La peluche bottée (Perrault)

J'ai une furieuse envie de détourner un conte de fée et, c'est tombé sur Perrault et le chat botté qui va être revu et corrigé, façon Bleach, garantie sans spoil.

Donc, disclaimer : aucun personnage n'est à moi, pas même l'histoire mais je me suis laissée tentée.

Les notes, symbolisées par (-) sont à la fin et nda c'est note de l'auteur.


Un meunier ne laissa pour tout bien à ses trois fils que son moulin, son âne et une peluche élimée. Les partages furent bientôt faits ; Quincy eut le moulin, Sado l'âne et Ichigo, le plus jeune des trois, récupéra la vieille peluche dont on ne savait guère si c'était un nounours ou un lionceau. Pris de pitié son frère aîné, doué en couture, lui redonna une nouvelle jeunesse.

Malgré cela, Ichigo ne pouvait se consoler d'avoir un si pauvre lot. « Mes frères, disait-il, pourront gagner leur vie honnêtement en se mettant ensemble ; pour moi, lorsque j'aurai vendu la peluche, j'aurais juste de quoi m'acheter une dragée de Berthie Crochue nda : oups, je me suis encore trompée d'histoire (1), disons plutôt, un sucre d'orge.

Kon, c'était le nom de la peluche, entendit ce discours et eut peur de finir chez un fripier. Il dit alors d'un air posé et sérieux : « ne vous affligez pas maître ; vous n'avez qu'à me donner un sac et me faire faire une paire de botte par votre frère (celui doué en couture) pour aller dans les broussailles, et vous verrez que vous n'êtes pas si mal partagé que vous croyez. .

Quoique Ichigo n'y compte pas trop, déjà, une peluche qui parle et qui marche, ça l'avait impressionné (nda : on a beau être dans un conte de fée, c'est tout de même pas fréquent) et il commença à croire qu'il allait sortir de la misère. Il faut dire qu'il vivait dans une époque où les paysans n'avaient que peut de chance d'être écoutés et qu'il en avait parfaitement conscience. En plus, même s'il était fort et intelligent (et séduisant ce qui ne gâte rien), notre héros était très emporté et ne savait pas mentir, contrairement à sa peluche.

Lorsque Kon eut ce qu'il avait demandé, il se botta bravement et, mettant son sac à son cou, il en prit les cordons avec ses deux pattes de devant et s'en alla dans une garenne où il y avait un grand nombre de lapins. Il mit du son et de la laitue dans son sac et, s'étendant comme s'il était une vraie peluche, il attendit que quelque jeune lapin, encore un peu naïf, vint se fourrer dans son sac pour manger.

A peine fut-il couché, qu'il eut son contentement, un jeune étourdit de lapin entra dans son sac et Kon, tirant aussitôt sur les cordons, le prit et le tua sans miséricorde – nda : Mais qu'est-ce que Perrault a contre les animaux ? Ouiiiiin ! (2).

Tout fier de sa proie, il s'en alla chez le roi Kisuke Urahara et demanda à lui parler. Comme c'est une peluche qui marche et parle, les serviteurs le laissèrent passer. On le fit donc monter à l'appartement de a Majesté où, étant entré, il fit une grande révérence au roi et lui dit :

Voilà, Sire, un lapin de garenne que Monsieur le Marquis Kurosagi m'a chargé de vous présenter de sa part

dis à ton maître, répondit Kisuke (nda : je me permets d'être familière, c'est plus simple à écrire) que je le remercie et qu'il me fait plaisir

Une autre fois, il alla se cacher dans un champ de blé, tenant toujours son sac ouvert et, lorsque deux perdrix y furent entrées, il tira sur les cordons et les prit toutes deux.

Il alla ensuite les présenter à Kisuke, comme il avait fait du lapin de garenne. Le roi reçut encore avec plaisir les deux perdrix et lui refila un peu de fric, histoire de le remercier de s'être déplacé.

Notre peluche continua son manège durant deux ou trois mois. Un jour, alors que le roi devait aller en promenade sur le bord de la rivière, avec sa fille Rukia, superbe brune pulpeuse, il dit à son maître :

Si tu veux suivre mon conseil (nda : ben oui, depuis le temps, il a arrêté de le vouvoyer, surtout qu'il se tape tout le boulot ! ), ta fortune est faite : tu n'as qu'à te baigner dans la rivière, là où je vais t'indiquer, ensuite, tu me laisses faire

Ichigo fit ce que sa peluche lui conseillait, sans vraiment savoir ce que ça allait lui apporter. Pendant qu'il se baignait, Kisuke vint à passer et Kon se mit à hurler : « Au secours ! au secours ! le marquis Kurosagi se noie ! . à ce cri, le roi mit la tête à la portière et, reconnaissant la peluche qui le nourrissait depuis trois mois, il ordonna à ses gardes d'aller secourir Ichigo.

Pendant qu'on retirait le prétendu marquis de la rivière, Kon approcha du carrosse et dit à Kisuke qu'au moment où son maître se baignait, il était venu des voleurs qui avaient emporté ses habits. En vrai, il les a caché sous une grosse pierre, mais c'était des vieux habits tous rapiécés pour lesquels même Quincy ne pouvait rien faire.

Le roi ordonna alors aux officiers de sa garde-robe d'aller chercher ses plus belles fringues pour vêtir Monsieur le marquis Kurosagi qui s'empressa de les revêtir. Mais c'est vrai qu'être en caleçon au milieu de la route, c'est pas génial.

Le roi lui fit mille compliments, il est séduisant je le rappelle, Rukia le trouva très à son goût et il lui rendit la pareille, sauf qu'il n'osait pas regarder dans les yeux la jolie princesse. Kisuke l'invita alors à se joindre à eux pour la promenade ce qu'Ichigo accepta, en dévorant la princesse des yeux. La peluche, ravie de voir que son dessein commençait à réussir prit les devants. Ayant rencontré des paysans qui fauchaient un pré, il leur dit :

Bonnes gens qui fauchez, si vous ne dites pas au roi que le pré est au Marquis Kurosagi, vous serez tous hachés menus comme chair à pâté . Cela, dit par une peluche qui prend son air effrayant (cf. plus haut), les convainquis d'obéir.

Le roi ne manqua pas de demander aux faucheurs à qui était ce pré qu'ils fauchaient : c'est à M. le Marquis Kurosagi dirent-ils tous ensemble.

Vous voyez, sire, répondit Ichigo, c'est un pré qui ne manque point de rapporter abondamment toutes les années

Kon, qui allait toujours devant, rencontra des moissonneurs et leur servit le même discours et les mêmes menaces qui réussirent tout aussi bien qu'avec les paysans. Et ainsi de suite tout au long de la route.

La peluche arriva enfin dans un beau château, celui de Don Kanonji, le plus riche qu'on ait jamais vu car toutes les terres que le roi avait traversées étaient les siennes.

Kon, qui avait eu le soin de s'informer de qui était Kanonji et ce qu'il avait faire, demanda à lui parler, disant qu'il n'avait pas voulu passer si près de son château sans avoir l'honneur de lui faire sa révérence.

Kanonji le reçut aussi civilement que possible et le fit reposer :

On m'a assuré, dit la peluche, que vous aviez le don merveilleux de vous changer en toutes sortes d'animaux, que vous pouviez, par exemple, vous transformer en lion, en éléphant…

Cela est vrai, répondit Kanonji brusquement, et, pour vous le montrer, vous allez me voir devenir un lion.

Kon fut effrayé de voir un véritable lion devant lui. Puis, Kanonji repris sa véritable forme et il avoua sa peur :

On m'a assuré encore, mais je ne saurais le croire, que vous aviez aussi le pouvoir de prendre la forme des plus petits animaux, par exemple de vous changer en araignée ou en puce : je vous avoue que je crois cela tout à fait impossible .

Impossible ! reprit Kanonji ; tu vas voir. Et, en même temps il se changea en araignée que Kon écrasa sur le champ.

Cependant le roi qui vit, en passant, le beau château de l'ogre voulut le visiter. La peluche, qui entendit le bruit du carrosse passant sur le pont-levis et dit à Kisuke :

Que Votre Majesté soit la bienvenue dans ce château de M. le Marquis Kurosagi !

Kisuke fut passablement surpris de la magnificence des lieux et insista pour visiter l'intérieur. Il avait dans l'idée qu'il avait enfin trouvé un héritier digne de lui.

Ichigo donna la main à Rukia et, suivant le roi qui montait le premier, ils entrèrent dans une grande salle où ils trouvèrent une collation que Kanonji avait fait préparer pour des visiteurs. Après quelques verres, le roi avoua : « il ne tient qu'à toi de devenir mon gendre .

L'alliance fut conclue. Les frères d'Ichigo furent conviés à venir vivre avec lui. Quincy, qui en avait marre de jouer les meuniers, comme couturier du roi, ce dernier avait viré Shigure et Akito qui avaient des tarifs très élevés, et Sado comme entraîneur personnel de Rukia qui s'était mise aux arts martiaux (nda : elle avait vu récemment Kagura dans Fruits Basket et entendait bien diriger ainsi son ménage).

Enfin, Kon obtint les terres de Kanonji, Ichigo n'en ayant plus besoin.


(1) : C'est une allusion pas fine à mon grand amour, Harry Potter !

(2) : Ça c'est parce que dans plusieurs contes, il fait souffrir de pauvres petits animaux qui lui ont rien fait

Bon, OK, l'histoire originale est légèrement changée, mais que voulez vous, j'ai pas pu m'en empêcher.