Hey ! Pour ceux qui viennent juste d'arriver, j'espère d'avance que cette fiction vous plaira !

je tiens à préciser que cette fiction est désormais corrigé par ZephireBleue que je remercie d'ailleurs beaucoup pour m'aider avec cette histoire :3

voilà voilà je publie donc le premier chapitre entièrement remis à neuf en espérant qu'il vous incite à lire la suite, qui sera, promis, tout aussi bien corrigé et rédigé dans un futur proche ù_ù

n'hésitez pas à laisser des reviews, elles ne mordent pas ;)

sur ceux, à vos lectures !


s'il te plait, silence

« Papa, qu'est-ce qui se passe ? »

Son père, le regard brouillé de larmes, ne pouvait quitter du regard la scène qui se jouait devant lui. Néanmoins, la petite main frêle de son fils qui s'agrippait timidement à la sienne le força doucement à revenir à la réalité.

Il tenta comme il put de rester neutre et impassible pour ne pas inquiéter son petit bout qui ne comprenait sans doute rien à ce qu'il se passait.

«Stiles ...»

Mélissa venait de sortir de la chambre de Claudia. Les cris de rage s'en échappant firent sursauter Stiles qui hoqueta de surprise.

Peut-être qu'il ne comprenait pas grand chose à la situation actuelle, en revanche, ce dont il était sûr, c'était que son père et lui-même étaient devant la chambre de sa maman. Son papa lui avait clairement dit avant de partir de la maison qu'ils se rendraient ici pour rendre visite à sa mère.

Inquiet, les larmes au bord des yeux, il défit d'un coup sec le lien qui le retenait à son père et il courut à petites foulées incertaines jusqu'à l'entrebâillement de la porte de la chambre où sa maman avait crié quelques minutes plus tôt.

« Maman ? »

Sa voix s'était faite toute petite et, surtout, tremblante. Ses grands yeux noisette scrutaient le lit où était couchée sa mère. Au début il ne l'avait pas reconnue faute de lumière dans la pièce, et puis sa mère avait les cheveux en désordre, en bataille même… Pourtant d'habitude ils étaient si bien ordonnés…

Il approcha du lit, un peu tremblant, retenant quelques sanglots.

« M … Maman? »

Claudia se redressa. Elle avait les mains nouées aux barreaux métalliques de sa couchette, sans doute pour éviter qu'elle ne s'échappe.

Elle toisait son fils, sans une once d'amour dans le regard.

Quand elle était encore à la maison, elle souriait toujours ! Elle incarnait aux yeux de Stiles la joie de vivre, elle était à toute heure rayonnante.

Quand le petit Stiles était triste, elle le serrait dans ses bras et il avait pour habitude de fourrer son visage dans son cou fin, inspirant à grandes goulées son odeur caramélisée … Et elle lui murmurait à l'oreille des mots qu'eux seuls partageaient.

Maintenant elle semblait épuisée, horriblement fatiguée. Elle ne souriait même plus et cela brisait le cœur de son fils.

Il se dit alors qu'il devait agir ! Pour aider sa mère à aller mieux et la faire sourire, comme avant.

« Maman tu sais, eh bah auzourd'hui papa y m'a dit que quand tu iras mieux, eh bah on ira tous à la plage ! Et puis que on irait manger des glaces ! …. Ho ! Je t'ai pas dit maman ! Hier je ... »

«Stiles. »

« … Suis allé au cinéma avec papa ! Et c'était cro bien ! Et ... »

«Stiles. »

« Oui ? Maman ? »

Elle tourna la tête vers son enfant, qui au fil de ses paroles s'était approché du lit et l'avait même escaladé sous le regard indifférent de sa mère. Il la fixait pourtant avec des yeux pétillants, plein de malice, espérant comme ça lui redonner un peu le sourire.

« Tu me soûles. »

Il ouvrit la bouche, puis la referma. Il ne savait plus quoi dire, elle lui avait fermé le clapet. Elle était tellement différente …

« Je ... »

« Stiles arrête de parler ! Tu parles tout le temps c'est épuisant… Je n'en peux plus ! Tu comprends ?! Je n'en peux plus de toi ! C'est de TA faute si je suis ici ! TA faute et uniquement la tienne ! Tu ne serais pas né je ne serais pas ici ! Alors arrête de parler… Tais-toi ! Stiles ... »

La poigne puissante de son père le sortit de la chambre dans un grand geste brusque. Il était désormais dans les bras maternels de Mélissa qui le tenaient fermement contre elle, ses deux mains dans son dos pour lui faire les mêmes massages que lui faisait Claudia.

« Stiles ça va aller ... »

Sa voix la trahissait, elle aussi était au bord des larmes et elle reniflait à tout-va. Il se demandait ce qu'il se passait avec maman … Pourquoi était-elle comme ça ?

« Je veux voir maman ! »

Il se débattit comme il le put, jusqu'à mordre l'épaule de l'infirmière qui poussa un petit cri de stupeur. Un peu en colère par le geste sauvage de Stiles, elle le recula d'elle en le maintenant tout de même par les épaules, elle connaissait le spécimen !

« Écoute mon bonhomme… Ton papa va venir te chercher, d'accord ? Vous reviendrez voir ta maman quand elle se sera suffisamment reposée pour vous accueillir hum ? … Mais en attendant, tu vas t'asseoir ici et rester sage en attendant ton papa, ok ? Tu veux bien faire ça ? »

Elle passa une main rassurante dans ses cheveux. L'enfant rouvrit les yeux quand cette présence quitta sa chevelure. Il ne se rappelait même pas les avoir fermés …

Il hocha doucement la tête pour lui montrer qu'il approuvait et il alla tranquillement grimper sur une des chaises blanches inconfortables qui longeaient le couloir.

Mélissa, quant à elle, soupira en s'assurant que le jeune hyperactif ne bougeait pas de sa chaise. Elle disparut ensuite dans la chambre de Claudia pour rejoindre le shérif qui devait sans doute essayer de calmer sa femme.

Mais c'était sans compter sur Stiles qui n'était pas le genre de gosse à rester tranquille plus de quatre minutes … Pourtant il voulait faire plaisir à son papa et à Mélissa en prouvant qu'il pouvait être sage … Seulement il en était incapable, même en y mettant tout la volonté du monde.

Dans sa petite tête, tout un tas de choses se bousculaient. Un trop plein de questions le submergeait et celle qui revenait le plus devant ses paupières était la suivante : est-ce que maman était ici par sa faute ?

Il fronça les sourcils et tordit sa bouche dans tous les sens avant de sauter de sa chaise et de trottiner vers la chambre de sa maman, l'air de rien.

La porte était bien sûr fermée et malheureusement pour ce petit bout, la clenche n'était pas du tout à son niveau. A croire que c'était fait exprès ! Cependant, des éclats de voix plus ou moins graves lui parvenaient jusqu'aux oreilles … Et bien sûr il écouta tout ce qu'il était en mesure d'entendre.

« … Faute ... »

« Claudia… Calme-toi ... »

« … Non… Je veux qu'il se taise… Dites-lui de se taire... »

Et puis il put entendre le timbre de la voix de Mélissa, trop bas pour qu'il puisse déchiffrer ses dires, et de nouveau la voix de sa maman.

« Vous ne comprenez pas ! C'est sa faute ! C'est lui qui me rend malade… C'est lui qui va me tuer… Lui… Stiles… Lui qui... »

Le petit avait son oreille collé contre la porte. Les larmes au bord des yeux, il tenta d'écouter la suite de la discussion, pourtant déchirante à ses yeux. Il voulait avant tout entendre la fin de la phrase de sa maman mais… Au bout d'un certain temps, il comprit qu'elle ne parlait plus.

Et puis la grosse voix suppliante de son père hurla des mots qu'il ne comprenait même pas … Mais pourquoi ?

Il recula de trois petits pas. Inconsciemment, il commençait peut-être à comprendre.

La porte s'ouvrit brusquement et alors il ne réfléchit même pas, trop de bruits, trop de peur … L'alarme dans la chambre de sa maman s'était activée et tout le monde courait partout dans les couloirs. Il avait terriblement peur et, échappant aux bras de Mélissa, il se faufila dans la chambre. Il leva le nez vers sa maman. Deux personnes qu'il ne connaissait pas s'affairaient autour d'elle et il ne put voir que ses cheveux, encore plus en bataille que tout à l'heure …

Il entendit alors, dans un coin sombre de la chambre, des sanglots plus ou moins étouffés. Il comprit qu'il ne pouvait s'agir que de son père. Celui-ci était debout et il se sentait impuissant face à tout ça …

Quand il vit son fils, il eut honte. Honte qu'il ait eu à voir cela, honte de ne pas avoir su garder la tête haute… Il avala difficilement sa salive et alla vers son fils qu'il prit dans ses bras et ils sortirent tous les deux de la chambre.

Entre temps, Stiles ne comprenait pas pourquoi sa maman s'était brusquement endormie et ça lui faisait peur… Ils étaient tous les deux en larmes, l'un enlaçant l'autre comme s'il était un trésor, et l'autre pleurant dans l'épaule paternel, essayant de calmer ses gémissements.

« Je suis désolé ... »

Le petit renifla un grand coup dans le blouson kaki de son père, resserrant un peu plus sa prise. Il ne comprenait pas. Sa maman refusait de se réveiller devant les médecins et il était terrifié.

Plus le temps passa, plus les spasmes et les hoquets de Stiles se firent pressants, violents. Incapable d'arrêter les pleures de son fils et inquiet de son état qui se dégradait, le shérif mit Stiles sur ses deux pieds.

Le petit manquait d'air, c'était un fait.

Stiles sentait des palpitations dans sa cage thoracique et il respirait avec grandes difficultés. Il haletait bruyamment, ses membres se raidissaient. Il pouvait désormais voir des taches blanches danser désagréablement devant ses grands yeux whisky.

C'était le début d'une crise de panique, sans doute possible. Stiles était quasiment dans un état second, sans personne dans le couloir pour lui venir en aide …

Son père, le regard horrifié et encore plein de larmes, se sentit impuissant, encore une fois… Et ça le tua encore plus.

Stiles glissa sur le côté, s'appuyant de tout son poids contre le mur. John arriva à temps avant qu'il ne tombe complètement. Le petit s'accrocha de toute sa petite force à la main tendue de son père, comme si sa vie en dépendait … C'était à ce moment même son ancre …

Il sentait son papa lui tenir fermement les épaules, s'il avait pu il lui aurait dit qu'il lui faisait mal … Non à la place il était là, spectateur. Incapable de rien, figé.

« Iles… Stiles… Stiles ! »

Son cœur ralentit enfin sa course folle. Il sentit la poigne de son père, ferme et protectrice. Il entendit aussi la voix douce et rassurante de Mélissa, lui murmurant au creux de l'oreille que ce n'était pas de sa faute … Il aurait aimé y croire.

Il se raccrocha à la voix de Mélissa, à la poigne de son père, et alors, petit à petit, il revint à lui-même. Ses yeux chassèrent les taches blanchâtres, ses membres endoloris par les contractions furent de nouveau gérables …

Il fixa son père, le regard inquiet, l'air déphasé. Il se jura alors dans la foulée de ne plus jamais dire un mot. Il avait déjà fait du mal à sa maman, il ne voulait pas que son papa finisse dans la même situation.