Bonjour et Bienvenue à vous moldus, sorciers, loup-garou, géants, mangemorts, aurors, même détraqueurs ou simples lecteurs passionnés.
Vous commencez à savoir depuis le temps que l'oeuvre et l'univers d'Harry Potter appartiennent à la très grande J.K Rowling avec qui je débat pour obtenir Draco Malefoy, sans succès. En attendant je rends à César ce qui est à César... Pour le reste l'histoire est de moi.
Bonne lecture.
Les émotions polluent le raisonnement ; la raison dégrade les sentiments.
Pile et face de l'humain ne sont pas destinées à se rencontrer, sous peine de déprécier ses talents particuliers.Romain Guilleaumes(L'Amanite humanoïde)
1998, la guerre.
C'est une de ces guerres dont les réels prémisses s'estompent dans la noirceur de ces terriblement éternelles conséquences.
Au début, peut importe quand en fait, il y avait la mégalomanie d'un homme, une folie devenue doucement prétexte à l'éternel combat du bien contre le mal.
C'est ce qu'on vous a raconté n'est ce pas ?
C'est si poétique, si prévisible. Pathétiquement pathétique. La noirceur des ténèbres contre l'aveuglante blancheur :un combat de tout temps, fascinant . Un prétexte à bien plus de morts qu'il n'en a fallut aux Hommes pour s'en approprier les tenants et les aboutissants. Car même si dans le fond, tous ces morts n'ont aboutis qu'à trop de morts, dans la forme au moins cette guerre nous aura tous tenus en haleine du début à la fin. Tous et chacun.
C'était une de ces guerres dont les réels prémisses s'estompent avec le temps.
Bien sûr, il serait hasardeux de négliger l'implication de ces notions Ô combien fondamentales du bien et du mal. Des notions fondamentalement relatives, et ça tout le monde l'a compris sur le tard, bien trop tard pour être exacte.
Dans un camp comme dans l'autre, on croyait combattre le mal et dans un camp comme dans l'autre on avait tort. Parce que le mal c'était cette guerre qui nous bouffait. Le bien, chacun l'interprétait à sa guise, en son âme et conscience si tenté que chacun en ai une. C'est con à dire, mais dans ce genre de combat, sachez que même ceux que l'on désigne comme les «méchants » ne sont que rarement conscient de l'être. Chacun pointe un doigt accusateur sur l'adversaire, et bien trop souvent celui qui gagne devient celui qui avait raison.
La raison du meilleur est toujours la plus forte. *
Moi, je croyait me battre pour la survie de ma race, c'était cela ma vision du bien. Et dans le fond osez me dire que mes raisons n'étaient pas bonnes? Mon erreur, c'était qu'à l'époque, je me fichais de savoir ce que pouvaient bien défendre les « autres».
On m'a dit, « les autres ils veulent la guerre. Tu la voudras aussi. »
Certains disent que j'avais peur, mais certains ont tort. J'étais et je demeure persuadé que lorsque que l'on croit réellement au bien fondé de sa démarche on ignore la peur. Et moi j'étais persuadé d'avoir raison. Je suis passé de l'enfant persuadé à l'adulte persuadé et la seule chose que me faisait peur c'était de perdre ce en quoi je croyait. Mes certitudes bien plus que la vie.
Connaissez-vous seulement la différence entre être persuadé et être convaincu? Parce que si j'étais persuadé je n'étais en rien convaincu de ce que je faisais . Si je ne m'abuse c'est Platon qui a soulevée cette différence bien trop souvent ignorée. Car Persuader c'est amener quelqu'un à croire, à dire ou à faire quelque chose par le biais de la séduction, jamais la raison n'intervient. La seule démarche rationnelle c'est de convaincre. Et moi j'étais juste persuadé.
Autrefois je m'en serait tenu à cet éloge de moi-même pour ne pas vous avouer mes torts. Autrefois j'aurais omis de vous dire qu'est venu le temps où j'ai douté. Et du doute naît la peur. Et lorsque l'on commence à avoir peur, c'est souvent qu'il est déjà trop tard. L'était-il pour moi ? Sans doute... Toujours est-il qu'est venu le jour où j'ai commencé à m'interroger sur les arguments de l'ennemi, je voulais passé de la persuasion à la réelle conviction. Et c'est ça la vraie question. Encore une fois c'est con à dire mais il s'agit simplement de vérifier ses arguments, juste pour être sur que l'on se bat réellement pour ce en quoi on croit.
Grands Hommes, vous-voulez avoir raison demain ? Mourez aujourd'hui**
La guerre et ses horreurs ont lentement mais sûrement balayé tout ce en quoi je croyais si bien que j'en venait à penser que d'un côté comme de l'autre, l'essentiel c'est de croire, d'être seulement persuadé du bien fondé de sa démarche. Et en fait c'est bien ça la difficulté, juste ça. Rien que ça.
Alors l'êtes vous? Convaincu? Persuadé?
Moi je ne sais plus, je ne sais plus et j'ai peur. J'ai peur du silence qui brassent sans cesse mes remords, j'ai peur de cette voix qui semble-t-il vient à chaque seconde m'annoncer ma mort. Et chaque jour me voilà mort un peu plus. J'étais bien plus vivant du temps où j'avais peur de mourir.
Cette voix encore qui revient, j'ai de la visite m'annonce-t-elle et c'est ça ma sentence de mort.
Je sais que c'est elle. Chaque semaine elle traîne son humanité dans cet endroit morbide. Elle s'assoit en face de moi dans cette pièce miteuse et silencieuse comme la mort elle me regarde. Et pourtant son silence me gueule des souvenirs amers, encore et toujours plus fort. Je me demande si elle en a conscience. Elle m'a tout pris. Elle c'est mon Hélène de Troyes: ma raison de vivre et de mourir. Elle c'est la guerre ou simplement la femme qui me dévisage à cet instant présent.
Elle est là assise dans cette prison à me dévisager sans rien dire comme elle le fait chaque semaines. Et alors que je fixe inlassablement le mur de ma cellule pour ne pas croiser son regard impitoyable , j'entends comme un murmure au loin. Une bien voix différente de celle que j'entends habituellement dans ma tête, plus douce et plus cruelle. Sa voix.
- Je ne regrette rien. Le sais-tu?
Des milliers de questions m'assaillent. Elle me tue à nouveau. Elle me gifle de sa voix pleine d'assurance que j'ai pourtant connu si faible. Elle me regarde impétueuse, arrogante presque, me renvoyant son bonheur à la gueule comme si elle était étrangère à ma déchéance. Autrefois j'étais celui qui la prenait de haut désormais j'ai des vertiges lorsque ses yeux me sonde.
Salope. J'ai envie de la cogner. De lui exploser la tête contre le mur de ma cellule miteuse juste pour qu'elle goûte à la violence de cette phrase qu'elle a du penser et repenser depuis chaque semaines où elle venue ici. Peut être au moins regrettera-t-elle de l'avoir laisser franchir ses lèvres à défaut de regretter de m'avoir poussé dans les abysses de ce monde. De son monde. Ne regrette-t-elle pas de me laisser pourrir ici ? Ne regrette-t-elle pas de s'être jouer de moi ? Ne regrette-t-elle pas d'avoir pu me rendre aussi vulnérable ? Je n'ose songer qu'elle regrette de m'avoir fait l'aimer , ensorceleuse au cœur de pierre. Ne regrette donc tu pas de m'avoir dis que tu m'aimais?
Et encore et toujours, cette envie de la cogner...
* Jean de la fontaine, fable « Le loup et l'Agneau ».
** Victor Hugo, « littérature et philosophie mêlée »
Merci aux lecteurs de passage, aux futurs reviewers si review il y a et j'espère qu'il y en aura ... Bienvenue dans mon monde.
C'est un prologue, une petite entrée en la matière pour vous présenter un peu mes personnages, ma vision du monde,... Donc on commence par la fin. bizzare ? je sais. Mais ne pensez pas vous aller parce que vous connaissez la fin de l'histoire, ce qui sera intéressant ( du moins je l'espère) c'est de comprendre comment on en est arrivé là, la finalité de toutes bonnes dramiones me direz-vous. Vous l'aurez deviné "l'ensorceleuse au coeur de pierre" n'est autre que notre Hermione nationale toutefois quelque peu distancées de celle que l'on présente généralement.
Aussi après une recherche infructueuse je déclare officiellement rechercher un(e) beta. Quelqu'un de réellement passionné qui pourrait avoir un regard objectif sur ma fiction et entre autre corriger les éventuels fautes qui auraient échappé à mon regard.
Enfin voilà je n'en dis pas plus seulement un merci sincère à tous ceux qui ont continué la lecture au moins jusque là. LOL
Magiquement votre.
