Titre : Tueur d'enfant

Genre : Drame

Pairing : K ou G, du moins je crois

Disclamers : Rien à moi

NDA: Petit OS simple, écrit entre deux pannes d'inspirations. Ça fait du bien d'écrire, parfois. Bonne lecture !


Tueur d'enfant.

Son corps est tout petit. Tout frêle.

Sa peau blanche, comme la neige. Qui tombe. Sur elle.

Ses boucles noires encadrent son visage pâle.

De petites lèvres roses entrouvertes. Sur un halètement. De surprise.

Ses doigts si fins... agrippant vainement le vide.

Toute minuscule fée.

Et des yeux bleus. Bleu nuit.

Ternes.

Robe blanche.

Quel âge, déjà ?...

Cinq ans... ou bien moins.

Elle jouait avec ses poupées.

Quand tu es arrivé.

Tout en noir. Subtil.

Elle t'a sourit. Angélique.

Les amis de son papa s'habillaient de la même façon.

Ils ne parlaient pas beaucoup. Mais ils la protégeaient. Enfin, c'est ce que disait son papa.

Son père. Tu sais.

Gorge tranchée. Trois étages au-dessus.

Cravate Armani définitivement irrécupérable.

Désastre.

Elle ignore tout.

Gentille, pure.

Et t'a demandé de jouer avec elle.

Tu voulais lui lire un conte. Blanche Neige. Parce qu'elle te rappelait l'héroïne.

Qui mourrait, quelque part vers la fin...

Les mots qui défilent. Sa tête appuyée contre ton épaule.

Elle regardait les images, riant parfois. Et tes lèvres souriaient. Tes yeux pleuraient silencieusement.

Elle s'appelait Isabelle.

Un joli nom. Pour une petite princesse, tu lui as murmuré.

Et elle a éclaté de rire. Comme une mélodie.

Qui t'a meurtri encore plus.

Tu lis encore.

Ta voix ne tremble pas.

Tes doigts caressent sa petite gorge nacrée. Elle rit doucement. Ça la chatouille.

La pomme empoisonnée. Et Blanche Neige qui tombe.

Alors que ta main se referme sur sa bouche pour l'empêcher de crier.

Tu murmures à son oreille combien tu es désolé. Et que les règles interdisent les témoins.

Doucement... Tu serres.

Ne pas finir l'histoire.

Parce que tu ne crois pas aux fins heureuses.

Elle se débat. Mais bien vite, son corps redevient flasque.

Tu poses un baiser sur sa tempe.

La soulève et la dépose sur son lit.

Tu remets ses cheveux en place. La recouvre d'un drap fin.

Petite poupée si fragile... Brisée...

Tu l'as embrassée encore. Comme si tu la bordais.

Gentiment.

Comme un ami.

Comme un père. Que tu ne seras jamais.

Tu as abaissé ses paupières tendres sur son regard trop vide.

Autrefois si beau.

Est sorti à reculons. Sans bruit... comme pour ne pas la réveiller.

A fermé la porte.

Tu cours.

Plus de larmes sur tes joues.

Retour à la planque. Débriefing.

Ils sont là, à te regarder.

Toi, tu fixes tes doigts.

Immaculés. C'est tellement ironique.

« Duo ? »

Tête blonde.

Tu ne veux pas qu'ils te regardent, n'est-ce pas ?

Tu as tellement peur qu'ils ne sachent ce que tu as fait.

Horrible.

Monstre.

Tueur d'enfant.

Et tu te mets à rire. Ironiquement. Ton rire leur fait peur, je crois.

Quelqu'un dit que tu as besoin de soin. Oui...

Tu as besoin qu'on t'arrache ton coeur. Qu'on t'achève.

Tu

Veux

Tellement

Partir.

Oublier.

Que

Les

Images

S'arrêtent.

Que

Son

Sourire

Cesse

De

Défiler

Devant

Tes

Yeux.

Tu

veux

Mourir.

Mourir.

Mourir.

Mourir...