LES ENFANTS NE MENTENT PAS
Bonjour tout le monde.
Alors, j'ai lu cette fiction que j'ai beaucoup aimé, donc après avoir eu l'autorisation de la traduire par l'auteur, je voulais vous la montrer. J'espère que vous l'apprécierez comme moi.
Je précise que rien n'est à moi, même pas l'idée ^^.
Si vous comprenez l'anglais, je vous conseille d'aller lire l'original, c'est toujours mieux =). Voili voilou, bonne lecture =).
Dans la vie il y a plusieurs sortes de drogues, et heureusement pour Teresa Lisbon, la caféine était l'une d'elles légales. Son rituel du café le matin était quelque chose qu'elle n'avait jamais permis à quelqu'un de gâcher. Même Jane avait appris que la seule chose à faire pour avoir une Teresa calme toute la journée était de lui offrir une tasse de café et de la laisser le boire en paix.
« Teresa, je dois y aller, Anne commence le travail, surveille Claire. »
C'était arrivé si rapidement qu'elle n'avait pas eu le temps de comprendre que son plus jeune frère, Mickaël était entré dans son bureau sans frapper, lui avait parlé ( faisant d'ailleurs la confusion entre les noms de sa femme et de sa fille ), avait laissé sa fille de cinq ans sur son canapé et était reparti, sans attendre de réponse de sa part, en laissant la porte ouverte derrière lui.
« Salut, tata Tessie. » Lui dit Anne avec un petit sourire. Caché dans son dos, un poney qui semblait aussi grand qu'elle.
« Papa a dit que je devais être sage parce-que le bébé arrive ! »
« Oui, ma puce. » Dit-elle avec hésitation, pas vraiment convaincue de ce qu'elle allait dire mais elle s'agenouilla face à l'enfant.
« Et ce soir, dès que j'aurais fini mon travail, nous irons voir ta mère et le bébé, ok ? »
Et merde, elle n'avait pas besoin de cela. Oui, la journée allait être relativement calme, pas de meurtres, rançons ou autres crimes particulièrement cruels, juste de la paperasse, mais il était seulement 10 heures du matin et il lui restait encore au moins sept heures à travailler … Maintenant il lui restait sept heures à travailler et une petite fille de cinq ans à occuper.
« Qui était l'homme qui vient de sortir en courant de votre bureau ? Était-il un quelconque amant que vous auriez effrayé à mort ? S'il te plaît, ne me dîtes pas que vous l'avez menacé avec votre arme comme vous le faîtes avec moi, parce-que …Oh, regardez moi cela ! »
Lisbon fit rouler ses yeux. Patrick Jane ne s'était jamais préoccupé de frapper à la porte quand elle était fermée, pourquoi le ferait-il quand elle était ouverte ? Et pourquoi s'ennuyer à vérifier si une autre personne est là ?
« Regardez qui nous avons là ! Une si charmante petite fille. Salut, quel est le prénom d'une si jolie princesse ? »
Lisbon était déjà sur ses pieds, lui lançant un regard glacial, pendant qu'il prenait sa place, s'agenouillant devant Anne et faisant une grimace à Lisbon.
« Non, attends, je parie que je peux te dire ton prénom »
« Mais tu ne me connais pas. » Fit remarquer Anne, toujours avec son petit sourire. Et sur le moment, un bref instant, Lisbon put vraiment voir Jane avec sa fille et quel excellent père il a pu être.
« Oui, mais je vais te dire un secret, parce-que tu vois ... » il fit une pause en regardant autour de lui et murmurant, comme si c'était réellement un secret ou quelque chose de très sérieux. « Je peux lire les pensées ! ».
« Personne ne peux lire les esprits, Idiot ! »
« Oh ! Tu me vexes là, jeune fille ! Je vais montrer à toi et à cette infidèle femme que je peux lire les pensées ! »
Patrick devint un peu plus sérieux, regardant profondément dans les yeux de la fille, une main sur son front, comme s'il établissait une sorte de contact psychique.
« Mmm … tu es … la nièce de l'agent Lisbon … »
Teresa roula des yeux encore une fois, avec sa photo sur son bureau, c'était assez évident qu'elle était sa nièce.
« Tu as … cinq ans et tu es né … mmm … en Mars, je dirais … le 23 ? Non, pas le 23, tu l'as célébré le 23 mais tu es né le 19 mars … Ta mère va avoir un bébé, et même si tu ne sais pas si ce sera une fille ou un garçon, tu t'en moques, parce-que tu veux juste être une grande sœur. Et ton nom, c'est Anne Teresa Lisbon ! »
« Chouette, maintenant, m'ennuyez de vous suffit plus alors vous allez ennuyez ma nièce ! »
Anne sursauta de surprise, toute excitée, elle regarda l'homme face à elle, puis sa tante, puis à nouveau l'homme.
« Oui, je m'appelle Anne Teresa Lisbon, comment tu t'appelles ? »
« Je suis Patrick Jane, mon cœur »
« Tu es un agent spécial comme tata Tessie ? »
« Non, je suis un consultant, ça veut dire que j'aide ta tante. Je travaille avec ... »
« Pour.. » Lisbon le corrigea.
« Vous n'auriez pas clôt la moitié des affaires que vous avez faites sans moi ! Laissez-moi au moins le plaisir de penser que je fais, en effet, partie de votre équipe et que je ne suis pas un simple outil entre vos mains. »
« C'est marrant, j'allais dire la même chose de vous parce-que, parfois, j'ai l'impression que nous sommes vos outils, Jane. »
« Oh, s'il vous plaît, vous êtes juste énervée parce-que je ne vous dit pas mes plans. La seule raison pour laquelle je les garde secrets c'est parce-que je sais que vous ne voudrez pas les suivre. »
« Ah, bien, maintenant c'est de ma faute si je risque de me faire virer ! »
« Allez, vous savez que si Hightower vous a suspendu, c'était juste pour prouver son autorité, ce n'était pas contre vous. »
« Ouais, parce-que le monde tourne autour de Patrick Jane, n'est ce pas ? »
« Bien sûr, c'était une manière indirecte de me menacer ! Elle espérait que je ne franchisse pas les lignes en faisant cela, mais elle ne me connait pas assez bien. Il y a des squelettes dans son tiroir, et croyez-moi, Lisbon, si elle ose mettre en danger votre travail, je n'hésiterais pas à jouer de mon charisme et de mes talents de médium pour votre bien ! »
« Vous n'êtes pas un médium, Jane, ET, vous ne ferez pas vos trucs de mentaliste sur notre boss. »
« Oh, s'il vous plaît ! Elle ne verra rien venir ! Hightower peut croire que c'est une femme forte mais c'est un humain comme nous tous … et une femme. Et il est reconnu qu'aucune femme ne me résiste. Après tout, je suis celui qui obtient presque toujours ce qu'il veut, n'est-ce pas ma chère Lisbon ? »
« Vous savez, parfois, je me demande pourquoi je continue d'essayer de faire rentrer un peu de bon sens dans votre crâne. Vous n'êtes pas … Sérieusement, Jane, pourquoi devez-vous toujours me mettre en colère comme ça ? »
« Bah, je ne pense pas que deux ou trois fois par jour puisse compter comme toujours... »
« Êtes-vous amoureux de tata Tessie ? »
Lisbon se retourna vers sa filleule, qu'ils avaient oubliés, avec horreur, incapable de comprendre où elle avait bien pu aller chercher cette idée. Jane amoureux d'elle... et peut-être que Pégases était réel.
« Annie, on ne pose pas des questions comme celle-là à quelqu'un que tu n'avais jamais vu avant ! Ce n'est pas poli. »
« Anne, pourquoi penses-tu que je serais amoureux de ta tante ? » Demanda un Jane calme, comme s'il parlait de glaces ou de dessin animés.
« Papa dit que les garçons mettent les filles en colère pour se faire remarquer quand ils sont amoureux d'elles. Il dit que Tommy Green au jardin d'enfants est amoureux de moi parce-qu'il m'embête toujours. »
Elle fit une pause puis revenant au sujet principal qu'elle avait l'air de tenir à cœur.
« M. Patrick, vous allez devenir mon oncle ? »
« A…a…A…Annie! »
Lisbon retomba sur son fauteuil alors que le sourire de Jane devenait de plus en plus grand. Il rigolait presque comme un maniaque.
« Lisbon, j'essaye d'avoir une conversation avec Annie, ce n'est pas poli de nous interrompre … Maintenant Annie, pourquoi me demandes-tu si je vais devenir ton oncle ? »
« Tata Tessie parles toujours de toi quand elle vient nous voir. Maman nous dit qu'elle est toujours triste jusqu'à ce qu'elle leur raconte quelque chose de drôle que tu as fait pour attraper les méchants et elle sourit. Papa dit que tu fais de sa vie un enfer … tu ne diras pas à papa que j'ai dit ce mot, il ne voudrait pas ! »
« Non, mon cœur, nous ne dirons pas à ton père que tu l'as dit. Mais je suis curieux, qu'a t-il dit ? »
« Il dit que tu fais de sa vie un enfer mais que tu la rend aussi très très très heureuse. Et que vu qu'elle parle toujours de toi, elle t'aime. »
Elle fit une pause encore une fois.
« Vous allez vous marier ? Claire Denvers a été au mariage de sa tante et elle arrête pas de nous dire comment elle a jeté les pétales sur l'allée de l'église. Je veux jeter les pétales moi aussi. »
« A... Annie ! Je ne parle pas tout le temps de Jane, ça peut arriver mais seulement quand on parle avec ton père d'une affaire. Et d'ailleurs, ce n'est pas bien d'écouter aux portes jeune fille ! »
« Je ne mens pas, tu parles tout le temps de M. Patrick ! »
« Oui Lisbon, la vérité sors de la bouche des enfants ! Et ce n'est pas bien non plus de mentir à un enfant ! »
« Vas tu devenir mon oncle ? » Annie reposa sa question.
« Tu veux savoir un secret, Annie ? »
Il s'approcha plus près d'elle et lui murmura quelque chose dans l'oreille que Lisbon ne put entendre. Tout de suite après, elle courut hors de la pièce et partit s'asseoir sur le sofa de Jane en attendant qu'il l'appelle pour qu'elle puisse revenir.
« Jane, à quoi, Diable, jouez vous ? Je sais que vous vous comportez tout le temps comme un enfant de cinq ans mais ce n'est pas une bonne raison pour jouer avec une vrai fillette de cinq ans en lui racontant des histoires. »
Sa voix était sèche, il s'approcha d'elle, toujours sur son siège.
« Techniquement parlant, c'est elle qui a fait le gros de la conversation, je n'ai fais que poser une question. Et vous avez menti. Elle a dit que vous parliez toujours de moi et vous avez osé le nier. Vous l'avez appelé menteuse mais Annie n'est plus impressionnée par sa tante Tessie. »
Il lui fit un grand sourire puis la regarda bien dans les yeux.
« Elle préfère son oncle Patrick maintenant. »
« Jane, vous n'êtes pas son oncle ».
« Pas encore. »
« Jane, vous n'êtes pas et ne serez jamais son oncle. »
« Mais quand on sera marié, je deviendrai son oncle, Tessie »
« Ne m'appelez pas Tessie, vous n'êtes pas un enfant de cinq ans. »
« Mais vous dîtes toujours que je suis tout comme, Lisbon »
« Bien ! Dommage, les enfants de cinq ans ne peuvent pas se marier. »
« Lisbon, êtes-vous en train de me dire que vous voulez que l'on se marrie ? Je suis choqué ! Je savais que je vous fascinais depuis que l'on s'est rencontré. »
« Jane, je ne ... »
« Vous savez, c'est bizarre, mais vous n'avez pas nié le fait que vous m'aimez. »
Jane la regarda avec ce putain de sourire. Son regard, ses mots … les papillons étaient de retour.
« Vous rougissez, c'est mignon. Vous ferez une belle mariée ! Et nos enfants … avec mon intelligence et votre beauté, ils vont conquérir le monde ! »
« Je ne suis pas ... »
Elle ne savait pas vraiment quoi dire mais ça n'avait plus d'importance, plus depuis qu'une simple bise de Jane sur ses lèvres la fit taire. Une bise de trois ou quatre secondes qui lui fit tout oublier.
« Soyez prêtes à neuf heures et mettez quelque chose de joli.»
Jane était déjà sur le pas de la porte, la laissant sans voix et en transe sur son fauteuil, regardant devant elle comme une statue.
« Hey, Annie, écoutes – il s'assit juste à côté de la petite fille sur le sofa – voudrais tu être la fille qui lancera les fleurs quand j'épouserais ta tante ? »
