Le quatorze Juillet de l'année mille-neuf-cent-soixante fut un jour éprouvant pour Céphée Delacroix, descendante du célèbre peintre français. Les cris, les douleurs, et cela pendant des heures, avant que finalement, dans la pièce, résonne un pleur. Les cheveux noirs de la femme disposés tels une auréole sur l'oreiller étaient mouillés par l'effort, tout comme la blouse dont les Médicomages l'avaient habillé. Ce fut à la vue de cet être minuscule, que l'on plaça sur elle, que Cassiopée pleura. Elle pleura de joie, le fruit d'un amour passionnel et interdit était logé dans ses bras. Le nourrisson, sentant sa mère sourire, éclata d'un rire qui fit valser, comme par magie, les potions posées sur la table de chevet. La femme, avant que les médecins ne lui prennent l'enfant pour l'examiner et qu'elle ne s'endorme, soupira un prénom.
« Adhara Delacroix. »
Dans l'École écossaise, une plume à la couleur étrangement fanée écrivait les noms, les noms de ceux qui, à onze ans, fouleraient le sol de l'établissement. Elle s'arrêta un instant et se mit à écrire un nom, d'une façon délicate, sur la page jaunie d'un livre à la couverture de cuir noire.
« Adhara Delacroix. »
