Disclaimer : Albator et Warius, la Déesse Dorée, sont à M. Leiji Matsumoto
Les autres sont à moi
1.
Après s'être concertés du regard, Alden et Alastor avaient entouré leur mère. Autant pour la rassurer que pour se réconforter eux-mêmes.
- Des nouvelles de papa ? firent les deux garçons ?
- Non, pas depuis vingt-quatre heures. Et je sais parfaitement que la navette intergalactique Militaire qui le ramenait s'est posée depuis tout ce temps à l'aéroport du QG de la Flotte !
- Ils l'auraient mis au secret ? hasarda l'aîné.
- Mais papa n'a rien à se reprocher, glissa le cadet.
- Votre papa n'est fidèle qu'à ses principes et ça lui importe guère si c'est incompatible ou non avec le cadre psychorigide de son boulot – et il est plus que souvent border line, voire en réalité plutôt out même ! En revanche, on le lui fait payer dès que l'occasion se présente. Mais ne soyons pas chagrins. Envie de quelque chose de particulier pour votre goûter ?
- On saura se faire des tartines de choco, on est grands ! C'est plutôt toi qui devrais nous dire ce qu'on peut te préparer ?
- Vous êtes gentils, les enfants.
Se détendant, Alastor se massa un peu comiquement les épaules.
- Ce déménagement a ranimé des muscles que je ne soupçonnais même pas d'être là !
- Je vous ai bien mis à contribution durant vos congés, s'excusa presque Danéïre.
- Oh, on s'est bien amusés ! assura Alden. Et puis, s'installer dans cette maison, c'était trop comme une aventure !
Danéïre ne put retenir une légère grimace.
- J'aurais tellement voulu que cela se fasse dans l'entière joie et bonne humeur… Maintenant, je ne sais pas si ce fut une bonne idée de vendre le penthouse et l'appart du dessous pour cette propriété avec deux villas afin de pouvoir aussi accueillir nos visiteurs en leur laissant leur intimité…
- Nous on aime, firent les deux garçons. Et puis ce sera beaucoup plus pratique pour quand on aura nos voitures, parce qu'il faut bien le dire, le parking de l'immeuble n'était pas extensible !
Danéïre rit.
- Vos voitures, vous ne manquez pas d'air, les terreurs. Ce n'est pas encore demain la veille !
- Une voiture ! jeta Alastor en se précipitant à la fenêtre la plus proche.
- C'est papa ! ajouta Alden qui l'avait rejoint.
Le cœur de Danéïre s'emballa sous trop d'émotions différentes pour qu'elle puisse les identifier !
Leurs fils s'étant retirés dans leurs chambres, mais sans oublier d'emporter tartines au choco et café, Alérian et Danéïre avaient enfin pu s'étreindre sans mot dire d'abord, leurs cœurs battant la chamade et à l'unisson.
- Je savais que j'aurais à superviser l'emménagement sans toi. Mais ces derniers jours, je ne savais vraiment plus quoi penser ! J'en étais même arrivée à craindre de ne plus te revoir !
- J'ai déjà dit que je trouverais toujours le moyen de revenir, fit le jeune homme, le sourire un peu trop figé néanmoins.
- Je crois que je préfère te savoir affronter des Erguls – n'en déplaise à Nymiel – ou autres entités, que d'être dans le filet de la Flotte ! avoua-t-elle en remplissant à nouveau les tasses de thé noir. Après tout, le Général Prensgoll t'a fait arrêter et durant tout le trajet, et depuis ton arrivée, il nous a été impossible de communiquer. Même Marina en faisant jouer toutes ses connaissances n'a pu obtenir la moindre info sur ton sort ! Tu as l'air en bonne forme ? ajouta-t-elle.
- J'ai été plus que bien traité, bien qu'effectivement je sois sous constante surveillance. Il y avait des raisons à ce simulacre arrestation, le Général Prensgoll a agi en parfaite connaissance de cause et dans un but précis, ordonné par même plus haut que lui ! Je t'expliquerai !
- Mais tu as été arrêté ! Tes ailes…
- … n'avaient pas à me servir sans menace directe, et certainement face à des membres de la Flotte !
Danéïre étreignit les épaules de son époux.
- Warius, Albator. Est-ce que tu tiens le choc ?
- Il le faut ! Et puis…
- Quoi donc ?
- Je t'expliquerai aussi plus tard. Tout est encore trop frais et trop embrouillé dans ma tête !
La jeune femme préféra alors revenir au sujet principal.
- Que t'est-il arrivé depuis que la navette s'est posée hier ? Tu es libre ?
- Entièrement.
- Que s'est-il passé ?
- J'ai passé la nuit au QG de la Flotte. Puis en début d'après-midi j'ai été conduit au palais présidentiel.
Alérian fixa son épouse, une étrange expression sur le visage.
- La Présidente Sukmine m'a proposé le poste de Warius à la tête de la Flotte de la République Indépendante !
- Et tu… ?
- Je réserve ma réponse.
Le jeune homme passa les doigts dans les mèches immaculées à hauteur de ses tempes.
- Quelle qu'elle soit, la Présidente m'a remis les galons d'Amiral !
