Auteur : Diri-chan

Base : L'aigle de la 9ième légion (film, 2011)

Commentaire : Ce n'est pas très sérieux de ma part mais en voyant ce film, je n'ai eut qu'une nevie, écrire une fanfiction dessus. Faute de temps, j'ai pensé en lire une, et malheureusement, FFnet n'en a pas en français ... Enfin, n'en avait pas :p

Donc "Esca" est un one-shot "assez-court" qui pourrait devenir une fanfiction à chapitre si j'ai le temps, l'envie, l'inspiration ... Je l'ai écrit comme un one-shot, comme une vue d'une scène vaguement modifié. J'espère que cela vous plaira :)

Esca

Il se tient droit dans l'arène. Un esclave face à un gladiateur... Une parodie de combat. Les spectateurs ne sont pas venus trancher comme ils feront semblant de le faire à la fin en réclamant sa mort, ils sont venus voir un massacre, des viscères répandues au sol et des cris d'agonie. Du sang bien sur, mélangé à la poussière. Ils sont venus rire de son malheur et ils veulent du spectacle !

Il n'est pas un mendiant, pas non plus un romain endetté... Il est fils de chef, prisonnier de guerre, il n'a pas de raison de tuer le gladiateur, pas de raison d'amuser le bon peuple. Il ne possède plus qu'une seule chose, sa fierté. Ses mains s'ouvrent et les armes tombent dans la poussière dans un tintement. La foule se tait un instant avant de protester plus vivement. Ça n'arrêtera pas le combat, il durera juste moins longtemps. Le premier coup l'envoi au sol, ses pieds glissent dans la boue mais il se redresse, il ne s'agenouillera pas pour mourir. Le gladiateur doit offrir du spectacle, il ne le blesse pas de sa lame mais de ses poings, cherchant à le faire réagir.

Derrière, les femmes mettent leurs mains sur bouche dans une grimace dégouté a moins qu'elles ne cachent leurs sourires ? Qu'importe.

Nouveau coup, sa lèvre se fend et il ne sait plus s'il ne sent plus ou s'il sent un peu trop une partie de son visage. Il se relève encore et encore, à chaque coup, forçant son corps meurtri d'esclave à lui obéir. A accepter la mort dignement. C'est un coup plus vicieux dans ses côtes trop maigre, qui le laisse au sol, la respiration douloureuse. Inspire, expire. Il n'y en a plus pour longtemps. Déjà le bon peuple romain réclame sa mort. La lame se pose contre sa peau, près à lui perforé les poumons pour lui offrir la moins digne des morts, le gladiateur fait durer le plaisir. Il chauffe la foule. Il vit pour ça après tout.

Soudain au milieu des "La mort" scandaient, un "La vie" tonne. Déstabilisant la foule idiote. Qui suivre ? Quel avis suivre ? Et dire qu'ils sont censés être le peuple libre ! L'homme continue, chauffe la foule à son tour, réclame la pitié du peuple, lui sauve la vie. Il se sent comme un mendiant et les hait pour cela. Le hait. On le relève durement, sa tête tourne et il a toujours autant de mal à respirer mais ils n'attendent pas, ils l'enferment avec les autres esclaves.

Il tient ses côtes, domestique son souffle. Son corps maigre et faible défaille presque par moment, heureusement, son maître actuel ne veux pas sa mort en dehors de l'arène ou avant qu'il ait été acheté. Il attends sa ration avec une certaine hâte, mais elle n'arrive pas... Un homme vient d'offrir 1000 sesterces pour lui, la moitié du prix courant, une honte de plus. Mais ses côtes bleuissantes, son visage rougie par les coups, sa lèvre fendue, son refus de combattre en faisait un esclave tout juste bon pour la mort... Il aurait du se sentir honoré, voir soulagé mais ses mâchoires se contractaient de haine.

Il suivit le vieil homme en essayant de ne pas penser à sa ration perdue. Il pourrait fuir, ou essayer au moins... Mais pour aller où ? Combien de temps tiendrait-il avant que la faim ne viennent le condamner ou qu'on le chatie, pauvre esclave en fuite si vite retrouvé ? Heureusement quelques part, l'homme à parler brièvement de celui qui a réclamé sa vie, cet homme qui a reconnu sa force dans l'arène. Alors il le suit sans se poser plus de question, près à payer sa dette de vie. Il rentre dans une maison grande quoique assez modeste. L'homme qui est venu le chercher passe devant lui et rentre dans une pièce assez sombre. Une chambre ?

"...

- Je te présente Esca, ton esclave."

L'homme, son sauveur, proteste. Il ne veut pas d'esclave ! Mais son oncle insiste, appuyant sur le fait que sa blessure l'empêche de se déplacer correctement et que l'aide d'un esclave ne serrait pas de trop.

En silence, Esca attends, observant ce maitre blessé qui se présente sous le nom de Marcus Aquila. Que lui est-il arrivé ? Il a une carrure d'athlète mais une dureté apparente de soldat. Ca ne l'empêchera pas de jeter quelques mots de haine avant de lui offrir le poignard de son père, sa seule possession.

"Je hais tout ce que vous représentez."

C'est ainsi qu'il scelle son destin, à celui de ce romain qui ne semble pas voir toute la difficulté qu'il éprouve à rester debout face à lui, à se tenir simplement droit alors que ses côtes sont si douloureuses. Esca ne se plaint pas, ce n'est pas au maitre de s'occuper de ce genre de détail. Peut-être que lorsqu'il le chasserait à la nuit tomber, il pourrait aller en cuisine voir si une ration journalière l'attendait ou non et peut-être pourrait-il demander quelques bandes pour maintenir ses côtes à leurs places ? Il ne supplierait jamais, ni pour sa vie, ni pour un morceau de pain, ni pour quelques bandages. Étant le seul esclave de Marcus peut-être ne serait-il pas traiter de la même façon que les autres ? L'oncle de l'homme avait l'air bien moins dangereux que Marcus, alors il espérât un instant qu'il serait traité comme les autres. Mais les années d'esclavages lui avait appris à rester droit, à attendre les ordres et à ne pas se faire de fausses idées.

Cet homme n'avait rien d'un ami, il pourrait le tuer dès ce soir s'il estimait qu'il dérangeait.

fin ?