Disclaimer : rien à moi.

Les Gnomes au Poivre sont trop épicés

Dire qu'Albus Dumbledore était nerveux aurait été un euphémisme. Il tournait en rond dans son bureau, enchaînant les gnomes au poivre. Il s'arrêta et faillit s'étouffer avec le dernier lorsque quelqu'un frappa à sa porte. Il avala avant de répondre.

-Entrez, Minerva.

La directrice adjointe entra comme on le lui demandait, la curiosité visible sur son visage. Albus lui avait envoyé un hibou disant qu'il voulait lui parler de quelque-chose.

-Je crains d'avoir besoin de votre aide, ma chère.

-Pour tout ce que vous voudrez, Albus, vous le savez.

-Ce n'est pas au sujet de l'école.

-Tout veut dire tout, Albus, au sujet de l'école ou pas.

-C'est plutôt personnel…

-Continuez.

-Et bien, je me demandais si vous pourriez me donner un conseil en amour.

Minerva leva les sourcils de surprise. Même si elle n'était pas la vieille fille que tout le monde croyait qu'elle était, elle ne se serait pas décrite comme une femme avec beaucoup d'expérience.

-Vous voyez, je suis amoureux d'une femme, mais je ne sais pas si je dois lui dire.

Au moins, la question était simple, même si ça lui brisait le cœur.

-Vous devez. Si elle vous aime aussi, vous serez plus heureux, sinon, vous le saurez et vous pourrez passer à autre chose, même si dans l'immédiat vous n'avez pas envie de passer à autre chose.

-Merci, je le ferais.

Il y eu un léger moment de silence

-Penseriez-vous moins de moi si je vous demandais comment lui dire ?

-Je ne peux pas vous dire les mots, Albus. Mais vous devez lui parler avec votre cœur comme vous le faites toujours. Les mots ne sont pas importants. Si elle vous aime aussi elle entendra seulement votre cœur, sinon, je ne pense pas qu'elle changera d'avis parce que vous avez dit une chose plutôt qu'une autre.

Une fois de plus la pièce était silencieuse.

-Est-ce que je peux essayer avec vous ?

Elle hésita. Son cœur était en milles morceaux et elle voulait être seule et tout oublier, mais il était avant tout son ami et il avait besoin d'elle. Donc elle murmura la seule réponse possible.

-Oui.

Albus regarda ailleurs quelques secondes avant d'inspirer profondément.

-Je ne pense pas que les mots puissent vous dire ce que je ressens vraiment. Pourtant il faut que j'essaye, je vous dois de vous dire la vérité, mais je ne la connais pas moi-même. La lumière la plus brillante semble sombre près de votre aura, l'eau la plus claire semble trouble près de votre compréhension et la plus belle chose semble laide quand vous êtes là. Mais je ne le vois pas, parce que même quand vous n'êtes pas là, je vous vois et je ne vois que vous, n'importe où, n'importe quand. Et ce n'est pas parce que je vous aime, mais à cause de ça que je vous aime. Et parce que quand je suis avec vous, je ne suis pas le même…

Le silence qui suivit était encore plein de ses mots. Minerva retenait ses larmes quand elle parla, d'une voix très douce.

-J'avais tort, Albus… Si elle ne vous aime pas, elle vous aimera quand vous lui aurait dit. Quand allez-vous le faire ?

-Je pense que c'est ce que je viens de faire… Est-ce que j'ai réussi ?

-A quoi ?

-A vous faire tomber amoureuse de moi ?

-Non.

Avant qu'il ne puisse se sentir blessé, elle continua.

-J'étais amoureuse avant même que vous ne parliez.

Tendrement il l'attira dans un doux baiser, s'écartant quand elle gloussa.

-Que se passe-t-il ?

-Je préfère les citrons confits. Les gnomes au poivre sont trop… épicés.

Fin.