Auteur : Lonely Seira

Titre : Les beaux-parents

Genre : Humour/Romance(?)/shonen-aï/UR/OOC

Rating : T

Pairing : Drago/Harry

Disclaimer : Pas à moi tout ça ! J. K. Rowling en reste la propriétaire... et vu ce que je leur fais c'est mieux comme ça !


Avant-propos : Ma toute première fiction tentée sur l'univers de Harry Potter. Un monde que je ne maîtrise pas franchement bien pour le moment alors ne cherchez dans cette histoire que de la légèreté, de la détente et des bonnes tranches de rires !

En espérant que vous apprécierez ce voyage !


Info de lecture :

Itallique : pensées de Harry
« ... » : pensées de Drago
« Itallique » : les deux en même temps


Chapitre 1 : On n'est pas rendus ...

Une nuit étoilée, un ciel sans nuage, une lune pleine inondant cette terre endormie d'une lumière fantômatique, et deux garçons au sommet de la plus haute tour d'un imposant château. La douceur printanière régnait en cette fin d'année scolaire à Poudlard alors que deux jeunes gens, l'un aussi blond que son vis-à-vis était brun, discutaient assis l'un contre l'autre en haut de la tour d'astronomie.

- J'en reviens toujours pas que sept ans se soient écoulés, dit le brun dans un faible murmure alors que dans le même temps, il avait resserré l'emprise des bras du blond autour de lui.

- Mmh ? Marmonna celui-ci d'un air interrogateur alors que son nez se perdait en de tendres caresses taquines dans les cheveux ébènes face à lui.

- Sept ans que j'ai découvert ce monde... et que je t'ai découvert toi aussi. Si j'avais su qu'on en finirait là...

Le brun se contenta de laisser sa phrase en suspens, perdant à nouveau ses yeux émeraudes vers la voûte céleste.

- Comment pensais-tu que ça finirait au début ? Demanda le blond dans un ronronnement au creux de l'oreille de l'autre jeune homme qui frémit sous son souffle.

- Sais pas... moi penché tout sourire au-dessus de ton corps refroidi je suppose.

- Et au lieu de ça c'est moi qui me penche au-dessus de ton corps brûlant presque chaque nuit, susurra le blond sur un ton sensuel, provoquant un nouveau frisson chez son petit ami.

- ''Presque chaque nuit'' ? Tu t'avances un peu en disant ça quand même, répondit le brun d'une voix légèrement tremblante. Ce n'est pas si souvent qu'on peut être seuls tous les deux... Mmh... malheureusement ! Ajouta-t-il dans un gémissement alors que le blond faisait courir ses mains sur son torse et que ses dents avaient pris possession du lobe rosé de son oreille.

- Dans mes rêves, reprit le blond en déposant un baiser dans le cou si tentant du brun, je te tiens dans mes bras chaque nuit... et pas que pendant la nuit en fait.

- Pervers ! Je me disais bien aussi que tu avais parfois une drôle de tête pendant les cours de Slughorn, le réprimanda le brun avec amusement.

- Et toi alors ? Que fais-tu dans tes rêves ? L'interrogea le blond sur un ton dénué de toute innocence.

- Faut-il que je te le précise ? Répondit le brun d'un air provocant.

- Oui, il le faut. Je veux tout savoir. Et avec les détails. Je veux que tu me parles... de mes mains qui te font frémir lorsqu'elles glissent sur toi...

Joignant le geste à la parole, le blond balada ses doigts agiles sur la chemise blanche qu'il outrepassait parfois pour sentir le contact délicat de la peau dissimulée en-dessous, arrachant un gémissement plus que satisfaisant à sa victime.

- ... Je veux que tu me racontes ce que tu ressens lorsque mes lèvres effleurent ta peau...

- Mmh... si bon, laissa échapper le brun en se mordant faiblement la lèvre du bas tandis que celles de l'autre jeune homme déposaient une pluie de baisers ardents dans son cou, puis sur son épaule partiellement dévoilée grâce à la dextérité de ses doigts fins.

- ... Je veux t'entendre me dire ce que ça te fait quand tu me sens... en toi.

Il chuchota ces deux derniers mots dans un souffle rauque à un centimètre de l'oreille du brun si bien que celui-ci se tendit un peu contre lui, levant ses bras derrière sa tête pour saisir celle du blond et s'emparer de ses lèvres assassines qui finirait par avoir raison de son si précaire self-contrôle. La température grimpa en flèche alors que les deux hommes se ravageaient mutuellement la bouche. Les mains du blond avaient depuis longtemps fait sauter les boutons de la chemise blanche, faisant redoubler les gémissements du brun. Ce dernier parvint à contrôler sa voix encore un instant pour que quelques mots s'échappent de sa bouche :

- Dis... je pensais à... Mmh ! Je pensais à un truc là, marmonna-t-il entre deux miaulements.

- Qu'est-ce que c'est ? Demanda le blond avec une note d'impatience et un soupçon d'agacement dans la voix.

- J'me disais... que j'aimerais... Aah ! J'aimerais officialiser notre couple devant nos parents, lâcha-t-il finalement, faisant se figer brutalement le blond dans son mouvement.

- ... Quoi ?! S'interloqua-t-il après un temps d'arrêt.

La température chuta aussi rapidement qu'elle était montée tandis que le brun, après avoir remis en ordre sa chemise débraillée, se retourna un peu hésitant pour plonger ses yeux couleur de jade dans les billes grises de son petit ami.

- En fait, reprit-il en regardant les yeux exorbités du blond par intermittence, ça fait un moment que j'y pense et...

- Et tu décides de me sortir ça comme ça ? T'as pas l'impression d'avoir légèrement cassé l'ambiance là ? Demanda le jeune homme sur un ton passablement énervé.

- Bah pour tout te dire... j'avais espéré profiter de cette si bonne ambiance pour noyer le poisson, admit le brun avec un air contrit.

- Noyer le... quoi ? S'étonna le blond en haussant les sourcils.

- Oh... hum, en gros ça veut dire que j'essaie de faire passer une information capitale en la dissimulant au milieu d'une situation favorable pour mieux la faire accepter.

- Tu veux dire métamorphoser le dragon en vélane ?

- Euh... sûrement oui. Bref, qu'est-ce que t'en penses ? Se hasarda de nouveau le brun en jetant un regard en biais à son interlocuteur.

- J'sais pas si... enfin c'est soudain... tu me prends un peu au dépourvu là, bégaya-t-il en se passant une main crispée sur la nuque.

- Oui j'me doute. Mais dans une semaine c'est la fin de l'année et... enfin, moi je voudrais qu'on continue à se voir après. J'veux dire, ce serait dommage de tout arrêter parce qu'on ne sera plus élèves. Après tout ce qu'on a dû traverser...

- Oui ce serait con. Mais ce que tu me proposes m'a l'air périlleux quand même. Mes parents, tu sais bien comment ils sont ... j'sais pas s'ils vont comprendre.

- Si on leur explique tous les deux y'a pas de raison. Bon, ça risque de chauffer un peu, mais s'ils t'aiment ça ira non ? Dit le brun sur un ton chargé d'espoir.

Le blond soupira en glissant sa main lasse depuis sa nuque jusqu'à ses cheveux, faisant disparaître leur ordre soigné et calculé pour qu'ils se dressent finalement en tous sens. Le brun rougit légèrement en voyant cela. Il adorait que son amant adjoigne à son image cette note un peu plus sauvage qui tranchait si délicieusement avec sa droiture et sa rigidité habituelles. Cela lui rappelait aussi les moments qui suivaient leurs étreintes passionnées et charnelles. Il ne laissa cependant rien voir de son trouble, permettant ainsi au blond de se concentrer sur sa décision.

- C'est dans ce genre de situation que je me dis que finalement, ça a du bon d'être orphelin, lâcha-t-il enfin en poussant un soupir à vous fendre le cœur.

- Va donc dire ça à Sirius, on verra si tu feras toujours autant le malin, rétorqua le brun sur un ton amusé.

Le blond soupira à nouveau et laissa retomber sa tête contre la muraille derrière lui, regardant le ciel d'encre d'un air dépité.

- Bordel, je savais qu'un jour mon nom deviendrait un fardeau effroyable – encore plus qu'il ne l'était déjà j'veux dire – mais là c'est pire que ce que je croyais, marmonna-t-il lassement.

- C'est sûr... pas évident de s'appeler Drago Malfoy quand on est amoureux du Garçon-qui-a-vaincu-celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, poursuivit le brun avec un sourire sarcastique.

Drago lâcha un grognement d'approbation.

- Je ne m'y ferai jamais à ce nouveau titre... je trouvais déjà l'ancien ridicule – le garçon qui a survécu... non mais vraiment ! – alors là ça frise le n'importe quoi.

- Je suis bien d'accord... mais que veux-tu y faire ? Ça fait partie du mythe, concéda Harry en haussant les épaules. Pas de place pour être juste Harry.

- Pas de place pour être juste Harry, répéta pensivement Drago. Ce qui rend encore plus difficile le fait que tu sortes avec un fils de Mangemort reconnu... les gens vont croire que je t'ai mis sous Imperium.

- Oui, y'a des chances ! Lâcha Harry en se retenant de rire devant la désespoir flagrant qui émanait de son amant. Mais avant de se retrouver face à l'opinion publique... il va d'abord falloir s'occuper de l'opinion privée.

- Mouais... je crois que je préfèrerais encore affronter un dragon ou une foule de sorciers en furie plutôt que la réaction de mon père quand je lui dirai ''Je sors avec votre ennemi juré père, mais ça ne vous dérange pas n'est-ce pas ?''.

- Vu comme ça forcément... peut-être pourrais-tu commencer avec ta mère ? Elle me déteste un peu moins non ?

- Son avis sur toi est mitigé. Autant elle est contente que tu nous aies débarrassé de Tu-sais-qui – en me sauvant la vie au passage – autant le fait de se dire que tu es un Potter, un Gryffondor, le chouchou de Dumbledore, le fer de lance de l'ordre du phénix, l'idole de la communauté magique... et un homme qui m'empêchera d'avoir un héritier, ne joue pas en ta faveur.

- Effectivement, j'ai une ardoise plutôt chargée. Mais je garde quand même bon espoir de me faire accepter par eux, réaffirma Harry avec conviction. Ou au moins de survivre à notre prochaine rencontre, corrigea-t-il piteusement en voyant l'expression extrêmement sceptique de son interlocuteur.

- Rien que ce fait serait surprenant. Sais-tu que mon père s'est fait livrer secrètement un de ces jeux du pendu magique que l'on trouve dans la boutique des deux Weasmoche siamois ?

- Drago, arrête avec ce surnom. Les Weasley sont comme ma famille, il faudra t'y faire, le réprimanda Harry en fronçant les sourcils

- Oui si tu veux ! Répondit le blond avec agacement en secouant la main (comme pour chasser une envolée de nargoles... du moins aurait-ce été là la supposition de Luna). Bref, ce que je veux dire, reprit Drago, c'est que mon père a métamorphosé le pantin pour qu'il arbore ton visage... et que chaque soir après le dîner, il s'amuse à perdre encore et encore pour avoir le plaisir de te regarder te pendre tout seul. Ça le fait rire à tous les coups... sauf que c'est pas un rire amusé, c'est plutôt une espèce de rictus cruel à la Malfoy.

- C'est à ce point-là ? Demanda Harry en froissant les sourcils de malaise.

- J'ai enjolivé l'histoire pour ne pas te faire peur, lui dit Drago en le fixant avec sérieux.

- Oh... c'est vraiment à ce point alors. Bah ! Ça m'fait pas peur ! Déclara Harry. Je n'aurais pas atterri à Gryffondor si je me laissais impressionner si facilement. Je vais lui montrer ce que vaut le courage d'un lion à ton paternel moi !

- Méfie-toi du retour de baguette. La vengeance est un art chez les serpents. Et si tu crois t'en sortir en survivant à la première rencontre c'est que tu connais bien mal les verts et argent. Certes, tu es littéralement ''le Survivant'', mais ça m'étonnerait que ce titre soit suffisant pour stopper mon père. Puis niveau rancœur et vengeance, tu ne peux pas faire plus Serpentard qu'un Malfoy... enfin en excluant Salazar lui-même je veux dire.

- Et Voldemort, ajouta innocemment Harry s'en prêter attention au sursaut de son amant.

- Ne dis pas son nom par Merlin !

- Drago c'est ridicule. Il est mort pour de bon ce coup-ci.

- On ne sait jamais avec le seigneur des ténèbres... il est déjà revenu une fois après tout, contra Drago en frissonnant de dégoût.

- Oui bah il ne reviendra plus, crois-moi sur parole ! On a erradiqué la moindre trace de son existence. Je sais que Dumbledore est un sorcier totalement loufoque et que la surconsommation de bonbons au citron aggrave sa sénilité, mais grâce à lui, on a fait un travail dans les règles de l'art et j'ai personnellement apporté la touche finale alors c'est une affaire qui roule !

- Ok. N'empêche... entre Tu-sais-qui et la fureur meurtrière de mon père, je me demande encore ce qui est le pire, lâcha ensuite Drago, subitement pensif.

- Arrête de t'en faire pour ça, on n'y est pas encore. Pour le moment, on doit finir l'année en un seul morceau.

- Une semaine... ça ne va plus être très long.

- Peut-être, mais il peut en arriver des choses en une semaine, surtout vue la fréquence avec laquelle les chaudrons me tombent sur la tête ! Et d'ailleurs, pour ne pas tenter le mauvais sort, il vaudrait mieux qu'on décolle. Moi j'ai ma cape d'invisibilité, mais on ne tiendra pas tous les deux en-dessous. Ce serait dommage que tu te retrouves à faire une retenue avec Rusard juste pour une stupide histoire de couvre-feu.

- Couvre-feu... comme si on en avait encore besoin à notre âge. On est majeurs nom d'un hypogriffe ! S'exclama Drago avec une indignation typiquement serpentarde.

- Le règlement c'est le règlement ! Rétorqua Harry avec amusement en se relevant pour épousseter son pantalon.

- Et c'est toi qui dis ça ? Alors que tu comptabilises autant d'entorses aux règles de l'école que les jumeaux poils-de-carotte eux-mêmes ? S'esclaffa Drago en suivant le mouvement.

- Je ne le faisais pas exprès, se défendit Harry d'un air offusqué.

- Mais oui, on va dire ça comme ça, dit Drago sur un ton bien peu convaincu en s'engageant dans les escaliers en colimaçon pour descendre de la tour.

Harry bougonna vaguement quelque chose avant de lui emboîter le pas, sa cape d'invisibilité sous le coude. Arrivés en bas des marches, ils se retrouvèrent confrontés à un silencieux couloir. Harry se dissimula sous sa cape après un hochement de tête rapide de Malfoy et ils se remirent en route aussi discrètement que s'ils déambulaient au milieu d'une horde de dragons endormis que le moindre son pourrait réveiller. Mais l'ennui des vieux châteaux de pierres à cette heure de la soirée, c'était que des pas dans un couloir désert résonnaient atrocement en se répercutant sur tous les murs.

Drago se stoppa donc, tous les sens en alerte, lorsque le bruit de pas lourds se fit entendre dans un couloir adjacent. Il se plaqua contre le mur et le longea, avant de sentir la main invisible de Harry se presser sur son épaule.

- Bouge pas, j'vais voir, lui indiqua-t-il dans un léger chuchotement.

Drago acquiesça et s'arrêta à quelques pas de l'intersection des deux couloirs. Il sentit Harry le frôler et le dépasser alors que les pas continuaient de progresser vers eux. Une minute plus tard, Harry revint vers lui.

- R.A.S., ce sont juste tes gardes du corps qui viennent te récupérer, lui dit-il sur un ton amusé.

- Hein ? S'étonna Drago au moment où une voix grave s'élevait.

- Mais je te dis qu'il est vers la tour d'astronomie, murmura (très peu discrètement) un jeune homme que Drago reconnut comme étant Grégory Goyle.

- Qu'est-ce qu'il ficherait là-bas à cette heure ? Et puis de toute façon, il ne veut pas qu'on vienne le déranger. J'me souviens encore du sort que je m'étais pris la dernière fois et ça m'dit franchement rien de me l'remettre à dos, se plaignit Vincent Crabbe de sa voix encore plus rauque.

À côté de lui, Drago entendit Harry lâcher un léger pouffement au souvenir de ce sort de chauve-furie que son amant avait un jour lancé à Crabbe après que celui-ci s'était montré un peu trop curieux envers ses activités nocturnes (dédicace aux talents de la mégère rouquine, dixit Drago qui se souvenait encore douloureusement des compétences de Ginny en la matière).

- Je sais bien mais le professeur Rogue a été très clair : s'il prenait un seul serpent dans les couloirs après le couvre-feu, la punition serait si effroyable qu'on la mettrait dans ''L'histoire de Poudlard''... Jamais lu ce bouquin mais la sang-de-bourbe Gryffondor avait l'air de dire que y'avait que les trucs importants qui étaient dedans... pas envie de voir ça moi.

- Bah oui mais qu'est-ce qu'on fera si c'est nous qu'on prend espèce de véracrasse stupide ? Lança Crabbe.

Et bah, étonnant de constater que même un lourdeau sans neurones comme Crabbe peut avoir une répartie correcte...

« Mon Dieu, voilà qu'il se met à être pertinent le tas de muscles... je serais moins surpris si le seigneur de ténèbres surgissait de derrière une armure habillé en tutu rose en criant ''BOUH !'' »

- Le couvre-feu est pour dans cinq minutes... si on l'trouve pas, on se casse c'est tout. Mais j'suis sûr qu'il a oublié, répliqua Goyle en soupirant. Je sais pas ce qu'il a en ce moment, mais j'le trouve distrait.

Harry pouffa de nouveau en soufflant dans la cou de son blond au moment où celui-ci s'apprêtait à sauter sur Crabbe pour lui faire ravaler ses paroles. Drago se raidit en oubliant toute sa colère envers son camarade de chambre, préférant planter son regard furieux dans le vide derrière lui, espérant viser Harry. Ce dernier murmura alors :

- Avoue qu'il n'a pas tort, tu te laisses facilement distraire.

Malfoy grogna de mécontentement alors que Goyle allait répliquer une nouvelle fois :

- Ce serait pas étonnant qu'il ait oublié, mais pourquoi...

- Et quand bien même j'aurais oublié – ce qui est fort peu probable étant donné que ma mémoire vaut largement mieux que vos cervelles de strangulot soumis à un sortilège de confusion – qu'est-ce qui vous fait dire que je serais heureux de vous voir venir gâcher ma soirée en risquant la couroux de Rogue par-dessus le marché ? coupa Malfoy de sa voix acerbe en se plantant devant ses deux acolytes qui avaient sursauté suite à sa subite apparition.

- C'est toi Drago, constata Goyle avec soulagement.

- Non je suis Miss Teigne et mon Cracmol de maître m'a métamorphosée en bombe sexuelle serpentarde pour s'amuser, répliqua Drago avec un rictus moqueur.

- On se demandait juste où t'étais passé, continua piteusement Crabbe, effrayé de constater l'humeur massacrante de son vis-à-vis dont la langue acérée semblait en très grande forme ce soir. Le couvre-feu...

- Je m'en moque comme de mon premier balai Crabbe ! Je suis un préfet et un serpentard de surcroît. Me crois-tu donc assez bête pour ne pas être capable de rentrer au dortoir sans me faire prendre ?

- Désolé, bafouilla Crabbe en se tortillant aussi nerveusement que Goyle.

Les deux garçons étaient peut-être bien plus imposants et musculeux que Drago, mais en ce moment ils avaient l'air de deux gamins pris en faute et se ratatinaient à vue d'œil devant le blond.

- Ouais désolé, dit à son tour Goyle. Mais on a entendu la sang-de-bourbe et ce traître de Weasley parler après le dîner. Ils avaient l'air de dire que Potter serait de sortie ce soir et on voulait pas que tu t'retrouves seul en face de lui, tenta alors d'expliquer le serpentard.

« C'était exactement ça l'idée, bougre de Scrouts attardé ! »

- Penses-tu que je sois incapable de lui tenir tête seul ? Demanda-t-il froidement.

Tu pourrais pas, je connais tous tes points sensibles...

- Non non c'est pas ça ! C'est juste que si près de la fin d'année, les profs sentent venir les sales coups et ils sont encore plus vigilants... en le coinçant à plusieurs on l'aurait maté plus vite et ça aurait évité le grabuge, voulut justifier Crabbe.

« Pensée véritablement serpentarde... dommage que ce fugace instant de lucidité soit dirigé contre mon mec »

Bah mince ! Il a le cerveau qui marche ce soir le gorille. Me choper à plusieurs, ils devraient prendre des leçons de courage chez nous ces serpents... euh ... désolé Drago.

- Ne t'occupe pas de mes affaires Crabbe, si je devais me trouver devant Potter, je saurais exactement comme le prendre, trancha Drago.

« Et même qu'il en redemanderait... »

Ne me tente pas beau blond sinon tu ne rentreras jamais chez toi entier.

Les deux serpentards présentèrent des excuses balbutiées à la hâte avant que Drago ne leur proposât de réintégrer leurs cachots. Crabbe et Goyle entourèrent Malfoy (Réflexe conditionné par les dernières années on dirait) et ils se mirent en route. Drago se retourna ensuite furtivement et lança un clin d'œil coquin à Harry, assorti d'un sourire franchement pervers. Pour toute réponse, Harry le suivit sur quelques pas et lui pinça les fesses, se plaquant ensuite la main sur la bouche pour tenter de retenir le rire qui avait failli lui échapper à la vue de Drago qui avait sursauté en couinant faiblement.

- Quoi qu'est-ce qui s'passe ? Demandèrent immédiatement Crabbe et Goyle en se mettant à regarder partout.

- Rien, se reprit immédiatement Drago en remettent son masque impassible. J'ai juste eu le pressentiment que quelqu'un n'allait pas tardé à prendre cher pour son audace, finit-il mystérieusement en souriant avec sadisme.

« Et ça pour prendre cher... »

J'attends de voir mon grand. Tu fais le fier maintenant mais tu riras moins dans une semaine !

Et pendant que Vincent et Grégory s'interrogeaient du regard, ne comprenant rien de ce qu'avait voulu dire Drago, ce dernier s'en retourna vivement dans un tourbillon de robe noire à faire pâlir Rogue de jalousie tandis que Harry reprenait le chemin de la tour de Gryffondor.

« N'empêche... on n'est quand même pas rendus »


Note de l'auteur : Un premier chapitre de bouclé pour cette fiction qui en comptera 6 ! Pour ceux qui ne connaissent pas ma manière de fonctionner (j'ai surtout donné chez les narutiens depuis que je hante le site), je publierai un chapitre par semaine. D'habitude c'est le dimanche, mais pour cette fiction ce sera le mercredi.

Comme dit en avant-propos, c'est ma première fiction HP alors les critiques sont les bienvenues ! Merci de penser à l'auteur !

Chapitre 2 "Instinct féminin et sensibilité de gobelin" en ligne le Mercredi 23 Septembre ! Bonne semaine !

P.N.A. : Ce chapitre n'a pas bénéficié de bêta-lecture alors si vous voyez des fautes n'hésitez pas à me les signaler ! Merci d'avance.