Disclaimer : rien n'est à moi malheureusement. snif.
Rating : Batman/Joker.
Cette fiction est pour mon amie Gogole, j'espère que tu apprécieras !
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ROUGE
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Rouge. Tout ce que je vois est la couleur rouge. Ton corps est recouvert de cette couleur. Elle se répand de plus en plus, alors que tu essayes en vain de te relever sur le goudron.
Je te regarde. Debout, sans aucune réaction, ne comprenant pas vraiment ce qui arrive.
Tu n'aurai pas du être là, sur ce sol teinté de rouge. Tu aurais dû être debout, devant moi, me riant au nez, sortant habilement ton couteau de ta poche et me menaçant.
Mais tu es là, sur le sol.
On t'a tiré dessus à l'aide d'un fusil à pompe. Juste derrière toi se trouve l'homme qui a fait ça.
Un de tes complices.
C'est un de tes complices qui t'a trahie. Qui a tiré sans aucune hésitation, alors que tu étais de dos.
Mais à présent, il paraît se rendre compte de ce qu'il a fait, sur qui il a tiré. Ses mains tremblent. Et lorsque son regard rencontre le mien, je le vois plus horrifié que jamais.
Il s'empresse alors de fuir ce lieu teinté de rouge, laissant son arme tomber derrière lui.
Plus personne. Nous ne sommes plus que deux dans cette immense rue. Seuls.
Tu me regarde, attendant une réaction.
Je me rapproche et m'agenouille à tes côtés.
« L'ambulance va arriver.» dis-je doucement.(1)
Une pointe d'étonnement traverse ton regard, mais tu t'empresses de l'effacer en éclatant dans un rire fort, continue.
« Tu veux me sauver, Batsy ?" tu craches un peu de sang avant de continuer "Tu le sais très bien, si tu ne me laisse pas crever ici, tout recommencera, jamais ça ne finira ! Notre petit jeu durera pour toujours ! " Ton sourire est immense lorsque tu prononces ses mots.
Aucune réponse.
Je ne peux qu'observer. Observer cette blessure. La balle a littéralement déchiré la chair, traversant son torse, juste au dessus des poumons.
Inconsciemment, ma main s'approche de la chair, voulant toucher la blessure, la comprendre.
Alors que mes doigts allaient toucher leur but, je sentis son regard insistant sur moi.
Mes yeux rencontrèrent les siens, pour finalement descendre vers l'arrête de son nez et continuez jusqu'à atteindre ses lèvres.
Ses lèvres.
Les extrémités couvertes de cicatrices et pourtant si désirables, si envieuses.
Elles paraissent si douces.
J'abaisse alors ma tête pour en être sûr, pour voir si j'ai bien raison.
Nos lèvres se touchent, se frôlent doucement.
Ses yeux sont agrandis par la surprise.
Mes lèvres s'effacent et il me regarde.
Tout se bouscule dans son regard, perplexité, béatitude, incompréhension...
« Qu'est-ce que...pourquoi tu..»
« Ne serait-ce pas toi qui a dit que cela durerait pour toujours ? Alors, il vaut mieux pimenter un peu les choses, tu ne penses pas ? " Je dis cela mais, ce n'est pas vraiment la raison qui m'a poussé à le toucher.
Je le désire. Oui c'est vrai, il avait raison depuis le début, nous sommes pareils, nous nous complétons. Aucun de nous deux ne peut vivre sans l'autre.
Il recrache un peu de sang, son maquillage est plus rouge que blanc. Ses yeux se ferment peu à peu, il ne rit plus.
Au loin, la sirène de l'ambulance se fait entendre.
(1) Oui je sais c'est très difficile quand on a une voix aussi gutturale...
