Bon voici le premier chapitre d'une nouvelle fanfiction sur Hannibal et Clarice. Celle-ci se déroule pendant le film Hannibal (ou le livre d'ailleurs). Pearsall envoie Clarice Starling à Florence, afin que celle-ci enquête sur la disparition de la video surveillance qu'elle était sensé recevoir. La jeune femme ne se doute pas qu'elle s'est jeté dans la gueule du loup.
Chapitre 1 : L'arrivée.
Il était près de dix heures du matin lorsque le Boeing 747 aborda sa descente sur l'aéroport de Florence. A son bord, de nombreux américains et italiens et parmi eux, une jeune femme qui n'était pas ici pour passer quelques vacances en touriste. Clarice Starling, qualifié de l'ange de la mort du FBI, avait été envoyé en Italie par son supérieur. Tout cela pour une cassette disparue, il semblait à la jeune femme que Pearsall voulait la mettre à l'épreuve. Il aurait très bien pu envoyer quelqu'un d'autre s'occuper de cet enregistrement vidéo. Elle n'était pas heureuse de se retrouver ainsi éloignée de son but : Attraper Hannibal Lecter. Mais il fallait voir le bon côté des choses, au moins, elle était débarrassée de ce connard de Paul Krendler pour quelques jours.
Pearsall avait décidé de l'envoyer en Italie et étrangement Krendler avait été réticent voir complètement contre cette idée. Cela l'avait surprise car elle avait pensé qu'il serait content de la voir partir et ainsi presque mise à pieds. C'était presque d'ailleurs pour cette raison qu'elle avait acceptée ce voyage, pour foutre Krendler en rogne. Parce qu'elle ne pouvait pas supporter ce petit pervers. Il faut dire qu'il lui avait fait un jour des propositions indécentes, cela l'avait étonnée tout d'abord parce qu'elle n'avait pas pensé attirer un gros poisson comme cet homme et surtout qu'elle ne se trouvait pas jolie, puis elle l'avait renvoyé vers sa femme, lui expliquant qu'elle ne couchait pas avec des hommes mariés. Le voyant insisté elle l'avait rembarré avec une remarque cinglante du style : Je ne couche pas non plus avec des hommes impuissants, je me sens mal pour eux à chaque fois. Autant dire qu'il n'avait que moyennement apprécié et depuis il lui en faisait baver ! Leurs rapports n'avaient jamais été tendre loin de là.
Clarice Starling finit son café juste avant que l'avion atterrisse. Puis, une fois le moteur de l'appareil éteint et les portes ouvertes, elle se leva pour descendre, attrapant son sac à dos qu'elle avait emporté comme bagage à main. Dedans, il y avait son insigne et un revolver que la jeune femme avait eut le droit de prendre sur le vol, avec une autorisation écrite du FBI. On ne plaisantait pas avec la sécurité dans les avions depuis le 11 Septembre. Elle fouilla dans son sac juste pour sortir son insigne et l'accrocher à sa ceinture. Pour l'arme elle attendrait d'être sortie de l'aéroport afin de ne pas déclencher la panique.
Elle descendit de l'avion et mit ses lunettes de soleil. Il faisait beau et chaud, ce qui ne la surprit guère, en Italie à cette époque de l'année, c'était presque estival. Clarice alla récupérer ses bagages, a vrai dire son bagage, puisqu'il ne s'agissait que d'une seule valise à roulette. Starling n'avait jamais été dans le trop, elle emportait toujours le stricte nécessaire.
Une fois sortie de l'aéroport, l'agent du FBI vit une voiture de Police garée sur le parking devant et un jeune homme qui fumait une cigarette adossé contre la portière. Elle se dirigea donc vers lui. L'arme qu'il portait à sa ceinture ne la trompait pas, c'était bien lui qui l'attendait.
« Bonjour, je suis l'agent Clarice Starling du FBI. Je viens pour enquêter sur la disparition de la cassette de vidéo surveillance que nous étions sensés recevoir de vous. » Fit-elle en anglais, espérant qu'il comprendrait.
Le jeune homme lui fit un grand sourire et jeta sa cigarette.
«Ah agent Starling, je suis l'agent Franco Bennetti, celui que vous avez eu au téléphone. » Dit-il avec un accent Italien fort prononcé « Vous êtes encore plus belle que je ne l'avais imaginé »
Elle se contenta de sourire. Les Italiens étaient donc bien à la hauteur de leurs réputations : Charmeurs. Mais Clarice ne releva pas. Il poursuivit donc.
« Pour la cassette, je vous l'ai ré-enregistré, donc il n'y a aucun souci... »
Elle le coupa.
« En réalité, le FBI, aimerait savoir pourquoi la précédente a disparu »
L'agent Bennetti paru tout de suite embêté et assez gêné, sa main frottant l'arrière de son crâne et soupira.
« Je dois avouer que j'ai honte, agent Starling, j'ai l'impression que cette affaire de cassette disparue montre mon service comme corrompu. »
Sans lui demander, son avis, il prit sa valise en parfait gentleman et la mit dans le coffre. Intérieurement la jeune femme lui en fut reconnaissante. Le décalage horaire l'avait quelque peu épuisée.
« Vous savez je ne suis pas ici pour vous juger » Fit-elle avec un sourire « Je sais ce que c'est que d'être montré du doigt et jugé à tort. Et puis il s'agit peut-être d'un petit malin qui croirait qu'il serait amusant de voler un colis. »
Ils montèrent dans la voiture et prirent la route du centre ville.
« Nous allons déposer vos bagages à l'hôtel où nous vous avons réservé une chambre, puis je vous invite à boire un café et quelques pâtisseries, vous devez avoir faim »
Clarice acquiesça heureuse de prendre un petit déjeuner digne de ce nom, et cela ne lui ferait pas de mal de prendre un deuxième café, avec la fatigue qu'elle ressentait.
...
L'inspecteur Rinaldo Pazzi, qui venait tout juste d'envoyer l'emprunte digitale d'Hannibal Lecter à Mason Verger, pénétra dans l'office de police le sourire aux lèvres : Il allait devenir riche. Mais pour le moment il devait se concentrer sur son affaire afin de ne pas paraître suspect aux yeux de ses collègues. Il se stoppa alors, cherchant Bennetti des yeux. Il demanda.
« Il est où Bennetti ! Il a loupé son réveil ou quoi ?! »
« Bah tu n'es pas au courant ? Il est allé réceptionner l'agent du FBI. A ce qu'il paraît elle est sexy » Répondit son collègue avec un petit rire.
Le sang de Rinaldo Pazzi ne fit qu'un tour. Avait-il été démasqué, la sueur commença à perler sur son front. Il demanda avec un ton qu'il avait voulu naturel, mais dont on sentait la panique.
« Quelle agent du FBI ? »
« Bah celle qu'il a eut au téléphone, tu sais là, pour la cassette » répondit son ami nonchalamment. « Je pensais que le commissaire t'avais mis au courant de... Hé Pazzi ! Pazzi tu vas où ?! »
Mais l'inspecteur Pazzi était déjà sorti, il devait téléphoner... immédiatement.
…
Clarice et Bennetti s'étaient installé à la terrasse d'un café et ils commençaient déjà à parler boulot.
« J'ai posté moi même la cassette, je l'ai amenée au service de poste » Expliquait-il
« Et quelqu'un aurait pu avoir accès à ce courrier, mis à part vous ? » Demanda Clarice, en prenant des notes.
« Et bien les employés du service de poste ou bien mes supérieurs, sinon non, personne. »
« Il faudra que j'aille jeter un œil à ce service de poste, il se peut sans doute que le colis se soit perdu en route »
Si cela était le cas, elle était venue pour rien à Florence. Quel pied ! Mais enfin la ville était tout de même magnifique et au moins, elle était loin des problèmes, de la presse et de Krendler.
« Merci à votre service de me payer l'hôtel au fait, c'est très gentil »
« Oh c'est normal » Sourit Bennetti « Après tout ce n'est pas tout les jours que nous avons une agent du FBI dans le coin »
Bon ils lui avaient payés une chambre un peu miteuse, mais Clarice Starling n'était pas une chochotte. Loin de Là.
…
Le Docteur Fell, alias le Docteur Lecter, marchait dans les rues de Florence, lentement, savourant sa promenade qu'il terminerait sûrement sur la terrasse d'un bar, à boire un délicieux Chianti.
La veille, pour la première fois des années, il avait tué sans objectif culinaire. Ah non il avait déjà tué l'ancien conservateur du musé, il y avait quelques semaines de cela, mais il y avait eu un but : prendre sa place. Mais il l'avait ensuite mangé. Sa victime suivante, celle de veille, n'avait été qu'un pickpocket, tellement sale qu'il aurait été immonde à dévorer. Son foie était sans doute atteint d'une cirrhose, bref Hannibal Lecter n'avait pu se résoudre à l'emporter et n'avait aucun regret.
Il marchait, sans que l'on puisse se soucier de lui, il était un passant parmi tant d'autre. Personne ne se doutait de qui, il était vraiment. Les odeurs familières du pain chaud et du cappuccino lui parvinrent et il huma l'air en souriant. Puis le Docteur fronça les sourcils et dilata ses narines de nouveau pour vérifier qu'il avait bien senti. Un parfum bien particulier flottait dans l'air... un parfum qu'il connaissait, un mélange d'une crème de jour qu'il avait fait confectionner sur mesure et offert en cadeau, mélangé à une odeur de camomille. Un sourire apparut sur ses lèvres alors qu'il murmura :
« Clarice »
Ses pupilles se dilatèrent et il suivant la trace de cette odeur qu'il n'avait jamais oublié, qu'il avait gravé dans son palais de la mémoire, dans la pièce qu'il avait entièrement consacré à Clarice Starling, à côté de la chambre de Misha.
Il la vit alors, elle était là, assise sur la terrasse d'un café avec un homme, sûrement de la Police, il pouvait voir son revolver à la ceinture. Il fallait qu'il écoute cette conversation, car la présence de l'agent du FBI compromettait sa couverture... sauf si elle était déjà compromise, il devait savoir. Sa liberté était peut-être en danger. Hannibal avait très envie d'avoir une discussion avec Clarice, mais ceci était risqué. Lecter était un homme prudent.
...
« Agent Bennetti » Poursuivait Clarice « Vous m'avez dit que vous aviez peur de la corruption vous pensez que dans votre service quelqu'un aurait pu subtiliser la cassette ? »
Il parut reflechir un instant.
« Et bien je me trompe peut-être Clarice... »
« Agent Starling » le reprit-elle
Il lui adressa un sourire poli avant de continuer
« Pardon Agent Starling... Et bien mon supérieur l'inspecteur Pazzi... il agit différemment, il cache de nombreuses choses, un des nos agents l'a vu avec un criminels des rues... et on a retrouvé ce criminel mort, ce matin. Ce n'est peut-être pas lié... je ne sais pas... »
« Vous pensez qu'il travaille pour quelqu'un d'autre ? S'il a subtilisé la cassette, cela veut dire que ce que je recherche est dessus... » Fit la jeune femme songeuse.
« Si vous voulez voir Pazzi, sans qu'il se doute de quelque chose, il va à l'opéra ce soir avec sa femme. »
« Je crois que je n'aurais pas les moyens de me payer une place » Rit Starling « De plus je ne suis pas ici pour cela »
Le serveur les interrompit en lui servant un verre de Chianti...
« C'est l'un des meilleurs madame »
Elle fronça les sourcils et lui fit remarquer qu'elle n'avait pas commander de verre de vin.
« Je sais bien » Il lui tendit une note « Ceci est pour vous... il semblerait que vous avez un admirateur secret »
Clarice déplia le papier alors que le serveur s'éloignait et son cœur loupa un battement.
Il semblerait que vous me devez une réponse Clarice... les agneaux pleurent-ils toujours ?
Elle en lâcha sa tasse de café qui se brisa sur le sol. Bennetti lui demanda si tout allait bien, mais elle ne lui répondit pas, appelant le serveur.
« Qui vous a donné cela ? »
« Je ne le connais pas. Mais je crois vous lui avez tapé dans l'oeil »
S'il savait, pensa Clarice. Elle n'avait même plus besoin de cette cassette, elle en était sûre à présent. Le Docteur Lecter était à Florence... Elle s'était jetée dans la gueule du loup.
