Au moderne. Ryuko la Satsuki. Pov Ryuko.
Chapitre 1
Je n'ai jamais été facile. Je le sais et je l'ai toujours su... Cependant, cela n'a jamais été une raison valable pour me rejeter constamment. Toute mon enfance, j'ai été exclue. De toute façon, c'était inutile de me faire des amis, je changeais d'école à tout les six mois environ. Je changeais de famille d'accueil. Personne ne voulait de moi.
Personne ne veut de moi encore aujourd'hui. Peut-être le fait d'être devenue délinquante au début de mon adolescence en est un peu la cause... Bref, demain est un grand jour, je fêterai mes 17 ans. Les gens de ma famille actuelle... J'ignore si ils le savent... Je viens d'emménager chez eux. Mais qui sait, peut-être qu'ils font faire le lien avec la rentrée scolaire de demain... Merde déjà 15h. Il faut que j'aille travailler.
À plus tard cher journal.
- Merde, il est où mon foutu uniforme?! Pensais-je à voix haute.
Venant d'emménager, toutes mes affaires étaient encore dans des cartons qui, par ailleurs, étaient soigneusement bien triés (sarcasme).
- Je vais tellement être en retaaaaard, chantais-je gaiment.
- Ton uniforme est dans le lavage, Ryuko. S'énonça une voix derrière moi.
C'était la voix de ma nouvelle mère, Sukuyo Mankanshoku. Elle me semblait gentille... Je n'ai pas vraiment eu le temps d'apprendre à connaître ma nouvelle famille, j'étais arrivée la semaine dernière, mais je savais que j'avais une sœur qui s'appelait Mako, un petit frère qui s'appelait Mataro et un père qui se nommait Barazo... Ah ouais, il y avait le chien aussi, Gutts.
- Ah... Merci beaucoup madame Mankanshoku... Mais eum... Comment vous saviez qu'il fallait que je le lave?
- Et bien, commença-t-elle, je l'ai vu traîner dans ta chambre et puisque Mako avait besoin de rafraîchir le sien, j'ai décider de laver ton uniforme aussi.
- ... Son uniforme..?
- RYUKO-CHAN! TU VIENS ON VA ÊTRE EN RETARD AU TRAVAIL! Cria Mako en courant à travers la maison pour me rejoindre.
- Raah, pensais-je, j'avais oublié qu'on travaillait à la même place... Je vais être aux prises avec Mako 24/24h. Super.
- Eh bien... L-Laisse-moi m'habiller avant.
Mako me tendit mon uniforme tout sourire.
- Tien, Ryuko-Chan! Fais vite okay?
- ...
- Quoi? Y'a un problème? me demanda Mako.
- Bah... Est-ce que tu pourrais sortir de ma chambre? Il faut que je m'habille après tout.
- Ça change quelque chose?
- Oui, lui répondis-je en essayant de garder mon calme autant que possible.
J'ai souvent été évitée à cause de mon tempérament explosif de merde... Puisque j'ai l'occasion de recommencer à neuf dans la famille Mankanshoku, j'ai pris la résolution de contrôler ma rage constante intérieur et d'être moins bête envers autrui. J'ai appris ma leçon au fil des années. C'est drôle mais... J'ai eu l'impression que ça allait être assez difficile.
- D'accord alors! me dit Mako en sortant de ma nouvelle chambre.
Une fois vêtue de mes habits d'employée au salaire minimum de chez Burger King, je sortis avec Mako vers le dit Burger King qui, par ailleurs, était à deux coins de rue de la maison. Le silence était de mise durant presque tout le trajet, mais je suppose que Mako n'est pas vraiment capable de rester en silence plus que 2 minutes.
- Ne, Ryuko-Chan... Est-ce qu'on peut aller à l'école ensemble demain? Tu sais, j'ai pas beaucoup d'amis... En fait j'en ai pas du tout. Ils sont tous dans ma tête.
D'un coup je me suis arrêtée de marcher. La nostalgie m'envahissait. Mes souvenirs douloureux revenaient.
- Ça va Ryuko-Chan?
- J-Je... Oui! D-Dépêche-toi Mako, on va être en retard a-au travail, dis-je la larme à l'oeil.
Je me suis mise à courir, Mako me suivant, ayant surement compris qu'il fallait mieux se taire à présent.
Rendu devant la bâtisse en quasi-décomposition, j'essuyais mon début de larme du revers de la main tout en essayant de garder mon sang froid. J'en avais presque oublié Mako.
- Waou, Ryuko-Chan! Tu cours bien trop vite pour moi! Ne me refais plus le coup s'il-te-plaît... Me dit-elle visiblement à bout de souffle.
Je ne pris pas la peine de rajouter quelque chose.
- Bon... Il faut y aller, pensais-je.
Sincèrement, je n'avais aucune envie de travailler en ce moment... Mais bon. Il le fallait si je voulais devenir autonome avant mes 45 ans.
Pénétrant dans le Burger king, Mako à mes côtés, je me rendis à la salle des employés où est-ce que mon nouveau patron, qui s'appelait Tsumugu quelque chose, m'attendait pour ma formation.
- Mmmh... Matoi. Je t'attendais. Mako, bonne journée.
- Merci, Tsumugu-senpai! Répliqua la jeune fille à la coupe noix de coco en gambadant vers la caisse.
- Donc, Matoi, a repris mon patron, tu sais que tu es assignée aux burgers pour l'instant.
- J'ai en effet postuler pour ça, .
- J'espère que tu ne feras pas de conneries. J'ai contacté certains de tes anciens patrons... Je suis carrément suicidaire de t'avoir engagé. Tu as bonne chance que Mankanshoku t'ai aidé à rentrer ici, sinon tu n'aurais pas de travail en ce moment. Tâche de bien la remercier.
C'est bien vrai que c'était grâce à Mako si j'avais un travail... Elle m'avait recommandée. Pourtant, c'est à peine si je la connaissais.
- J'en prend bonne note monsieur, lui répondis-je.
- Bon... Laisse-moi t'apprendre les bases de ce magnifique job.
- J'espère de tout coeur que c'est sarcastique, chuchotais-je un peu trop fort.
- Ne t'inquiète pas, c'est du sarcasme, me répondit-il en souriant.
- Finalement, pensais-je, ce ne sera pas si pire que ça comme job.
Oh, ciel, comme j'ai eu tort.
C'était vraiment dégueulasse. Toute la graisse... Ça éclaboussait de partout. Je me suis brûlée deux fois avec l'huile à frite. En une heure de travail. Après un certain temps, l'odeur de friture qui régnait commençait royalement à me tomber sur le coeur. Après quatre heures de tournage de boulette, ma pause me fut accordée.
C'n'était pas trop tôt.
Sortant par la porte de derrière, qui menait sur la ruelle, je me suis assise sur un container, pensant à ma vie et à la rentrée scolaire de demain. Je me suis dit que tout ça allait bien ce passer...
Encore une fois, j'ai eu tort.
Je l'ai tout de suite su quand j'ai aperçu cette fille. Cette fille aux longs cheveux tout noirs au regard mystérieusement mystérieux. (Il y avait beaucoup de mystère je crois.) Mon coeur a manqué un battement quand nos regards se sont croisés. Malheureusement, elle a décidé de rentrer dans le restaurant, ne s'attardant plus à ma cause.
- Elle, c'est Satsuki Kiryuin.
- OH PUTAIN MAKO. TU M'AS FAIT UNE DE CES PEURS.
- Gomen, Ryuko-Chan! s'excusa-t-elle. Je voulais juste t'en informer. Ah ouais, et j'ai vu sur Facebook qu'elle est dans notre classe.
- Ah bon... Je... Ouais..
- Tu me sembles mal à l'aise Ryuko-Chan. Tu ne la trouverais pas jolie par hasard?
- Ben voyons! m'exclamais-je. Je l'ai à peine entrevue. Et puis, c'est une fille.
- Et puis?
- Et puis, ben c'est ça. Bon, ma pause est finie. À tout à l'heure, Mako.
Finissant mon quart de travail, je ne pus me résoudre à m'enlever Kiryuin de la tête. Et ce même en rentrant à la maison.
- RYUKO-CHAAAAAAAN! ATTENDS-MOIIIIIIII!
Pourquoi avais-je la fâcheuse habitude d'oublier Mako?
J'ai marché la fin du super-méga-hyper-long trajet en écoutant noix de coco girl raconter des choses insignifiantes. C'était hilarant l'écouter parler, sincèrement.
- Hey, commençais-je, j'accepte ton offre pour l'école demain. Je n'ai pas plus envie d'être seule que toi, tu sais.
- Ryuko-Chan... J'espère vraiment que tu te plairas dans notre famille de fou. Je ferai tout pour te rendre la vie plus facile...
Les douces pensées de Mako m'émouvaient un peu. Avec tout ce que j'avais vécu... Comment n'aurais-je pas pu m'émouvoir devant tant d'attention? Malheureusement pour moi, j'ignorais comment gérer cet «overload» d'émotion.
- Je.. Ouais. J'vais être bien j'imagine.
Une fois rendu à la maison, je me suis enfermée dans ma chambre, jouant avec mon nouveau cellulaire que les Mankanshoku me payaient gentiment et en pensant à Kiryuin. Eh oui quelle surprise. Je l'espionnais sur Facebook... Oups. Je ne pouvais m'en empêcher.
- Putain qu'elle est belle, me surpris-je à penser. Raah! Qu'est-ce qui m'arrive bon sang? Ressaisis-toi Ryuko, bordel.
Essayant de me changer les idées, j'ai regardé l'heure pour seulement constater qu'il était 23h58. J'avais vraiment passé autant de temps à regarder Kiryuin?
Éteignant mon cellulaire, je me suis fermée les yeux, espérant ne pas faire un wet-dream mettant en vedette la mystérieuse fille aux sourcils sauvages.
Dou-dou-dou
- Mmmmmmmh, un texto? grognais-je.
Bonne fête Ryuko-chan!
J'ai hâte de commencer l'année avec toi, tu sais!
Bonne nuit,
Mako
Après cette lecture, je m'endormis paisiblement, le sourire aux lèvres, écartant toutes possibilité de wet-dream ce soir-là.
