Ahoy matey! Et me voilà revenue pour la suite de Rédemption! Mais si tu sais, la fic qui t'as donné des frissons partout, celle qui t'empêchait de dormir la nuit en attendant fébrilement que je poste la suite...Non? Bah manges une mouette alors! Ahah.
Note de l'auteur : 4 ans après l'épilogue de Rédemption, Leny a bien grandi, elle est bonnasse, elle est badass et la fifille de son Daddy est désormais en passe de vivre ses propres aventures! As usual, beaucoup de références à plein d'autres choses...
1. Cordages en folie
- LENOR JONES TU VAS ME FAIRE LE PLAISIR DE RAMENER TES FESSES ICI ET PLUS VITE QUE ÇA !
Et merde. Bon en même temps il fallait s'en douter. Les joies d'être la petite dernière de la famille. Enfin famille c'est vite dit. Et petite dernière aussi. Enfin petite si. J'y suis pour quoi moi si à 16 ans je suis restée bloquée à 1m50 ? 1m50 et demi messieurs dames je vous prie, oui c'est le et demi qui est important. Je sais très bien que c'est foutu hein, je peux rêver ma carrière internationale de mannequin. En même temps y'a des mannequins chez les pirates ?
- Tu ne pouvais pas juste demander à ton frère de t'aider à amarrer le bateau ? grogne Tink quand je la rejoins sur le pont.
- C'pas mon frère.
- Et on fait comment maintenant ? Quand ton père va voir ça…
- Il voit jamais rien, d'ailleurs je me demande encore quelle merde il avait dans les yeux le jour où il t'a…
- PUTAIN MAIS QU'EST-CE QUI NE TOURNE PAS ROND CHEZ TOI MA PAUVRE FILLE?
- J'suis pas ta fille.
Et Tink la moche quitte le bateau sans plus de commentaires. Non mais concrètement, voilà, le Jolly Roger est toujours à quai, qu'est ce qu'on s'en branle du reste ? Certes j'ai emmêlé tous les cordages. Mais bon, pas de quoi en fouetter une mouette. Surtout quand on a un gros cul comme le sien et le mal de mer en prime. Et ça se tape un pirate, diablement beau qui plus est, y'en a qui n'ont honte de rien. D'ailleurs, jamais là quand on a besoin de lui celui là, surement encore en train de se biberonner du rhum à la première taverne du coin.
- Tu t'en fous toi hein ? Tu m'aimes ? je demande à Buckley qui pour toute réponse m'offre son regard de chien battu. Oui certes c'en est un, de chien. Mais je sais pas moi, il aurait pu me faire un hochement de museau complice, se frotter contre ma jambe, se mettre un chapeau pointu sur la tête et danser la carioca. Mais non il reste là. Enfin au moins lui il ne passe pas son temps à me gueuler dessus. Tout ce qui l'intéresse globalement c'est dormir. Partout, tout le temps. L'autre jour, je l'ai retrouvé couché sur sa gamelle, comme ça tranquille, normal. Même pas la motivation de bouffer, non juste dormir. Elle pourrait en prendre de la graine Tink la moche tiens, bouffer un peu moins et me foutre un peu plus la paix.
Je quitte le navire, Bucks sur les talons, en m'assurant d'avoir emporté avec moi assez de doublons pour traîner quelques jours au village. Et ma dague. Mon père me l'a offerte pour mon anniversaire, il y a deux mois. Comme ça, sans rien dire, ou presque. « Donne moi un doublon » qu'il m'a dit. Bon pensez bien que moi je me suis accrochée à ma bourse en hurlant « Que trépasse si je faiblis, piraaaaate » un air féroce sur le visage. En fait, quand quelqu'un t'offre un couteau ou tout ce qui s'en rapproche (je cherche encore pour l'arbalète, quid de si la flèche peut couper la personne en deux ou pas vous croyez ?), tu dois lui donner une pièce pour préserver votre amitié. M'en fous de son amitié, c'est mon père, il m'aime, il a pas le choix. Je lui ai donné un doublon en chocolat.
- Leny, maman sait que tu es ici ? m'apostrophe l'arrogante petite merde qui me sert de soit disant grand frère.
Un des deux, en tous cas. Lui, c'est Regulus. Non mais sérieux c'est quoi ce nom de chiottes ? Autant l'appeler Ridiculus ou Pulanus, c'était pareil. 20 ans, 1m80, brun ténébreux aux yeux noirs, une vraie gravure de mode. C'est à se demander si c'est de la chatte de sa mère qu'il est sorti. Enfin généralement quand il ouvre la bouche, on fait le lien assez vite.
- Réponds-moi ! Tu sais très bien que tu n'as pas le droit de traîner seule au village comme ça, qu'est ce que tu fais ici ?
- Je vais vendre mon cul dans l'allée des embrumes.
…
- Non mais ça va, je promène Buckley, tu vois pas ? Faut bien qu'il puisse aller pisser en paix pauvre bête, pas un brin d'herbe sur le port, pas le moindre arbre pour lever sa papatte en toute élégance, c'est sa dignité qui est en jeu !
- Sois rentrée pour le dîner.
- Sinon quoi ?
- Sinon je raconte à ton père ce que tu fais avec Sirius.
- Deux doublons que je serai là pour le dessert, je lui babille en m'échappant furtivement.
Bon pas assez furtivement pour éviter de me manger la gueule dans le lampadaire le plus proche. C'est les risques de l'esquive à la façon Jones. C'est mon père qui m'a apprit ça.
Ah et donc Sirius. Non mais parce que je ne sais pas ce que vous pourriez imaginer. Oui ce que vous imaginez là tout de suite, merci de m'apporter mon sac à vomi. Sirius c'est mon frère. Enfin mon autre frère. Et non, je ne suis pas pour l'inceste. La polygamie, à la rigueur. Autant je ne peux pas me piffrer le Regulus, autant le plus jeune, j'y trouve mon compte. Il a 18 ans lui. Le portrait craché de son frère, des yeux verts émeraude en prime et ce je ne sais quoi qui le rend beaucoup plus badass. Non je ne suis pas amoureuse de mon frère. Parce que c'est pas mon frère d'abord (rire sadique). Disons plutôt que nous avons mis en place un accord stratégique de non agression et qu'il me refile des doublons en douce en échange de mon silence. Mais quoi que donc veut-il cacher ? Non mais vous m'avez prise pour une balance ?
- Leny love…souffle mon père quand je m'assois à ses côtés, accoudée au bar de la taverne la plus glauque du coin, « Le Sinistros ».
- Tu bois quoi ?
- Du lait de chèvre, qu'il répond du tac au tac, un sourcil arqué, son éternel sourire aux lèvres.
- Nan mais en vrai !
- Thé à la cannelle.
- …
- Jamais de rhum en mission, pirate ! s'exclame-t-il devant mon regard interrogateur.
- Et c'est quoi ta mission ?
- Opération cordages en folie !
- Comment tu sais ? je réponds d'un air outré en me mordillant la lèvre inférieure.
- Qu'est ce qui ne va pas ma Leny love ?
- …
- Je lis en toi comme dans un livre ouvert et tu le sais. Alors ?
C'est bien mon père ça, foutu Killian Jones. Je n'aurai jamais cru dire ça un jour, mais il me connaît par cœur. Pourtant il ne m'a pas vu grandir. Il m'a trouvée, il y a quatre ans. Et il m'a sauvé la vie. Il n'a pas réfléchi, il m'a gardé avec lui, il m'a embarquée comme ça, alors que je venais de perdre ma mère. Soir après soir, depuis ce jour il me dépose un baiser sur le front, sans rien dire de plus que « Merci ma Leny love ». Souvent la nuit, je l'entends faire les 100 pas sur le pont du Jolly Roger. Alors je me lève, je m'assois prêt de la timonerie et je le regarde. Il est beau mon père, mon Capitaine. Grand et brun, des yeux bleus océans qui peuvent transpercer tous les murs, des bras puissants qui vous protègent de tout. Sa voix grave et son accent Irlandais font fuir tous les bruits inquiétants de la nuit, le crochet qui lui tient lieu de main gauche est votre assurance vie. La mienne en l'occurrence. A chaque fois, il sait que je suis là. Et je sais qu'il sait. Et il sait que je sais qu'il sait. Il finit toujours par tourner les yeux vers moi, se passer la langue sur les lèvres comme s'il réfléchissait intensément, comme il le fait maintenant.
- Arrête ça !
- Quoi ? demande-t-il l'air innocent.
- A quoi tu penses ?
- C'est si difficile que ça pour toi ici ?
- Je veux partir, je veux naviguer, comme avant, toi et moi, avant…tu sais…
- C'est ta mère, elle te manque, je peux comprendre. Enfin non je ne comprends pas, elle était moitié folle et…
- PAPA !
Mon sang ne fait qu'un tour. Je regarde mon père qui tapote avec application le zinc du bout des doigts. Il a le don prodigieux de me faire sourire et me faire sortir de mes gongs en même temps. Foutu pirate.
- Donc ?
- Donc quoi Leny ? rétorque Killian, visiblement agacé par l'insistance de sa fille.
- Qu'est ce que t'en penses ? S'il te plaît, juste quelques semaines…Je ne sais pas, on pourrait par exemple aller à…Tortuga ?
- Tu veux la retrouver c'est ça ? Elle est morte Leny, MORTE ! A tout jamais, c'est fini tu comprends ? Elle ne reviendra plus, c'est du passé tout ça, il faut oublier, je ne suis plus…
- C'est elle qu'il faut oublier ou le pirate que tu étais ? je m'emporte en me levant de mon tabouret.
- Leny love je ne…
- Y'A PAS DE LENY LOVE PUTAIIIIIN ! Tu me dégoûtes, t'es devenu aussi con qu'eux…je vocifère en claquant la porte du troquet.
Killian se passe la main sur le visage…Il ne peut pas lui dire, pas maintenant. Et tant pis si elle le déteste toute sa vie pour ça.
Les 10 premières reviews gagnent une culotte dédicacée de Leny! Si si ^^ So?
