Bonjour à tous !
Ravie de vous retrouver ici, dans cette nouvelle fic, qui j'espère, sera à votre goût !
Je tiens à préciser que, comme d'habitude, les personnages ne m'appartiennent pas, ils appartiennent à l'oeuvre de Suzanne Collins et je ne fait que m'amuser avec et essayer vous divertir !
Rated M parce que risque d'un peu de Lemon et les dialogues ne seront pas toujours des plus poétiques.
Un merci tout particulier à Mockngjay pour m'avoir aider à trouver un titre adéquat pour cette fic et à m'avoir conseiller au mieux sur le meilleur titre à adopter !
N'hésitez pas à me dire ce que vous avez pensé de ce premier chapitre !
Par contre, sur cette fic-ci, je ne pense pas publier aussi souvent que par le passé, ce sera toujours le mardi normalement mais plus une fois toutes les deux semaines, histoire d'avoir un peu plus de temps pour paufiner les différents chapitres !
Sur ces quelques bavardages ... Enjoy !
Peetniss.
PUZZLE.
Je soupire d'aise en roulant sur la côté, haletante, le sourire aux lèvres. Je louche sur le côté pour essayer de voir si c'est aussi le cas pour lui. Il s'est déjà assis sur le bord du lit et enfile son caleçon, je fronce les sourcils.
_ Qu'est-ce que tu fais ?, je lui demande en me rapprochant de lui et en passant mes mains autour de son torse encore moite.
Je lui embrasse les épaules, il me chasse d'un geste vif.
_ Je cherche mon pantalon, me répond-t-il laconiquement.
Je me mords la lèvre et fronce les sourcils.
_ Pourquoi ?, j'insiste en retentant une approche. Nous devions passer la journée ensemble.
Il soupire et se lève en enfilant ledit pantalon, sans se préoccuper de ce que je viens de dire, sans même un regard pour moi après ce que nous venons de faire. Je m'enfonce dans les oreillers et ramène mes genoux sur ma poitrine avant de passer mes bras autour, chassant l'impression soudain de n'être qu'une espèce de gourgandine de passage.
Plus je le regarde, plus je me dis que quelque chose cloche. Pourtant, je ne dis plus rien, je me contente de lisser le drap sur ma jambe.
_ Catnip …, commence-t-il d'une voix monocorde, on a un problème.
J'attends qu'il continue, sentant dans son ton qu'effectivement, il y a un souci. Je me mets à tourner instinctivement l'anneau que je porte à mon annulaire gauche. Je suis toute ouïe. Il termine de fermer sa braguette, toujours pas un regard vers moi. Je commence à m'agacer.
_ Toi et moi, ça ne marche pas, me lâche-t-il tout de go.
J'ouvre la bouche puis la referme sans qu'un son n'en sorte. Ces mots, bien que j'en comprenne le sens, je refuse de les encaisser. Il se rapproche de la tête de lit afin de ramasser négligemment son t-shirt. Je lui agrippe le bras.
_ Gale ! Qu'est-ce que ça veut dire ?!
Il respire plus fort et se pince l'arête du nez. Il daigne enfin tourner la tête vers moi et, avec un regard las, me lâche platement.
_ C'est fini, j'ai …
Il serre les lèvres. Je sens la colère monter en moi.
_ Tu as quoi ?, j'insiste.
Cette pêche aux infos devient on ne peut plus lassante. Il soupire encore et, dans un mouvement brusque, me fait lâcher son bras.
_ J'ai rencontré quelqu'un, m'assène-t-il.
Je reçois un uppercut dans le ventre et me sens trahie, salie. Je ressers la couverture autour de ma poitrine nue tandis que les éléments se mettent lentement en place. Gale, lui, enfile tranquillement son t-shirt sans plus un regard vers moi.
_ Je … Tu … Nous venons de faire l'amour alors que tu savais pertinemment ce que tu allais faire par la suite !?, je m'exclame.
Il hausse les épaules en fermant sa chemise avant de se passer la main dans ses cheveux. Tout cela semble tellement naturel pour lui que j'ai l'impression de réagir de manière excessive. Il reste parfaitement calme et maître de lui-même, moi j'ai envie de lui coller mon poing dans la gueule.
_ J'ai cours toute la journée, j'apprécierais que tu sois partie quand je serais de retour, se contente-t-il de me répondre.
_ Qu … Quoi ?! Mais où je vais aller moi ? Je connais personne dans cette ville ! J'ai nulle part où aller !
_ La faute à qui !? Tu n'avais qu'à sortir !, s'énerve-t-il. Ça fait un mois que nous avons emménagé ici et tu n'es jamais sortie toute seule ! Tu restes enfermée ici, à te calfeutrer contre je-ne-sais-quelle horreur. C'est moi qui ai trouvé cet appartement et qui ai payé la caution, il est donc normal que je le garde !
Je reste bouche bée, jamais auparavant Gale ne m'aurait reproché ça. C'est lui qui avait voulu que nous partions de Panem pour emménager ici, à Boston, juste après que j'ai accepté de l'épouser, sous prétexte qu'il voulait faire des études de technologies plus poussées et qu'à l'Université de Panem il n'y avait pas le cursus adéquat. Il avait même argumenté avec le fait que j'avais trop de mauvais souvenirs là-bas et qu'ici, je pourrais prendre un nouveau départ et qu'il m'aiderait à me faire de nouvelles connaissances et de nouveaux souvenirs. Sauf que depuis que nous avons emménagé ici, il est sans arrêt sorti et je tourne en rond dans cet horrible appart. Je n'ai pas réussi à trouver le courage de reprendre mes études ni de prendre un job à mi-temps. Je me morfonds ici, encore plus seule qu'à Panem, loin de mes rares amis. Depuis qu'il est dans cette ville, Gale est complètement différent : il est devenu froid et distant au fur et à mesure que les jours sont passés et maintenant, il me jette carrément à la rue. Je repense au jour où il m'a présenté son écrin en me promettant de toujours prendre soin de moi : pour que plus jamais je ne sois seule et malheureuse, les larmes me brouillent alors la vue. Je me mords les joues, je refuse de pleurer devant lui, ou même à cause de lui !
Gale prend son sac, et, sans plus un mot, sort de la chambre. Il ne m'adresse même pas un dernier regard en sortant. Quelques secondes plus tard, j'entends la porte d'entrée qui claque. Je refoule les larmes qui menacent de couler en fermant les yeux très forts. Je prends une grande respiration, je ne lui ferais pas ce plaisir, oh ça non. Je regarde autour de moi : au bout d'un mois, nous ne l'avons toujours pas meublée d'une façon digne de ce nom, tout comme le reste de l'appartement. Je remarque que mes affaires ne prennent que très de place : quelques fringues, des photos, ma besace et ma veste en cuir. Le reste, je l'ai laissé chez ma mère à Panem, Gale me serinant qu'il ne fallait mieux pas que je m'encombre de trop de souvenirs pour mon bien. L'avantage c'est que ça ira très vite à rassembler.
Je finis par me lever et je me drape dans la couverture, comme pour garder ma dignité - cette chambre ne me verra plus nue, ça sûrement pas ! – et me dirige vers la salle de bains afin de me laver des derniers affronts de Gale. J'enfile ensuite un jean's et un pull avant de rassembler mes cheveux humides en une tresse. Je remplis ma besace avec toutes mes affaires jusqu'à tirer sur les coutures avant d'enfiler ma veste. Un dernier coup d'œil pour vérifier que je n'ai rien oublié : je ne veux surtout pas devoir revenir ici plus tard chercher les quelques trucs que j'aurais oubliés. Je claque ensuite la porte avec une certaine appréhension pour la suite : je n'ai jamais été seule dans cette ville. En sortant du hall d'entrée de l'immeuble, je suis frappée par le vent cinglant d'Octobre. Je ramène contre ma poitrine ma besace et remonte ma fermeture jusqu'à mon menton. Je me rends compte qu'une fine pluie me gèle jusqu'à l'os alors je rabats la capuche de mon sweat sur ma tête. Je regarde à droite et à gauche : des gens vont et viennent sans se préoccuper de moi, j'ai l'air d'une parfaite cruche plantée au milieu de la chaussée de cette façon. Je prends une grande respiration et décide de partir à droite, sans but précis. Une peur sourde me noue les entrailles : qu'est-ce que je vais faire ? Qu'est-ce que je vais devenir, seule, ici ? Mais elle est vite chassée par des réminiscences de mon passé : j'ai déjà réussi à survivre avant et à faire survivre ma famille, pourquoi n'y arriverais-je pas de nouveau ? Des images de Prim dansent devant mes yeux, je les chasse en secouant la tête. Ce n'est pas le moment de ruminer les souvenirs. J'ai froid, je ne sais pas du tout quoi faire et déambuler sans but dans ces rues ne va pas m'avancer à grand-chose, mes yeux se portent sur l'enseigne bien éclairée d'un bar et qui m'attire indubitablement, comme un papillon vers la lumière. Je farfouille dans mes poches : j'ai encore quelques dollars, un remontant ne me fera pas de mal après tout.
« Puzzle », voilà un nom bien étrange …
En passant les portes, une douce chaleur me réchauffe les os illico. J'enlève ma capuche et dé-zippe ma veste. L'ambiance est chaleureuse, une ambiance cosy et des lumières tamisées donne le ton, des affiches humoristiques ornent les murs. Banquettes dans les coins, tables et chaises au milieu de la pièce. Un jeu de skee-ball, un jeu de fléchette, un juke-box : il semblerait que ce soit un bar d'étudiants. Il y en a déjà quelques-uns d'ailleurs. Il est presque midi, ceci explique cela. Ça sent la friture et le hot dog. Mon ventre grogne pour me signaler que je n'ai rien mangé depuis hier. Je repère un garçon derrière son bar en pleine discussion avec une jeune fille. Je me rapproche et m'installe sur un tabouret, il est en train de lui faire du charme, elle bat des cils avec ferveur. Il lui a pris la main et lui caresse a paume.
_ … Cette ligne-là, c'est celle de ton cœur et ... Oh ! Elle mène droit au mien, lui susurre-t-il en dessinant une ligne dans sa main.
La fille glousse en laissant sa main dans la sienne. De sa main libre, il glisse ses deux verres vers elle dans un geste habile, sans rompre le contact visuel : des cocktails colorés surmontés de pailles et d'ombrelles.
_ Ça fera trente dollars ma belle, embraye-t-il directement, la voix suave.
Ça fait cher le cocktail ! Je ne sais pas si les quelques malheureux dollars que j'ai en poche me serviront à quelque chose ici … La gonzesse papillonne et a du mal à lâcher la main du barman. Elle fouille dans son sac et en sort un billet de cinquante qu'elle lui tend. Je ne peux m'empêcher de loucher dessus.
_ Garde la monnaie, lui souffle-t-elle avec un clin d'œil en prenant ses consos.
_ Merci Lola, dit-il en mettant le billant dans la caisse alors qu'elle s'éloigne.
_ Lilla !, s'insurge cette dernière en se retournant avec un œil noir.
Il lui envoie un baiser et elle se radoucit. Le barman se tourne vers moi et esquisse une nouvelle moue de séducteur. Son regard se verrouille sur moi : on dirait qu'il vient de sa nouvelle proie. J'avoue, il est plutôt mignon avec ses yeux verts et ses cheveux cuivrés que son teint halé met plutôt en valeur. Il me fait le même sourire mi-séducteur/mi-carnassier qu'il a adressé à la fille d'avant, une fossette se dessine sur sa joue droite.
_ Salut ma jolie ! Je ne t'ai jamais vu ici, tu es nouvelle sur le campus ?
Il lève les sourcils, comme s'il attendait que je lui apprenne mon prénom. Je commence à être mal à l'aise, je fais celle qui n'a pas compris l'allusion. Je me mets sur le bord de mon tabouret et joue avec le bout de mon doigt sur le bord du bar, pour tenter de maîtriser mon agacement lancinant.
_ En quelques sortes …, je réponds, évasive.
Il sourit plus franchement et pose ses coudes sur le bar et pose ses doigts sous son menton.
_ Je m'appelle Finnick et toi ?, me demande-t-il d'une voix profonde.
_ Katniss …
Je fixe mon attention sur le bar, son regard pénétrant me rendant franchement très embarrassée.
_ Katniss, chante-t-il. C'est un prénom très joli …
Je sens le rouge me monter aux joues. C'est une manie chez lui de draguer toutes les clientes ou quoi ? Mais moi, contrairement à l'autre fille, je n'aime pas ça du tout. Je m'éclaircis la gorge et sors mon argent de ma poche, en ignorant ses flatteries.
_ Qu'est-ce que je peux avoir avec ça ?, je lui demande un peu sèchement.
Il se relève et fixe mes billets froissés. Il reporte ensuite son regard vers moi, toute trace de drague a disparu et me dévisage des pieds à la tête. Sa mâchoire se crispe. Il réfléchit quelques secondes et, d'une voix plus normale.
_ Tu as des problèmes ?, me sort-il le plus naturellement du monde.
Je manque de m'étrangler.
_ Pardon ? De … Qu'est-ce que …, je balbutie. De quoi je me mêle ?
Mon agacement laisse place à une colère sourde.
_ Je peux avoir un verre ou c'est trop demander dans ce bar ?
Finnick continue de me lorgner avant de prendre en silence mon argent et de me servir une bière. Il me la fait glisser, toujours sans un mot et se remet à me fixer.
_ Tu n'es pas étudiante, je me trompe ?, m'interroge-t-il en s'appuyant sur le comptoir.
Je soupire en trempant mes lèvres dans ma boisson. Je déteste la bière mais j'ai besoin d'un remontant alors je grimace en prenant la première gorgée. Je repose le verre et secoue la tête. Il reluque ensuite ma besace et fronce ses sourcils.
_ C'est quoi ton histoire ?, réitère-t-il.
Je rebois une gorgée et, à ma plus grande surprise, je lui déballe tout ce qui vient de m'arriver. Serait-ce déjà les effets de la bière ? Ou alors les effets de la bière ET de la chaleur plus qu'agréable qui règne dans cet établissement. Mais bon, en même temps, j'ai rien mangé depuis hier …
_ Je viens de me faire larguer par mon fiancé et j'ai perdu mon appart !, je déblatère en riant jaune tout en terminant mon breuvage. Je ne connais personne dans cette ville et je viens de dépenser mes derniers deniers dans cette bière !
Je suis mieux, plus détendue et j'ai un peu plus chaud à l'intérieur de mon estomac. Il n'y a pas que l'alcool qui fait que je me confie à lui, je ne sais pas si ce sont ses yeux d'un vert si particulier ou son air à qui on donnerait le bon Dieu sans confession, mais je me sens directement en confiance avec lui – l'effet barman sans doute !
Finnick semble réfléchir et ses yeux s'illuminent.
_ Je crois pouvoir t'aider sur ce coup là ! …
Il se tourne vers l'autre côté de la salle.
_ Johanna ! Vient voir ici !
Je le regarde sans comprendre quand une fille brune arrive vers nous. Elle me jette un coup d'œil dédaigneux avant de s'adresser à Finnick.
_ T'as ma commande Fin' ? J'ai les crocs !
_ Tu cherches toujours une coloc ?
Johanna m'adresse un regard en coin avant de porter à nouveau son attention sur Finnick.
_ Moui, fait-elle prudemment.
_ Je te présente Katniss, ta nouvelle coloc ! Katniss, voici Johanna, qui loue ton nouveau chez toi.
Je ne sais pas quoi dire, c'est si … Soudain !
Johanna s'appuie sur le bar avec le coude pour porter toute son attention sur moi et me reluque des pieds à la tête.
_ Katniss ? Comme c'est mignon comme prénom, raille-t-elle. Tu fais quoi dans la vie ?
J'ouvre la bouche pour répondre mais Finnick me prend de vitesse.
_ Elle vient de se faire larguer et se retrouve à la rue. Haymitch vient de l'embaucher ici.
Je tourne vivement la tête. Finnick hoche tranquillement la sienne de façon affirmative.
_ Mmmh, okay, si tu lui fais confiance …, accepte Johanna. Le loyer c'est chaque samedi et en espèces et jamais en retard.
_ Pas de soucis, je réponds avec ferveur.
En moins de temps pour le dire, je me retrouve avec un appart et un job, je ne sais pas quoi dire. Ça a été … Si facile !? Johanna sort un stylo de sa poche et griffonne quelque chose sur une serviette en papier qu'elle me tend.
_ Tiens, voilà l'adresse. Je finis les cours à seize heures, ramène tes affaires à cette adresse à cette heure-là, avec deux semaines de loyer d'avance.
_ Je …, je bégaie prise de cours. D'accord mais je n'ai …
_ Elle n'a pas encore commencé, explique Finnick, sa paie sera la semaine prochaine.
Johanna pince les lèvres et lève les yeux au ciel en soupirant d'un air las.
_ Mmmh okay , mais uniquement parce que Finnick te couvre.
Finnick lui fait son plus beau sourire accompagné d'un clin d'œil. Elle sourit à son tour.
_ Je vais les avoir quand mes frites ?, lui réclame-t-elle.
_ Elles arrivent ma belle, lui promet-il. Et c'est pour moi.
Elle lui fait une moue séductrice et s'éloigne rejoindre ses amis. Je suis sans voix et regarde Finnick.
_ Bienvenue dans l'équipe, se contente-t-il de me dire en s'éloignant vers la cuisine.
Je reste plantée là, à jouer avec mon verre vide, assimilant les nouvelles. En moins de temps qu'il n'en faut pour ouvrir la bouche, j'ai trouvé un emploi et un appartement apparemment, je ne saisis d'ailleurs pas vraiment ce qu'il m'arrive au juste. Je prends une poignée de bretzels dans le petit panier qui traîne sur le bar à côté de moi et essaie d'analyser ce que je ressens au juste quand tout à coup, un type sort de la cuisine avec Finnick à ses basques. Finnick me fait un clin d'œil en portant un plateau vers la table de Johanna alors que le mec louche se rapproche de moi, tout en restant derrière le bar : il est mal rasé et semble fatigué. Il me reluque de son œil torve et se passe une main sur le visage.
_ C'est toi Kapniss ?, me fait-il en guise de salut. La nouvelle serveuse ?
_ KaTniss, je le reprends. Apparemment oui …
Il ne dit plus rien et se contente de m'observer tout en se servant une bonne rasade de Scotch.
_ Je suis Haymitch, le patron. Si tu fais ton boulot sans faire de vagues, tout ira bien !
Et sur ces quelques mots, il fait demi-tour et repart par où il est arrivé avec son verre à la main. Je reste abasourdie devant cet entretien d'embauche on ne peut plus expéditif. Finnick revient aussitôt derrière le bar et m'adresse un grand sourire.
_ Tu as rencontré Haymitch, le boss ? Il est cool hein !
_ Hum … Oui … Je suppose … C'est tout, je suis engagée ? Comme ça ?
Finnick éclate de rire et me sert une autre bière. Il me fait un clin d'œil, apparemment, celle-ci sera pour la maison.
_ Ben oui, tu croyais quoi ?, se marre-t-il. Qu'il allait te demander ton casier judiciaire ? C'est un bar ! On est tranquille, tant que tu viens bosser et que tu es sympa, on s'amuse bien !
Il me montre mon verre.
_ Tu bois à l'œil, tu manges à l'œil, tu te fais plein de nouveaux amis …
Il adresse un petit signe de main à une tablée de filles qui gloussent en lui rendant son salut.
_ … Qui, si tu t'y prends bien, te laisse de bon pourboire, c'est la belle vie ! Et Haymitch est cool sur les horaires !
Je fixe les filles qui lui ont fait signe, est-ce que je serais capable de faire ça moi aussi ?
_ Pour le moment, termine-t-il, dans l'équipe, nous sommes deux depuis que Glimmer est partie, mais avec toi, nous serons de nouveau au complet !
_ Qui est le troisième ?, je lui demande.
_ Tu verras, c'est un mec cool, il s'appelle …
Il est interrompu par un nouveau groupe de jeunes qui entrent. Il me fait un petit signe de la tête et va s'occuper d'eux. Je joue avec la condensation sur mon verre, c'est vrai que ça a l'air sympa ici, mais je ne suis pas la plus sociable des filles. J'espère que la troisième personne sera aussi cool que lui. Finalement, Finnick n'a plus le temps de venir discuter avec moi, c'est le coup de feu et il est seul pour s'occuper du bar. L'autre mystérieux barman ne montre pas le bout de son nez. Je reste au bar, à siroter ma bière seule, Finnick me glisse une assiette de frites en passant histoire que je ne sois pas déjà pompette à midi.
Alors que je suis perdue dans mes pensées, on me tapote sur l'épaule. C'est Johanna qui s'apprête à s'en aller.
_ Bon, chère colocataire, voilà un double des clés. Pour une raison mystérieuse, Finnick semble t'apprécier et te faire confiance, et il a rarement tort sur les gens. Tu n'as qu'à installer tes affaires cet après-midi si le cœur t'en dit.
_ Merci …, je murmure.
Elle hausse les épaules et part rejoindre ses amies qui l'attendent dehors en fumant des clopes.
Je me lève, soulagée d'avoir un nouveau toit pour dormir. Et un travail … Quand je passe près de Finnick qui termine de débarrasser une table, il me dit de venir pour dix-huit heures ce soir.
_ Normalement, Peeta sera là aussi …, ajoute-t-il.
