OS DE MDHayden


Category : TV show NCIS (évidemment)
Titre : Machinations
Résumé : Quand Tony et Ziva font une crise d'AIPM... du point de vue de l'écrivain !
Language : Français
Rating : K+
Genre : Humor
Complete
Characters : Tony/Ziva/McGee


Washington D.C, bureaux du NCIS
10h06

C'était une des ces journées au NCIS que McGee qualifierait presque de pénible, et pourtant, il adorait son travail. Par un malheureux hasard en ce mois d'août particulièrement chaud et sec, la climatisation était tombée en panne, l'obligeant donc à effectuer l'un de ses rares journées de paperasse avec une température excessivement élevée, ce qui n'aidait pas à rendre cette tache désagréable, agréable justement. En face de lui, le bureau de Gibbs était vide ayant été convoqué chez le directeur Vance pour une réunion qui allait probablement s'étendre sur toute la journée. Ziva quant à elle, tapait frénétiquement sur le clavier de son ordinateur déjà lassée par cette corvée bureaucratique, et en ce qui concernait Tony qui se la coulait plutôt douce, il était visiblement plongé dans la lecture d'un roman. Tim hésita une seconde à se remettre au travail sans prendre le risque de s'immiscer dans les affaires de son collègue, mais il fut bien vite rattrapé par sa curiosité, qui lui vaudrait de passer une des pires journées de sa vie.

- Qu'est ce que tu lis Tony ?, questionna t-il attirant l'attention de Ziva par la même occasion.
- Ton bouquin McGénie, répondit l'italien sans quitter des yeux le fameux livre.

L'informaticien ne sut pas vraiment si cette réponse à laquelle il ne s'y attendait pas du tout était censée être une bonne chose, ou bien une mauvaise chose, mais il allait savoir plus tard à ses dépends, que la seconde option s'avérerait être exacte. En attendant, il continua innocemment à questionner son collègue par simple curiosité.

- Mais tu ne l'as pas déjà lu ?
- Justement. Je le relis pour dégager les incohérences dans ton récit, expliqua DiNozzo d'un ton faussement expert.
- Tu n'as pas mieux à faire?, répliqua Tim pour éviter de rentrer dans une argumentation quelconque avec Tony.

Pour la première fois de la matinée, l'agent très spécial daigna porter son attention ailleurs qu'au roman de McGee.

- Tu sais aussi bien que moi que je suis plus productif de nuit McRomancier, et qu'en l'occurrence j'en ai déjà fini avec toute cette paperasse.
- Impossible, intervint Ziva qui suivait avec intérêt l'échange entre ses deux collègues.
- Bien sûr que si ma chère Zee-vah !
- Qui dort dîne !, fit-elle d'un ton solennel qui fit presque éclater de rire DiNozzo étant donné que son expression était carrément hors du contexte.
- Je crois que tu voulais plutôt dire « Qui vivra verra », non ?
- C'est pareil !, répliqua t-elle agacée en reportant de nouveau son attention à son écran d'ordinateur.
- Tout ça pour te dire, déclara Tim, que tu devrais au moins faire semblant de travailler Tony… Si le patron te voit comme ça il risque de ne pas être très content.
- Pas très content de quoi ? Je n'ai pas de travail, mais j'ai la délicatesse de venir au bureau, je trouve ça plutôt honorable de ma part non ?, se vanta l'italien.
- Peu importe, fais ce que tu veux, mais au moins je t'aurai prévenu !

Et tandis que McGee se remit au travail pour mettre un terme à cette conversation, DiNozzo replongea avidement dans la lecture de son livre qu'il avait déjà bien entamé.


Washington D.C, bureaux du NCIS,
11h20

Désormais accablé de sueur, mais aussi par la faim, et par-dessus tout par son travail, McGee ne savait plus où donner de la tête. Il avait l'impression de ne pas en finir avec toute cette paperasserie et s'en voulut tout d'un coup de ne pas avoir eu la présence d'esprit de prendre un peu d'avance sur cette tâche ingrate chaque soir après le boulot. Jetant un bref coup d'œil à l'heure, l'informaticien ne put s'empêcher de lâcher un soupir, constatant que la journée était loin d'être terminée, et il décida de faire une petite pause en regardant par-dessus son moniteur ce que Ziva faisait. Contrairement à tout à l'heure, l'israélienne semblait s'être détendue, car elle ne se défoulait désormais plus sur son pauvre clavier d'ordinateur, mais triait divers dossiers qui traînaient sur son bureau, ce qui lui rappela accessoirement qu'il devrait lui aussi faire du tri sur son propre bureau. Lorsqu'il voulut se remettre au travail, McGee fut interrompu dans son élan par un DiNozzo qui s'étira bruyamment et qu'il crut alors assassiner en lui lançant divers projectiles qui étaient à sa disposition.

- Aaaah ! Fini !, s'exclama l'italien en fermant son livre. Dis c'est pour quand la suite McRomancier ?

Légèrement agacé par la conduite de son collègue, qui en plus de le narguer, lui remettait en mémoire son manque d'inspiration qui lui avait valu de nombreuses heures à rester devant une page blanche, Tim décida de détourner le sujet épineux quant à la suite de son roman en lui rétorquant :

- Plutôt que de faire autant de bruit, tu ne pourrais pas te rendre utile et m'aider par exemple ?
- Oh je vois !, fit Tony en souriant. Alors comme ça tu es en panne d'inspiration ?
- Qu'est ce que ça peut te faire ? Je croyais que mon roman était moyen et empli d'incohérences !

Un partout, à en juger par l'expression de Tony qui avait l'air de vouloir cacher son intérêt pour le roman.

- Il l'est, affirma DiNozzo qui avait un peu perdu de son assurance. C'est juste que tu restes sur une fin trop vague qui sème plus de questions que de réponses, et que donc il est difficile de juger si le récit est incohérent ou non !
- Avoue que l'histoire t'a plu Tony !, nargua McGee juste pour le plaisir de le voir avouer qu'il aimait son roman.
- Je… Non.
- Tony ?
- Bon d'accord, l'histoire m'a plu, content McGénie ?, finit par avouer l'agent très spécial.
- Très content !
- Mais tu n'as pas répondu à ma question, enchaîna l'agent très spécial ne voulant pas rester sur cette « défaite », elle est pour quand la suite ?

McGee ouvrit la bouche, essayant tant bien que mal de répondre à cette question délicate, mais il la referma aussitôt, faute de pouvoir donner une réponse qui n'aurait pas le mérite de satisfaire DiNozzo.

- C'est vrai, fit Ziva qui venait de terminer un bref appel téléphonique, que j'aimerais beaucoup avoir la suite McGee.
- Tu ne vas pas t'y mettre aussi !, s'exclama l'informaticien, partagé entre la fierté et l'agacement.

Et voyant le regard plein de malice que s'échangèrent Ziva et Tony, Tim se maudit mentalement d'avoir échappé ces quelques mots qui allaient lui faire passer une journée beaucoup plus longue que prévu.

- Mais c'est une très bonne idée McRomancier ! On va s'y mettre ensemble, la collaboration c'est toujours une très bonne chose pour arriver à ses fins !


Washington D.C, bureaux du NCIS,
13h00

Lorsque McGee revint de sa pause déjeuner exceptionnellement passée seul, ce qui n'était pas une bonne chose en soi étant donné que Tony et Ziva s'étaient arrangés pour l'éviter, le bureau était vide. Commençant à se demander ce que trafiquaient ses deux collègues, il décida tout de même de se remettre au travail, avec l'étrange impression qu'il allait lui arriver des choses assez peu agréables très prochainement. Il n'eut cependant que très peu de temps pour se poser des questions, apercevant Tony et Ziva qui sortaient de l'ascenseur. A sa plus grande surprise, les deux agents n'allèrent non pas s'asseoir à leurs bureaux respectifs, mais se dirigèrent droit vers lui avec un grand gobelet en plastique venant du fast-food du coin en main.

- Tiens McGee, c'est pour toi, fit Tony en posant le gobelet sur son bureau. Du thé glacé, ajouta t-il devant la mine surprise de l'informaticien.

Tim eut un instant d'absence. McGee ? Du thé glacé ?

- On a pensé que ça pourrait t'aider à finir plus vite ta journée, précisa Ziva.
- Merci mais… Pourquoi ?, fit l'informaticien inspectant avec méfiance le contenu du gobelet.
- Ziva a fini sa paperasse, et moi aussi, expliqua DiNozzo. On pensait te donner un coup de main pour que tu finisses plus vite.
- Ça ne répond pas à ma question, répliqua Tim qui se méfiait d'un comportement soudainement si attentionné venant de ses deux collègues, et en particulier venant de l'italien.

A ces mots, Tony et Ziva échangèrent un bref regard, comme pour se concerter, puis DiNozzo finit par prendre la parole.

- J'ai été un peu méchant en ce qui concernait ton bouquin tout à l'heure. Tu sais à propos de la suite qui n'avançait pas, précisa t-il. Et c'est vrai qu'avec Ziva on est très curieux de savoir ce qu'il va se passer dans le prochain tome, alors on voulait faire en sorte que tu finisses vite le boulot pour avoir le temps d'écrire.
- Merci, mais je préfère m'occuper de ma paperasse moi-même, se méfia Tim devant autant de prévenance et de gentillesse.

Encore une fois, les deux agents s'échangèrent un regard, dans lequel McGee crut percevoir une certaine forme de détresse, ce qui l'étonna beaucoup.

- Tu es sûr ?, insista Ziva.
- Oui, c'est très gentil à vous, mais je préfère me débrouiller seul.

Devant la mine perplexe de ses collègues qui avaient visiblement l'air très déçus, il s'empressa d'ajouter :

- Et pour la suite de mon roman, ne vous en faites pas, la suite arrivera en temps voulu.

Mais cette réponse était loin de les avoir satisfaits. Loin de là. Et il allait très vite le savoir.


Washington D.C, bureaux du NCIS,
14h11

Si le thé glacé gentiment offert par Tony et Ziva avait eu le mérite de le rafraîchir, donc de le détendre et d'avancer un peu plus vite dans son travail, McGee ressentait désormais le besoin urgent d'aller aux toilettes. Jetant un bref coup d'œil à ses deux collègues dont l'attitude lui avait valu de rester sur ses gardes durant l'heure passée, il prit la décision de se lever voyant que les deux agents avaient l'air plongés dans des activités diverses, mais apparemment calmes et innocentes. Il n'aperçut malheureusement pas le regard qu'ils s'échangèrent lorsqu'il passa devant eux, et se dirigea vers les toilettes comme si de rien était. Pire encore, McGee prit le temps qu'il lui fallut pour se soulager, sachant que cela lui permettait de prendre une petite pause en plus de ça, puis revint ensuite tranquillement à son bureau, un peu moins tendu grâce à cette courte escapade. Mais au moment où il crut s'asseoir, Tim eut la mauvaise surprise de constater que sa chaise avait été suffisamment reculée pour que son postérieur l'effleure tout juste et que lui ne tombe vulgairement au sol.

Lorsque l'informaticien se releva pour s'asseoir, ce qu'il fit non pas sans mal, il jeta un coup d'œil à Tony et Ziva qui avaient l'air trop sages pour être innocents, et pris la décision de ne rien dire, juste pour scruter leurs moindres faits et gestes et ainsi tenter de les prendre dans leur propre jeu. Cependant, tandis que ça concentration était principalement utilisée dans la surveillance de ses collègues, McGee ne se rendit pas compte que ses doigts posés négligemment sur son clavier d'ordinateur avaient eu le temps d'adhérer à la glu qui y avait été déposée quelques minutes plus tôt. Ce fut quand il voulut se remettre à travailler qu'il se rendit compte qu'il faisait maintenant un avec son outil de travail. Lâchant un très bref soupir, Tim resta silencieux, ne laissant rien transparaître de son agacement, et il fit mine de réfléchir tout en observant furtivement DiNozzo qu'il savait à la base de cette blague puérile. C'est à ce moment qu'il remarqua que l'italien se rongeait les ongles, visiblement paniqué et pris au dépourvu. Il le vit également échanger un regard empli de détresse à une Ziva qui avait l'air d'être dans un état similaire, un peu moins prononcé peut-être, et qui se précipita aussitôt sur son clavier d'ordinateur. Ils échangèrent apparemment quelques mails avant que Tony ne soit parcouru d'un sourire qui fit presque peur à McGee tant il était empli de sadisme. Il sentit qu'il allait souffrir, et pas qu'un peu.


Washington D.C, bureaux du NCIS,
16h39

McGee était à présent dans un état d'angoisse qu'il tentait tant bien que mal de cacher. Durant les deux dernières heures, Tony et Ziva s'étaient visiblement donné le mot pour faire en sorte qu'il ne passe pas une seule seconde sans avoir sur lui un regard oppressant, stressant et empli de sadisme à l'état pur. Au départ, l'informaticien avait presque voulu se manifester et leur demander à quoi rimait ce manège qui tournait presque au harcèlement, puis il s'était ravisé en espérant qu'en ne disant rien, il finisse par sortir des bureaux sans avoir à subir la totalité de leur plan machiavélique. C'était d'ailleurs comme ça que Tim avait fini par découvrir que si ses collègues s'acharnaient sur lui de la sorte, c'était parce qu'il avait refusé leur aide pour avancer dans sa paperasse, que par conséquent la suite de son roman n'arriverait pas plus vite, et autrement dit, que ses deux collègues s'avéraient aussi être deux fans obsessionnels de son histoire. Quand McGee avait remarqué que l'un et l'autre feuilletaient presque maladivement son bouquin, relisant parfois des passages des dizaines de fois avec des expressions qu'il ne leur connaissait pas, il en avait presque eu l'envie de rire. Après tout, qui aurait cru que les agents David et DiNozzo pourraient être fan de son bouquin au point d'en devenir complètement fous ? Si la situation présente ne le mettait pas en proie à ses deux collègues qui avaient l'air de vouloir lui faire comprendre par les méthodes plus moins orthodoxes possibles qu'il devait terminer au plus vite son prochain tome, la situation aurait pu être très drôle. Seulement voilà, la situation ne l'était pas vraiment.

Décidant une fois de plus de reporter son attention à son ordinateur afin de terminer au plus vite cette journée plus qu'épuisante, McGee eut toutefois la surprise de constater qu'il était loin d'en avoir fini avec Tony et Ziva, bien qu'ils étaient gentiment installés à leurs bureaux respectifs. Alors qu'il était sur le point d'accéder à sa boite mail, il fut soudain envahi par des centaines de fenêtres semblant toutes porter un message et qui bloquaient totalement son ordinateur tant qu'elles n'étaient pas toutes fermées manuellement. Tim lâcha un énième soupir et entreprit la fermeture fastidieuse de toutes les fenêtres, essayant de rester impassible bien qu'il sentait le regard de ses collègues posé sur lui et qu'il avait désormais une forte envie de meurtre. Il put lire à la volée quelques magnifiques messages tels que :

« Pas de suite, pas de paix. »
« Tu as refusé notre aide ? Maintenant il faudra assumer notre crise. On veut la suite McGeek »
« On veut savoir ce qui arrivera à Tommy et Lisa ! »
« Pitié McGee écris, et je te ferai tout ce que tu voudras… Même des pizzas gratuites si tu veux… »
« Je te tuerai avec un trombone ou bien une carte de crédit si tu continues à me faire mourir d'impatience ! »
« Désolée Tim, j'ai du aider Tony et Ziva en trafiquant un mini virus rempli de messages pour toi… Parce qu'il faut avouer que je veux la suite aussi… Tu ne m'en voudras pas hein ? XOXO Abby »

Quand il en eut terminé avec les messages, et bien qu'il fût presque sur le bord de la crise de nerf, McGee reprit son travail, priant pour qu'il en finisse au plus vite. Ces prières ne furent cependant pas entendues, puisque aussitôt son attention reportée sur son ordinateur, l'italien et l'israélienne se levèrent brusquement pour se diriger droit vers lui, n'annonçant rien de bon.

- Alors comme ça on ne craque pas McRomancier ?, entama vivement Tony. Même pas un peu ?
- Moi non, mais vous oui, c'est impressionnant, répliqua le concerné d'un ton de défi.
- Peut-être qu'il faut qu'on passe à la vitesse supérieure, n'est-ce pas Ziva ?

La concernée hocha vivement de la tête avant de se diriger dangereusement vers la pile de dossiers que McGee avait péniblement trié durant une bonne partie de l'après-midi.

- Non Ziva, tu ne vas pas…
- Je crois bien que si McGee, confirma l'agent David en voyant son collègue empli de détresse à l'idée que ses dossiers atterrissent miraculeusement par terre.
- Vous êtes fous !, s'exclama l'informaticien qui ne contrôlait plus du tout la situation.
- Tu n'imagines pas à quel point c'est long d'attendre… J'espère que la prochaine fois tu feras tout pour satisfaire tes lecteurs, déclara DiNozzo lançant un regard synonyme de feu vert à sa partenaire.

A sa phrase, tout le dur fruit de son labeur partit en miette en une seconde : Ziva donna un bref coup dans la pile de dossier qui tomba et s'étala lamentablement sur le sol, éparpillant et mélangeant le contenu de chaque chemise. McGee se leva aussitôt de sa chaise, mais il n'eut pas le temps d'ouvrir la bouche qu'il entendit derrière lui une voix visiblement très en colère et qui provenait des escaliers au dessus de lui :

- McGee, David, DiNozzo, vous avez trois secondes pour m'expliquer ce que je viens de voir !

La voix qu'il aurait reconnu entre mille était bien sûr celle de Gibbs. Et McGee savait qu'il allait passer un très mauvais quart d'heure à lui expliquer la raison pour laquelle ses deux collègues en étaient arrivés là.

Moralité : faire en sorte que Tony et Ziva ne soient jamais au courant de l'écriture d'un de ses romans, aussi impliqués dans l'histoire soient-ils.


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