Voici la suite de La fin du trio.
Cela se passe dix sept ans après les derniers évènements, dix sept ans après la chute de Voldemort...
Le personnage principal est la fille de Ron et Hermione, ces deux derniers seront en second plan. Ne vous inquiété pas, ils auront des chapitre bien à eux!


Chapitre 1

Il y avait quinze minutes que nous étions de retour à la maison, quinze minutes de silence lourd. Quand nous avons transplaner dans le hall, le seul endroit de la maison où nous pouvions transplaner, je m'étais précipité vers ma chambre, mais mon père c'était empressé de m'ordonné : « Dans la cuisine, on attend ta mère! » Il me fit signe d'y aller, je n'avais pas vraiment pas le choix. Arrivé à la salle à manger, il me tira une chaise et il me la pointa du doigt avec un regard qui m'empêchait littéralement de désobéir. Je m'y suis donc assise sagement attendant ma mère… et mon châtiment. Il s'était accoudé au comptoir et ne cessait de m'envoyer des regards soit déçus, soit colérique, soit réprobateur, et ce, depuis qu'il était entré dans le bureau du professeur McGonagall quelques minutes auparavant.

Il y avait été convoqué d'urgence par la directrice elle-même pour un petit désordre que j'avais fait avec l'aide de mon complice de toujours. En fait, McGonagall n'avait pas qualifié notre acte de « désordre », elle avait plutôt employé les mots « exécrable chaos indigne et odieux » que mon père avait fortement appuyé. Je ne l'avais jamais vu autant en colère. Et je la vois souvent en colère! Même les portraits des anciens directeurs de Poudlard approuvaient sa fureur à notre égard, il n'y avait eut que Dumbledore qui avait gardé le silence. Son calme légendaire ne m'affectait pas, seul son regard m'avait touché. Les courroux de McGonagall m'était indifférents, mais les regards déçus que m'envoyait le tableau de Dumbledore me touchaient plus que quoi que ce soit. Dans son vivant, il était mon ami, maintenant je ne vois que son aura de puissante à travers les toiles du château et il me manque.

La première fois que je l'ai rencontré, j'avais à peine quatre ans. C'était le jour de son retour et le jour de la naissance de ma petite sœur, Jade. Je l'avais traité de très vieux monsieur, mon père m'avait grondé, mais Dumbledore avait rit. Son rire me manque… Depuis ce jour là, chaque été, je passais deux semaines avec lui où il en profitait pour m'enseigner tout son savoir. Et Merlin sait comme il était connaissant! J'attendais avec impatience ses deux semaines tout au long de l'année et quand elle se terminait, elles avaient décidément passé terriblement vite. Mais l'an dernier, en plein milieu de mon examen final de potion pour mes BUSE, Fumseck vint me chercher. Ce ne fut qu'ébahissement de la part des autres de voir arriver cet oiseau magnifique au plumage rouge et or, mais pour moi, cela n'annonçait rien de bon. Sans attendre le consentement du surveillant, qui était sans contredit l'illustre maître des potions, j'ai nommé Severus Rogue, j'ai attrapé la patte que le phénix me tendait et je suis partie dans un éclair doré. Arrivé à destination, j'aperçus mon vieil ami, étendu sur son lit, le visage terriblement fatigué. Il était en robe de chambre et portait les chaussettes de laines violettes que je lui avais confectionné à l'âge de six ans. Elles étaient hideuses! Je m'étais alors agenouillée près du lit, et je lui ais prit la main qu'il serra.

" Je suis épuisé…, avait-il murmuré. Je suis très vieux, Emily, et mes forces m'abandonnent. Il ne m'en reste que suffisamment pour entreprendre cette nouvelle aventure.

Il allait mourir, je le savais. Je ne pus retenir les larmes rouler sur mes joues.

" Ne pleure pas, avait-il repris. Je serai toujours là, quelque part, si tu as besoin de moi. On ne quitte jamais complètement ceux qu'on aime.

Ce fut sur ses mots que le plus grand mage de tous les temps quitta le monde du visible. Il avait fermé les yeux et sa main c'était complètement détendu dans la mienne. Je savais alors qu'il était mort. Je suis restée quelques minutes, seule avec lui et Fumseck qui avait amorcé un chant d'adieu. McGonagall apparut alors dans l'âtre de la cheminé, suivit de mon père. Je me suis précipitée vers lui et il me ramena à Poudlard. Quelques jours plus tard, ce fut l'enterrement et je crois que c'est à ce moment que les ennuis commencèrent…

C'est pour mon amitié pour Dumbledore que lorsque j'entre dans le bureau de direction, la première chose que je regarde, c'est son portrait, ainsi je peux savoir si je suis allée trop loin. Cette fois, je crois, que la limite a été dépassée…

Je savais que notre projet allait mettre un certain chambardement au-travers les festivités, une certaine panique dans le corps professoral peut-être, mais de là à dire que nous avons amené le chaos… c'est un peu exagéré. Nous ne voulions seulement que faire vibrer un peu cette platitude qui baigne sur l'école depuis quelques temps, mettre un peu de piquant dans ce banquet d'Halloween, mais a n'en juger la réaction de l'assemblé, c'était un trop gros choc.

Le bruit distinct d'un transplanage se fit entendre dans la maison, ma mère était arrivée. Le procès allait pouvoir commencer!

" Ron! s'écria-t-elle à l'autre bout de la maison.

" Dans la cuisine, répondit-il.

Les pas précipités de ma mère arrivèrent près de nous. Elle ne m'avait apparemment pas aperçu.

" Pourquoi ce hibou urgent Ron?

Pour simple réponse, il posa son regard sur moi. C'est alors qu'elle me vit.

" Emily? Mais qu'est-ce que tu fais là?

Je ne répondis rien, pour le moment, cherchant les mots juste.

" Ta mère te pose une question Emily, tu dois y répondre, gronda mon père.

Je le défia du regard, mais à ce jeu, je perdais tout le temps et puis j'ai regardé ma mère qui attendait en tapant du pied, les mains sur les hanches. Je la regarda droit dans les yeux et lui dit franchement, même un peu fièrement, car j'adore la mettre en colère :

" J'ai été suspendu!

" QUOI? s'époumona ma mère. J'exige des explications, Emily.

" Il n'y a pas grand chose à dire, dis-je d'une façon désinvolte que j'aimais tout particulièrement prendre en sa présence.

" EMILY! Hurla-t-elle.

" Et bien on a simplement…, commençais-je avant qu'elle ne m'interrompe.

" Qui ça « on »?

Je voulais sauter cette partie. Mes parents ne l'aimaient pas vraiment, en fait, ils m'avaient interdit de lui parler et ça depuis le début de ma première année à Poudlard. Mais je n'y peu rien si on s'entend bien!

" Alors, tu réponds? Intervient mon père qui savait de qui je parlais puisqu'il l'avait vu dans le bureau de la directrice.

Je pris alors une grande inspiration sachant ce que ce nom représente pour mes parents.

" Alexander Malf…

" Nous t'avions interdit de le revoir Emily, cria-t-elle.

" C'est assez difficile, répliquais-je sur le même ton, nous sommes dans la même maison.

" Ton père et moi étions également dans la même maison et on était tout de même capable de ne pas se parler pendant des mois!

" Quelle belle relation vous aviez, ironisais-je.

" Là n'est pas la question, Emily et tu le sais très bien, reprit-elle. Nous t'avions demandé d'éviter ce garçon, mais tu as fais qu'à ta tête comme d'habitude.

" Ça doit être de famille, lui répondais-je.

" Probablement, marmonna mon père.

Depuis que ma mère était arrivée, il avait à peine participé, c'est ce qu'il faisait tout le temps. Il laissait le plaisir à ma mère de me crier après. Il s'était adossé au comptoir de la cuisine, les bras croisés sur la poitrine et nous regardait à tour de rôle. S'infiltrant dans la discussion quand il le jugeait opportun, mais laissait ma mère faire le gros du boulot.

" Je croyais sincèrement qu'Eliot aurait eu raison de tes bêtises, reprit-elle un peu plus calmement, mais en gardant toujours cette froideur cassante. Il est pourtant préfet en chef, il devrait...

" Ne mêle pas Eliot là-dedans maman, la coupais-je. C'est peut-être mon copain, mais il n'a pas le droit de décider qui je dois voir ou pas et ce que je dois faire ou pas. Et vous non plus!

" Oh que si, jeune fille! Répondit-elle. Nous sommes tes parents, et tant que tu es mineur, tu dois nous obéir.

" Et bien, il ne me reste que quelques mois à vous endurer, criais-je en me levant.

Je les ai regardés et je me suis dirigée vers la sortir et claqua théâtralement la porte. S'il pensait vraiment pouvoir gérer ma vie comme ils l'entendent, ils se mettent un doigt bien profondément dans l'œil. Elle n'a pas le droit de critiquer mon meilleur ami et mon petit ami, ça ne la regarde aucunement. C'est d'un pas rageur que je traversa la rue pour me rendre chez mon ami moldu, Sophia. Elle sera surprise de me voir arrivé en plein cœur d'une année scolaire…


Ron et Hermione étaient encore dans la cuisine tous les deux poussant un long soupire. L'ancienne Gryffondor s'assit à la table, exaspérée par le comportement de sa fille aînée. Emily avait toujours désobéit aux règlements que ce soit ceux de l'école ou ceux de la maison, mais depuis la mort de Dumbledore, elle était pire. Son père avait le pouvoir de la réfréner mais, là encore il devait être présent… et il ne l'était pas souvent, les aurors étaient beaucoup pris ses derniers temps… depuis la mort de Dumbledore en fait!

" Qu'est-ce qu'ils ont fait? demanda Hermione à son mari.

Ron soupira avant de se lancer dans le récit que la directrice lui avait raconté.

" Ils ont reproduis ce qui c'est passé, il y a dix sept ans, expliqua-t-il.

" Tu peux être un peu plus précis…, s'impatienta-t-elle.

" Ils ont enlevé toute magie de la Grande Salle, ce qui veut dire que lorsque Minerva annonça le repas, aucun plats n'apparut, les citrouilles qui ont l'habitude de flotter au-dessus des têtes sont tombées sur les têtes et pour le coup final, ils ont désamorcé le plafond magique et fait apparaître des masses semblables à des détraqueurs, ce qui créa un vent de panique chez les élèves et les professeurs.

" J'imagine la scène…, marmonna Hermione.

" Selon Minerva, c'est en tout point identique à l'attaque des Mangemorts, seulement que ce n'était pas des vrais détraqueurs et qu'il n'y avait pas de Mangemorts.

Ils restèrent silencieux quelques minutes, méditant sur ce qu'ils n'ont pas fait correctement en éduquant leur première fille et sur la juste façon de la punir.

" Elle est suspendue combien de temps? demanda Hermione.

" Un mois! souffla Ron. Et Minerva lui a retiré son titre de capitaine et quand elle retournera au château, elle sera consignée tous les samedis, jusqu'à la fin de sa scolarité.

" Et nous, que lui donne-t-on comme punition? demanda Hermione.

" Laisse-moi y réfléchir…


Ce n'est pas très long comme début, mais ce n'est qu'un début! La suite sera plus mouvementé et plus intriguante alors j'espère que vous la lirez, comme vous avez lu La fin du trio!
À la prochaine
Emily