CHAPITRE UN
Voici une de mes vieilles créations, ça remonte à bientôt trois ans… C'est bourré de tics d'écritures, essayez d'être indulgents ! Elle est encore inachevée, mais si ça plaît je ferai une suite. Je ne sais pas où ça va me mener, mais j'étais tellement à fond dans la saga « Fortune de France » de Robert Merle que j'ai eu l'idée de cette fic… Le concept peut paraître étrange, voire bien dingue, j'espère que certains seront séduits. Ne faites pas attention à la véracité historique.
Bonne lecture et oubliez pas les reviews !
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« Harry ! Il faut que tu te lèves tout de suite ! » La jolie brunette soupira devant le peu de réaction de son fiancé et décida d'employer les grands moyens.
« DEBOUT ! »
Le dénommé Harry sursauta et contempla quelques instants la jeune fille en face de lui avant de murmurer : « Hermione, ne crie pas s'il te plaît » en se tenant la tête.
« Nan mais je rêve ! Tu t'es encore saoulé avec Neville hier ! Alors qu'on doit servir le banquet des maîtres ce soir ! Tu veux te faire chasser comme un malpropre ou quoi ? »
Harry grimaça devant le nombre de décibels proférés par sa fiancée. Il était bientôt six heures du matin et l'aube pointait à peine. Mais il n'y a pas d'heure pour les serviteurs. Et Hermione et Harry étaient respectivement chambrière et valet, il n'y avait donc aucune excuse pour qu'ils ne soient pas traités comme des machines à exécuter les ordres.
Aujourd'hui était un grand jour. Pour leurs maîtres, notamment, car c'était aujourd'hui que duc et la duchesse de Malfoy accueillaient en leur immense château le comte Weasley du Terrier et sa fille, damoiselle Ginny. Et la jeune Ginny était promise au fils unique des Malfoy, le jeune et arrogant Drago. Pour Harry aussi c'était un grand jour, mais il ne le savait pas encore. Pour l'instant, il luttait contre une migraine persistante, aidé en cela par Hermione, qui avait cessé de crier pour lui asperger les tempes d'eau fraîche. Elle lui aurait jeté le baquet d'eau entier à la figure tant elle était agacée qu'il ait mis en danger son poste au château juste pour boire avec son ami. Neville était aide palefrenier aux écuries. C'était un garçon de leur âge, qui avait deux passions dans la vie : Les chevaux et Luna, une jeune suivante de la duchesse de Malfoy. C'était le meilleur ami d'Harry, et ce dernier le lui rendait bien.
Harry était un jeune homme de dix-sept ans, grand, maigre, et avec ses cheveux noirs en bataille et ses yeux vert émeraude, il faisait fureur parmi la partie féminine du domestique. Mais il était fiancé à Hermione, et ne s'en plaignait pas, car même si ne l'aimait pas d'amour, ils se connaissaient depuis l'enfance et avaient la complicité d'un frère et d'une soeur. Et connaissant les maîtres, il aurait très bien pu être fiancé à une fillette de huit ans… Hermione avait le même âge que lui, mais paraissait plus jeune, étant vive et joyeuse avec tout le monde, sauf avec le jeune maître, car ce dernier, qui approchait de ses dix-huit ans, avait pour principale occupation d'agrandir son tableau de chasse déjà énorme, et la jeune chambrière 1) ne lui déplaisait pas du tout, 2) lui résistait, et il n'en fallait pas plus pour qu'Hermione soit sa proie exclusive. Grand, blond, l'œil d'un bleu glacial, il n'avait qu'à faire qu'un geste pour que toutes les jeunes filles environnantes, servantes ou nobles, lui tombent aux pieds. Mais il voulait Hermione, tant qu'elle n'aurait pas cédé.
Mais à cette heure là, les maîtres dormaient encore, et c'était tout le peuple des domestiques (et il en fallait beaucoup pour faire tourner le château) qui se levait en maugréant. Les préparatifs du banquet allaient durer toute la journée…
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Au château du Comté du Terrier
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« Père ! C'est ridicule ! Je ne l'ai jamais vu ! » La jeune rouquine marchait nerveusement autour de la pièce comme une panthère en cage.
« Ecoute mon cœur, c'est une chance inestimable d'avoir décroché ce parti ! Tu n'es que la fille cadette d'un comte et tu vas épouser le fils unique d'un duc ! »
« Et alors ? » Elle se tourna face à son père, l'œil furieux. « Il a une réputation de coureur de jupons… »
« Personne n'est parfait…, concéda son père de mauvaise grâce, et puis quand vous serez mariés, il aura à la maison ce qu'il coure chercher ailleurs, et il te sera fidèle… ajouta-t-il d'un ton pas très convaincu. »
Ginny poussa un soupir exaspéré. Elle s'effondra dans l'un des nombreux fauteuils moelleux qui parsemait la pièce. Sa robe de fête s'étala autour d'elle. Elle était ravissante. Ses cheveux roux étaient relevés dans une coiffure « à la Fontange » et des anglaises retombaient sur ses épaules nues. Une robe en soie sublime, d'un vert aquatique qui faisait ressortir ses yeux, enserrait sa taille déjà fine dans un corset brodé de perle, et la jupe du dessus s'arrondissait dans le siège un peu trop étroit pour l'envergure de son vertugadin.
Arthur Weasley du Terrier contempla sa fille avec compassion. Cadette d'une fratrie de six frères, tous mariés et loin de lui, c'était son dernier rayon de soleil depuis la mort de la comtesse, et il ne la mariait pas d'un cœur léger. Il savait que même si le parti était très honorable, elle subirait toute sa vie des railleries sur sa noblesse récente, le comté n'appartenant aux Weasley que depuis un demi siècle. Il aurait souhaité un mariage heureux pour elle, mais les mariages heureux dans la noblesse n'existaient que dans les contes…
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Au château du Duché de Malfoy
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Drago de Malfoy, fils unique et donc héritier du duc Lucius de Malfoy, jeta un regard ennuyé au jour qui entrait à flots dans sa chambre.
Oh non, pensa-t-il, c'est aujourd'hui qu'on va me présenter à cette petite roturière… Et en plus il va falloir que je l'épouse et que je lui fasse des mômes… L'horreur… J'espère qu'elle est pas trop moche…
Il étendit mollement l'un de ses bras musclé hors des draps et tira sur un cordon de soie accroché au dessus de son lit. Presque aussitôt, une servante entra dans la chambre, fit une petite révérence et attendit les ordres. Drago la contempla d'un air agacé. Trop vieille pour lui.
« Prépare de l'eau chaude pour mon bain et appelle mon valet pour qu'il vienne préparer mes vêtements d'apparat. Ensuite tu reviendras et tu feras le lit, et tu nettoieras les vitres, on voit presque plus au travers tellement elles sont sales. Et dépêches toi »
La servante s'inclina et repartit en courant sans montrer le moins du monde ce qu'elle pensait d'une telle quantité de travail à faire. Drago, ayant satisfait son bonheur de gouverner les êtres qui l'entourait (ce qu'il faisait depuis qu'il était tout petit), s'étira longuement en regrettant que la place à côté de lui dans son lit soit vide, et pas occupée par les quelques jeunes servantes qui l'aidaient à patienter avant d'avoir Hermione. Ses pensées dérivèrent un instant sur la jeune chambrière.
Il se leva et s'enveloppa dans une robe de chambre en velours, puis se dirigea vers la salle d'eau.
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Au château du duché de Malfoy
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Le duc de Malfoy, Lucius, fixait d'un air légèrement tendu le serviteur qui était en train de friser ses cheveux. Pourquoi cette mode ridicule ? Il aimait tellement ses cheveux lisses… Mais il fallait faire bonne figure…
Il regrettait déjà d'avoir accepté cette alliance… Quelle déchéance ! Obliger son fils, descendant d'une illustre lignée, à unir son destin avec cette fille de rien, dont les arrières grands parents étaient artisans ! Si ils n'avaient pas eu tous ces soucis d'argents, il n'y aurait jamais consenti… Mais voilà, ce château à entretenir, ces domestiques à payer, ce rang à maintenir, les apparences à garder, le train de la vie de cour… Tout cela était ruineux, et la dote faramineuse de la jeune Weasley du Terrier allait rembourser les dettes du bijoutier de dame Narcissa qui commençaient à s'accumuler, et suffirait tout juste à payer les nombreuses rénovations du château qui s'imposaient… Ils avaient juste assez dans leur trésor personnel pour organiser ce festin splendide, qui en mettrait plein la vue aux deux artisans… Il considéra avec mépris le parchemin posé devant lui qui annonçait les termes du mariage. Soigneusement exigés par lui et signés par « l'artisan ». Les Weasley ne devait pas connaître leurs dettes et leurs problèmes financiers…
De toute façon, si le père avait accepté cette alliance, c'est parce qu'il voulait que sa fille devienne duchesse… Il n'aurait donc que les problèmes qui vont avec, et il n'aurait pas à se plaindre… Et puis, la réputation de son fils n'était plus à faire, malheureusement, et tous, les Malfoy, comme les Weasley, savaient parfaitement que cette alliance organisée ne serait pas heureuse…
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Dans les cuisines
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« Harry ! Aides moi ! » cria Hermione qui disparaissait presque sous les plumes de la poule qu'elle était en train de plumer. Harry se précipita à côté d'elle et prit à son tour une bête morte sur ses genoux qu'il entreprit de plumer. Ce n'était absolument pas le travail d'un valet, mais à ce moment, dans la cuisine, tous ceux qui pouvait faire quelque chose de leurs dix doigts étaient réquisitionnés pour éplucher, laver, plumer, couper, remuer, mélanger… Neville, non loin d'eux, sortait des miches de pains brûlantes du four, car le boulanger était en train de pétrir de la pâte pour une autre fournée. Pendant ce temps, Luna arrangeait des morceaux de légumes dans un plat pour représenter une carte du duché de Malfoy, sous les ordres du maître des lieux qui voulait impressionner jusqu'au bout ses hôtes. Un aide marmiton l'aidait en la reprenant sur l'endroit où elle positionnait l'étang, symbolisé par des tronçons de céleri.
Hermione, qui avait fini en un temps record de plumer sa poule, la jeta presque sur un marmiton qui la vida tout aussi rapidement et la coupa avec adresse. Elle en reprit une autre, qu'elle se mit à plumer avec méthode et régularité, alors que Harry peinait encore sur la même aile.
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Carrosse des Weasley du Terrier
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Le comte Arthur de Weasley considérait sa fille du coin de l'œil, qui, appuyée contre la fenêtre du carrosse, regardait avec ennui le paysage monotone qui défilait.
Tous deux étaient malmenés par les cahots, mais ils demeuraient totalement silencieux. Sa fille fixait l'extérieur avec calme et presque froidement, mais il savait parfaitement que sa tête bouillonnait, il la connaissait suffisamment pour le savoir à la façon dont elle triturai nerveusement sa jupe de dessus. Elle se tenait très droite pour ne pas abîmer sa coiffure, et arrangeait à intervalle régulier les plis de sa tenue. Son angoisse faisait peine à voir, et le fait d'en être le responsable rendait le comte Arthur très triste.
Ginny tentait de freiner les flots de peurs qui menaçaient de la submerger. Comment était son fiancé ? C'était la première fois qu'elle allait le voir, et elle redoutait… quoi au juste ? Qu'il soit laid, ou au contraire qu'il soit aussi beau qu'un ange, comme la rumeur le prétendait, et qu'elle en tombe amoureuse, et lui pardonne toutes ses infidélités. Elle n'en savait rien encore... Les alliances d'amour dans la noblesse n'existent que dans les contes, pensa-t-elle avec rage. Si un jour j'ai des enfants, je ne leur imposerais jamais ces histoires stupides, qui nous font croire à une vie rose, alors qu'il n'y a que le noir…
Une anglaise s'échappa de derrière sont oreille et elle la rabattit brutalement en fixant d'un œil meurtrier les collines grises et régulières qui perçaient l'horizon.
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Salle de bain du château des de Malfoy
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Drago savourait ce moment.
Depuis tout petit, il avait toujours été rassuré et comblé par un bain brûlant. Il se sentait lui-même dans ces instants là, il était vraiment Drago, ce petit garçon qui pleurait comme une fillette lorsqu'il voyait un oiseau blessé, et plus l'héritier du comté de Malfoy, ce jeune homme arrogant usant de sa beauté comme d'un piège cruel pour toutes les blanches colombes qui s'y laisseraient piéger. Seul, hormis son serviteur personnel qui lui massait le crâne avec adresse, il ne laissait personne entrer dans la salle de bain quand il y était. Pas même ses parents ou son jouet amoureux du moment. Il sentait bien trop vulnérable pour ainsi perdre sa fierté devant quelqu'un. Malfoy oblige…
Il poussa un soupir de contentement qu'il transforma à la dernière seconde en sifflement agacé. Même devant son serviteur, il ne voulait pas se montrer complètement lui-même. Un Malfoy n'éprouve aucune émotion.
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Aile des domestiques, château de Malfoy
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Après la préparation intensive du festin, quelques serviteurs, dont Harry et Hermione, se précipitèrent dans leurs chambres respectives pour se laver et mettre leurs plus beaux habits. Ils étaient chargés du service de la table, et leur apparence ne devait en aucun cas porter préjudice à leurs maîtres. Harry, la tête encore douloureuse à cause de sa soirée de la veille, entra dans la petite chambre qu'il partageait depuis leurs fiançailles avec Hermione. Cette dernière s'était déjà précipitée vers un baquet d'eau qui attendait là depuis la veille.
Sans pudeur déplacée, les deux adolescents se déshabillèrent et se lavèrent aussi vite que le permettait l'étroitesse du baquet et la taille minuscule des savons. L'eau glaciale n'aidait pas vraiment non plus. Ils se connaissaient depuis leur plus petite enfance, et s'étaient lavés si souvent ainsi, pour ne pas gâcher d'eau, que leurs nudités ne les gênaient plus, un peu comme des frères et sœurs très liés. Hermione sortit la première de l'eau, et, encore toute ruisselante d'eau, sortit d'un coffre une robe de servante vert foncée, qui s'attachaient par-dessus un corset et une chemise blanche à col de dentelle. C'étaient les plus belles choses qu'elle possédait, et en prenait soin comme de ses yeux.
S'essuyant grossièrement avec une vieille chemise, qu'elle lança ensuite à Harry qui sortait de l'eau, elle enfila une chemise de dessous, puis enfila son corset. Harry dut interrompre son séchage intensif pour le lui lacer, en serrant aussi fort que la mode l'exigeait. Hermione était heureusement assez fine, mais détestait les corsets, qui coupaient la respiration en compressaient le ventre, entravaient les mouvements, et qui n'avaient pour unique fonction que de faire remonter les seins et d'affiner la taille. Elle n'en portait que pour les grandes occasions, mais cela lui faisait horreur. Elle enfila ensuite ses deux jupons, puis sa précieuse chemise avec le col en dentelle. Enfin, elle passa la robe verte foncée de dessus, et réquisitionna de nouveau Harry pour la lui lacer dans le dos. La robe tombait parfaitement sur elle, et son maintient faisait plus penser à une bourgeoise qu'à une servante. Elle se contempla quelques secondes dans le morceau de miroir qu'ils possédaient, arrangea ses cheveux sous la coiffe, puis se précipita pour aider Harry à s'habiller.
Ils avaient très peu de temps, et la tenue de Harry n'était pas spécialement pratique. Une culotte beige resserrée aux genoux, une chemise presque aussi précieuse que celle d'Hermione, et une veste en velours resserrée à la taille couleur terre. Une cravate en dentelle et des bas complétaient le tout. Il s'habilla rapidement, puis Hermione lui noua les cheveux en une queue de cheval retenue par un bout de ruban noir. Voilà, ils étaient prêts.
Le morceau de miroir leur renvoyait l'image de deux jeunes gens blême de trac, habillés comme des bourgeois…
« Bon ! On n'a pas une minute à perdre ! s'exclama Hermione en s'arrachant à son auto contemplation, les De Weasley arrivent dans moins d'une heure, et il faut dresser la table en bas, viens ! »
Ils descendirent des combles et traversèrent les étages pour arriver à la salle de réception. Immense, haute comme une cathédrale, elle était pleine de monde, avec des serviteurs s'agitant en tous sens. Ils se lancèrent un regard de connivence.
La journée s'annonçait très, très longue, et incroyablement épuisante…
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Appartements de Dame Narcissa
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Drago, négligemment assis dans un fauteuil en velours, laissait errer son regard sur les meubles et les objets qui recouvrait presque tout l'espace du boudoir de sa mère. C'était étouffant. Cette dernière arriva enfin, et il se leva pour lui faire une courte mais respectueuse révérence. Puis il resta debout, et se tint droit, tandis que sa mère le détaillait d'un œil critique.
Pour sa première rencontre avec sa future épouse, la première impression était capitale. Il était vêtu d'un somptueux habit en satin bleu lapis-lazuli, qui faisait ressortir ses yeux, et ses cheveux avaient volontairement été gardés lisses, étant seulement attachés par un ruban, bleu lui aussi. Il tenait un chapeau recouvert de trois grandes plumes dans sa main, et son épée pendait à son côté. Son maintien, la richesse de son vêtement, l'épée et les boucles d'argent à ses chaussures trahissait sa noblesse pure et ancienne. Il pourrait être un prince, pensa Narcissa avec fierté en regardant son grand fils d'un œil légèrement humide.
Elle se reprit aussitôt, et se rapprocha de lui. Elle redressa la ceinture qui penchait un peu, resserra légèrement la cravate en soie, et effaça d'un geste rapide la marque de cosmétique qu'elle venait de lui laisser sur la joue en l'embrassant. Puis elle s'éloigna et le regarda, sans se lasser. Elle-même était très digne. Ainsi vêtue et maquillée, on ne lui aurait jamais donné la quarantaine. Une large robe pourpre en satin glissait sur ses épaules, enserrait sa taille encore fine et s'étalait en larges et lourds plis autour de ses pieds. La teinte violette sombre du tissu faisait ressortir sa peau diaphane et sa blondeur presque surnaturelle. Son corset était abondamment rebrodé d'arabesques en fils d'or, et des rangs de perles attiraient l'œil sur un décolleté ambitieux chez une femme de cet âge. Drago poussa un soupir intérieur. Il connaissait l'état des finances de leur foyer, et trouvait cette robe neuve trop chargée. Mais elle allait divinement bien, et rien n'était trop beau pour elle. C'était la seule femme dans sa vie à laquelle il avait été fidèle.
Mais le moment de fierté maternelle fut vite éclipsé. Narcissa se redressa et commença la longue liste des conseils et remontrances.
« N'oublie pas, c'est à une jeune fille que tu va parler, et pas à l'une de tes putains, alors fait honneur à l'éducation que nous t'avons donné, et parle correctement, et avec distinction si tu le peux. Evite les sujets triviaux, ou déplaisants, je ne sais pas, parle du temps, impressionne la en parlant du domaine… Vu sa toute récente noblesse, je doute que son père possède déjà les convenances nécessaires à son tout nouveau rang, et elle n'aura sans doute pas de chaperon. Evite de te retrouver seul avec elle, reste toujours dans un endroit où il y a des domestiques, ou non, encore mieux, reste dans la salle de réception. Vu ta réputation, c'est préférable. Fait lui du charme, mais discrètement, les jeunes filles aiment se sentirent aimées. Ne laisse pas tes yeux se promener trop ouvertement sur les servantes, c'est d'une impolitesse humiliante. »
Drago laissai passer le déluge de paroles sur lui sans faire de commentaires. Il savait déjà tout cela. Cette union était très importante, il ne fallait en aucun cas la faire annuler par une conduite déplacée. Enfin, au bout de longues minutes, Dame Narcissa termine son monologue par un baiser maternel aussitôt suivi de l'habituel essuyage de rouge à lèvre, puis ils descendirent tout deux dans la salle de réception, où les domestiques s'activaient.
Tout était presque près.
De loin, Drago repéra la silhouette souple et gracieuse d'Hermione, divine dans sa robe vert foncée. Il était très tenté par l'idée de l'attraper par derrière et de l'entraîner dans la buanderie, mais le regard noir de sa mère l'en dissuada. Le maître des lieux, le duc de Malfoy, arriva à ce moment, et tous les serviteurs interrompirent leurs tâches pour s'incliner brièvement. Il s'avança vers sa femme et son fils.
« Lorsqu'ils arrivent, soyez aussi aimables que vous le pourrez, nous leur ferons visiter le domaine en attendant que tout soit prêt. »
Ils acquiescèrent, juste au moment où le carillon de l'entrée résonna.
Tous les trois, le duc et la duchesse en avant et leur fils un peu en retrait, ils se dirigèrent vers l'entrée, où leur majordome avait déjà ouvert. Le comte de Weasley fit son entrée, suivie de peu par une jeune fille élégante et ravissante dans une robe d'un très bon goût.
« Bienvenus en notre demeure » déclara le duc avant de faire une brève inclinaison de tête, aussitôt imité par sa femme et son fils.
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Voila ! Fin du chapitre ! Oubliez pas les reviews, là, juste en dessous dans les deux cases, à la prochaine !
