Just like a stalker
Une grande vague d'excitation animait la population de Karakura. En effet, l'été venait de faire son apparition tant désiré. L' humidité avait été balayée par le vent et l'air sec rendait quelques personnes mal à l'aise et fatiguées. Le ciel avait pris une fascinante couleur bleue, aucun nuage n'osait recouvrir les cieux. Les piscines étaient bondées de monde cherchant un peu de fraicheur. Tout le monde était heureux.
Sauf moi qui étais coincée dans un petit café, où j'étais en train d'écouter le flot de paroles incessant d'une vieille dame se plaignant que son café n'était pas assez fort. Mais j'avais déjà déconnecté sa voix pour me focaliser sur le monde de l'autre côté du mur de mon lieu de travail.
Les gens déambulaient joyeusement dans les rues. Ils étaient libres, souriants. Un petit garçon se mit à rire derrière la grande vitrine du café et tendit la main pour toucher l'image d'un chat endormit sur la vitre. Sa mère paniqua et le tira vers elle pour l'éloigner de la fenêtre. Elle leva les yeux et me fit un sourire d'excuse. Je ne pus m'empêcher de secouer la tête pour la rassurer et les regardai s'éloigner.
Ils étaient sacrément chanceux. Ils avaient la liberté. Ils avaient tous ce que j'avais toujours voulu.
"Vous m'écoutez ?" aboya la vieille dame, me tirant de mon état second. Je tournai alors mon attention vers les yeux noirs globuleux de la petite dame. Une goutte de sueur perla sur mon front et je secouai la tête négativement. La vieille dame laissa échaper un grognement bruyant.
"Apportez-en moi un autre, et faites-le dix fois plus fort !" ordonna-t-elle. J'hochai la tête et m'éclipsai pour préparer sa commande. Je n'ai jamais aimé que l'on me parle ainsi, mais n'ayant personne d'autre dans ma vie pour me soutenir, j'ai du apprendre à gagner mon argent moi-même – et puisque j' étais encore au lycée, trouver un travail qui me convenait était quasiment impossible. Bien sur, être serveuse n'est pas exactement mon genre. Mais c'était le seul travail qui payait suffisament et de toute façon j'avais besoin d'argent.
Alors que je préparais "le café extra fort avec l'extra supplément de chantilly", je remarquai que la porte du magasin s'ouvrit sur un grand homme blond avec un chapeu sur la tête. Je levai mes yeux aux ciels. L'idiot était encore venu m'ennuyer. Comme toujours.
"Hey", articula le blond en laissant tomber ses bras sur le comptoir, me regardant impatiemment pendant que je préparais le café, "ça faisait longtemps, Velvet".
Je lui envoyai un regard mauvais, auquel il répondit par un de ses fameux sourires qui lui étaient propre.
" Ferme la, Hirako", sifflais-je, " En plus, tu m'as vu hier".
Hirako Shinji se mit à rire. Je n'ai jamais aimé ce type. Il était effrayant, toujours à sourire et sortir des blagues nulles. Il semblait aussi beaucoup aimer draguer... et était un sacré coureur de jupons. Mais ce que je détestais par dessus tout chez lui, c'était le plaisir qu'il prenait à m'énerver. Il était tellement agaçant que ça me donnait envie de lui arracher les cheveux
"Ah oui ?" demanda Shinji avec un visage insolent. Une veine pulsa violement sur ma tempe, mais je résistai tant bien que mal à l'envie de lui assener un coup sur la tête pour lui faire ravaler son satané sourire d'imbécile.. Maudit soient-ils, lui et sa façon infernale de parler. Oh oui, et mauditent soient ses dents trop parfaitement droites.
Je grognai et claquai brutalement la tasse de café sur le comptoir en face de lui. Shinji bondit rapidement en arrière pour vérifier que je n'avais pas taché son T-shirt blanc fraichement lavé. J'ai souri innocemment.
"Ca t'ennuirais d'apporter ça à la vieille harpie là-bas ?" demandais-je. Shinji me regarda un instant, amusé, puis tourna ses yeux noisette vers la vieille femme.
"C'est pas ton boulot ?" me demanda-t-il en reportant son attention sur moi. J'haussai les épaules.
"Tu me dois bien ça", lui dis-je. Shinji resta silencieux, me regardant fixement. Agacée, je pris la tasse et piétina jusqu'à la table de la vieille dame. Je déposai le breuvage amer en face d'elle, ne lui accordai aucun regard, tournai les talon et traina de nouveau les pieds vers le comptoir.
"Comme d'habitude...je suppose ?" demandais-je à Shinji en sortant mon carnet et mon stylo. Il hocha la tête. Notant sa commande, je levai les yeux vers lui, le stylo encore pressé contre le papier.
"Comment peux-tu boire autant de café ?" demandais-je. Hirako était de nouveau penché sur le comptoir.
"Je ne bois pas tout", déclara-t-il. J'haussai un soucil.
"Bien sûr que non", songeais-je, "Quoi ? Les cafés que tu commandes disparaissent-ils mystérieusement ? Ou ils s'entassent chez toi sur une table, pourrissant tranquillement ?"
Shinji fit une grimace mais la remplaca rapidement par un autre de ses célèbres sourires.
"J'ai des amis, tu sais ?"
Je levai les yeux au ciel, " Bien sûr, et ils sont tous comme toi. Un tas de crétins sarcastiques".
Shinji renifla, "Presque. L'une est une chienne. Les autres sont juste ... bof".
Je levai de nouveau les yeux au ciel et enregistrai la commande dans l'ordinateur. Il me regarda quand je rassemblai les tasses à emporter et les plaçai sur un plateau.
"Rien d'autre ?" demandai-je. Malgré le fait que je savais déjà qu'il n'allait pas commander quoi que soit d'autre avec ses cafés, c'était mon travail de lui demander.
"Nan," répondit Shinji, "juste tes nibards".
Une autre grosse veine pulsa sur ma tempe, "Mes seins ne sont pas à vendre, imbécile !"
Shinji ricana. Oh, il était toujours comme ça avec moi. Il adorait faire de ma vie un enfer. J'ignorai alors mon envie de frapper droit dans ses dents pour les faire sortir de sa bouche et me concentrai à faire le café. Le lieu n'était pas vraiment rempli à cette heure de la journée, mais il y avait assez de gens dedans pour vous donner un sacré mal de tête – spécialement si l'un d'entre eux vous emmerdait et s'amusait à vous mettre hors de vous.
"Ca fera 2240 yens", dis-je nonchalamment en tendant ma main pour recevoir l'argent du crétin pervers et pour le détourner de mon visage. Shinji sourit.
"Met-le sur mon compte", déclara-t-il. Je fronçai les sourcils.
"Tu dis ça depuis déjà deux ans, crétin", rétorquai-je, "et tu n'as toujours pas remboursé un seul centime !"
Shinji haussa les épaules, "Je le ferai, à l'occasion"
"Quand ? Quand tu seras mort ?", demandai-je.
"Ouais", répondit-il tout sourire.
"T'as intérêt de mourir demain alors".
Shinji sourit de plus belle, puis sortit du café. Je le regardai partir avec ennui. Comment diable pouvait-il rentrer chez lui en jonglant avec deux plateaux sur lesquels reposaient quatre cafés ?
J'ai regardé la caisse, priant pour que Shinji ait déposé l'argent. Il ne l'avait pas fait.
Mon patron va me tuer. Une longue et douloureuse mort. Oh joie!
J'ouvris la porte de verre du café et la laissa claquer derrière moi. J'avais presque été virée ! VIRÉE! Merci à cet imbecile pervers qui continuait de voler huit tasses de café ! Je poussai un cri de frustration, qui fit se retourner tout le monde dans la rue vers moi pour me regarder comme si j'étais une sorte d'harceleur. Je jetai un regard noir à un groupe d'homme qui restaient bouche bée devant moi et referma ma veste.
Je ferais mieux de rentrer chez moi et de finir quelques uns de mes devoirs. Mais pile au moment où je sortais du café, il se mit à pleuvoir. Pas une simple pluie, non, le déluge!
"C'est quoi ce bordel ?" lâchai-je quand je levai les yeux vers le ciel. J'aurai juré que le ciel était clair il y avait juste une seconde, et maintenant il était couvert par de grands et sombres nuages menaçants. Je fronçai les sourcils. Je savais que j'aurais dû apporter mon parapluie avec moi aujourd'hui. Agacée, je commençai à marcher dans la direction du lieu où je vivais. Je n'ai jamais aimé la pluie, elle ruinait ma journée. Je préférais la chaleur, quand je pouvais faire tout ce que je voulais – exepté du patin à glace bien évidemment.
Quand j'arrivai enfin à la maison, je fus acceuilli par le silence, une odeur nauséabonde de ferraille embaumait le sol. Mon appartement ne réunissait pas toutes les critères des meilleures conditions de vie. Oui j'avoue. Je suis une fille qui vit dans une véritable porcherie. Mais avec mon emploi du temps chargé, je n'ai pas vraiment le temps de nettoyer. Je claquai la porte derière moi, et continuai mon chemin à travers les vêtements et autres objets qui jonchaient le sol. J'ouvri une fenêtre pour laisser entrer un peu d'air frais, mis un plat préparé dans le micro-onde et parti enfiler des vêtements secs. Quelque minutes plus tard, j'étais assise sur le sol, mes jambes soigneusement caché sous ma table kotatsu et des tonnes de devoirs répartis devant moi.
Les devoirs sont une invention sadique. Je n'ai jamais aimé les faire, et ne l'aimerais probablement jamais. Je déteste passer mon temps à étudier, ce qui explique évidemment pourquoi je redoublai encore une fois cette année.
D'accord, c'est un mensonge. Je ne redoublais pas cette année parce que je détestais étudier. Non, la j'ai une vraie bonne raison pour avoir raté la moitié de l'année précédente. Mais c'est une autre histoire.
Merde, ça faisait déjà trois fois que je lisais cette question! Je n'arrivai décidemment pas à trouver l'énergie pour me concentrer. Prenant une dernière bouchée de mon plat préparé, je m'effondrai sur le sol et scrutai minutieusement le plafond au dessus de moi.
Une idée surgit brusquement dans ma tête. Je m'assis et me souris. Je suis un génie ! Je me levai, jetai les reste de mon repas dans la poubelle et tirai sur la première paire de chaussures que je pus trouver. Je portai malheureusement une paire de chaussettes bizarre et déparaillée. J'attrapai mon parapluie (qui avait un trou) ainsi que mes clefs et fermai la porte derrière moi.
Si Hirako Shinji pensait qu'il pouvait se débarasser de moi, il pouvait toujours se mettre le doigt dans l'oeil.
Mais le trouver était plus facile à dire qu'à faire. J'étais maintenant assise sur un banc du parc au centre de la ville, toute mouillé et énervé. J'avais toujours su qu'il ne vivait pas dans le voisinage (où se trouvait le café) parce que je ne l'avais jamais vu en dehors de celui-ci. Mais quand on vit dans une des plus grandes villes du Japon, il était tout simplement évident pour moi que je ne pouvais pas le trouver aussi facilement que je le voulais.
Il n'était pas non plus dans les quartiers "chauds". Et il osait s'appeler coureur de jupons ! Pfffff ! Bien sûr, je n'avais pas été vérifié le Red Light Distric, mais je suis une femme, ils m'auraient mise dehors avant que je puisse dire "putes".
"Excusez-moi, mademoiselle ?" fit une voix qui me tira de mes idées de revanche sadique à donner à Shinji. Je dirigeai mon regard vers une paire d'yeux dorés. Je clignai des yeux, essayant de voir si je ne rêvais pas. Est-ce que ce gars ... avait vraiment les cheveux roses ? Il était grand et ENORME. Il était ce que j'appellerais l'exacte opposé d'Hirako, qui était maigre à faire peur. Ce n'était pas drôle mais je ne pu m'empêcher de lâcher un petit rire nerveux.
"Puis-je vous aider ?" demandai-je. L'homme sourit. Celui-ci était très doux, malgré le fait qu'il soit énorme. Attendez un moment... c'est commme dans les mangas ! Les grands gars intimidants sont toujours les plus doux, aimant et gentils.
Mais à en juger par la façon dont ce mec était habillé, j'eus le sentiment étrange qu'il faisait partie de la mafia. Ne me demandez pas pourquoi. C'est juste que... j'ai ce sentiment étrange.
"Hachi !" cria une autre voix masculine provenant de nulle part. Pour une raison inconnue, elle me semblait étrangement familière. "C'est par ici!"
Le grand bonhomme aux cheveux roses regarda dans le sens d'où provenait la voix, puis il m'observa à nouveau. Il affichait une expression grave qui disparut très vite pour faire place à un autre sourire.
Puis, un rugissement sauvage fit vibrer la terre. Je gémit avant de tomber du banc, atterrissant douloureusement sur mon bras. Le grand gars vint rapidement à mon secours en me remettant debout avant de me traîner loin de la scène. Mes yeux s'écarquillèrent quand un autre rugissement retentit autours de nous.
"Un tremblement de terre?" demandai-je entre deux halètements. Mon bras me lançait violemment. Je levai mes yeux dans ceux doré du grand bonhomme – apparament nommée Hachi. Comment un homme si gros pouvait être aussi rapide. J'étais étranglée par son bras.
"Laissez-moi partir !" commandai-je, mais l'homme secoua la tête.
"C'est dangereux là-bas", me dit-il, sa voix était douce mais pressante.
"Mais... votre ami est là-bas!" m'opposai-je. Hachi sourit.
"Il ira bien", me rassura-t-il, "Maintenant, c'est l'heure pour vous de dormir".
Et soudainement, tout devint noir.
Quand je revins à moi, j'étais sur un banc du parc... encore une fois. Je m'assis et observai le paysage autours de moi. Il faisait nuit, la lune siégait dans le ciel, juste au dessus de moi, et le parc était désert. Je fronçai les sourcils. Comment étais-je arrivé ici? Je balançai mes jambes sur le bord du banc et me mis debout. La douleur traversa mon bras et je grimaçai.
Maintenant, comment étais-je censé faire du café et écrire avec une telle douleur au bras? Génial ! Tout simplement génial ! Particulièrement énervée, je me mis à me trainer vers chez moi. Je n'avais aucune idée de ce qu'il s'était passé, et le dénommé Hachi avait bien évidemment disparu. Mais, si c'était bien un tremblement de terre, cela prouverait que j'étais maudite.
Sur le chemin de mon appartement, je réalisai que les gens continuaient leur vie comme si rien ne s'était passé , enfin, le peu qui se trouvaient dans la rue. S'il y avait eu un tremblement de terre, n'y aurait-il pas du y avoir beaucoup plus de monde? Il n'y avait pas plus de réponse à ça. Je fronçai les sourcils en observant le paysage. Tout semblait paisible. Trop paisible même.
Je résistai à l'envie d'approcher un homme qui me regardait étrangement afin de lui poser des questions sur le tremblement de terre et préférai me diriger vers chez moi. J'étais fatigué, et mon bras avait besoin de soins.
Quand j'atteignis enfin mon appartement, j'ouvri la porte et manqua m'étaler sur le sol en trébuchant. Je frémis à l'odeur fétide et allumai la lumière de la cuisine. Cet endroit avait vraiment besoin d'être nettoyé de fond en combles.
"Bienvenue à la maison Velvet", fit une voix familière. Je me retournai en un instant et me retrouvai face à face avec mon enemeni numéro un. Mes yeux s'écarquillèrent et tandis que je le regardais complêtement ahurie, le blond se leva du contre lequel il s'était appuyé et s'approcha de moi, les mains dans les poches.
"Comment diable es-tu entré?" sifflai-je. Hirako Shinji sourit.
"La porte", déclara-t-il en désignant la porte d'entrée. Je jetai un regard noir à celle-ci, comme si j'essayai de lui interdire de laisser entrer à l'intérieur quelqu'un de mauvais. Soupirant, je me tournai de nouveau vers les agaçants yeux bruns de Shinji. Il semblait si calme, juste là dans mon appartement avec son sourire énervant habituel.
"C'est une intrusion" lui dis-je. Shinji haussa les épaules et jeta un regard vers la cuisine.
"Tu sais pas comment faire le ménage, hein?", demanda-t-il d'un ton sarcastique. Je le fixai et ouvris un placards où je gardais ma trousse de premiers secours. Il n'était pas là.
"C'est dans le tiroir à ta gauche", déclara Shinji en ouvrant le frigo. Je le fixai de nouveau et ouvris le placard, où se trouvait comme par magie la fameuse trousse.
"C'est quoi ce bordel ?" m'écriai-je en me retournant pour faire face à Shinji qui avalait une grande gorgée, tout droit sortie du carton de lait.
"Quoi?" demanda-t-il bêtement.
"Comment sais-tu où je garde mes affaires? Attend, comment sais-tu même où j'habite?" demandai-je, à deux doigts de piquer une crise. Shinji resta silencieux, sans interrompre l'étrange regard qu'il me lançait. "Ne me réponds pas par le silence crétin ! Qui es tu?"
Shinji sourit et ferma la porte du frigo derrière lui avec son pied. Je baissai le regard vers celui-ci. Au moins il aura eu l'intelligence d'enlever ses chaussures en entrant ici. Mais...
"Pourquoi diable portes tu mes chaussons?" sifflai-je. Pas étonnant qu'il n'étaient pas là quand j'étais rentré plus tôt. Il haussa les épaules.
"Mes pieds étaient gelés", se plaignit-il. Elle soupira et se laissa tomber au sol.
"Tu as une sérieuse explication à me donner", déclarai-je. Shinji haussa de nouveau les épaules et se mit à genoux devant moi, son visage à quelques centimètres du mien.
"J'ai rien à t'expliquer", dit-il lentement dans un long soupir. Je serrai les dents.
"Bien", sifflai-je, "J'informerai donc la police que tu es un harceleur".
Shinji gronda, mais il retrouva sa conscience et se mit à rire. Oui, rire. Il riait tellement fort que je suis maintenant sùr que les voisins étaient tous réveillés. Shinji se calma après un certain temps et me regarda dans les yeux.
"Tu ne diras rien", murmura-t-il, "car tu ne te rappelleras de rien".
Je fronçai les sourcil, mais avant de lui demander ce qu'il voulait dire, le monde devint noir.
...
Bonjour !
Alors me revoila pour une nouvelle fanfiction qui n'est pas de moi. Je ne suis que la traductrice. L'histoire appartient à ReiraKurenai.
Merci à Crisalys Nara et Miss Micaiah pour leur aide précieuse dans la correction et dans les mauvaises tournures de phrases (on les applaudit bien fort!).
Sinon pour les posts, ils se feront toutes les deux semaines, le prochain chapitre sera donc posté le 24 septembre !
Donnez moi vos avis, ça fait toujours plaisir et ça motive !
Bisous
Ellerinae
