Bonjour à tous et toutes ! Me revoilà déjà avec la nouvelle fanfiction que je vous avais promis dans Scars.
Alors je vais prévenir tout de suite : elle est loin d'être mignonne tout plein. Il n'y aura pas de scènes décrites et trop explicites mais les faits sont là ; rated M pour une raison. Vous êtes prévenus et, de toute façon, ce que je poste aujourd'hui va donner le ton direct. Je vais traiter de sujets sujets délicats dont je ne connais quasiment rien et pour rien au monde je souhaite blesser ceux qui, malheureusement, ont été victimes de ce genre de traitements. Je préfère donc prévenir tout de suite que ceci est une fiction et m'excuse si cela heurte certaines personnes.
Je ne publierai pas à une date fixe étant donné que je commence seulement à l'écrire et que mon rythme d'écriture est très varié. Donc je ne vous promets rien au niveau de la fréquence de sortie.
Voilà, encore une fois, ça sera centré sur les personnages d'Hiccup et de Jack mais je vais sûrement m'amuser à insérer plein d'autres personnages d'autres univers (toujours dans du Disney/DreamWorks je pense).
N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez et si vous aimez (même si ça n'est que le premier chapitre et qu'il est plutôt court).
Bonne lecture.
Jack avait 9 ans quand sa mère les avait abandonnés, son père et lui. Elle était partie, simplement. Elle avait abandonné son enfant de 9 ans, à la merci de son mari qu'elle savait avoir des tendances violentes.
La première fois que son père l'avait frappé, Jack pensait qu'il l'avait mérité. Il avait pleuré. Son père détestait quand il pleurait. Mais sa maman lui manquait. Alors souvent, il pleurait chez lui, parce que, à l'école, personne ne devait voir qu'il était triste. Il n'y avait que son ami Hiccup qui savait que sa mère était partie. Parce que Hiccup : il pouvait lui faire confiance, c'était son meilleur copain et il savait tenir les secrets.
Mais son père avait continué de le frapper, parfois sans raison. Non, il devait y avoir une raison, forcément. Qu'avait-il fait de mal pour mettre son papa en colère ? Il devait y avoir quelque chose qu'il faisait de travers. Il travaillerait encore mieux à l'école et aiderait à la maison, pour se racheter.
Lorsqu'il eut 11 ans, Jack n'osa rien dire. Pourtant, il aurait voulu qu'on le console, qu'on le cajole un peu. Qu'on l'aime, ne serait-ce qu'une seconde. Il ne pouvait pas aller à l'hôpital. Mais il avait mal. Et il saignait beaucoup. Son père l'avait attaqué. Il l'avait agressé avec un couteau. Ils étaient en train de manger quand soudain, son père s'était levé, empoignant son couteau à viande et avait foncé sur son fils. Il avait lancer son bras en l'air ; Jack avait hurlé avant que la lame ne lui entaille le ventre, trouant son T-shirt. L'adolescent était tombé de sa chaise, pleurant, plus de peur que de douleur, celle-ci arrivant doucement alors que l'adrénaline retombait. Son père n'avait rien dit, s'était rassit simplement. Il l'avait obligé à finir son assiette.
La scène s'était répété, plusieurs fois. En plus des coups, chaque coupure laissait d'horribles cicatrices sur la peau claire du garçon qui ne voulait pas les soigner. Elles se soignaient toutes seules avec le temps et en versant de l'alcool fort dessus. C'était douloureux, mais ça soignait. Et surtout, personne ne pouvait savoir. Il devait deviner lui-même ce qu'il faisait de travers, ce qu'il faisait de si horrible pour énerver et décevoir à ce point-là son père. Déjà qu'avec les traces sur ses bras et, parfois, son visage, cela éveillait les soupçons… il n'imaginait que quelqu'un puisse voir dans quel état était son torse ou son ventre.
Pendant encore 2 ans, une routine macabre s'installa. Quoi que put essayer Jack pour calmer son père, rien n'y fit. Se rebeller empira la situation. Aux poings et aux lames s'ajoutèrent les brûlures de cigarettes. D'innombrables fois, le garçon ne put sortir de sa chambre ou manger. Ne pouvant même pas se lever tant tout son corps le faisait souffrir et par peur de contrarier encore son père.
Hiccup fut mis au courant l'année de leurs 13 ans. Jack allait mourir. Cette fois, c'était certain. Son père l'avait coupé trop de fois, trop profondément, trop férocement. L'hôpital n'était pas une option. Il se rendit chez son meilleur ami, qui habitait à quelques pas. Terrorisé, Hiccup l'avait emmené à l'hôpital sans que le garçon ne puisse contester, au bord de l'évanouissement. Son père avait dit qu'il s'était infligé cela à lui-même quand les médecins l'avait contacté. Jack avait suivi pendant longtemps une cure d'antidépresseur, de nombreuses séances chez psy, à qui il mentit plutôt bien. Sauf que Hiccup savait, lui. Il avait vu et Jack le lui avait dit. Alors à chaque fois qu'Ivan le mettait à mal, le garçon venait soigner son ami, en secret. Pendant 5 cinq années encore.
Depuis longtemps, Jack avait compris qu'il n'avait jamais rien fait pour s'attirer l'animosité de son paternel. Le problème ne venait pas de lui, mais de son père. Mais il ne pouvait rien faire pour se défendre tant l'homme en face de lui était une montagne. C'est pour cela qu'il avait pris des photos de ses blessures fraiches, et de ses vieilles cicatrices, comme témoignage. Il avait photographié les divers objets dont son père se servait pour le couper, le frapper ou le brûler. Des preuves, pour quand il devra s'en servir. Pour quand il osera s'en servir. Pour quand il se sortirait de là.
Un jour, il se battu sérieusement avec son père. Il allait quitter la maison pour de bon, couper les ponts avec lui. Il l'avait menacé de montrer les photos à la police. Son père avait ri ; il était riche et célèbre, les meilleurs avocats seraient à ses côtés. Personne ne croirait son suicidaire de fils. C'était vrai ; Jack le savait.
Hiccup était revenu pour le soigner à nouveau après la bagarre. Sauf que son père les avait surpris ; il se doutait que son fils obtenait de l'aide. Ce jour-là, il avait tabassé Jack jusqu'à ce que celui-ci ne puisse même pas se relever et s'était acharné sur Hiccup. Il l'avait frappé avec obstination. Quand Jack avait trouvé la force de se mettre debout, reprenant doucement conscience, la scène qu'il avait vue l'aurait fait retomber ; Hiccup, en morceau, couvert de sang, était en train de se faire violer par son père, avec à peine assez de force pour se défendre, pour crier de peur, de douleur et d'impuissance. Jack pleurait lorsqu'il frappa violemment son père avec la batte cassée, abandonnée au sol, l'éjectant loin du garçon. Il voulait le tuer, à ce moment-là. Il aurait vraiment pu le tuer. Sauf qu'il y avait Hiccup. Il ne pouvait pas abandonner Hiccup. Jamais et encore moins après ça. De toute façon, il tenait lui-même à peine debout ; il devait garder le peu d'énergie qu'il lui restait pour sortir son meilleur ami de là.
Il avait porté Hiccup jusqu'à l'hôpital, priant pour qu'il ne meurt pas dans ses bras. Il avait fait passer sa vie avant la sienne, avait prétexté qu'ils avaient été agressé dans la rue. Et quand il avait finalement été sûr qu'on prendrait soin de son ami, il s'était évanouis, de fatigue et de douleur, vidé de trop de sang et de force. Cela couta la moitié d'une jambe à Hiccup, de multiples fractures pour les deux et un coma de silence, de peur, qui plana sur le brun pendant des mois. Pendant toute sa convalescence, Jack fut à ses côtés. Comme un manège sans fin, ils se réparaient doucement, pièce par pièce, autant que c'était possible de le faire.
Les parents d'Hiccup étaient morts lorsque celui-ci était plus jeune ; c'était son oncle et parrain, Bjorn, qui s'occupait de lui. Jack vint vivre avec eux pendant un an. Il n'eut pas à mentir sur son identité : Bjorn était rarement chez lui, partant parfois pendant des mois entier. Son propre père ne chercha pas à le revoir. Quand ils eurent leur diplôme, les deux amis décidèrent de rester ensemble, comme ils l'avaient toujours fait, et de fuir.
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Jack n'était pas quelqu'un de très avenant, encore moins gentil. Surtout avec les filles. C'étaient déjà arrivé qu'il couche avec certaines, partant discrètement le lendemain sans laisser aucun numéro, bien qu'il se détestait souvent d'agir de la sorte. Il n'était pas non plus très sociable, quoi qu'il faisait des efforts. Cela dit, il était en collocation avec Hiccup depuis 3 ans donc il était bien obligé d'en faire, des efforts. Même si avec Hiccup, il était juste lui-même sans que cela ne gêne aucun des deux ; ils se suffisaient à eux-mêmes. Ils n'avaient pas besoin d'amis.
Après l'obtention de leur licence, les deux garçons avaient changé de ville pour continuer leurs études ailleurs. Ils mettaient beaucoup d'argents de côté, indépendants, trouvant des jobs pendant la semaine et les vacances. Ils n'avaient besoin de rien d'autre que d'eux-mêmes. Dans leur nouvel appartement, chacun avait sa chambre et toutes deux possédaient un petit balcon. Accro à la cigarette, Jack, lors de la visite, avait hoché la tête ; cela voulait dire beaucoup sur l'engouement qu'il avait pour l'appartement. Alors Hiccup avait choisi, grâce à ce seul petit signe de la part de son meilleur ami.
Ils venaient tout juste de finir de faire le ménage et de s'installer. Ils profitèrent du canapé pour se reposer l'un contre l'autre et déjà, Jack était sorti pour fumer. Hiccup, enfermé dans sa chambre, travaillait déjà.
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Hiccup s'était inscrit en master de psychologie spécialisé dans les troubles neurologiques. Jack, lui, avait choisi de suivre un master création artistique. Ils ne savaient pas ce qu'ils voulaient faire plus tard mais au moins, ils avaient de quoi occuper leurs journées. La rentrée était demain pour les deux jeunes gens. Chacun d'eux avait trouvé un job, pour subvenir à leur besoin. Hiccup travaillait dans une librairie, ayant déjà de l'expérience dans le métier et Jack avait décroché un poste de serveur dans un café. Ce soir, ils étaient installés sur le canapé, Hiccup confortablement posé contre son ami et regardaient la télévision.
- Jack ?
- Quoi ?
- J'ai peur pour demain. Je ne connais personne dans cette ville à part toi. Pourquoi on n'est pas resté dans la même ville ? Je sais qu'on connaissait personne mais au moins, je me sentais bien là-bas.
- Arrête donc d'être si idiot, soupira Jack.
- Eh… Protesta faiblement son ami, se redressant.
- On a survécu trois ans sans amis, alors on s'en fiche si on ne rencontre personne ici. Et si personne ne vient te parler, tant pis pour eux. Tu mérites d'être ami avec des gens qui voient au-delà des apparences.
Hiccup sourit, d'abord tristement puis sincèrement. Jack n'avait pas bougé d'un pouce, le visage impassible mais le brun vit la petite lueur dans ses yeux clairs ; il l'adorait.
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Jack Frost ne se fit évidemment pas que des amis le premier jour de cours, comme à son habitude. Parce qu'il était lui, avec son caractère et ses foutus principes. Alors qu'il fumait devant un amphi, pendant la pause, perché sur mur, il l'avait vu. Un jeune homme, un peu enveloppé, qui se faisait visiblement malmené par un groupe. Il était descendu, son tube de nicotine pendant négligemment au coin de ses lèvres. Il releva le garçon que les autres avaient fait tomber sans se préoccuper d'eux.
- Eh, tu vas bien ? Il lui demanda gentiment.
- Alors, Sandy, c'est ta princesse qui est venu te sauver ?
Jack sourit ; des rigolos ces gens-là. Le dénommé Sandy le remercia d'un signe de tête, timide. Jack fit mine de s'éloigner avec lui.
- Eh maigrichon ! Asséna un des types de la bande, lui attrapant le bras.
L'albinos se retourna, ses yeux bleus glacés lançant des éclairs. Il fixa l'autre un moment avant de déclarer doucement :
- Si tu ne veux pas te le prendre dans la gueule, lâche ce bras tout de suite.
Étrangement, son adversaire rit mais le lâcha quand même. Ne voulant pas gaspiller de sa précieuse énergie, Jack se retourna et partit. Bien vite, l'étudiant potelé le rejoint :
- Merci ! Merci d'être intervenu. C'était gentil.
- Hn.
- Je m'appelle Sandy, mais on m'appelle Sab, je suis en cours avec toi, je t'ai vu ce matin. Drôle de coupe de cheveux ; ça te va bien.
- Jack.
Puis il ajouta en soupirant, ne pouvant s'empêcher de penser à Hiccup :
- Faut pas te laisser marcher dessus comme ça. Ils vont en profiter.
Son homologue lui sourit simplement :
- Oh tu sais, c'est pas les premiers à essayer. Je m'en fiche, moi au moins je suis bien dans ma peau.
Jack releva la tête. Pas aussi fragile que les apparences le suggéraient. Encore une fois, il ne put que faire le lien avec son meilleur ami. Il sourit sincèrement au garçon. Peut-être que cette année allait être différente.
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Le soir, il sortit en avance. Il savait qu'Hiccup finissait bientôt. Leurs facultés étaient sur le même campus. Il souffla, déjà fatigué et se dirigea vers le bâtiment de son ami.
Là, les mêmes garçons qui avaient embêté Sab chopèrent Jack. Le pauvre garçon n'eut pas le temps de réagir : deux garçons le maintenaient et le petit chef le frappa au visage. Et c'était tout. Gratuit. Ils le lâchèrent et s'en furent, en bons lâches qu'ils étaient. Jack se releva, tâtant son arcade qui – Dieu merci – n'était pas cassée mais où une bosse pointait déjà.
- Putain.
Une grosse migraine s'invita dans sa tête. Il s'alluma une cigarette en se posant négligemment contre un muret. Quelques minutes plus tard, les élèves commencèrent à sortir. Hiccup fut dans les derniers. Il sortit la tête baissée, lentement, boitillant. Jack vit tout de suite que quelque chose n'allait pas. Il écrasa sa cigarette au-dessus d'une poubelle prévue à cet effet et se dirigea vers son ami, les mains dans les poches, nonchalamment mais le regard noir.
- Hic.
Il avait prononcé son nom doucement mais le jeune homme l'avait entendu. Il se tourna vers lui, des larmes séchées sur les joues, portant toujours ses lunettes de repos. Il se stoppa net à un mètre de lui, le regard presque honteux puis il avisa son œil au beurre noir. C'était moche. Jack ne disait rien. Il n'aimait pas particulièrement les pleurs. Encore moins quand Hiccup en était la source. L'autre leva les yeux au ciel en voyant son air contrarié :
- J'ai eu une mauvaise journée.
Le garçon soupira. Il donna un coup de tête dans le vide pour lui faire comprendre qu'ils rentraient.
- Moi aussi, Hic.
Ils arrivèrent un peu plus tard. Aucun n'avait parlé. Aussitôt chez eux, Hiccup posa ses affaires et se dirigea vers le frigo : il en ressortit un sachet d'épinards congelé qu'il voulut donner à son ami. Qui avait disparu. Il l'avisa, sur son balcon, déjà une cigarette au bec. Il sortit sur son propre balcon.
Le garçon était à côté, ses coudes posés sur la rambarde, sa main droite tenant la clope, et son front posé sur le fer frais. En entendant son colocataire, il releva à peine la tête pour la tourner vers lui, s'appuyant maintenant sur son bras.
- Mets-ça sur ton œil. Sinon tu vas vraiment avoir une sale gueule demain.
Hiccup lui jeta le sachet gelé. Avec un bon réflexe, Jack l'attrapa et le posa là où était sa tête plus tôt, qu'il reposa dessus, le regard vers le sol. Hiccup commença à parler :
- Qu'est-ce qu…
- Pourquoi tu as pleuré ? La coupa Jack.
Hiccup secoua la tête. C'était juste pour détourner la conversion. Eh bien ça marchait.
- Des gars m'ont fait chier. Juste parce que j'ai un physique un peu efféminé. Je te laisse imaginer leur réaction quand ils m'ont fait tomber et qu'ils ont vu ma prothèse. Une vraie partie de plaisir.
- Qu'est-ce que t'en a à foutre de ses types ? Soupira Jack d'un air distant alors qu'il mourrait d'envie d'aller tabasser les connards en question. T'as qu'à pas agir comme une pédale, ils te laisseront tranquille.
Hiccup se tourna brusquement vers lui en fronçant les sourcils :
- Mais tu t'entends parler des fois, Jack ?
- Quoi ?
- Qu'est-ce que t'es con, putain.
Le brun partit sans entendre Jack le rappeler, conscient qu'il était parfois, c'était vrai, un vrai con. Mais il était en colère. Déjà. Il souffla, puis ralluma sa cigarette. Il détestait l'idée qu'on puisse blesser Hiccup. Surtout quand c'était lui qui le faisait.
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Jack resta longtemps dans cette position. Si longtemps que la nuit commençait à tomber quand il entendit la porte d'entrée. Hiccup. Il vit du coin de l'œil le jeune homme sur son propre balcon. Il lui tendit quelque chose. Un paquet de Mcdo. C'était à Hiccup sa façon de faire la paix.
- Désolé, souffla Jack, s'emparant de la nourriture. Mais des fois, tu ne te rends pas compte. Défends-toi, Hic, putain. Combien de fois je te l'ai répété ?
Le garçon gronda :
- Oh je t'en prie, t'as vraiment aucune leçon à me donner, Jackson.
Comme l'autre ne répondit pas, Hiccup grommela quelque chose. Puis encore une fois. Et encore jusqu'à ce qu'il finisse par dire, la bouche pleine :
- Je mange de la malbouffe à cause de toi, Jackson Frost.
Le garçon rigola un peu, content de la tournure des événements finalement.
- Alors, pourquoi tu t'es battu le premier jour ?
Cette fois-ci, il soupira.
- Des types ont cherché des emmerdes à un gars de ma classe. Je l'ai aidé un peu.
- Et tu as eu la bonne idée de les tabasser ?
Rire désabusé.
- J'ai rien fait du tout. Ces enfoirés m'ont chopé à la sortie. Ça a été tellement vite que j'ai compris qu'il m'avait frappé que quand je les ai vu détaler comme des lapins.
- Sérieux ?
- Hn.
- Quelle bande de connards. Tu vas faire quoi ?
- Pff. Rien. C'était déjà bien assez fatiguant de venir en aide à ce gars. La prochaine fois que je veux jouer les héros, j'espère que mon asociabilité me retiendra mieux que ça.
Hiccup sourit. Jack ne l'avouerait jamais, mais il était le type le moins égoïste et intéressé du monde. Et le moins associable ; il avait juste du mal à s'ouvrir aux autres. C'était en partie pour ça que, même quand il était insupportable et con, Hiccup continuait de l'aimer toujours autant. De toute façon, un meilleur ami, ça avait toujours été insupportable, c'était pas une nouveauté.
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Le second jour, une jeune fille aux cheveux très colorés s'assit à côté de Jack en classe.
- Salut !
Le garçon hocha simplement la tête.
- Je suis Tatiana, une amie de Sab.
Comme il ne répondit rien, la jeune fille continua :
- C'est sympa ce que tu as fait, hier, merci.
Jack la regarda, se forçant à sourire. Tatiana se figea :
- Oh… c'est les mêmes gars qui t'ont fait ça ?
L'albinos souffla. Il n'aurait vraiment pas dû aider le petit gros. Vraiment pas.
- Non.
- T'es pas très causant hein ?
Il ne répondit pas.
- Tant mieux, je parle assez pour deux.
Pourquoi moi ? Avant que le cours ne commence, Sab vint s'asseoir près d'eux. Et les deux amis parlèrent. Beaucoup. Jack s'endormit avant que le professeur ne parle.
Le midi, Sab lui proposa de lui payer à manger, pour s'excuser de la veille. Même si Jack trouva ça inutile, il accepta ; il fallait quand même qu'il s'intègre un minimum. Il ne pouvait pas faire comme les trois dernières années et éviter toutes interactions sociales. Hiccup et lui s'était promis de faire des efforts cette année. Dans le café où ils allèrent manger, ils furent rejoints par un grand garçon aux cheveux brun-gris. Il parlait moins que Tatiana : Jack l'aimait bien. Il lui ressemblait. Il découvrit que tous se donnaient des surnoms étranges : Sandy était Sab, Tatiana était Tooth, et Aster, le dernier arrivé, se faisait appeler Bunny.
Au final, Jack et Bunny parlèrent beaucoup. Celui-ci avait un accent australien étrange et avec trois ans de plus qu'eux ; il faisait un doctorat dont la thèse reposait un truc écologique qui avait ennuyé Jack, mais qui avait l'air cool pour la planète. Le grand garçon avait l'air d'être un sacré baroudeur, un peu bagarreur sur les bords mais une vraie guimauve par certains aspects. Il plut vraiment à Jack.
De son côté, Hiccup ne se fit pas beaucoup d'amis. Seule une jeune fille vint lui parler. Elle avait de longs cheveux blonds et un doux sourire. Elle s'appelait Rapunzel mais bien vite, Hiccup préféra la surnommée Zel. Il s'entendit de suite extrêmement bien avec elle, comme elle le défendit devant la bande d'homophobes qui embêtait souvent Hiccup, malgré sa petite taille et son air doux. Elle avait elle aussi des soucis avec certaines filles de la classe que le brun se fit une joie de rembarrer.
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Le soir, Hiccup en parla à son colocataire qui faisait paresseusement quelques devoirs sur le petit bar dans leur cuisine.
- Je l'inviterai peut-être un de ces jours, lança-t-il innocemment.
Jack grogna sourdement. Hiccup ramenait souvent des canons chez eux, prétextant que c'était pour le travail et interdisait Jack de les approcher. C'était très frustrant de voir que le garçon, tout gay qu'il était, attirait toutes sortes de bombes sexuelles et ne laissait pas son meilleur ami hétéro en profiter.
