Cette histoire fait partie du projet PJO Big Bang 2017 sur Tumblr ! J'ai décidé d'écrire cet AU (univers alternatif) où Percy, mortel, est un pirate dans les années 1700. Assassin's Creed 4: Black Flags était ma principale source d'inspiration pour cette histoire. L'intrigue est à 100% la mienne, mais les personnages de Percy Jackson et les références/l'influence d'Assassin's Creed 4: Black Flags ne m'appartiennent pas.

Dans cette histoire, j'appelle Percy par son vrai prénom, Persée, parce que c'est plus adéquat pour un pirate à cette période. Tous les autres noms sont restés les mêmes.

ÉNORMES dédicaces à :

numendil pour avoir pris le temps d'être mon bêta pour cette histoire ! Je n'ai jamais su à quel point ma grammaire était mauvaise jusqu'à que je vois tout ce que tu avais à éditer ! Désolée pour ça, et vraiment merci pour ton travail !

kai003 pour avoir traduit cette histoire en français ! Je n'ai personnellement pas de deuxième langue, alors je peux seulement imaginer que traduire une histoire complète comme celle-là est aussi difficile et chronophage que d'en écrire une. Tu es super d'avoir relevé ce défi, et merci d'avoir choisi cette histoire pour être celle que tu traduis !

Et la dernière mais pas des moindres : nicarette pour l'INCROYABLE fanart que tu as réalisé pour cette histoire. J'adore l'image de la scène des funérailles que tu as faite. Elle est absolument magnifique ! Tu as un talent tellement incroyable, et je suis si heureuse que tu aies aimé l'histoire et choisi de dessiner cette petite scène.

Vous pouvez trouver ces trois incroyables personnes sur Tumblr !


Chapitre un :

L'Empire Olympe était vaste et puissant. Au lieu d'avoir un seul souverain, il était gouverné par douze hommes et femmes, chacun dirigeant son propre domaine. Ils se faisaient appeler les Olympiens. Beaucoup ne pensaient pas qu'il était possible de faire fonctionner un empire comme cela, mais ils l'avaient rendu possible. Ceux qui s'opposaient à eux au début voyaient comme une faiblesse d'avoir divisé l'Empire de cette façon. Pourtant, c'était devenu l'une de leurs forces. Ils travaillaient ensemble comme un système de balance, avec assez de pouvoir chacun pour travailler efficacement dans leurs domaines, mais toujours en restant unis.

Lord Hadès s'occupait de toutes les pierres précieuses, et de l'argent. Toutes les pièces faites et dépensées étaient produites sous son œil attentif. Ceux qui répondaient au Lord Hermès transmettaient tous les messages. Lady Déméter s'assurait que toutes les fermes produisent les quantités exactes de nourriture et de récoltes. La seule façon de devenir guérisseur dans l'Empire Olympe était de s'entraîner pendant des années au Temple d'Apollon. Là-bas, Lord Apollon ne produisait que les meilleurs guérisseurs. Lady Athéna était le cerveau derrière l'expansion de l'empire. Tous les ans avec l'assistance de Lord Arès – il dirigeait la fière armée de l'empire – Athéna amenait plus de terres et d'alliés sous le contrôle des Olympiens. Leur empire s'étirait de la Méditerranée, à travers l'Europe, jusqu'une partie de l'Afrique, et s'étendait maintenant à travers l'océan.

Cependant, cette expansion ne fut pas simple et facile comme ils l'avaient tous planifiée . Les Olympiens n'étaient pas préparés à l'opposition d'une force imprévisible. Persée Jackson était au centre de cette agitation qui tourmenta les Caraïbes.

Persée naquit dans une petite ville d'Angleterre. Ses parents faisaient partie de la classe ouvrière. Sa mère Sally était boulangère, et vendait les meilleures confiseries de la ville. Son père Paul était un homme bien éduqué. Cela lui offrit l'opportunité de travailler en tant que comptable à la mairie. Aucun de leurs métiers ne rapportait beaucoup, mais ils posaient un toit au-dessus de leurs têtes et de la nourriture sur la table. C'était tout ce que Sally et Paul pouvaient souhaiter.

Persée voulait plus. Tourbillonnant dans son âme, vivait un constant besoin d'aventure. Sally avait espéré que lorsque son fils deviendrait un homme, ce désir s'en irait et qu'il s'installerait, épouserait une gentille fille et lui donnerait des petits-enfants. Le seul problème était que Persée ne savait pas ce qu'il voulait. Tout ce qu'il sentait était ce cri affamé, mais aucun moyen de le satisfaire.

La première fois que Persée vit la mer fut quand il alla au port près de sa ville. C'était un trajet de deux jours à cheval, mais sa mère avait besoin de sucre pour pouvoir garder son magasin ouvert. À cause des sévères taxes que l'Empire Olympe leur avait imposé un mois plus tôt, ils étaient incapable d'acheter le sucre de la caravane marchande qui passait dans leur ville. Obtenir le sucre directement auprès du fournisseur était plus abordable. Une nouvelle cargaison était censée arriver, et il devait en acheter avant que tout ne soit vendu. Assis sur une caisse, Persée regardait la mer avec émerveillement. Elle l'appelait comme un amant interdit. L'air salé donnait une vie dans ses poumons qu'il n'avait jamais aussi fortement ressentie auparavant. La légère brise fraîche soulevait ses esprits avec espoir.

Quand il fut temps de rentrer chez lui, le cœur de Persée se serra de laisser les eaux salées derrière lui. Il se fit le serment de revenir. Depuis ce jour, il retournait au port une fois par mois, pour le sucre de sa mère. À chaque fois, la mer l'appelait de plus en plus. Ses parents virent cela et essayèrent de parler à leur fils, mais rien ne pouvait le faire oublier. Sally tenta de le mettre avec une adorable jeune fille, mais son cœur appelait un amant différent. Pendant deux ans, Persée sentait la mer le tirer plus près et plus près, jusqu'à qu'il ne puisse l'ignorer plus longtemps.

Il emporta un petit sac avec quelques objets et laissa à ses parents une note : Je suis désolé. Il savait que ses parents seraient déçus par son départ, mais il ne pouvait pas passer le reste de sa vie à simplement exister. Il se sentait vivre uniquement quand il était près de la mer.

Trouver du travail au port fut facile, puisque que tous les bateaux pouvaient employer plus de membres d'équipage. Il trouva un travail sur un bateau de transport qui mettait le cap sur les Caraïbes. Passer des mois en mer était addictif. L'équipage lui enseigna comment tout le monde travaillait ensemble. C'était un groupe animé, de personnes aimant boire, chanter, et tout comme Persée, qui ne se sentaient vivre qu'en mer. Pourtant, ils vivaient également par des règles et un code d'éthique que l'empire leur avait imposé. Persée apprit rapidement à réfréner sa nature tumultueuse qui ne voulait rien de plus qu'être relâchée.

Le reste de l'équipage le prévint à propos de la possibilité d'attaques pirates. L'équipage les décrivait comme une bande de sauvages qui suivaient leurs propres règles. Ils prenaient ce qu'ils voulaient, combattaient tous ceux qui croisaient leur route, et vivaient leurs vies sans code d'éthique. Juste comme la mer, pensa Persée. Indomptable, imprévisible, et qui détruirait ceux qui oseraient faire face à sa colère.

Après deux mois en mer, ils arrivèrent sur une île. La Havane, lui dit un membre de l'équipage. Ils passeraient une semaine ici avant de repartir vers une autre île. Le premier jour, Percy découvrit la cité avec stupéfaction. Il n'avait jamais vu une ville comme celle-là. Des soldats de l'Olympe surveillaient les rues, mais ça n'empêchait pas les hommes de chanter bruyamment dans les tavernes et les femmes de danser librement.

C'était si différent de sa propre ville natale ou du port où il allait. Chez lui, il s'agissait d'un humble et modeste village, construit en pierres et en briques boueuses. Leurs toits de bois étaient toujours pourris, laissant passer la pluie à l'intérieur des maisons. Les maisons étaient éparpillées, mais il y avait quelques boutiques et un bâtiment officiel accolés, près de la place du marché. Autour de la ville, il y avait une épaisse forêt, traversée par quelques sentiers sales menant aux autres villages. Comparée aux bâtiments lumineux et colorés de La Havane, sa maison était sombre et morne.

Les constructions de La Havane étaient faites de pierres et de briques colorées et lumineuses. Certains murs furent même un jour peints, en bleu, rouge, et jaune vifs, mais étaient maintenant plus clairs à cause de la lumière permanente du soleil. Toutefois, ce qui fascina le plus Persée, c'était la taille des bâtiments. Toutes les maisons et tous les magasins avaient au moins deux étages, certains même plus. Il y avait aussi tellement de bâtiments, c'était comme un labyrinthe de simplement trouver son chemin. Éparpillés entre les bâtiments, se trouvaient de grands palmiers.

Après avoir exploré la ville et s'être retrouvé pris dans sa beauté étrangère, Persée passa la majorité de son temps dans les tavernes, à boire des pintes de rhum. Ce n'était pas la plus agréable des boissons, mais il avait développé le goût du rhum alors qu'il était en mer. Une nuit, un groupe d'hommes robustes et bruyants envahit la taverne. Ils chantèrent le plus bruyamment et burent le plus. Persée supposa qu'ils venaient d'arriver ici depuis la mer, puisque La Havane avait trois ports, l'endroit parfait pour commercer et pour les voyageurs de se reposer.

Un groupe de soldats de l'Olympe entra, un silence emplit la salle pendant un instant, mais tout le monde retourna ensuite à ses occupations. Les ignorant, Persée retourna à son rhum, et à la charmante femme sur ses genoux. Puis un fracas, suivi par le son de coups de feu. Les hommes robustes étaient en train de se battre avec les soldats. Comme les autres clients, Persée resta en dehors de ça. Jusqu'à qu'un soldat tombe sur sa table, la brisant. Plein de rhum et d'un soudain besoin de se battre, Persée rejoignit le groupe d'hommes robustes dans la bagarre.

« Comment tu t'appelles, gamin ? demanda l'un des hommes, en giflant un soldat avec une tasse.

— Persée, dit-il, frappant un autre soldat au sol.

— Rejoins-moi au port le plus au sud juste après le lever du soleil. »

Sur cela, le groupe d'hommes fuit la taverne. Plus de soldats entrèrent, les chassant, et quelques-uns approchèrent Persée. Sachant qu'ils allaient l'emmener en prison ou le tuer, Persée fuit lui aussi la taverne. Courir à travers la ville et éviter les gardes était exaltant. Le feu dans son sang attisait l'énergie nécessaire pour échapper avec succès aux gardes olympiens.

Persée arriva au port le plus au sud pile quand le soleil se levait. Assis sur une pile de caisses, buvant une bouteille de rhum, il y avait l'homme de la taverne. Sans un mot, Persée s'assit à ses côtés, et l'étranger lui passa la bouteille. Comme toujours, le rhum était fort, mais étancha sa soif.

« Tu as donc réussi à échapper aux gardes, dit l'homme d'une voix bourrue. Impressionnant. Peu peuvent le faire. »

Ne sachant pas quoi dire, Persée lui rendit la bouteille.

« Tu n'es pas d'ici, n'est-ce pas ?

— Non, lui répondit Persée. Je suis arrivé plus tôt dans la semaine, sur un navire commerçant.

— Tu as de l'expérience pour gérer un navire ?

— Seulement ce que j'ai appris pendant mes voyages.

— Envie de nous rejoindre mes hommes et moi pour quelques aventures ? Il y aura plus de bagarres comme celle dont tu as été témoin il y a quelques heures. De plus grosses même. Je peux employer un homme comme toi. Quelqu'un d'assez stupide pour s'engager dans une bagarre qu'il n'a pas démarrée, mais assez malin pour s'en sortir indemne.

— Comment vous vous appelez ? demanda Persée.

— Capitaine Halton Lester.

— Et bien, Capitaine Halton, vous venez de vous trouver un autre membre d'équipage. Je vous suivrai volontiers peu importe où la mer vous emporte. »

Le Capitaine lui tapa l'épaule.

« Excellent. »

Persée suivit son nouveau Capitaine jusqu'à son navire.

« Ecoutez les gars ! cria le Capitaine en embarquant sur le navire. Voilà Persée. Notre tout nouveau citoyen du Blackjack ! »

Voguer sous le Capitaine Halton était différent du navire commerçant sur lequel il se trouvait auparavant. Le Capitaine connaissait le nom de tout le monde, et leurs histoires. Ils travaillaient ensemble comme des égaux. Le seul code par lequel ils vivaient était le code de Piraterie, que Grover Underwood – le quartier-maître – imposait. Le Code de Piraterie consistait d'onze règles simples à suivre, qui les laissait vivre comme ils le faisaient, librement, avec personne d'autre pour se diriger que soi-même.

Travailler sur le Blackjack était exactement ce dont son âme avait besoin. Travailler sur le navire commerçant fut une bonne façon de l'introduire à la vie en mer, mais c'était ici qu'était la véritable aventure. Ils voguaient où ils le voulaient, et pillaient tous les navires battant le drapeau de l'Olympe. De temps en temps, ils s'arrêtaient sur une île déserte pour se reposer, réparer le navire, et se réapprovisionner avec ce qu'ils pouvaient rassembler.

Durant la première bataille à laquelle Persée prit part, il eut le sentiment de danser avec la mort. Cela l'effraya, mais lui donna aussi une sorte de frisson addictif. Il lui fallut quelques batailles pour s'y habituer, mais une fois que ce fut le cas, il lui démangeait constamment de le ressentir encore. Persée était l'un des seuls qui se proposait pour explorer les épaves de navires sous-marines. Il n'avait pas peur de la cloche de plongée, et de faire face aux dangers inconnus, seul, en bas. En fait, il désirait ardemment être dans l'eau. Il cherchait toujours une raison d'être dans l'eau, où il pouvait sentir la mer l'embrasser.

L'équipage commença à l'appeler fils de la mer, pour ô combien il aimait l'eau.