Chapitre 01 : Une joyeuse réunion de famille
Un brusque claquement des volets réveilla Sirius Black. Dehors, la tempête faisait rage, et le jeune garçon fut étonné de constater que le bruit du tonnerre ne l'avait pas tiré de son sommeil plus tôt.
A onze ans, Sirius était déjà grand pour son âge. Il dépassait même sa cousine Narcissa d'une bonne tête, et elle-même était grande. Comme presque tous les Black, ses cheveux étaient noirs et souples, ses yeux gris et sa peau claire. Pourtant, Sirius Black n'avait rien à voir avec sa famille. Pendant que ses parents maudissaient tous les Moldus et les sangs de bourbe, lui faisait tout pour devenir leur ami. Pendant que ses parents vénéraient Lord Voldemort, lui se répugnait à penser à tout le mal que ce dernier pouvait faire aux sorciers ne descendant pas d'une pure souche. Le jeune garçon haïssait sa famille, malgré son jeune âge. Même s'il ne montrait jamais cet aspect de sa personnalité dans la noble et très ancienne maison des Black, Sirius était un jeune garçon doté d'un sens de l'humour mordant et d'une singulière joie de vivre. Il avait une bonne humeur indestructible (et quand il était de bonne humeur, il ne faisait vraiment pas semblant)… bien sûr quand il n'était pas dans la maison de ses parents. Dans ses moments là, c'est-à-dire pratiquement tous les jours (sauf quand il était dehors au Square Grimmaurd ou chez son oncle Alphard) il devenait taciturne, agressif et son sarcasme lui attirait bien souvent les foudres de sa tendre mère.
En dehors de sa famille, Sirius haïssait une autre personne, Voldemort bien sûr. Si quelqu'un avait prononcé son nom quelques mois auparavant, personne n'aurait su de qui on parlait. Mais Voldemort commençait à faire parler de lui. Il était un mage noir très puissant, sa passion était de tuer ceux qui n'étaient pas des sorciers purs, ceux qui avaient du sang de Moldu dans les veines.
Pour toutes ces raisons, Sirius n'était pas emballé à l'idée de devoir descendre déjeuner pour regarder tous ces visages méprisants, et les écouter parler des dernières attaques des Mangemorts, les partisans de Voldemort.
Ce fut Kreattur, un elfe de maison, qui le fit se décider à quitter son lit pour rejoindre ses parents à la cuisine.
'Le jeune maître doit se lever', dit l'elfe d'une voix mielleuse. 'La maîtresse l'attend pour le déjeuner, et le jeune maître sait qu'elle déteste attendre.'
Sirius poussa un grognement.
'C'est bon, je descends'
Kreattur ne bougea pas, ce qui fit s'énerver Sirius.
'J'ai dit que je descendais, tu peux t'en aller maintenant.'
L'elfe poussa un soupir faussement désolé, qui agaça Sirius encore plus que ce qu'il était déjà.
'Malheureusement, la maîtresse veut que Kreattur vous accompagne jusqu'à la cuisine. La maîtresse sait que le jeune maître pourrait ce décider à ne pas obéir à ses ordres, mais elle veut absolument voir le jeune maître. Il se passe des évènements importants.'
Il était vrai que Sirius, par esprit de contradiction, ne descendait pas souvent à la cuisine quand sa mère en donnait l'ordre.
'Je peux prendre ma douche avant ?'
Après avoir eu l'accord de l'elfe (non mais il faut l'accord d'un elfe pour se doucher maintenant !), qui lui dit qu'il surveillera tout de même la porte, Sirius prit une douche rapide et s'habilla.
Kreattur attendait devant la porte de la salle de bain comme un gentil petit elfe servile à souhait. Cet elfe de maison était dans la famille depuis quelques mois déjà, et la fidélité dont il faisait preuve à l'égard Mrs Black l'avait rendu très antipathique aux yeux de Sirius.
En arrivant dans la cuisine, Sirius eut la très désagréable surprise d'y trouver ses deux cousines Narcissa et Bellatrix. En principe, il pouvait supporter Narcissa, qui ne faisait rien de plus que de le regarder avec mépris sans lui adresser la parole. Par contre, il régnait entre lui et Bellatrix une animosité presque palpable.
Un autre regard noir fusa sur lui. Son jeune frère, Regulus. Pour Sirius, Regulus était un vrai mouton, car ce dernier était sans arrêt d'accord avec ce que disaient leurs parents. Contrairement à Narcissa ou Bellatrix, qui exposaient sans cesse leurs opinions bien qu'elles ne différaient en rien de l'avis général de la pièce, le pauvre Regulus ne disait rien de plus que 'Maman a raison' ou 'Je suis tout à fait de l'avis de papa'. Le plus grand fantasme de ce sombre crétin était de devenir plus tard un grand Mangemort pour que son père, qui avait émis l'idée lors d'un précédant 'joyeux' repas familial, soit fier de lui. Comme presque tous les Black, Regulus avait les cheveux noirs, la peau pâle et les yeux gris. Pourtant, ses yeux étaient vides et froids, tout comme la majorité de la famille. Seul Sirius avait un éclat rieur et chaleureux dans son regard.
Il regarda Narcissa. Elle avait repris sa conversation avec Bellatrix, que l'arrivée de Sirius avait temporairement stoppée. Narcissa était blonde, avec les yeux bleus. Son seul point commun avec un vrai Black était sa pâleur maladive. Bellatrix, elle, avait les cheveux noirs, les yeux gris et, oh surprise, le teint blanchâtre.
Le regard de Sirius fut alors attiré par un jeune homme qu'il n'avait jamais vu avant. Tout comme ses deux chères cousines, il avait environ dix sept ans. Impeccablement habillé d'une longue robe de sorcier noire, qui lui donnait un air de vicaire, les cheveux blonds parfaitement coiffés en arrière, les yeux bleus et un air hautin.
Comme une évidence, l'identité de cet invité parvint au cerveau de Sirius. Bien sûr, il ne pouvait s'agir que de Lucius Malefoy, le petit ami actuel de Narcissa.
'Bien' fit la douce voix mélodieuse de Mrs Black, 'te voilà enfin, toi !'
Bien évidement, elle parlait à Sirius.
'Ça fait des heures que nous t'attendions'
Elle exagérait à peine, vu que Sirius n'avait pas mis longtemps à descendre.
'Nous allons fêter les fiançailles de Narcissa et Lucius. Le reste de la famille ne devrait pas tarder'
Donc, l'histoire entre les deux tourtereaux était sérieuse. Sirius en était littéralement ravis, et il eut soudain une furieuse envie de s'enfuir en courant de la maison. Des fiançailles, et la famille qui allait arriver. Il était évident qu'il ne s'agissait en rien d'une fête surprise, et que Sirius en était encore averti au dernier moment, histoire de montrer la place importante qu'il tenait dans le cœur de ses parents. Et surtout, sa mère ne voulait pas qu'il puisse trouver une excuse pour éviter le repas familial, comme il l'avait déjà fait une fois quand la vieille femme avait fait l'erreur de le prévenir une semaine en avance.
Mrs Black regarda Sirius d'un œil encore plus noir que d'habitude, et le jeune garçon se demanda ce qu'il avait bien pu faire.
'Et bien ?' demanda la vieille femme d'une voix sèche.
Sirius se dit que de répondre un 'quoi ?' de manière agressive ne serait peut être pas une solution. Il se contenta donc de la regarder de la façon la plus perplexe possible.
'C'est tout ce que ça te fais ? Tu pourrais les féliciter au moins !' cria Mrs Black.
Ah oui bien sûr, il lui fallait féliciter l'heureux couple. Alors que dire ? 'J'espère que vous aurez pleins de petits Mangemorts' n'était sans doute pas la réponse appropriée, mais peut-être quand même plus que 'J'espère sincèrement que votre hôtel ne va pas malencontreusement exploser durant votre lune de miel'. Il opta pour la troisième solution, et fit de gros efforts pour ne pas avoir un ton ironique.
'Félicitation à vous deux, je suis vraiment heureux pour vous.'
Aie ! Il avait un peu trop appuyé le 'heureux'. Sa mère paraissait à deux doigts de lui en coller une, mais peut-être se disait-elle que ce n'était pas la meilleure façon de commencer la journée de festivités, car elle n'en fit rien.
'Va t'asseoir' lui ordonna Mrs Black. 'Le reste de la famille ne devrait pas tarder'.
Phrase qu'elle semblait adorer, car elle l'avait déjà dite mot pour mot quelques minutes plus tôt. Bellatrix intervint alors dans la conversation.
'Ma chère Tante, s'il s'agit d'une fête familiale, peut-être que ce morveux raté devrait s'en aller, ne croyez-vous pas ? Il risque de nous polluer l'atmosphère.'
A cette remarque, tous les gens présents éclatèrent de rire.
'Malheureusement Bellatrix, je suis obligée de le faire venir. Vous comprenez, peut-être finirais-je par lui faire retrouver un peu de bon sens. Après tout, il reste un Black et il va bien finir par être fier de ses origines.'
'Tu parles', maugréa Sirius.
Ho non ! Il l'avait dit à voix haute ! Sa mère se retourna d'un coup et lui lança son maintenant-célèbre regard noir. Il évita de sourire en se disant que de la fumée allait bientôt lui sortir des oreilles.
'Qu'est-ce que tu dis ! Comment oses-tu parler ainsi !' Cria Mrs Black en envoyant un jet de postillons.
Sirius prit l'air le plus faussement désolé possible, en essayant de ne pas montrer à quel point il ne pensait pas ce qu'il s'apprêtait à dire.
'Pardonnez-moi, mère, je vais me taire.'
Et acheter un parapluie pour me protéger de tes postillons, pensa-t-il.
'Ça vaux mieux pour toi, espèce de saleté, pauvre minable.'
Bellatrix, bien sûr. Sirius eut peine à ne pas lui sauter dessus pour l'étrangler.
'C'est à ma mère que je parlais, je peux me passer de tes conseils chère cousine.'
Bellatrix éclata de rire.
'Regardez donc comment il me parle ! Il va falloir que je lui inculque le respect. Endoloris !'
Heureusement, Sirius s'y attendait et il plongea sous la table, le sortilège frappant le mur. Depuis qu'ils se connaissaient, Bellatrix lui jetait régulièrement toutes sortes de sorts. En grand observateur, Sirius avait remarqué qu'avant de lancer un sort, elle avait une sorte de tic à l'œil gauche. C'était étrange, mais l'avantage était que Sirius réussissait (une fois sur cinq) à éviter le sortilège. De plus, il connaissait désormais pas mal de maléfices qui pourraient lui être utiles quand il aurait sa baguette magique.
La sonnette retentit alors, annonçant l'arrivée du reste de la famille. Cinq secondes après, son père, ses tantes, ses oncles, d'autres cousins et cousines ainsi que des gens qu'il ne connaissait pas (qui étaient sans doute la famille de Lucius Malefoy) entrèrent dans le salon.
De grand 'bonjours', des embrassades et des poignés de mains fusèrent dans tous les coins de la pièce, mais aucun n'était pour Sirius. La plupart des gens qui consentaient à le regarder lui lançaient des regards dédaigneux. Cela ne posait pas de problème à Sirius. Qu'ils l'oublient donc ! Peut-être qu'il pourrait aller se réfugier dans sa chambre sans que quelqu'un ne remarque sa disparition. Un coup d'œil vers sa mère mit fin à ses rêves. Elle ne le quittait pas des yeux et semblait vouloir lui dire que s'il s'avisait à partir, il aurait de ses nouvelles.
Très vite, la table fut assaillie d'invités bruyants. Et tout aussi vite, la conversation dériva sur Voldemort. Sirius fut surpris de constater qu'ils ne l'appelaient plus 'Voldemort' mais le 'Seigneur des Ténèbres'. Pourquoi donc se revirement ?
'Je suis tout à fait d'accord avec lui. Les sorciers de sang pur sont bien supérieurs aux autres' dit Mrs Black.
'Je pense comme mère' affirmait Regulus.
Sirius se mordit la lèvre pour ne pas éclater de rire. Vraiment pas de doute, ce gosse était un mouton. L'intervention de Lucius mit fin à son hilarité refoulée.
'Je fais parti des Mangemorts depuis la semaine dernière' dit-il avec fierté.
Tous les convives le regardèrent avec une lueur d'envie et d'admiration. Regulus fut soudain très excité.
'Vous avez la marque des Ténèbres ? Oh je peux la voir ? S'il vous plait Lucius, je peux la voir ?'
Toujours aussi fier de lui même, Lucius remonta la manche de sa robe de sorcier avec une expression arrogante. On pouvait voir sur son bras un tatouage verdâtre représentant une tête avec un serpent qui lui sortait de la bouche. Regulus se mit à applaudir frénétiquement, un sourire niais et béat aux lèvres. De toute évidence, Lucius se régalait de l'admiration excessive du gosse de neuf ans. Sirius, lui, eut soudain envie de vomir. C'était une chose d'admirer Voldemort, mais ça en était une autre de s'investir dans ses idéaux. Un Mangemort dans la famille ? Sirius savait déjà que son petit frère comptait sérieusement le devenir, mais il espérait secrètement que Voldemort soit arrêté d'ici là. Il avait déjà assez honte de sa famille. Mais là, avec Lucius, c'était terminé. Quelle horreur, sa famille n'était pas assez maléfique comme ça ?
'C'est de famille bien sûr' affirma Lucius. 'Père et mère sont déjà Mangemorts. J'attendais d'avoir fini mes études pour m'engager.'
Donc, il n'y avait pas que Lucius. Sirius se sentit de plus en plus mal. En fin de compte, il y avait désormais plusieurs Mangemorts dans la famille. Allait-on l'associer à ces imbéciles quand il serait à Poudlard ? Il se voyait déjà avec l'étiquette 'futur Mangemort' sur le front.
Il regarda Narcissa, et cette idiote semblait on ne peut plus fière. Regulus, lui, frôlait l'indécence avec son rire enthousiaste, et ses cris de joie. 'J'ai vraiment une famille de fous' se dit-il.
Bellatrix le regarda d'un coup et, un sourire ironique aux lèvres, dit :
'Tu vois Sirius, tu peux être heureux d'avoir une famille comme celle-là. Tu imagines en plus que l'année prochaine, quand j'aurai fini mes études, je serai Mangemorte, moi aussi ?'
Bon, encore un autre. Sirius se sentait envahi. Plus que tout, à cet instant, il avait hâte que les deux mois passent vite pour entrer à Poudlard et ne plus revoir tous ces malades.
Comme s'il avait lu dans ses pensés, un hibou grand duc choisit cet instant pour entrer dans la maison, poser une lettre devant Sirius, et s'envoler à nouveau vers la fenêtre.
L'enveloppe avait un aspect très officiel. Au dos, on pouvait apercevoir l'armoirie de Poudlard. Sa lettre d'admission ! Il avait sa lettre d'admission entre ses mains. Soudain, elle disparut. Etonné, il regarda sa mère.
'Tu liras ça plus tard' cracha-t-elle. 'Nous faisons un repas de famille ici'.
L'arrivée de la lettre détourna la conversation sur le nouveau directeur. Un homme appelé Albus Dumbledore. Un grand sorcier, d'après les rumeurs. Il avait, disait-on, mis fin à lui seul aux agissements d'un mage noir en 1945. Bien évidement, les Black et les Malefoy le détestaient viscéralement.
'C'est un imbécile amoureux des Moldus' disait Mr Malefoy, le père de Lucius. 'Même pas digne d'être un sang pur.'
'Oui, mais j'en ai peur.' Avoua Mr Black, le père de Sirius. 'Il est le seul à pouvoir mettre un terme aux manigances du Seigneur des Ténèbres, il est puissant.'
Sirius commençait à en avoir sérieusement marre. Comment pouvaient-ils vénérer un être comme Voldemort ?
'Dumbledore doit être un grand homme'
Oh mon dieu, il l'avait dit à voix haute. Bon, tant pis. Il en avait assez, à son tour de dire ce qu'il pensait.
'Comment peux-tu dire ça, pauvre imbécile !' hurla sa mère.
Il n'en pouvait plus, il fallait que ça sorte.
'Voldemort est un monstre ! Comment pouvez-vous adhérer à ce qu'il dit !'
De rage, il s'était levé de sa chaise.
'Ne dis pas son nom, avec ta bouche indigne de le prononcer !' hurla Bellatrix.
Donc, c'était pour ça que plus personne ne disait son nom. Il fallait le mériter. Pourtant, Sirius avait aussi remarqué une sorte de sursaut collectif. Avaient-ils également peur de prononcer son nom ? Le regard de sa mère flamboyait. Sirius songea que si elle avait eu des baguettes magiques à la place des yeux, elle l'aurait 'Avada Kedavré' sur place.
'Je dis ce que je veux ! Voldemort, Voldemort, Voldemort !'
Sa mère, qui s'était levée à son tour, lui administra une gifle monumentale du revers de la main. Voilà ce qui arrivait à trop se rebeller. La bague de la femme lui avait entaillé la lèvre inférieure, et la puissance du coup l'envoya se cogner la tête à l'angle d'un meuble. Il en avait trop dit, il le savait. Il s'avait ce qu'il faisait, à quoi il s'exposait, mais il n'avait pas pu s'en empêcher. Il en avait subi les conséquences. Il se releva dignement, il ne se rendait pas compte que du sang coulait de sa lèvre et de sa tempe, dégoulinant sur sa chemise. Il s'en fichait. Les invités, passionnés par le 'spectacle' ne remarquèrent pas que les assiettes et les couverts tremblaient sur la table comme s'il y avait un séisme. Sirius, à l'origine de ce tremblement, ne s'en rendait pas plus compte.
'Dans ta chambre, minable petit ingrat ! Je ne veux plus te voir !'
Indifférent au sang qui s'égouttait sur le parquet, Sirius monta les escaliers en courant et s'enferma dans sa chambre. A ce moment là seulement, il remarqua qu'il saignait. Avec un grognement de rage, il se dirigea vers sa salle de bain. Son miroir lui renvoyait une sale image de lui, avec son expression de haine pure sur son visage et le sang que lui glissait sur le menton et le long de la joue. Vraiment pas une expression banale pour un enfant de onze ans.
Il attrapa une serviette et la mouilla avec de l'eau glacée. Il essuya sa tempe et sa lèvre. Au bout d'une minute, sa tempe ne saignait presque plus, ce qui n'était pas le cas de sa lèvre. De rage, il donna un coup de poing dans un mur, ce qui fit bien rire le miroir. Surtout quand le jeune garçon lança une volée de jurons car il s'était fait mal à la main.
Sortant de la salle de bain, il s'assit sur son lit. Dehors, l'orage grondait toujours. En s'approchant de la fenêtre pour regarder tomber la pluie, il remarqua sa lettre de Poudlard, posée sur sa table de nuit. Reposant sa serviette, il la saisit et l'ouvrit.
COLLEGE POUDLARD, ECOLE DE SORCELLERIE
Directeur : Albus Dumbledore (Ordre de Merlin, Première Classe, Grand Enchanteur, Chef Suprême du Magenmangot, Chef de la Confédération Internationale des Sorciers)
Cher Mr Black,
Nous avons le plaisir de vous informer que vous avez votre place au collège Poudlard, l'école des sorciers. Veuillez trouver ci-joint la liste du matériel nécessaire (livres et équipement).
Les cours commencent le 1er Septembre. Nous attendons votre hibou pour le 31 Juillet au plus tard.
Bien sincèrement,
B. Steevens,
Directeur Adjoint
Joyeusement, Sirius répondit à la lettre en disant qu'il avait bien reçu sa lettre d'admission et qu'il attendait de ce fait le billet pour le Poudlard Express. Il regarda Mitaine, son hibou petit duc. Peut-être devrait-il attendre la fin de l'orage avant de l'envoyer apporter sa lettre ? Il posa donc sa réponse sur son bureau.
Il sortit alors sa liste pour la lire.
COLLEGE POUDLARD, ECOLE DE SORCELLERIE
Uniforme :
Les étudiants de première année doivent avoir :
-3 robes de travail (noires)
-un chapeau pointu pour les cours (noirs)
-une paire de gans protecteurs (peau de dragon ou matière similaire)
-une cape d'hiver (noire, avec des attaches argentées)
Veuillez noter que les vêtements des élèves doivent porter le nom de leur propriétaire.
Livres :
Tous les étudiants doivent avoir un exemplaire de chacun des livres qui suivent :
Livre standard des sortilèges (niveau 1) de Miranda Fauconette
Histoire de la magie de Bathilda Tourdesac
Guide des premières métamorphoses de Jean François Le Français (traduction Anglaise)
Potions magiques (niveau 1) de Tobias Maldormi
Animaux fantastiques et où les trouver de Newton La Fôret
Les forces du mal : guide de protection de Luky Skinwalker
Autres équipements :
-une baguette magique
-un chaudron (étain, taille standard 2)
-une boite de 30 fioles en verre ou en cristal
-un télescope
-une balance en cuivre
Les étudiants peuvent aussi apporter un hibou OU un chat OU un crapaud OU tout autre compagnon non encombrant
NOUS RAPPELONS AUX PARENTS QUE LES PREMIERES ANNEES NE SONT PAS AUTORISES A AVOIR LEURS PROPRES BALAIS
Une goûte de sang tomba sur la feuille, et Sirius reprit sa serviette pour la coller contre sa lèvre. Il se sentait bêtement heureux. Il savait depuis longtemps qu'il irait à Poudlard (depuis qu'à l'âge de trois ans il avait mystérieusement fait disparaître la chaise sur laquelle sa mère était assise), mais recevoir sa lettre d'admission rendait la chose officielle. Il allait enfin quitter la noble et très ancienne maison des Black. Plus de mère pour l'insulter, il n'aurait plus qu'à supporter cette maison deux mois par an (il était hors de question pour lui de revenir pendant les vacances de Noël et de Pâques). Dans quelques semaines, il prendrait le Poudlard Express et quitterait la maison de sa mère.
Il regarda encore sa liste. Des robes noires. Il avait toujours détesté les robes de sorcier, préférant s'habiller 'à la mode Moldu'. Puis il se dit que l'uniforme était seulement obligatoire pour les cours. Rien ne l'empêchait de ne pas mettre sa robe durant ses heures de libre.
Il s'allongea sur son lit, un sourire aux lèvres (se qui lui fit d'ailleurs très mal à sa coupure). Non seulement, il allait quitter la maison, mais en plus il avait réussi à s'enfuir du repas familial. Bon d'accord il allait avoir des cicatrices (jamais ses parents ne l'envoyaient à l'hôpital se faire soigner lorsqu'il se blessait) mais c'était un mal pour un bien.
To be continued…
