Supernatural ne m'appartient pas. Destiel.
Bonne lecture !
Et surtout un grand merci à tous ceux et celles qui lisent mes fics, les ajoutent en favoris ou me laissent une review. Vraiment, merci.
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Je brûle.
L'hiver est là, bien ancré dans des cieux pleurant la douce neige. Le froid semble mordant, mais je ne le sens pas. Les anges ne craignent pas le froid.
La froideur de tes mots brûle mes ailes. Je brûle, assis devant le bunker.
Les flocons dansent devant mes yeux, le vent souffle dans mes plumes. Je frémis. La froideur de ton rejet lacère ma Grâce.
Je brûle.
Anesthésié par un air glacial que je ne sens pas, mes larmes tombent au ralenti sur mes joues, laissant des sillons de tristesse, consumant ma peau.
Je brûle de t'avoir vu partir avec une inconnue. Encore une fois. Demain, le monde célèbrera Noël et toi, tu seras dans un lit étranger. Toi, tu seras loin de moi. Loin de ton frère et moi. Toi, cette nuit encore, tu t'enivreras d'une odeur suave et écœurante, tu offriras ton étreinte à l'une de ces femmes.
J'ai honte, mais l'envie et la jalousie me consument. Mon cœur saigne, ma Grâce gronde. Je te veux pour moi, rien que pour moi. Un ange ne doit pas être égoïste, mais à quoi bon le nier ? Je brûle d'un amour qui me trouble, d'un amour qui me perdra.
La nuit tombe peu à peu et je demeure immobile. Je ne suis pas transi de froid mais de douleur. La douleur vicieuse de sentiments trop forts. La douleur d'un amour interdit.
Je brûle.
Je brûle, mais personne n'entend ma Grâce hurler. Personne ne voit les cendres de ma tristesse se mélanger à la neige immaculée. J'ai besoin de ta chaleur pour arrêter de brûler, mais tu n'es pas là.
Je t'en prie, regarde-moi. Pourquoi elles et pas moi ? Pourquoi leur fais-tu l'honneur de ton étreinte ? L'honneur de toucher et goûter ta peau ? Je sens la lave bouillonnante et rougeoyante de l'injustice dévorer mon cœur.
Je brûle de t'aimer tant. Eteins l'incendie qui ronge mes ailes et allume la flamme d'un espoir nouveau. Je t'en prie Dean. Je t'en supplie.
Perdu dans mes pensées, je n'entendis pas tes pas. Je ne relevais la tête, que lorsque ta main se posa sur mon épaule.
Je brûle de te voir ici.
Tu me souris tristement et déclare que tu es un idiot. Que cette fois-ci, c'était la fille de trop. La fille que tu n'arrivais même pas à draguer car tu n'en pouvais plus. Tu ne voulais plus de tout ça.
Tu ravives la flamme de l'espoir. Je brûle.
Tu me traites d'ange idiot en époussetant la neige qui s'est accumulé dans mes cheveux. Tu me demandes pourquoi je suis seul ici, dans le froid.
Je t'attends. J'observe le temps se consumer en t'attendant.
Tu lèves les yeux au ciel et déclare que tout ça n'a que trop duré. Tu veux que ce Noël soit un vrai Noël. Tu souhaites quelque chose de bien. Tu souhaites que, pour une fois, un de tes vœux se réalise. Tout ce que tu veux mon amour.
Tu te penches vers moi et ton souffle brûlant se mêle au mien. C'est agréable. Grisant. Et puis, tu m'embrasses. Nos lèvres sont gelées mais nos corps brûlent. Ta chaleur s'insinue dans mes veines, la flamme de ma Grâce se ravive. Sais-tu combien je t'aime ?
Je brûle. Je brûle d'un amour partagé et passionné, d'un amour si fort que même les cupidons nous l'envierait.
Alors, laisse-moi me consumer sous la caresse de tes doigts, laisse-moi me fondre dans ton corps. Laisse-moi brûler d'amour, brûler pour que le froid de la peur, de la mort et des regrets ne nous atteignent plus jamais.
