1 == Un Hibou Noir Et Rouge.
C'est comme un poisson qui coule en moi. Je le sens couler dans mes veines, mélangé à mon sang. Je me regarde dans ce grand miroir en me demandant pour quoi cela m'est arrivé à moi. Pourquoi un événement d'ordinaire si joyeux peut devenir si terrible. Je passe ma main dessus et je me dis que ce n'est pas sa faute, il n'a rien demandé, victime d'un pouvoir malfaisant comme tant d'autre dans ce monde. Victime. Comme moi, comme ceux qui m'entourent et qui me pleurent, ou qui me blâment. Oui. Il y en a qui me blâment, mais ils ne savent pas, ils ignorent. Alors, comme s'ils pouvaient m'entendre, je me remémore ma triste histoire, comme si ce n'était pas moi, sentant plus que jamais le mal proliférer en moi.
Quel beau temps il faisait de jour là ! Elle huma les premières odeurs du matin. Comme à l'accoutumé, elle s'était levée tôt, et à travers la fenêtre, elle sentit l'air de la rosé lui chatouiller la peau. Elle jeta un œil dans le jardin voisin soigneusement entretenu et aperçu Sirius, pensif, devant un café sur la table du jardin.
- Coucou Sirius !
- Oh ! Séphora ! Toujours aussi matinale à ce que je vois !
- On ne change pas les bonnes habitudes ! Tu m'as l'air bien pensif, j'espère qu'il n'y a aucun problème avec Harry ?
- Aucun, ne te fais pas de soucis, cependant c'est Voldemort qui occupe mes pensées !
- Autant que les miennes ! Mais que devient cet abominable sorcier ?
- Justement, c'est là le problème ! Je n'en ai aucune idée, il ne donne plus signe de vie, il prépare un mauvais coup !
- Mon dieu, quand est-ce que l'hécatombe prendra fin ?
Elle soupira. Elle avait peur malgré tout ce qu'elle pouvait faire pour le cacher.
- Harry est-il réveillé ? demanda-t-elle, pleine d'espoir.
- Penses-tu ! Il dort encore comme un loir, enroulé dans sa couette !
- Mmh, tant pis, je passerai le voir après !
- Je dois rentrer, lui répondit Sirius, passe une bonne journée, moi je ne serai pas là aujourd'hui.
- Bonne journée à toi aussi Sirius !
Il rentra. Elle suivit des yeux ses pas sans savoir que c'était la dernière fois jusqu'à des mois et des mois qu'elle le voyait. Elle l'adorait Sirius. Elle n'avait pas cru à sa réhabilitation quand il en avait parlé sur les ondes ! Et puis il était venu ici, avec Harry !
Je me rappelle de notre rencontre comme si c'était hier. C'était i an.
Elle avait ouvert la porte en se demandant qu'elle visite cela pouvait bien être. Quand elle avait vu Sirius Black sur le pas de sa porte, elle avait retenu un cri, quelqu'un considéré jadis comme criminel, maintenant innocenté avait tapé à sa porte. Il avait du surprendre son regard étonné car il avait esquissé un sourire. Il s'était présenté comme son nouveau voisin. Elle avait appelé ses parents qui étaient descendu tout de suite, et, contre toute attente, s'étaient jetés dans les bras de Sirius Black. Nullement préparée à cela, elle avait regardé le garçon qui se tenait dans l'ombre de Black et avait reconnu Harry Potter. Elle avait eu immédiatement un battement de cœur. Il l'avait regardé droit dans les yeux, ses yeux verts émeraude brillant d'un éclat si intense. Elle avait baissé les siens. Ayant été une personne très extravertie, elle n'avait osé soutenir son regard. Elle avait peur d'être trahi par ses yeux. Sur l'invitation de ses parents, Sirius Black et son neveu étaient entrés, et elle avait appris que Sirius était un ancien ami de ses parents, ainsi que James et Lily Potter. Harry et elle avaient fait vite connaissance. Ils avaient le même âge. Et il entrait comme elle en 6e année à Poudlard, sauf qu'elle était à Poufsoufle. C'est comme ça que leur amour était né. Lui, si timide avec les filles, lui avait avoué un jour qu'ils se promenaient sur le bord du chemin jouxtant leurs maisons qu'il la trouvait très séduisante et qu'il n'avait jamais osé le lui dire, et elle de son coté, avait osé lui avouer que dés le premier jour elle avait craqué pour lui. C'était sur ces phrases qu'ils s'étaient embrassés pour la première fois.
Rien que d'y penser j'ai terriblement mal. Et les ténèbres me rongent de plus en plus, mais je continue mon histoire. Peut-être exorcisera-t-elle mes peurs ?
Séphora descendit doucement les escaliers pour que le craquement des marches ne trouble pas le sommeil de ses parents. Elle se servit un petit déjeuner copieux, elle avait toujours faim le matin. Hedwige se tenait sur la table avec une lettre accroché à la patte et elle comprit tout de suite que c'était de Harry. Elle donna un morceau de biscotte à la chouette et ouvra avec empressement la missive. Elle lu, presque les larmes aux yeux.
Séphora,
Je t'aime de toutes mes forces, j'avais besoin de te le dire à mon réveil car c'est à toi que je pense dés que j'ai les yeux ouverts.
Je t'embrasse.
Harry.
Il était tellement attentif Harry ! Mais un hibou noir aux yeux rouge la sortit de sa rêverie. Il manqua de renverser son bol de thé en atterrissant, déposa une lettre et s'enfuit dans un bruissement d'aile. Elle n'eut même pas eu le temps de lui donner de quoi manger pour le retour ! Elle observa la lettre. C'était une grosse enveloppe faite de parchemin jauni. Le nom de ses parents y figurait écrit en lettres noires. Elle la laissa sur la table, elle n'était pas indiscrète en ce qui concernait ses parents. Mais elle se demanda qui cela pouvait être car cela ne venait pas du ministère où travaillaient ses deux parents. Sa mère au service des Usages Abusif de la Magie, et son père au service de liaison des Gobelins. C'étaient peut-être des amis. Enfin, elle verrai tout à l'heure, pour l'instant, elle monta dans sa chambre et alla voir Harry. Elle ouvra en grand sa fenêtre et se pencha. Il n'avait pas ouvert la sienne. Qu'à cela ne tienne ! Elle se baissa et attrapa son rat noir qui trottinait sur le parquet. C'était une fille et elle l'avait appelé Absinthe. Elle la mit sur la gouttière, la rate marcha jusqu'à le fenêtre de Harry et donna de légers coups de patte. Harry du l'entendre car il ouvra sa lucarne et passa sa tête au travers. Il avait les cheveux en bataille et ses lunettes étaient encore cassées.
- Sèph ! Comment vas-tu ?
- Très bien, je suis très touché par ta lettre de ce matin.
- C'était rien ! Je ne dis que la vérité, je t'aime ma perle.
- Moi aussi je t'aime Harry.
Ma perle. C'est le surnom qu'il lui donnait, et elle l'adorait, ce n'était pas commun en tout cas ! Elle entendit le long bâillement de son père suivit de la démarche traitante de sa mère, signe caractéristique du réveil de ses parents un dimanche matin. Sa mère entra dans ma chambre, ses long cheveux d'un noirs de jais dansant autour de son visage où scintillaient ses prunelles ambres. Séphora la trouva magnifique.
- Comment vas-tu ma chérie, tu as bien dormi ?
- Parfaitement bien maman.
- Mais avec qui parles-tu encore ?
- Avec Harry bien sûr, ironisa son père sur le pas de ma porte. Voyons chérie, c'est l'évidence même !
Son père était grand, les cheveux noirs désordonnés au sommet du crâne, avec ses yeux violets tels qu'il les lui avait légués. Elle trouvait que ses parents formaient un très joli couple. Et eux lui disaient souvent qu'ils avaient fait la plus belle fille du monde. Elle ne les croyait qu'à moitié. Elle n'était pas très grande pour ses 16 ans, elle avait les cheveux qui lui descendaient jusqu'à la taille du même noir que sa mère et les yeux violets de son père. Un joli mélange comme disait souvent Harry. Son corps reflétait son âge, les yeux des garçons de Poudlard s'arrêtaient souvent sur ses courbes au plus grand désespoir de l'homme qu'elle aimait. Elle s'adressa à ses parent et dit :
- Vous avez reçu une lettre d'un drôle de chouette, elle est sur la table.
- Merci ma chérie.
Ils descendent et Séphora peut continuer sa conversation avec Harry. Entre niaiseries et mots d'amours, Séphora entend soudain un cri de douleur venant du rez-de-chaussée. Elle s'excusa auprès de Harry et descendit en trombe dans le salon où elle trouva ses parents en pleurs, sa mère ayant la lettre dans la main.
- Qu'est qu'il y a ? demande-t-elle, affolée.
- Rien, il n'y a rien, répond sa mère en se frottant les yeux.
- Quelqu'un est mort non ? questionna-t-elle encore, elle ne cru pas un mot de ses parents.
- Non Séphora, je t'assure, personne n'est mort ! la rassura son père qu'elle avait rarement vu pleurer.
- Alors qu'est qu'il y a écrit dessus ?
- Rien, cela ne te regarde p…
Séphora fut plus rapide que sa mère qui tenta de cacher la lettre et tonna :
- Accio parchemin !
- Non.. !
Elle l'attrapa et déchiffra une écriture faite à l'encre verte sur un parchemin noir.
Cher Mr et Mrs Hopkricks,
Voila longtemps que nous ne nous sommes vu vous et moi. Vous rappelez vous de ma dernière proposition ? Celle de rentrer dans mon camps et rendre encore plus fort l'ordre des Ténèbres. Vous eûtes de la chance ce jour là, le lendemain je disparaissais ; pour revenir encore plus puissant. Je n'avais pas eu le plaisir de me venger. Ce n'est pas la mort qui vous attend, non ! C'est peut-être bien pire de votre point de vue, qui sait ? J'ai souvent observer votre fille, Séphora. Quelle beauté ! Quelle fraîcheur, quelle innocence ! Enfin, quelle belle héritière de Grindelwald ! J'ai l'honneur de vous demandez sa main. D'ailleurs, je ne m'incommoderai pas de votre assentiment, mais il vaut mieux pour vous que vous acceptiez. Je viendrai la chercher ce soir en compagnie de fidèles Mangemorts. Elle n'aura besoin de rien. Elle vivra comme une reine. Je vous conseille de ne pas vous cacher, je vous retrouverez, ni d'appelez quelqu'un à la rescousse car je le tuerai. Dumbledore n'est pas là ce soir, il est en Jordanie, dans une réunion si privée qu'on ne peut le joindre. Si vous fuyez, vous mourrez ! A ce soir à 19 heures.
Voldemort¤
Séphora n'arriva pas à imprimer dans sa tête de que disait Voldemort, elle n'y arrivait pas. Quand enfin elle s'en rendit compte, elle tomba évanouie sur la moquette du salon.
Quand elle reprit connaissance, elle était dans son lit et elle vit ses parents autour d'elle, le regard inquiet. Elle leur demanda :
- Sortez s'il vous plait, j'ai besoin d'être seule !
Ils ne discutèrent pas et elle se retourna dans son lit et pleura. Pourquoi fallait-il qu'elle soit une descendante de Grindelwald ! Elle, comme ses parents étaient hostiles aux forces du mal. Heureusement que Dumbledore l'avait exterminé ! Et voilà que Voldemort allait l'épouser. Elle voulait s'enfuir mais pensa à ses parents et à Harry, elle ne voulait pas qu'ils meurent pour elle. Harry, oh, Harry ! Comment allait-elle faire pour lui expliquer son absence ? Sur le coup de la colère, elle jeta toutes les affaires qu'elle trouva sur son bureau, effrayant son rat qui se blottit dans se cage. Elle s'assit sur son lit en pleurant. Absinthe vint se blottir contre elle et son regard avait quelque chose de rassurant, comme si elle lui disait « apaise toi ». Séphora se leva soudain, s'essuya les yeux avec son drap. Elle savait ce qu'elle allait faire. Elle deviendrai la femme de Voldemort. Rien qu'à cette pensé, son ventre se tordit douloureusement. Elle n'avait pas d'autre choix. Si elle tentait de s'enfuir ou si ses parents voulaient la protéger, il les tuerait. Si elle prévenait Harry, il essayerai de la sauver, mais il le tuerai aussi, même si…
- Je suis plus puissant que tu ne le croit Sèph, lui avait-il confiait un jour de pluie.
- Comment ça ?
- Je, je ne peut malheureusement pas te le dire, cela, cela doit rester secret.
- Je te remercie de ta confiance, lui avait-elle asséné.
- C'est pas ça Sèph, crois moi que je le ferai si je pouvais, mais, je ne peux pas, et pourtant, si j'avais à le dire, tu serai la première au courant !
- Mmh ! Et Hermione et Ron sont au courant je suppose !
- Oui…
- ….Ah ! Ils comptent plus pour toi que moi ! Je ne suis pas contre le fait que tu ai des amis, crois le bien, j'adore Hermione et Ron en plus, mais, pourquoi ils sont au courant et pas moi ?
- Parce qu'avec eux on a vécu énormément de choses et qu'ils se doivent d'être au courant !
- Ah parce que nous non peut-être ! Merci, je m'en souviendrai !
- C'est pas ça Sèph ! Je parle de choses dangereuses moi ! Mais ils étaient là quand j'ai appris que, enfin, quand j'ai appris mon secret et… et je ne te connaissais pas ! C'était avant que je n'habite ici ! Mais j'ai fait une promesse Sèph ! Et pas à n'importe qui ! A Dumbledore !
- Je comprend Harry, je n'aurai pas du m'emporter si facilement, je démarre au quart de tour, mais, mais c'est juste que j'ai l'impression de n'être rien à tes yeux.
- Ne redis jamais ça ! Je t'interdis même de le penser ! Tu es une personne à laquelle je tiens énormément ! Ce n'est pas dans ces conditions que je voulais te le dire mais je, je…
Il lui avait pris la main en la regardant dans les yeux, une autre main sur sa joue.
- Je, je t'aime Séphora, et bien plus que tu ne le penses.
Je me rappelle de ce premier je t'aime, un amour bien au delà de celui qu'il me porte, plus fort que toutes les magie du monde réunies, un amour pur et vrai, pas celui de l'autre…
Non ! Elle ne préférait pas prendre de risque, elle l'aimait bien trop pour qu'il perde sa vie en voulant sauver la sienne. Mais il fallait qu'elle le voit, elle devait lui dire adieu, car elle avait réfléchi à tout ce qu'IL pourrait lui faire, elle ne le laisserai pas le devancer. Elle ne le lui laisserai pas cette satisfaction. Elle sorti de sa chambre et descendit au salon où sa mère, toujours en pleures, discutait avec son père qui avait un regard bouleversé. Elle les regarda et dit :
- Je vais voir Harry, je reviendrai dans quelques heures, je n'ai pas faim, mangez sans moi !
Telle une tornade elle ouvre la porte puis la claqua avec un fracas épouvantable. Sa tristesse avait fait place à la colère. Elle courut à la porte de Harry et sonna. Dés qu'il ouvrit la porte, Harry vit tout de suite les larmes que Séphora avait tenté en vain de cacher.
