IRREMPLAÇABLE

résumé — elle est la brume, discrète et silencieuse qui reste dans l'ombre sans se montrer. Et pourtant, ils sont conscients que si elle n'était pas là, c'est tout leur univers qui s'effondrerait.

genre — amitié / famille / général.

disclaimer — les personnages sont à Amano Akira.

note — la famille Gambino citée plus bas n'existe pas dans le manga - mais en revanche, c'est une famille mafieuse qui a vraiment existée.

Ceci est une série de one-shot plutôt court qui mettront en scène Chrome et les autres gardiens de la famille Vongola. Tout les personnages sont TYL dans cette histoire. Il n'y a PAS de romance, c'est de l'amitié entre une fille et sept beaux garçons – qui a dit harem ?

A la base c'était juste un petit drabble de deux cents mots ... comment ça a pût devenir ça ?

Merci à tous & Bonne lecture !


ONE-SHOT 1

épauler le Ciel


Depuis qu'il était devenu officiellement le patron de la famille Vongola, Sawada Tsunayoshi avait comprit rapidement de quelle manière il finirait par rendre l'âme. Et ce n'était pas à cause d'une balle perdue, d'un assaut en traître de Xanxus qui pique une crise ou par la faute d'un vieil illusionniste qui devrait normalement être mort il y a quatre cents ans. Ni à cause de Reborn et sa torture la plus diabolique appelée « paperasse ».

Non. Ceux qui l'achèveront seront ses gardiens.

Entre les combats à mort entre Hibari et Mukuro, les entraînements extrêmes de Grand-frère, les combats à mort entre Hibari et Gokudera, les conneries à répétitions de Lambo et sa vache géante, les combats à mort entre Mukuro et Gokudera, les vitres cassées par un Yamamoto qui voulait faire un peu de base-ball pour ne pas perdre la main, les combats à mort entre quelqu'un et Hibari ou Mukuro et les explosions à répétitions causées par des bombes qui traînent un peu partout …

Comment voulez-vous qu'il ne finisse par devenir cardiaque avec une bande de dégénérés pareille ?

Tsuna se frotta les tympans alors qu'à l'autre bout du manoir retentissait déjà quelques explosions quotidiennes. Il devina du fait de l'absence d'odeur de poudre que cette fois son gardien de la tempête n'était pas impliquée. C'était donc les deux sadiques qui avaient sûrement dû se croiser au détour d'un couloir et avait engagé le combat. Normal quoi.

— « BANDE D'ENFOIRES ! VOUS DERANGEZ LE DIXIEME AVEC VOS CONNERIES ! »

Ah. Gokudera était arrivé sur place pour constater les dégâts. Une nouvelle explosion, quelques bruits de vitre explosées … Oui il avait dû s'en mêler dans l'espoir de corriger les deux bruns qui se tapaient dessus depuis presque vingt minutes déjà. Normalement, l'épéiste ne devrait pas tarder à les rejoindre pour essayer de calmer tout ce petit monde.

Les bruits n'étaient-ils pas en train de se rapprocher au fait ? Il ferait mieux de ranger tout ces documents d'alliance officiels, ce serait dommage qu'ils brûlent après tout le mal qu'il s'est donné pour enfin arriver à un terrain d'entente avec la famille Gambino.

— « EXTRÊME COMBAT ! »

Ryohei était arrivé. Cette fois il était définitivement fichu. Avalant un cinquième cachet d'aspirine pour la journée, Tsuna nota dans son agenda de faire venir les réparateurs dès demain – oh misère c'est demain que la Varia venait pour faire le point sur leurs finances.

A cet instant, les quatre déchaînés débarquèrent dans son bureau en détruisant la porte au passage. Ainsi qu'une partie du mur. Alors que déjà son bras-droit se confondait en excuse en se frappant le front sur le tapis jusqu'au sang – ce tapis valait une fortune bon dieu, Hibari se tourna vers lui, une lueur prédatrice dans les yeux.

Oh merde il était le suivant.

— « Herbivore. Je vais te mordre à mort pour t'être entouré de parfaits imbéciles. »

— « Kufufu. Ce qui t'inclue bien évidemment dans le cercle d'imbéciles en question, l'alouette. »

— « Hibari-san ! Mukuro ! Arrêtez je vous en prie ! »

Rien à faire. Ils semblaient décidés à en finir une fois pour toute et à détruire toute cette pièce et son contenu – vivants comme objets – au passage. On pouvait presque percevoir les éclairs qu'ils s'envoyaient mentalement en se fixant d'un regard plus noir encore que le café italien pur souche de Reborn. Il était foutu.

Que quelqu'un lui vienne en aide, par pitié.

— « Boss ? Tout va bien ? »

Dieu l'avait entendue pour la première fois de sa vie ! Alléluia !

Cinq têtes se tournèrent dans un mouvement parfaitement synchrones pour regardez à qui appartenait cette petite voix fluette tout douce. La seconde gardienne du Brouillard s'avançait vers le groupe, évitant avec précaution les décombres qui jonchait la moquette. Dans son uniforme impeccable malgré la couche de poussière qu'avait soulevés les combattants et promenant un regard nullement effrayé sur la silhouette des psychopathes, elle fut surprise de voir son patron la regarder avec de grands yeux larmoyants.

Allons bon. Qu'est-ce que c'était cette fois ? Pas moyen de s'absenter le temps d'une petite mission que c'était le foutoir aussitôt son retour.

— « Chrome ! » supplia le jeune homme qui paniquait complètement, en se jetant littéralement sur le petit bout de femme pour la serrer dans ses bras.

Sa sauveuse ! Son rayon de soleil dans ce monde de fous assoiffés de sang ! La tension présente dans la pièce était retombée aussitôt son arrivée et tout semblait redevenu calme, à l'exception du regard noir que lançait un certain ananas sur le petit brun pour avoir oser souiller sa précieuse Nagi de ses mains.

Comprenant qu'une fois de plus son patron était à bout mentalement, l'illusionniste prit la responsabilité de prendre les choses en main. Comme à chaque fois que cela arrivait après tout. D'un ton parfaitement calme et sans la moindre trace d'autorité dans la voix, elle ordonna aux quatre gardiens.

— « Gokudera-san s'il-te-plaît fait prévenir que le Boss à besoin de repos et qu'il ne doit pas être dérangé sous aucun prétexte. Je te laisse prendre les choses en main. Grand-frère Soleil, pourrais-tu demander aux femmes de ménages de venir nettoyer les moquettes pleines de sang ? Les réparateurs viendront à la première heure pour s'occuper des murs demain. Mukuro-sama cessez de foudroyer le Boss et l'homme aux nuages des yeux je vous prie. Homme aux nuages, il serait plus convenable de changer votre chemise. Elle est déchirée et pleine de tâches sanglantes. Maintenant venez Boss. »

Un silence religieux suivit ses paroles. Toujours accroché à sa gardienne, Tsuna en pleurait de joie. Chrome était si merveilleuse ! La seule sur qui il pouvait compter dans ce genre de moment. Parce que s'il y a bien une chose sur laquelle la totalité de ses autres gardiens s'accordaient c'était celle-ci : « Ne jamais se confronter à Chrome Dokuro de quelques manières qu'il soit. »Même le dangereux carnivore de Namimori se contentait de fermer les yeux en silence et de ranger ses armes face à la jeune femme.

A croire qu'elle avait plus d'autorité que lui.

Mais Tsuna se fichait d'être incapable de contrôler ses gardiens. C'est ce qui faisait leur charme après tout – si on peut appeler cela ainsi … Et puis il y avait Chrome la douce, la prévenante. Celle qui veillait dans l'ombre à ce que tout se passe bien, qui prenait soin de ces jeunes hommes un peu bourrus avec patience.

C'était l'attentionnée qui lui posait toujours une couverture sur les épaules quand il s'endormait en train de finir ses papiers tard le soir. La protectrice qui restait toujours à ses côtes avec Gokudera lorsqu'il était en réunion pour prévenir le moindre problème. La femme qui avait gagnée en beauté au point que de nombreux hommes venait le voir pour lui demander la permission de l'approcher – dans ces moments, il appréciait le sadisme dont faisait preuve Mukuro pour se débarrasser de ces prétendants à la noix.

Chrome s'était celle qui s'inquiétait toujours un peu trop pour les autres et jamais assez pour elle, comme maintenant alors qu'elle l'allongeait dans son lit, douce mais ferme, en insistant pour qu'il se repose un peu.

La gardienne du Brouillard était toujours là, dans l'ombre de son Ciel, tel une brume qui veillait avec bienveillance. Et avec les timbrés qu'il se traînait, l'avoir à ses côtés n'était pas de trop.