Titre : La mort d'Eric Northman, vu à travers les yeux d'une petite fille.
Auteur : Haldira
Version gagnante du challenge " la mort d'Eric Northman "
Maman m'a emmené dans ce drôle d'endroit ou il y avait plein de monde. Elle m'a dit que tout ces gens seraient notre nouvelle famille. Mais moi je ne veux pas de nouvelle famille, je veux mon papa qui est parti.
Maman me dit qu'il est monté au ciel, qu'il à passé la rivière comme dans mon livre de conte du soir. Je sais que ce n'est pas vrai, je l'ai vu mon papa, il était tout blanc avec des dents bizarre. Maman m'a dit que ça n'était pas mon papa mais un monstre. J'ai eu très peur, je ne dois pas approcher ce monstre.
Elle m'a dit que les gens d'ici n'aimaient pas les monstres et les tuaient pour plus que les petites filles comme moi aient peur. Avant qu'elle me dise qu'il était un monstre le monsieur je n'avais pas peur de lui. Et puis moi je sais, dans mon petit cœur, que ce n'est pas un monstre mais mon papa.
Maman discute avec plein de monde, moi je n'aime pas le monde. En plus leur tee-shirt il n'est pas beau. Même moi je dois le porter, beurk, le dessin il est moche.
Je rentre dans la pièce ou il y a la croix avec le petit jésus, on m'a expliqué tout ça dans mon école. Mais il n'est pas seul le petit jésus, il y a un autre monsieur à côté lui aussi sur une croix. Il est grand et je le trouve beau, le petit jésus il est moche et il a des poils sur le visage. Il a les cheveux blonds et longs et de grandes dents comme le monstre de maman. Il a l'air d'avoir mal et il y a de la fumée, là où il est attaché. Je le dis à maman qui rigole et qui me dit que c'est comme ça que l'on doit faire du mal aux monstres. Parce que nous on est les gentils et eux les méchants, il a pas l'air méchant, il a l'air tout malheureux.
On s'assoit sur le banc et on écoute, c'est long et je n'arrête pas de me tortiller, je m'ennuie, j'aimerai bien parler au monsieur qui est attaché pour plus qu'il soit triste.
Maman applaudit, on se lève et on sort dehors. Maman ne fait pas attention à moi et je retourne dedans pour voir le Monsieur, je fais attention à ce que personne en me voit, je ne veux pas me faire gronder.
Le monsieur est allongé sur la table en bois et il est toujours attaché. Je vais chercher un petit tabouret pour monter moi aussi. Je vais m'asseoir à côté de lui et lui pose des questions. Il me répond des choses que je ne comprends pas. Il ne doit pas parler la même langue que moi.
J'entends du bruit et j'ai un peu peur qu'on me découvre et qu'on me dispute. Je pose ma main sur sa joue et lui dit que je vais revenir, je sais qu'il a pas compris mais c'est pas grave.
Je me cache pour sortir, je retrouve maman qui n'avait pas vue que j'étais partie. Elle me dit qu'il faut qu'on aille dormir car demain matin on va voir le soleil se lever et le monstre mourir. Je ne comprends pas, elle me dit que je comprendrais mieux demain.
J'ai beaucoup de mal à m'endormir, je rêve du monsieur attaché, il me souriait et on se promenait tout les deux dans un champ et je ramassais des fleurs pour maman. Je n'ai pas le temps de finir mon rêve que je me réveille. Il fait noir dehors et il y a encore des étoiles.
Il y a beaucoup de bruit et je vois par la fenêtre une croix géante comme celle du petit jésus dans la cour. Je sors de mon lit et met mes petit chausson lapin que papa m'avait rapporté un soir.
Je sors discrètement de la maison et me faufile vers l'église, l'endroit où il y a le monsieur attaché. J'entre dedans et me cache sous un banc, le monsieur n'est plus sur la table, il est par terre roulé en boule et toujours attaché comme un saucisson. Je suis triste, ce n'est pas bien d'attacher les gens, en plus il a mal, ça se voit.
J'avance en rampant sous les bancs et vais me cacher derrière le rideau qui est à côté du monsieur, je chuchote et je crois qu'il m'a entendu, il à tourné la tête de mon côté.
Un autre monsieur entre en hurlant auprès des gens qui sont dedans et les fait sortir, il s'approche du monsieur attaché, j'ai peur, mais je ne crie pas. Il lui dit des gros mots, des mots méchants, j'ai envie de pleurer.
Le vilain monsieur part, laissant l'autre part terre. Je suis trop petite pour pouvoir l'aider, alors je sors de derrière mon rideau et lui demande pardon parce que les gens ont été méchants avec lui. Il me fait un petit sourire je crois.
Je lui dis pleins de choses, je lui raconte que je m'appelle Judy, que mon papa avait les mêmes dents que lui et que moi, je ne suis pas comme les autres, que je ne pense pas qu'il est un monstre, qu'il est trop beau pour ça. Là, il me fait un vrai sourire.
Le bruit revient, les gens arrivent. Je lui fais un bisou sur la joue, il est tout froid, c'est normal quand on est par terre on à froid. Je lui demande encore pardon parce que je comprends qu'on va lui faire du mal, alors je prends le chouchou qui attache ma tresse, c'est mon préféré, il est rose avec une princesse dessus. J'attache mon chouchou dans ses cheveux et vais vite me cacher derrière le rideau.
Je finis par rentrer à la maison, personne ne m'a vue, mais j'ai eue tellement peur que je vais aux toilettes. En sortant, maman me gronde parce que je ne suis pas dans mon lit, je lui dis que j'avais besoin de faire pipi.
Elle me dit que ce n'est pas grave et que je dois m'habiller parce qu'on doit voir le soleil se lever. Elle me donne mes habits et me gronde de nouveau parce que ma tresse est défaite et que j'ai perdue mon chouchou. Je sais que je l'ai pas perdu moi, mais je ne lui dis pas.
On sort une fois toutes belles et on retrouve les autres gens devant la grande croix ou le monsieur est attaché.
Un autre monsieur nous raconte une histoire sur les monstres et les gentils. Le soleil apparait peu à peu et tout le monde se tait, regardant le monsieur prendre feu. Des larmes coulent sur mes joues, je suis triste, je l'aimais bien moi ce monsieur. Maman me dit qu'il ne faut pas que je pleure, que c'est bien ce qu'il se passe et que toutes les personnes comme lui devrait subir la même chose.
Pourtant je continue de pleurer, j'arrive pas à arrêter, au bout d'un long moment, le monsieur n'est plus là, tout le monde applaudit et est content. Moi, je suis triste. Pendant que personne ne fait attention à moi, je vais à l'endroit qui à brûlé et souffle sur les cendres, je trouve un morceau tout noir qui ressemble à la princesse qui était sur mon chouchou. Je le prends dans ma main, je lève les yeux et regarde le soleil en disant
-Au revoir Monsieur.
