CHAPITRE I
LA RÉUNION
Les vagues fracassaient les parois craquelées du canot dans un vacarme assourdissant. L'embarcation semblait ne pas pouvoir tenir le coup encore bien longtemps. À chaque impact qu'elle recevait, les planches la constituant remuaient violemment et l'eau salée inondait le visage des deux occupantes.
Une mère et sa fille tentaient de peine et de misère de survivre à ce véritable torrent, mais il semblait évident pour la femme qu'elles n'y parviendraient jamais. L'eau salée de l'océan et les gouttes de pluie leurs fouettaient le visage tout en leur empêchant de voir la moindre chose. Pas même la vague qui viendrait à nouveau frapper les parois du canot. La mère regardait son enfant qui se cachait les yeux tout en pleurant. Elle ne savait plus quoi faire. Il n'y avait plus le moindre moyen de sortir vivant de cette catastrophe. La femme regarda la voile de leur canot. Elle était complètement trouée et se balançait dangereusement. Il n'était plus nécessaire de rejeter toute l'eau qui avait pénétré l'embarcation, les vagues en ramenant au moins trois fois plus.
La femme laissa tomber sa chaudière et agrippa sa fille. Elle la serrait le plus fort possible tout en collant son visage sur ses petites joues roses. Ses larmes se mélangeaient à la pluie et à l'eau saline qui déferlait sur son visage. Le canot frappa soudainement une énorme vague et s'envola dans les airs. Elles eurent alors un haut-le-cœur et retombèrent contre le fond du canot. La jeune fille agrippa alors la veste de sa mère et s'enfouit le visage à l'intérieur.
Leur destination était encore bien trop éloignée pour espérer que la tempête les y amène. Selon les apparences, elles se trouvaient exactement au centre de la distance entre leur lieu de destination et l'endroit qu'elles avaient quitté. Ne sachant que dire à son enfant, celle qui donnait un sens à son existence, la femme lui chuchota des paroles. Des paroles pour la réconforter, des paroles qui n'auraient logiquement pas été entendues par sa fille dans tout le vacarme de la tempête :
Tout ira bien ma chérie…
Elle se réveilla en sursaut. Mais que signifiait ce rêve? Il ne s'agissait pas de la première fois qu'elle le faisait. La jeune fille se trouvait sur une chaise au milieu de sa chambre royale. Elle remuait la tête pour oublier toutes ces images affreuses, mais en vain. Les images de cette tempête et de la femme avec son enfant la hantaient depuis des années. Elle ne pouvait expliquer pourquoi elle faisait ce cauchemar presque toutes les nuits… par contre, sans le savoir, elle avait la certitude que cet évènement, elle l'a déjà vécu.
Elle se leva de sa chaise pour se dégourdir. Elle ne se rappelait pas s'être endormie sur cette chaise. Peut-être s'était-elle assoupie à la bibliothèque du château et qu'une servante l'eut conduite ici.
La chambre avait une très grande superficie et énormément d'espace pour se promener. Il était parfois arrivé à la jeune princesse de faire les cent pas dans cette pièce tout en réfléchissant au pouvoir que sa mère possédait. Pourquoi avait-elle obtenu tout ce pouvoir? Pourquoi était-ce elle la fille de la reine? Était-ce le destin qui l'avait choisie pour être l'intendante au trône d'Alexandrie? La princesse ignorait tout du pouvoir qui allait un jour lui être conféré et sa mère ne semblait pas encline à lui en apprendre suffisamment. C'est pourquoi elle passait les majeures parties de ses journées à lire des bouquins à la bibliothèque pour en apprendre le plus possible sur le monde qui l'entoure et sur celui qu'elle devrait un jour gouverner.
Un cri d'oiseau se fit alors entendre au travers des fenêtres entrebâillées. La princesse tourna alors la tête et aperçut deux colombes s'envoler vers les cieux. Elle s'approcha des fenêtres de la chambre et les poussa vers l'extérieur. Elle ressentit une légère brise agiter ses cheveux soyeux. Ceux-ci caressèrent sa peau délicate tout en lui faisant ressentir un petit frisson. Les rayons de soleil pénétrèrent alors les lieux et tout s'illumina soudainement. La chaleur et la lumière vinrent caresser le visage de la jeune fille qui profita de ce sentiment de paix. Elle passa la main dans ses cheveux qui s'envolaient au vent et laissaient resplendir des teintes brunâtres.
Les colombes rejoignirent une envolée d'oiseaux qui étaient déjà bien haut dans le ciel. La jeune fille les suivit du regard jusqu'à ce qu'ils se perdent dans de subtils nuages. Elle baissa alors la tête et regarda vers la ville. Du haut de la tour dans laquelle elle se trouvait, elle put apercevoir la totalité de la ville ainsi que ses habitants qui étaient tous fébriles. Un évènement allait avoir lieu le soir même et chaque commerçant, paysan et villageois désirait pouvoir y assister.
La princesse put remarquer des artisans qui fermaient leur porte plus tôt et des commerçants qui étaient prêts à payer une tierce personne pour prendre en main leur petit commerce afin qu'il puisse aller acheter un billet. Bref, toute la ville était sens dessus dessous. Il faut dire que la journée était très belle et que tout laissait croire que ce soir serait la plus belle soirée de toute la saison.
La jeune fille passa plusieurs heures à épier les villageois par la fenêtre de sa chambre. Malgré le fait que tout le monde semblait heureux, elle n'arrivait pas à ressentir la moindre parcelle de bonheur. Quelque chose la tracassait. Pourtant, elle aurait dû être la première personne à exprimer une grande excitation puisqu'aujourd'hui était le jour de son seizième anniversaire.
Les colombes volaient à tire d'ailes dans les cieux tout en s'éloignant de la ville d'Alexandrie. Ils allaient à une vitesse ahurissante tout en zigzaguant entre les nuages, le vent caressant leurs plumes. Alors que les oiseaux traversèrent un nuage plus ou moins dense, une coque de navire passa devant eux. Ils s'élevèrent dans les cieux et se retrouvèrent face à un immense paquebot qui flottait dans les airs en direction de la ville.
Il s'agissait là d'un navire formidable dont chacune des planches formant la coque, la proue, la poupe, le parquet et même le mât étaient vernis à la perfection sans la moindre égratignure. Le bateau voguait sur les nuages tout en se balançant de gauche à droite. Les colombes se rapprochèrent de l'engin et contournèrent alors une statue de sirène en bronze sur le devant de la proue et qui regardait droit devant. Celle-ci semblait représenter la délicatesse féminine tout en démontrant une défense solide des occupants.
Lorsque les volatiles eurent traversé le navire et se retrouvèrent derrière celui-ci, ils purent remarquer un immense chapiteau sous lequel se trouvait le décor d'une muraille de château. Ce navire se rendait inévitablement à la ville d'Alexandrie.
Dans le couloir central de l'engin volant, un jeune garçon se laissait descendre le long d'un poteau argenté pour atterrir finalement sur le parquet avec fracas. Il se mit alors à avancer dans le couloir lugubre, il semblait bien que les torches n'avaient pas été allumées. Chaque pas qu'il pouvait effectuer résonnait contre les parois de bois verni.
Le jeune homme déambulait tranquillement tout en regardant droit devant lui. Il fit alors remuer sa queue de singe d'un côté puis de l'autre pour se la dégourdir. Il venait de se réveiller et elle était endolorie étant donné qu'il n'avait pas d'autres choix que de dormir dessus durant toute la nuit. Celle-ci avait des poils soyeux et courts. Alors qu'elle remuait, on pouvait remarquer sa teinte blonde dans le reflet que les murs renvoyaient due au vernissage parfait.
Alors qu'il arriva au bout du couloir, le jeune homme regarda son visage qui lui était reflété par le petit hublot situé au centre supérieur de la porte qui lui faisait face. Il remarqua aussitôt ses cheveux blonds qui lui donnaient tant de succès auprès de la gent féminine. Il était fier de ce qu'il était devenu : un jeune homme qui recherche l'aventure qui a du succès avec les filles et qui profite de la vie avec ses meilleurs amis… ou, comme il aimait bien souvent les nommer, ses frères. Il déposa alors sa main gantée sur la poignée de la porte et pénétra dans les lieux.
On y voit rien ici…
Le jeune homme attendit un moment pour voir s'il verrait quelque chose après que ses yeux se soient habitués à la noirceur.
Il y a quelqu'un?
Il comprit alors que la noirceur était si intense qu'il ne pourrait s'y habituer. Il fourra alors sa main dans ses poches et en ressortit une petite allumette. Durant ses nombreuses escapades à Lindblum, il avait compris que des allumettes pouvaient toujours servir, que ce soit pour un souper aux chandelles avec une demoiselle ou tout simplement pour se réchauffer lorsqu'il n'avait pas d'endroit pour dormir. Avec l'aide de son pouce, il la craqua et étendit le bras pour voir la pièce.
À sa droite se trouvait un petit panneau accroché au mur sur lequel étaient inscrites des informations concernant le navire volant :
Aérothéâtre Prima Vista
Poids : 8235 tonnes
Capacité : 288 personnes
Énergie : Énergie brumique
Constructeur : chantier Zebolt
Origine : Cité de Lindblum
Tout en demandant si quelqu'un était là et en cherchant trace de vie en éclairant le plus de superficies possible avec son allumette, le garçon comprit que personne n'était encore arrivé au rendez-vous. Il se décida donc de se diriger vers une petite table située au centre de la pièce sous un tapis représentant une carte du continent qui contournait le mot Tantalus. Arrivé devant celle-ci, le jeune homme s'étira le bras afin d'allumer le chandelier qui s'y trouvait. Lorsque toutes les chandelles émirent de la clarté, la pièce se retrouva dans une clarté beaucoup plus importante.
Qui va là? Cria soudainement une voix grave derrière une porte située à l'extrémité de la pièce.
C'est moi, Zidane! Répondit le jeune homme blond qui comprit que ses amis étaient déjà arrivés.
Au même instant, la porte s'ouvrit avec fracas pour laisser trois garçons pénétrer dans la pièce. Devant Zidane se trouvait d'abord un jeune homme d'un certain poids qui ne portait aucun chandail. De cette manière, on pouvait apercevoir son volumineux ventre au dessus de sa ceinture de cuir. Ce garçon semblait des plus étranges avec sa casserole de métal à moitié rouillée sur la tête et son marteau de bois dans la main droite.
À la gauche de ce garçon se trouvait un grand gaillard aux yeux profonds. Il devait faire au minimum une tête de plus que le garçon à la casserole et avait des muscles bien découpés. Sur sa tête reposait un bandeau orange qui devait avoir l'utilité de cacher le fait qu'il n'avait pas le moindre cheveu sur le crâne. Peu importe la situation, il avait l'habitude de garder une main sur le pommeau de son épée qui était dans le fourreau à la gauche de ses hanches. Ce fourreau était resplendissant avec son assortiment de diamants en tout genre et ses parois argentées qui auraient pu rendre jaloux le capitaine des chevaliers de Pluto d'Alexandrie lui-même.
Tu es encore en retard Zidane… dit le troisième garçon.
Ce garçon semblait être le plus raisonnable du groupe. Ses cheveux de feu qui ressortaient du bandeau qu'il gardait sur son front laissaient transparaître le fait qu'il n'était pas un garçon qui cherchait à plaire aux filles. Il semblait plutôt ne pas désirer perdre du temps à travailler son physique pour impressionner la gent féminine. Il croyait plutôt qu'il fallait utiliser son temps pour travailler et venir en aide à ses amis. Donc, étant donné ce fait, il ne portait pas les vêtements les plus huppés de la ville. En effet, il était vêtu d'un seul morceau de vêtement qui ressemblait à de la peau de léopard. Dans son dos reposait, lui aussi, un fourreau contenant une arme blanche. Cette épée semblait être plus longue que celle de son compère, mais le fourreau était nettement moins impressionnant.
Désolé, le chef est arrivé? Répondit Zidane au garçon aux cheveux rouges.
Le jeune homme remua la tête de droite à gauche et le petit grassouillet rajouta : « Non, pas encore… »
La pièce centrale de l'aérothéâtre dans laquelle les quatre garçons se trouvaient était composée de trois portes. La première était celle que Zidane avait empruntée et qui menait au couloir central du navire. La deuxième, quant à elle, menait à la salle de réunion. Il s'agissait de celle-ci que les trois garçons venaient de quitter. La dernière s'accédait par une série de marches et menait au deuxième étage du Prima Vista, là où l'on pouvait trouver l'entrepôt, la salle de costume, la chambre et finalement la salle de contrôle de l'appareil. C'est celle-ci qui s'ouvrit brusquement derrière le dos de Zidane. Les quatre garçons furent surpris et remarquèrent que reposait dans le cadre de porte, un homme plus ou moins costaud qui portait une tête de dragon métallique. Cette tête se mouvait de gauche à droite tout en lançant des rugissements stridents.
Zidane se retourna vers ses compères.
Le voilà enfin! Dit-il en souriant.
L'homme à la tête de dragon prit alors un élan et se retrouva dans les airs pour ensuite atterrir en bas des marches tout en lançant de grands cris. Les quatre garçons se regardèrent entre eux en se disant que leur chef était un vrai enfant. L'homme poussa alors Zidane qui tomba sur le dos. L'homme sortit alors une épée à lame double qu'il fit virevolter autour de lui en lançant un grand rire. Les trois garçons sortirent alors leurs armes en lançant des cris de guerre.
Le grassouillet se mit à marteler la tête de dragon avec son marteau de bois, ce qui ne secoua aucunement leur chef. Les deux autres garçons tentaient de peine et de misère à l'arrêter avec l'aide de leurs deux épées, mais rien à faire. Il était beaucoup trop agile dans ce genre de combat. Il parvenait sans difficulté à arrêter leurs armes à l'aide de sa propre épée et même à les contre-attaquer. Des coups de lames qui s'entrechoquaient se mirent à résonner dans toute la pièce.
Zidane, qui venait de se relever suite à sa chute face à l'homme à la tête de dragon, se dirigea vers la petite table où se trouvait le chandelier et ouvrit un petit tiroir de bois craquelé. À l'intérieur se trouvaient deux lames… ses propres lames. En fait, Zidane avait un don en ce qui concernait l'art de combattre avec des dagues. Cela faisait des années qu'il s'entraînait avec celles-ci. Il empoigna ses deux armes blanches qui devaient mesurer quarante-cinq centimètres et les tint lames vers le bas.
Je m'en occupe les gars! Cria-t-il vers ses amis qui s'exténuaient à force de combattre leur chef.
Les deux garçons avec leurs épées se déplacèrent aussitôt tout en tirant le grassouillet qui était assuré de pouvoir briser la tête de dragon métallique. Une fois ses amis hors du chemin, Zidane s'élança vers leur chef et planta sa première dague directement entre les yeux de dragon tout en tranchant sa base. Ce qui retenait la tête de métal sur le corps de leur chef se fendit en deux, ce qui fit tomber la tête sur le parquet. Un long cri se fit entendre. L'homme se tenait la tête tout en tremblant. Zidane accrocha par la suite les deux dagues bleues argentées à ses hanches.
Raaaah! Vous m'avez fait mal les gars! C'est beau… vous avez gagné!
Zidane et les trois garçons déposèrent finalement le genou sur le sol en se déposant la main sur le torse. Ils se trouvaient maintenant face à leur chef qui répondait au nom de Baku. Celui-ci avait de longues oreilles de rongeur qui sortaient d'un casque de cuir qu'il gardait en permanence encrée sur son crâne. Sous ce casque se trouvait une paire de lunettes protectrice teintée qui empêchait quiconque de voir ses yeux. Sa carrure était plus qu'imposante. Avec son surplus de poids et sa grandeur impressionnante, personne ne pouvait penser avoir un avantage face à cet homme durant un combat. Il les regardait avec un sourire.
Misérables… mais c'est que vous avez fait des progrès! Surtout toi Zidane! Dit-il à leur adresse tout en lançant un rire guttural.
Les quatre garçons se relevèrent, se raidirent le dos tout en cognant leur poing droit dans la paume de leur main gauche. Il s'agissait là de leur signe distinctif entre les membres du groupe. Les trois garçons qui s'étaient battus étaient à bout de souffle et Zidane, qui n'avait fait qu'une seule attaque, ne démontrait pas le moindre signe de fatigue. Baku donna alors une tape amicale sur le dos du garçon qui s'effondra face à une telle force.
Allez! Tous en réunion! Dit alors le chef qui se dirigea vers la porte.
La salle de réunion devait bien être la plus petite salle du Prima Vista. Zidane pouvait évaluer la capacité de personnes pouvant se trouver là à environ cinq à six personnes étant donné le désordre qui s'y trouvait. C'est pourquoi il se précipita sur l'une des deux chaises pour s'assurer d'être à l'aise lors de la réunion. Le gaillard au bandeau orange s'installa lui aussi sur la chaise à ses côtés. Pour ce qui est du grassouillet et du garçon aux cheveux rouges, ils tentèrent de se trouver le meilleur endroit possible, c'est-à-dire assis sur le sol et accoté sur le cadre de porte. Leur chef se plaça derrière une table face à eux sur laquelle reposait la maquette d'une ville.
Zidane savait de quelle ville il s'agissait, mais il prit la décision de laisser leur chef leur en parler, ce qui était le but de cette réunion. Baku déposa ses deux mains sur la table et commença la réunion.
Les tantalus, la plus grande bande de voleurs de tout le continent… c'est-à-dire nous, survole en ce moment même la ville d'Alexandrie et notre mission sera d'enlever l'intendante au trône, la princesse Garnet. (Il sortit alors une marionnette représentant une petite fille avec une couronne en papier jaune). Je te laisse continuer Cinna.
À ces mots, le petit grassouillet avec un chapeau en casserole se leva tout en présentant un modèle réduit du Prima Vista.
Bon, ze vous esplique. Nous allons bientôt arriver à Alessandrie. Une fois qu'on aura atterri, on fera comme si de rien n'était et on leur zouera la fameuse pièce : « Ze veux être ton canari ». La pièce de théâtre la plus reconnue et la plus appréciée de la ville.
Cinna se retourna alors vers le grand gaillard qui était assis sur la chaise à côté de lui.
Marcus! On compte sur toi! Tu auras le rôle principal.
Marcus se leva alors, en gardant toujours sa main sur le pommeau de l'épée à ses hanches. Il regarda son chef tout en annonçant :
Je ferai de mon mieux! Mais Blank et Zidane seront les vrais héros de cet enlèvement.
Zidane et Blank, qui était accoté sur le cadre de la porte, acquiescèrent à l'unisson. En effet, il s'agissait de leur tâche d'enlever la princesse. Marcus devait seulement distraire l'auditoire alors qu'eux, ils devraient ramener la jeune fille à l'aérothéâtre. Blank fourra alors sa main dans son vêtement en léopard et en ressortit un o'glop, une bestiole semblable en tout point à une grenouille hormis le fait qu'elle saute deux fois plus haut et qu'elle a des antennes sur la tête.
À l'entracte, je lâche ça sur les spectateurs… (L'animal se mit à remuer dans les mains du garçon). Je tiens à dire que j'aime pas ces bestioles… mais bon… je ferai avec. Ça va être la cohue chez les spectateurs… et c'est là que t'interviens Zidane! Dit finalement Blank qui rangea l'o'glop dans son vêtement.
Zidane, avec l'aide de sa queue de singe, sortit un petit flacon contenant une dizaine de pilules. Il les remua quelque peu et les rangea dans sa poche toujours avec sa queue de singe.
Oui, c'est pendant ce temps là que j'enlève la princesse Garnet!
Baku cogna alors sur la table face à lui en rigolant. Il semblait satisfait de ce plan. Il semblait, sans le moindre doute, très fier du groupe que les tantalus étaient devenus.
Exactement! Notre cible, c'est la plus belle princesse de l'histoire d'Alexandrie, la belle Garnet… je tiens aussi à vous dire que j'ai confiance en vous et que je suis sûr que cette mission va se dérouler sans le moindre problème.
Les quatre garçons se levèrent tous en même temps, se raidirent le dos tout en cognant leur poing droit dans la paume de leur main gauche.
