Salut tout le monde. Je me lance enfin pour vous publier le premier chapitre de la courte histoire que j'ai écris.

Cela fait des années que je l'ai en tête mais je n'osais pas la publier. J'espère vraiment avoir tout vos retours, bons ou mauvais.

Merci d'excuser mes erreurs, je n'ai pas de bêta, si vous avez un bon niveau de français et que vous êtes intéressé...

Disclaimer : L'univers Twilight ne m'appartient pas, il appartient à Mde Meyer, je ne fais que m'amuser avec les personnages.

Rated : M.

Bonne lecture !

Son souffle saccadé, rapide, brutal, se brisait sur le frêle visage d'en face. Son regard froid et perçant transcendait son âme, l'apeurant plus que nécessaire. Son corps, haut, imposant, menaçant, semblait jeter une aura inquiétante autour de lui qui se répercutait sur le corps fin et délicat face à lui. La main de l'homme se leva aussi vite que s'il s'agissait d'un serpent, et elle retomba violemment, brisant un peu plus la jeune âme. Le géant profita de la douleur paralysante que subissait la fille pour abattre sa main une fois de plus. Le souffle léger et entrecoupé, se figea dans le temps. Ses yeux fixaient une tâche carmin sur le carrelage blanc. Sa lèvre laissa s'en échapper une autre, avant qu'elle ne l'aspire dans sa bouche, retenant une plainte douloureuse. La fille repensa à sa fierté, et tout ce que cela avait engendré. Au moins, elle était en sûreté et ne risquait pas d'affronter ce géant. Un autre coup s'abattit sur elle, ce fut son arcade qui se brisa, déversant un flot continu de sang, brouillant sa vue. Elle ne pouvait plus anticiper les coups. Si ça n'avait pas été la fin de sa vie, elle aurait eu du mal à camoufler les marques. Mais ça l'était. Jamais plus elle ne verrait son bébé, sa famille. Sa meilleure amie laissée de côté depuis tant de mois. Et encore moins l'amour de sa vie, le père de son bijou le plus précieux. Tout cela parce qu'elle était trop lâche, peureuse, fragile pour recommencer seule. Royce a été son encre de secours, sa bouée de sauvetage.

Mi-Août, 23h19. Santa Barbara.

Son bras entourait son ventre tout en maintenant son gilet sur son buste. L'air était lourd, ses cheveux semblaient être attirés par le sol, ou poussé par l'air chaud et dense vers le bas. Un léger voile de sueur s'accrochait au corps de la jeune femme. Elle errait comme une âme perdue sur les trottoirs fréquentés de Seattle. Pourtant, c'était comme si elle ne voyait, n'entendait et ne sentait personne. Elle était dans son monde. Un monde où il serait encore là. Un homme la bouscula. A moins que ce ne soit une femme. Lorsque le macadam égratigna ses jambes, elle resserra son bras sur son ventre pour protéger son bébé. Toujours sur le sol, elle se glissa contre le mur le plus proche et ramena ses jambes contre elle. C'est là où elle se sentait depuis ces dernières semaines. Aussi bas que terre. Une main tendue apparut dans son champ de vision. Elle secoua la tête préférant rester seule, sans aide. Elle ne voulait qu'une main pour l'aider à se relever. A avancer. Une main qui ne pourrait se tendre, étant donné qu'il n'était pas là. Elle était seule. A moitié. Sa main caressa doucement son ventre dans un geste lent, doux, maternel. Elle voulait combler un vide, une autre main qui ne caressera pas le bébé, au chaud dans le ventre de sa mère. Un visage apparut suite à cette main. « Je suis Royce. Et je pense que toi et ton enfant avaient besoin d'aide. » Il avait remarqué son bien le plus précieux. Elle accepta finalement la main tendue. Elle devait apprendre à nager, à survivre sans lui car elle ne pouvait plus ne pensait qu'à elle.

De nos jours.

Les yeux verts transpercèrent le corps inanimé, comme si ils avaient pu l'achever une bonne fois pour toute avec des balles. Son souffle était revenu à la normal, sa posture était détendu, ses poings s'étaient posés le long de son corps. Seul ses yeux et ses cheveux laissaient une trace de l'animosité de l'homme. Il remit une mèche de cheveux correctement et enjamba la frêle silhouette.

Un Ying et un Yang. La belle et la bête. La faiblesse et la force. Une femme fait d'amour, un homme fait de haine.

La porte du salon claqua lorsqu'il la ferma, créant le tressaillement d'un doigt. Le souffle lent et silencieux. Douloureux. Chaque inspiration lui brisait les côtes. Chaque expiration lui brûlait la gorge. Ses yeux ne reflétaient que noirceur, douleur. Une impatience. Elle attendait de recevoir son linceul. Elle avait échouée. Ses yeux se fermèrent une dernière fois, un sourire teinta son visage d'une pâleur cadavérique.

23 novembre 2012. Banlieue résidentielle de. 22h12. (Soit 3 mois après le dernier flash-back)

Royce n'était toujours pas revenu. Elle se tournait et retournait dans le lit à la recherche de chaleur et de paix. Du chahut au rez-de-chaussée attira son attention. Elle sortit du lit en enfilant un peignoir, sa main délicate effleurant son ventre arrondi. « Royce ! » Sa voix s'éleva dans l'air. Des rires se répercutèrent dans la pièce avoisinante. Elle poussa la grande porte coulissante et souffla en reconnaissant le profil de celui qu'elle cherchait.

- Ah, la voilà, le rayon de soleil de ma vie ! Aro, Demetri, je vous présente Isabella. Isabella, voici mon oncle et mon cousin.

Royce semblait développer un intérêt pour elle et son bébé au fur-et-à-mesure que le temps passait. Et il devint son… concubin. Il lui offrait une stabilité émotionnelle, financière et même immobilière. C'est pour cela qu'elle faisait comme si elle n'avait pas vu le sang qui maculait sa chemise chaque soir. Comme si elle ne sentait pas l'odeur de la marijuana qui empestait dans la maison souvent. Comme si elle ne voyait pas son état incompréhensible d'euphorie lorsqu'il prenait de la cocaïne.

Trois paires d'yeux sensiblement identiques la fixèrent. Peu envieuse de sentir leurs regards lubriques sur elle, elle leurs apporte de quoi boire alors qu'ils se mettaient à jouer au poker.

« - Royce ? Je vais me coucher, je t'attends ?

- Tu vois bien que je suis en pleine veine. Bouge de là. Fais ce que tu veux mais ne me distrait pas. »

Le ton glacial de Royce gela la femme de l'intérieur, ce n'était pas la première fois qu'il utilisait ce ton, mais habituellement, il était soûl, énervé, et il était capable de crier des heures et des heures sur elle et son inutilité. Elle ne lui en tenait pas rigueur, car après il redevenait gentil et aimant, il promettait surtout une belle vie à la futur mère et son bébé. Elle n'avait plus à s'inquiéter du lendemain. En allant se coucher, elle renversa la table basse en verre du salon. Un coin se détacha, alertant Royce. Lorsqu'il vit sa précieuse table importé d'Allemagne sur le côté, ses yeux s'emplirent de rage comme jamais elle n'avait été la cible auparavant. Il leva le poids plume par le col de son peignoir et la cogna durement contre le mur.

Sa main effleura le corps de la jeune femme pour la première fois. Elle y laissa des traces bleuâtres et des courbatures. Lorsqu'il la reposa, se fut violement, le regard secoué, la future mère regarda l'heure. 22h22. Quelqu'un pensait à elle. Elle pensait à lui.

De nos jours.

Elle bougea légèrement, réveillant ses membres ankylosés. Un bruit tintant se répercuta suite à son geste. Elle ouvrit les yeux, apercevant les multiples morceaux transparents sous elle. Dans un premier temps, elle pensa que c'était le soleil couchant qui se reflétait sur les bouts de verre pour leur donner cette couleur sanguine, mais lorsqu'une goutte de même couleur tomba sur le parquet, elle remarqua une chose. C'était son sang qui teintait ce qui était la cause du saignement. En bougeant, elle avait dégagé son bras de sous son buste. En dégageant son bras, elle avait arrêté de stopper l'hémorragie la plus sévère.

Isabella avait pris la main de Royce ce jour-là car elle l'avait vu comme une bouée de sauvetage, il s'est avéré être le boulet qui l'entraînait vers le fond abyssal. Heureusement, elle avait pensé à protéger son bébé à bord d'un canot avant de sombrer. Elle visualisa les yeux verts chatoyants, les joues roses et pleines, les lèvres fines, douces, aussi délicates que deux pétales de rose de son bébé. Si son papa allait lui manquer, il n'y avait aucun doute au fait que ce serait Rose, le Soleil de sa vie, qu'elle allait le plus regretter.

« - J'arrive Edward. » Murmura Isabella en même temps que le soleil se couchait, éteignant non seulement la lumière de la Terre, mais la lumière d'une vie.

Qui a-t-il de plus effrayant que l'obscurité du fond des abysses ? Qui a-t-il de plus douloureux que de sentir le poignard du froid transpercer chaque partie de son corps ?

Le Néant. Si le Noir, la douleur, le froid peuvent être ressentis, c'est qu'il y a un espoir, une once certes, mais suffisamment pour reprendre contact avec ce qui nous entoure, alors qu'une fois dans le Néant, rien ne pouvait éveiller l'envie de se battre.

Je sais, c'est un peu court mais je tiens à ce découpage, si je vois que vous êtes motivés la suite ne devrait tarder !
J'aimerais beaucoup avoir vos avis, cette histoire me tient vraiment à cœur...

A bientôt !