange entre la piste de danse où tout le monde dansait avec tout le monde, et les coins-salons où règnait une ambiance plus intime, plus le bar d'où certains se faisaient jeter dès qu'ils buvaient un peu trop.
Pour ce soir, comme beaucoup d'autres soirs, ils iraient au « ZOutS », ce n'était pas la boîte la plus branchée de la ville mais elle avait l'avantage d'être bien située (et d'être pas trop loin de chez eux), d'avoir de la bonne musique et aucuns ennuis avec la police. Bref, une boîte « clean » qui attirait pas mal de monde.
Dans leur groupe des plus hétérogènes, il y avait d'abord Alex, 16 ans, un black gentiment surnommé « Poussin », dont le premier (et détesté par lui) nom était Camille. Il avait un visage et un physique banal, qui entrait dans les normes : ni trop grand, ni trop petit, pas maigre et pas gros. Le seul attrait physique (car il avait un caractère assez avenant, il était très sympa) qui hypnotisait les gens autour de lui était ses yeux jaune-orangés bestiaux, qui décontenançaient les autres. Il était dans la même classe que Cassandra.
Puis, il y avait Oriane, 17 ans, une fille aux cheveux châtains clairs qui s'était fait faire des dreads depuis longtemps (qui lui arrivaient maintenant au bas du dos), plutôt extravertie, elle pratiquait un tas de danse différentes (hip-hop, danse africaine, danse espagnole... ) et participait à plusieurs associations caritatives. Bien qu'elle paraissait plus jeune qu'elle ne l'était, elle était étonnement mature quand il le fallait. Elle parlait aussi couramment une quinzaine de langues grâce aux nombreux voyages qu'elle avait fait et la diversité de sa famille. C'était une artiste dans l'âme qui avait quitté l'enseignement normal pour entrer dans une grande école d'Art.
Nyse était un égyptien, étudiant en première année d'architecture à l'unif. Une peau dorée, des yeux noirs et des cheveux de même couleur, il était un buveur invétéré lors des soirées, et avait pris la mauvaise habitude de défier Aude sur n'importe quoi. Il était un véritable coureur de jupons (son physique aidant grandement) et avait dix-huit ans. Il vivait dans un flat près de son unif.
Venait ensuite la plus secrète du groupe, j'ai nommé Aude, quinze ans (la plus jeune du groupe mais mentalement la plus vieille). Comme ne l'indiquait pas son prénom, elle avait je-ne-sais-combien de litres de sang pur de l'ancienne noblesse européenne dans les veines. Elle venait d'une illustre famille de l'ombre, et était donc liée par le sang à de nombreuses et obscures personnalités dans toute l'Europe du nord (elle était née et avait vécu sept ans au Grand-Duché du Luxembourg avant de déménager en France, mais avait principalement du sang polonais, letonnien et russe dans les veines). Elle parlait suffisament de langues différentes pour pouvoir discuter en une demi-douzaine de langues avec Oriane lorsqu'elle ne voulait pas que les autres écoutent. Elle avait de nombreuses relations « utiles » et était celle qui disposait du plus de moyens financiers (bien qu'on ne puisse le deviner en la voyant, car elle n'en parlait jamais et n'en faisait pas ostentation). C'était une gothique aux cheveux noirs (au naturel) qui aimait bien se teindre de temps à autres des mèches de couleur pas naturelle. Elle était la « sage » du groupe, et aussi celle qui avait le plus de connaissances, une chose heureuse pour elle était qu'elle tenait particulièrement bien l'alcool (ce qui était malheureux de savoir ça à son âge), ce qui faisait enrager Nyse qui la défiait, bien qu'elle soit mineure.
Et enfin, il y avait « elle », Cassandra, quinze ans, celle d'on nous parlions au début. La miss en question était une élève normale, dans la même classe qu'Alex, une année en dessous d'Aude et dans le même collège que celle-ci. Elle avait deux soeurs aînées, avec une mère-poule et un père idéal selon certaines normes adolescentes, soit « Tu es assez grande pour savoir ce que tu fais, tu sors où tu veux quand tu veux du moment que tu continues à avoir de bonnes notes en cours et aucuns problèmes avec tes profs ou la police ». Elle n'avait pas de talent particulier sinon celui de la cuisine et d'avoir appris plusieurs instruments de musique différents, sa mère tenant absolument à ce qu'elle fasse du piano et du violon quand elle était plus jeune (elle aimait bien mais n'en raffolait pas particulièrement, donc elle avait abandonné), puis son père s'en était mêlé et sous ses bons conseils, elle avait succesivement essayé la trompette, la guitare classique, le xylophone, le violoncelle, la batterie et maintenant elle suivait des cours de basse.
Donc, notre petit groupe s'invitait au « ZOutS », rendant son salut au videur. Ils allèrent s'installer dans un petit coin tranquille, Nyse allant chercher au bar les boissons. Il revient rapidement, connaissant de toute manière les goûts de chacun :
-Alors pour toi mon poussin (grognement du sus-nommé), coca. La même chose pour toi, Cass'. Oriane, je t'ai pris un jus de raisin. Toi ma petite Au', je te défie !
-Déjà ? demanda Oriane sur un ton blasé.
-Nyse, tu vas encore te ridiculiser comme la dernière fois, ricana « poussin ». Tu pourrais au moins attendre que la soirée soit un petit plus avancée...
-Pas question ! Je veux ma revanche ! Alors, tu acceptes Au' ?
-Oui.
Un point à souligner était que Aude avait l'habitude de parler le moins possible (et donc répondait le plus souvent par monosyllable) et qu'elle avait la mauvaise habitude de relever tous les défis qu'on lui faisait.
-Alors ce sera vodka pour nous deux !
Et il servit généreusement les deux verres qu'il avait amenés.
-À la tienne !
Aude ne répondit pas et avala cul sec son verre avant de se reservir et de noter au passage sur un bout de papier qu'elle avait déjà bien bu un verre. Les autres se désintéressèrent d'eux et Oriane partit rapidement sur la piste, ne pouvant résister à la tentation que la musique représentait pour elle.
-Cassou, tu as une touches.
-'Raconte pas n'importe quoi.
-Mais je mens pas ! Regarde au-dessus, sur la gauche (la boîte comprenait le bar, la piste de danse et quelques boxs pour discuter au rez-de-chaussée, et un demi-étage qui surplombait le bar et une partie de la piste où l'on pouvait aussi poser ses fesses.), il n'arrête pas de te regarder ! C'est la première fois que je le vois ici.
-Poussin, il a une fille à sa table.
-Et alors ? Ça peut être juste une amie !
Cassandra détourna le regard dès qu'elle leva la tête. Effectivement, le garçon la regardait. En plus, il était bien foutu. Cheveux noirs et longs, un corps à faire mourir de jalousie n'importe quel mannequin masculin, il portait un débardeur noir en résille qui ne laissait absolument au-cu-ne place à l'imagination, un pantalon moulant taille basse et une chaîne en argent autour du cou. Elle était presque sûre que ses yeux étaient noirs. Elle pensa à sa propre tenue : Levi's noir, un tee-shirt noir à la gloire de Green Day qui cachait plus que bien son ventre pas parfaitement plat, tennis noires avec lacets du même vert que pour les inscription sur son tee-shirt, breloques et boucles d'oreilles argentées, cheveux lâchés.
-Dans moins de dix minutes, il agit d'une manière ou d'une autre, prédit Alex, qui avait un véritable talent en ce qui concernait les périlleuses aventures amoureuses des autres.
Et effectivement, moins de dix minutes après elle était occupée à danser avec l'inconnu, poussée par le poussin qui la trouvait trop 'rangée'.
« Il est vraiment beau » songea-t-elle en regardant son partenaire, « non, plus que ça, il est sublime ». En fait, la majorité des regards étaient tournés vers eux.
Elle parcourut du regard le reste de la salle, absente, en s'arrêtant un peu plus longtemps sur Nyse et Aude qui continuaient toujours leur stupide défi sous l'arbitrage d'Alex, puis continua à observer son partenaire. À chaque regard, il semblait augmenter en charisme, son regard violet (il portait peut-être des lentilles ? Comme Aude qui avaient les yeux de même couleur) aussi brûlant que l'enfer posé sur elle, ce qui la mettait un peu mal à l'aise, mais rien de bien grave. Elle observa les abdos parfaitement dessinés sous le débardeur, puis le cou –fin et élancé-, en remontant le long de la mâchoire pour passer par le nez –tout aussi parfait que le reste- pour s'arrêter sur la bouche aux lèvres fines et tentatrices.
-Tu veux boire quelque chose ?
La voix chaude et sensuelle de l'inconnu la fit sortir de ses pensées, et elle acquieça vaguement avant de se faire emmener au bar. Elle avait de plus en plus chaud, et commençait à avoir le tournis. Une boisson fraîche ne lui ferait sûrement pas de mal.
Elle commanda de l'eau plate, remarquant à peine que l'autre ne prenait rien avant de s'asseoir. Elle but lentement son eau, mais son mal-de-tête persistait toujours.
-Ça te dérange si je vais fumer dehors ?
La voix s'était faite hypnotisante.
-Tu peux m'accompagner si tu veux.
-Je viens, répondit-elle mécaniquement.
Si l'eau ne la soulageait pas, un bon bol d'air frais ne lui ferait pas de mal. Elle se laissa guider dehors, remarquant au passage Nyse affalé sur la table –visiblement une fois de plus battu par Aude- et se promit de l'engueuler quand elle rentrerait.
Elle regarda vaguement les poubelles de la ruelle vide, elle avait une véritable migraine. Elle s'effondra soudain sur le sol, sa tête était en feu ! Elle hurla à s'en déchirer les tympans, que quelqu'un fasse quelque chose!!
Elle roula plusieurs fois sur elle-même en tenant sa tête entre ses mains et aperçut dans une semi-inconsciencel'inconnu la regarder sans rien faire pour l'aider.
Elle s'évanouit sur un cri de souffrance.
OoO
Il était... agacé. Oui, agacé, il n'y avait pas d'autre mot pour décrire ce qu'il ressentait.
Il avait réussi à échapper aux membres de l'Ordre qui veillaient devant le 4, Privet Drive, pour se faire bêtement attraper par Tonks devant le Chaudron Baveur, côté moldu.
Alors oui, Harry Potter était agacé.
Interdit –par des moyens dont je n'oserais même pas parler- de se balader trop loin (et oui, le centre de Londres était 'trop loin'), il s'emm.. ennuyait royalement. Alors il s'était plongé dans la lecture de tous les bouquins présents dans la maison –en commençant par ses manuels scolaires, évidemment (mais bon, c'était ça ou les magazines féminins de la Tante Pétunia, ou encore les journaux suivant le cours de la Bourse de l'Oncle Vernon).
On ne pouvait pas dire qu'ainsi il rattrapait tout ce qu'il avait manqué en n'étant pas attentif aux cours, mais soyez certain qu'en passant trois semaines à lire les mêmes bouquins, il en retenait forcément quelque chose.
Ainsi, au bout de trois semaines – le vingt-cinq juillet pour être précise – il reçut une lettre qui était apparue –par il ne savait quel moyen- sur sa table de chevet au cours de la nuit. Nous resterons dans le cliché, et cette lettre viendra donc d'inconnu(e).
Bref, ryry se réveilla, et tatonna sur sa table de nuit pour se saisir de ses lunettes –qu'il trouva- quand il saisit la sensation familière du parchemin sur le bout de ses doigts.
Il se releva et prit la lettre qui n'indiquait aucunement un quelconque destinataire. Il fit sauter le sceau de cire rouge (sur lequel il y avait un corbeau) et lut la lettre :
« Très cher Harion (est-ce bien cela, votre prénom? Je ne suis pas sûre, veuillez m'excuser si ce n'est le cas),
L'une de vos connaissances m'a remit vos coordonnées, et j'ai pris la liberté d'écrire cette lettre. Il se trouve que l'on m'a beaucoup parlé de vous, peut-être pourrions-nous nous rencontrer ? Je suis très curieuse de vous voir « en vrai », sachant que l'on vous a décrit à moi selon des termes plus qu'élogieux.
Je vous prie d'accepter la solution de polynectar anhydre se trouvant dans le sachet ci-joint et de me retrouver au « Café del'Sol », 666 Di Médicina Street, Londres au plus tôt.
Vous avez ma parole, sur ma Magie, que je veux juste vous connaître.
Cordialement,
Aurora du Valcour-Belfroi. »
Ageuh ??
Depuis quand écrivait-on des lettres sans même connaître le vrai nom du destinataire ? Cela avait tout l'air d'être un piège ! Mais d'un autre côté, il s'ennuyait tellement...
Bah, s'il reconnaissait l'un des sbires de Voldemort dans le café ou dans les alentours, il pouvait toujours partir, non ?
Il prit donc une de ses célèbres désicions inconsidérées, et partit repêcher des cheveux sur la brosse de Dudley.
(deux heures plus tard)
Bon, il était environ onze heures du matin, et il était enfin arrivé à ce X censuré X de café. Pas de Mangemorts, à droite, en haut, en bas, à gauche et devant lui non plus. Donc, il entre dans le café moldu et s'assied à une table depuis laquelle il peut voir l'animation dans la rue commercante.
Dix minutes plus tard, une femme d'une vingtaine d'années s'assied devant lui.
Plutôt grande, cheveux noirs et yeux améthystes, une peau dorée, habillée élégamment mais 'légèrement' provocatrice avec un décolleté pigeonnant, un sourire Colgate, elle lui tend une main gantée :
-Aurora, enchantée.
Main qu'il serre après l'avoir dévisagée.
-Harry.
-Sympa comme prénom, un peu vieillot mais j'aime beaucoup ! Vous prendrez bien quelque chose à boire, Harry ? -Je peux vous appeler Harry ?.
Elle appele un serveur et lui parle dans une langue qu'il ne comprend pas.
-Que veux-tu boire ? Café, thé, chocolat ?
-Café noir, merci.
Elle lui retourne un sourire rayonnant, puis commande au serveur dans la langue qu'il ne comprend pas.
-Alors, Harry. Parle-moi un peu de toi ! Mon contact m'a dit...
-Qui est votre contact ?
-Allons, allons ! Celà n'a aucune importance ! En fait, il apprécierait de garder l'anonymat...
Harry fut presque sûr qu'elle soupira de soulagement quand le serveur revint avec les boissons.
-Tiens, ton café ! Moi, je le prend avec un peu de cognac, c'est meilleur mais je crois que tu es mineur donc que tu ne peux pas en boire, mais...
Elle continua son bavardage incessant jusqu'à ce qu'Harry tombe endormi sur la table.
-Pas trop tôt ! soupira-t-elle. Décidemment, je ne suis vraiment pas douée pour faire la conversation avec les jeunes...
Elle mit Harry sur son dos comme s'il ne pesait rien, puis partit dans une partie réservée au personnel, et disparut comme si elle n'avait été que du vent.
