J'effectue une petite remise en forme de la fic, avec réécriture de certains passages et redécoupage des chapitres, avant de poursuivre son écriture. Le titre aussi change et devient "Amour et Obsessions".

Donc pour ceux qui suivent cette fiction, ne soyez pas surpris de voir que les chapitres déjà mis aient été supprimés, je remettrai en ligne les chapitres deux fois par semaine les vendredi et mardi puis je repasserai à un poste par semaine quand je reprendrai l'écriture de la suite.

Merci de votre compréhension et surtout de votre patience car le délai entre chaque chapitre a été très long surtout pour les premiers.

En espérant que certains la reliront et que d'autres la découvriront je vous dis: Bonne lecture à tous!


1 : Une longue journée

La personne, assise dans la voiture, fait une dernière mise au point et vise avec précaution l'entrée de l'immeuble où vie Richard Castle. Il est 7h30 et elle sait que l'écrivain a une séance photo pour un magasine littéraire ce matin à Central Park. Suivie, dans l'après-midi d'une lecture publique et d'une séance de dédicaces dans la librairie d'une galerie commerciale à Greenwich.

Le portier de l'immeuble ouvre la porte et salue Castle qui lui répond avec un sourire. Sourire qui apparaît dans son collimateur. Elle le laisse s'avancer au bord du trottoir pour héler un taxi. A l'instant même où il lève la main, elle exerce une légère pression de l'index. Aussitôt un tir en rafale se déclenche.

Rick monte dans le taxi donne l'adresse et se cale au fond de la banquette. Il se dit que cette journée promotionnelle va être la plus longue de sa vie. À cet instant précis il aimerait avoir des pouvoirs magiques pour faire accélérer le temps et se retrouver à ce soir 20h00. Il attend cette soirée depuis deux semaines. Et aurait volontiers étranglé son agent, Paula, lorsqu'elle lui avait annoncé qu'il y avait un shooting et une lecture de prévue pour son dernier Nikki Heat « Overheating » précisément ce jour-là !

Dans la voiture la personne regarde les photos qu'elle vient de prendre. Elles sont parfaites, elle sourit satisfaite et range son appareil dans le sac posé sur le siège passager. Elle n'a pas besoin de suivre le taxi, pour une fois, elle connait par avance la destination de Castle. Elle démarre et prend à son tour la destination de Central Park.

Il est plus de dix heures, Beckett se lève et se dirige dans la salle de pause, elle a besoin d'un café. Au passage elle pose un œil furtif sur la chaise vide. Sa journée s'annonce monotone et très, très longue. Sans le savoir elle a exactement la même pensée que l'écrivain. Elle se saisit de son téléphone et relit le message qu'il lui a envoyé en début de matinée.

« Passez une bonne journée

Si cette promo ne me tue pas

A ce soir.

Rick »

Elle met le percolateur en marche et tout en regardant couler le liquide salvateur, son esprit s'envole vers cette soirée improvisée quelques semaines plus tôt.

Peu de temps après l'histoire du sniper, Castle et elle avait été fait prisonniers et menottés ensemble. Cette fois-là en se réveillant à ses côtés, elle avait trouvé cela presque naturel. Avant bien sûr qu'il ne se réveille à son tour, tout aussi confus qu'elle. A cet instant elle était redevenue le lieutenant Kate Beckett, puis ils avaient essayé de se souvenir des derniers événements, tout aussi gêné l'un que l'autre par certains. Encore une fois avec l'aide de l'écrivain, ils s'en étaient sortis de justesse. Quelques jours plus tard, il était passé la voir un soir à son appartement à l'improviste. Il lui avait apporté une bouteille de vin et offert un magnifique bouquet de fleurs. Quand elle lui avait demandé pourquoi, il lui avait juste répondu «pour fêter le fait d'être toujours en vie, ce n'est pas tous les jours que l'on échappe aux crocs acérés d'un mangeur d'homme». Elle avait ri et l'avait fait entrer, en le débarrassant du bouquet qu'elle avait mis dans un vase alors que l'écrivain débouchait la bouteille. Après le deuxième verre de vin, elle lui avait proposé de rester dîner, ils avaient beaucoup discuté de tout et de rien, mais surtout d'Alexis. Il était assez tard lorsqu'il prit congé et juste avant qu'elle ne referme la porte sur lui, il s'était retourné et lui avait demandé à brûle pourpoint.

- Kate voulez-vous dîner avec moi?

- C'est ce que nous venons de faire Castle et ça nous arrive souvent.

- Je ne pensais pas à ce genre de dîner. Là je parle de vous et moi, installés à une bonne table dans un restaurant. Il y en a un qui vient d'ouvrir sur la 5ème, il ne désemplit pas et j'ai réussi à avoir une réservation, à 20h00 dans dix huit jours exactement.

- D'accord Rick, elle voit un sourire naître sur ses lèvres.

- Parfait! Bonne nuit lieutenant poursuit-il en déposant un baiser sur la joue naturellement.

Sourire radieux affiché sur le visage, il était parti à reculons et en levant la main en signe d'au revoir il avait lancé :

- À demain!

- A demain Rick, bonne nuit.

Elle avait refermé la porte, s'était appuyé dos contre celle-ci surprise d'avoir si facilement accepté l'invitation de Castle. Elle sourit en imaginant la voix de sa meilleure amie lui dire « enfin! Tu le laisses entrer, alors maintenant fonce!». C'est vrai que ses sentiments pour Rick avaient évolué, elle commençait à penser à un avenir à deux, surtout après leur conversation sur les balançoires à son retour. Puis il y avait eu cette jalousie envers Serena Kay, bien qu'elle ne l'aurait jamais admis lorsque son partenaire avait été pratiquement hypnotisé par cette femme. Mais c'est lors de l'explosion durant la prise d'otages, qu'elle s'était rendue compte à quel point elle tenait à lui. Ce jour là elle avait cru l'avoir perdu et son cœur s'était glacé d'un coup dans sa poitrine. Il lui avait dit «je t'aime» au cimetière, mais elle n'était pas encore prête à lui dire… peut-être plus tard après ce rendez-vous dans les règles. Ce soir là elle s'était endormie heureuse et sereine.

- Beckett? Beckett!

- Quoi? Elle sursaute, surprise de voir Ryan en face d'elle.

- De retour sur Terre ? Se moque-t-il gentiment, il n'attend pas de réponse et poursuit. Nous avons un cadavre sur la rive de l'East River.

- Ok, on y va.

Au même moment dans le parc, Rick est entre les mains de la maquilleuse qui lui arrache son téléphone des mains.

- Posez ça!

- Mais…

- Si vous n'arrêtez pas de bouger, je n'arriverai à rien!

- Richard s'il te plait sois coopératif ! Supplie Paula.

- Mais je suis coopératif! C'est juste que j'ai l'impression d'être une poule de luxe avec tout ce maquillage!

- Courage dans deux heures c'est fini.

- Et pour cette après-midi? Je te préviens à 17h30 j'arrête. Je t'ai avertie.

- Oui, on en a déjà parlé. Tu as rendez-vous avec ta copine.

- C'est une amie !

- Oh je t'en prie, ce n'est plus dans tes dédicaces, les déclarations d'amour, c'est carrément dans les aventures de Nikki et Jameson.

- Tu…

- Aaah Richard vous êtes prêt, allons-y! S'exclame le photographe avec de grands gestes. Cette journée est magnifique, ce soleil d'automne donne un ton et une ambiance particulière à cet endroit. Vous allez être superbe !

- Merci. Dit Rick d'un ton renfrogné.

- Quoique vous n'ayez guère besoin d'aide, vous êtes parfait! Termine-t-il en montant dans les aigües.

Paula éclate de rire devant le visage défait de Castle qui vient de se faire clairement draguer par le photographe.

Durant les deux heures suivantes, Rick doit subir les remarques extasiées de Matéo et se plier aux exigences du «Maître». Pour se calmer il réfléchit à plusieurs façons de le tuer et de faire disparaître son corps. Dans un arbre, à une centaines de mètres, une carte mémoire est encore remplacée. Pour la pause déjeunée, Castle ne peut éviter le repas de convenance. Puis, direction la librairie.

« …Jameson regardait Nikki s'éloigner. La fumée des bouches d'aérations formait une brume irréelle qui l'enveloppait peu à peu. Encore un pas et elle disparut à sa vue. Seul le bruit régulier de ses talons martelant le sol lui indiquait sa présence…. »

Un tonnerre d'applaudissement s'élève dans la librairie. Rick remercie son public et l'informe qu'il prend une pause d'une demi-heure avant de commencer les dédicaces. Il réussit à s'éclipser jusqu'à un bistrot où il commande un café. Il sort son portable et appelle Beckett.

- Bonjour détective!

- Bonjour Castle, toujours vivant!

- Pour l'instant oui…pas de cadavre?

- Si, un homme trouvé sur la berge de l'East River.

- Ah….n'oubliez pas! Pas d'heures supplémentaires aujourd'hui.

- Je sais, je laisse Ryan et Esposito s'en occuper.

- Parfait, je passe vous prendre à 19h30.

- A ce soir Rick.

- Je vous laisse Kate, je dois y retourner.

- Courage.

- Merci.

Lorsque Castle revient dans la librairie, il frissonne. Il fronce les sourcils, encore cette impression bizarre. Depuis plus de deux mois, il ressent parfois un étrange sentiment, une sorte d'oppression qu'il ne peut expliquer.

Curieusement, ce sentiment d'insécurité latent s'est accentué depuis quelques jours. Il l'a ressenti ce matin encore, en montant dans le taxi et aussi pendant la séance photo. Il hausse les épaules en allant rejoindre Paula et le patron de la librairie.

Il est 17h00, Kate Beckett, sous le regard effaré de ses collègues quitte le commissariat en lançant un joyeux «A demain, les gars!» Les deux compères se regardent interloqués depuis qu'ils connaissent leur lieutenant, elle n'a jamais quitté son travail si tôt et, au vue de son sourire, ils se doutent qu'elle doit avoir un rendez-vous galant.

- Tu penses à ce que je pense? Demande Esposito à son coéquipier.

- Oui, mais rien ne nous prouve que c'est avec lui. Soupire l'irlandais.

- C'est vrai, on le cuisinera demain et on ne le lâchera pas tant que l'on n'aura pas de réponse.

- En tout cas si son rendez-vous c'est Rick, il était temps. Et du coup c'est moi qui remporte la mise! Ajoute Ryan avec un sourire de triomphe.

- Ouais, ben on verra ça quand on aura une réponse. Mais si c'est vrai pourquoi il nous l'aurait caché? On est ses amis, non? S'interroge Javier légèrement vexé que leur ami ne leur en ait pas parlé.

- Voyons voir, pour ne pas se prendre un balle entre les deux yeux? Voir Beckett s'enfermer dans une nouvelle tour d'ivoire? Éviter de se faire renvoyer du 12ème? Ou alors…

- Ok, j'ai compris! Arrête-là, si tu dois tout énumérer tu risques d'y passer la nuit car la liste serait très longue. Allez, on verra ça demain! Dit l'hispanique en se replongeant dans le dossier qu'il lisait.

17h30, Castle ne s'attarde pas et quitte Paula comme prévu. Avant de rentrer se préparer, il a une course à faire et il doit récupérer son costume au pressing. Il est vraiment heureux et n'en revient toujours pas que Kate ne l'ait pas abattu sur place lorsqu'il lui a fait cette bise sur la joue. Il se met à sourire bêtement en repensant à sa demande et surtout à sa réaction en entendant la réponse de Kate.

Lorsque la porte s'était fermée il avait failli sauter de joie en tapant dans ses mains. Il s'était contenté de faire un pas chassé, avant de descendre par les escaliers en sifflotant. Ce soir encore, dix-huit longues journées plus tard, il était toujours aussi excité. Il était heureux, il y avait désormais une brèche dans le mur. Et, si Kate le laissait faire, il réussirait à y faire un passage suffisant grand pour eux deux.

Il se regarde encore un fois dans la psyché, il veut vraiment être à son avantage mais sans non plus trop en faire. Il est satisfait de ce qu'il voit, avant de quitter sa chambre, il n'oublie pas le petit écrin qu'il a posé sur sa table de chevet. C'est un petit présent sans prétention pour Kate. Il veut lui offrir en gage de leur amitié et il espère que cela lui plaira d'une part et que d'autre part elle ne le prendra pas pour une sorte d'engagement définitif entre eux.

En arrivant chez elle, Kate est dans le même état d'esprit que Rick, tout aussi impatiente. Elle se rend dans sa chambre et ouvre son armoire, depuis qu'il lui en avait offert une pour cette soirée lors d'une affaire, elle en a acheté quelques unes. C'est vrai que sa garde-robe était plutôt restreinte, elle en sélectionne une qui, elle en est certaine, ne laissera pas son écrivain indifférent. Puis elle file dans la salle-de-bain pour se préparer, la douche la détend et encore une fois son esprit vagabonde.

Elle n'a pas parlé à Lanie de ce rendez-vous, bien que la légiste ait essayé de lui faire «cracher le morceau» en remarquant sa bonne humeur permanente. Mais, si la jeune femme ne peut plus se voiler la face et accepte le fait qu'elle aime Richard Castle, elle n'est pas prête à le dire, même à cette dernière. Son cœur l'a compris bien avant sa tête et c'est sans doute pour cela qu'elle a répondu oui à l'invitation de l'écrivain. Cette soirée allait marquer un changement radicale dans sa vie affective et surtout dans la nature de leur relation. Curieusement pour la première depuis longtemps elle ne se pose pas de questions, bien décidée à laisser son cœur prendre le pas sur sa raison et ainsi leur permettre d'avancer ensemble.

A 18h30 fin prêt il s'apprête à quitter le loft.

- Passe une bonne soirée papa!

- Merci ma puce, il prend la pose, comment je suis?

- Super! Je rêve ou tu es nerveux. L'adolescente se met à rire.

- Quoi?

- Tu ressembles à un ado pour son premier rendez-vous. Attend il faut que j'immortalise ce moment. Dit-elle en prenant son téléphone le pointant sur son père.

- NON! Assez de photos pour aujourd'hui ! Je file, bonne soirée mon ange.

- Trop tard, pendant sa supplique sa fille a le temps d'immortaliser le bonheur de son père.

- Sois sage! Lance sa fille alors qu'il claque la porte.

Au même instant Beckett sort de la salle de bain, maquillée légèrement et coiffée d'un chignon. Elle enfile sa robe et va admirer le résultat dans le miroir sur pied. Elle sourit satisfaite, se mordillant la lèvre inférieure en imaginant la réaction de Rick lorsqu'il la découvrira. Fin prête elle se rend dans la cuisine et jette un œil à la pendule, elle rit en se rendant compte que Rick ne sera pas là avant au moins vingt minutes. Elle décide de boire un café en attendant, tout en se demandant si cela est bien raisonnable vu son état d'excitation.

Elle ne cesse de regarder les aiguilles toutes les deux minutes et plus l'heure n'approche pour sa nervosité s'accentue. Mais à 19h35, Rick n'étant toujours pas là, elle tente de le joindre sur son portable mais tombe irrémédiablement sur son répondeur. Elle s'apprête à appeler au loft quand elle reçoit un message qu'elle lit de suite.

« Je suis désolé pour ce soir.

Obligé d'annuler, affaire

urgente à régler, vous explique

demain»

La jeune femme encaisse le choc causé par ce message du mieux qu'elle peut. Elle relit celui-ci plusieurs fois, puis tente à nouveau de contacter Castle et obtient le même résultat : elle entend sa voix prier de laisser un message qu'il rappellerait dès que possible. Sur le coup sa déception est si forte, qu'elle en jette son téléphone sur le comptoir, pourtant elle n'est pas en colère contre lui mais plutôt contre le sort qui s'acharne avec application à leur faire rater toutes ces occasions d'être ensemble : les non-dit, les interruptions lors de leurs échanges spéciaux, pour ne citer qu'eux.

Elle reprend son portable et lit une nouvelle fois le SMS, pourquoi lui avoir simplement envoyer un message? Il aurait pu appeler. Elle hésite à appeler le loft pour se renseigner, peut-être que Martha ou Alexis savent ce qui ce passe… mais d'un autre côté si elles ne sont pas au courant, elle risque de les inquiéter pour rien. D'une façon ou d'une autre elle aura sa réponse puis que Rick lui dit qu'il lui expliquerait demain.

Bien sûr elle est déçue et de doute pas un instant qu'il en soit de même pour Castle. Jamais il n'aurait annulé de façon, quelque peu cavalière, si ce qu'il devait faire n'était pas important. Car elle a bien vu toute cette semaine, qu'il était tout aussi impatient qu'elle au fur et à mesure que la date approchait. Elle retourne dans sa chambre, se change puis retourne dans la cuisine.

Elle se prépare un truc rapide et après avoir mangé, elle va se coucher avec un des livres du romancier, une façon d'être avec lui malgré tout.

Le lendemain Kate se réveille fatiguée, sa nuit a été agitée et elle s'est réveillée plusieurs fois suite à des cauchemars où elle voyait Castle blessé ou mort. Sans trop savoir pourquoi, elle sent comme un poids au creux de son estomac et se trouve parfaitement ridicule. Elle hausse les épaules et va prendre sa douche se disant qu'il n'y a pas de raison de s'inquiéter, si Rick avait eu un problème et besoin d'aide il aurait appelé car il savait qu'il pouvait compter sur elle comme elle sur lui. À cette heure matinale il devait être bien au chaud dans son lit.


Rick ne se sent pas très bien, il a la bouche sèche avec un goût métallique. Celui du sang sans aucun doute. Que lui est-il arrivé ? Il n'ose bouger, ni même ouvrir les yeux car il a l'impression que son crâne va exploser. Il est couché sur quelque chose de mou, un lit ? Est-il à l'hôpital et pourquoi ? Puis il se rappelle… Kate et leur rendez-vous.

- Kate ! Elle va me t…

Il n'a pas le temps de terminer sa phrase qu'il hurle de douleur et porte ses mains à son cou. Elles attrapent le collier qui l'enserre et qui émet des décharges électriques. Tout stoppe brusquement, une voix déformée et en colère résonne.

- TAIS-TOI ! NE PRONONCE PLUS JAMAIS CE PRÉNOM !

- POURQUOI ? QUI ÊTES-VOUS ? QUE VOULEZ-VOUS ?

- JE T'AI ORDONNE DE TE TAIRE !

Les décharges se déclenchent à nouveau, faisant hurler Castle. Qui cette fois tombe du lit et se retrouve au sol, le corps secoué par des spasmes. La punition dure plus longtemps cette fois-ci. Mais finit par s'arrêter aussi. L'écrivain est replié sur lui-même, totalement perdu. Son mal de tête s'est accentué. Il a la respiration haletante et a du mal à récupérer un rythme cardiaque normal. Des milliers de questions se bousculent dans son esprit. Mais il est au moins certain d'une chose. Il a été enlevé par une personne prête à tout, reste à savoir pourquoi.

Avec précaution, il essaie de se lever et arrive à se hisser sur le lit. Il prend le temps d'examiner l'endroit où il se trouve. C'est une pièce en béton d'environ trois mètres sur quatre. Le lit est dans l'angle droit face à la porte métallique. Au pied, il y a une table et une chaise. Du côté opposé on a installé une cabine de douche et des toilettes. Contre le mur, entre la douche et le lit il y a une commode. Apparemment la personne qui l'a kidnappé envisage de le garder longtemps.

La pièce est éclairée par un plafonnier solidement boulonné. Mais, le plus étrange est l'anneau métallique scellé dans la dalle de béton qui forme le sol. Castle lève les mains et les porte au collier qu'il a autour du cou. Il tâtonne pour l'examiner. Il est en cuir épais lui semble-t-il, il y a des sortes de petits boîtiers placés à intervalles réguliers. Ce sont certainement eux les responsables des décharges et ils doivent être commandés à distance. Il poursuit son examen et trouve le cadenas qui maintient le collier fermé. Ainsi que l'anneau d'où part une chaîne, pas plus grosse que celle d'une laisse, dont l'extrémité est fixée par un cadenas à l'anneau de fer dans le sol.

La peur se mêlant à la colère qui monte en lui, Castle ne réfléchit pas et fonce vers la porte. Il se met en y donner des coups de poings de rage en criant.

- OUVREZ CETTE PORTE ! DITES-MOI CE QUE VOUS VOULEZ ! DE L'ARGENT ? VOUS ENTENDEZ ! RÉPONDEZ-MOI ! KATE ! KATE ! KATE ! Crie-t-il comme un défi à son tortionnaire.

La sanction une nouvelle fois est immédiate. Étrangement la seule chose que Rick remarque avant de perdre connaissance, est que les décharges sont beaucoup plus fortes cette fois.