Titre : Les amants du bout du monde
Auteur : Mokoshna
Manga : Naruto
Crédits : Naruto est la propriété de Masashi Kishimoto.
Avertissements : Yaoi plus tard, Kakashi/Iruka.
Blabla de l'auteur : Voici le début d'un autre spin-off sur « Vent d'Est » qui narre les aventures d'Iruka le baby-sitter coincé à l'autre bout du monde pour les beaux yeux bleus de Naruto. Il y aura de l'amour et de la passion malgré un début un peu folichon, parce que boudiou ! Je me le suis promis.
Chapitre 1
L'odeur était épouvantable.
Partout où Iruka tournait le regard, il ne voyait que visages accablés, mines lugubres cachées sous des masques de tissu ou de bézel, cette matière sithe que seuls les plus riches pouvaient s'offrir. Elle était plus efficace que les matières traditionnelles pour dissimuler les odeurs et surtout, pour protéger des mauvaises choses qui flottaient dans l'air, que ce soient des miasmes ou des esprits malins...
— Iruka, j'ai froid...
Iruka serra contre lui Naruto, son petit frère, sa seule raison de vivre désormais. Le cortège ralentit à cause d'une femme qui avait eu la mauvaise idée de traverser la route sur son passage. Une poignée d'hommes masqués la tirèrent sur le trottoir sans faire attention aux cris hystériques qu'elle poussait. Elle ne portait pas de masque, elle. Son regard fou balaya l'assemblée avant de se poser sur Iruka et Naruto.
— Enfant du démon ! cria-t-elle en pointant un doigt tremblant dans leur direction. Maudit !
Naruto se mit à pleurer, pauvre innocent qu'il était. Iruka sentit la rage l'envahir. Qu'en savait-elle, cette maudite femme ? Naruto n'avait que quatre ans, si jeune, il ne pouvait faire de mal à personne... C'est alors qu'il se rendit compte que d'une manière ou d'une autre, cette femme devait être au courant de sa condition, sinon pourquoi porterait-elle de telles accusations ? Il trembla encore, mais de peur cette fois, la peur d'être découvert, qu'on lui enlève Naruto... Ses pensées étaient embrouillées, irrationnelles, et il le savait. Depuis l'annonce de la mort de son oncle, il n'avait guère fermé l'œil. Une main ferme se posa sur son épaule. Edmund, le majordome de la famille, lui fit un hochement de tête rassurant.
— N'ayez crainte, maître Iruka, nos hommes s'occupent de cette hystérique. La pauvre femme doit avoir perdu l'esprit à cause des émanations de la Grande Puanteur.
Iruka lui fit un sourire hésitant. Il n'avait jamais été très proche d'Edmund : trop guindé, trop protocolaire pour que l'enfant puis l'adolescent qu'il était puisse former quelque lien avec lui. Il était arrivé trop tard dans la société anglicane ; toutes les leçons de savoir-vivre qu'il avait reçues ne pourraient rattraper une vie entière d'éducation rigide et de conditionnement automatique. Que ce soit dans ses manières ou sa façon de penser, Iruka était un Japonin. Il bénissait chaque jour son statut de ninja avorté qui lui avait permis de s'adapter aussi bien que possible, mais ce n'était pas encore ça. Aux yeux de ses pairs, il était un étranger tiré de la boue par le généreux marquis de Landers, une épine dans le flanc de la bonne société que l'on tolérait parce qu'il avait le bon goût de se conformer aux règles et de ne pas faire de remous.
— Merci, Edmund.
Le cortège funéraire continua sa route à travers les rues de Landers, suivant un chemin bien défini qui les amènerait au Sanctuaire, là où le corps glacé d'Henry Landers trouverait le repos. Autour d'eux, sur les trottoirs, la plèbe les observait, immobile, silencieuse. Iruka pouvait sentir leurs regards appuyés, pouvait presque entendre les murmures curieux qui naissaient sur son passage... Iruka Umino, l'étranger venu du Japonin, le fils exotique qu'avait ramené Henry Landers lors d'un de ses voyages au bout du monde. Les nobles avaient de ces lubies ! Il en avait fait son fils, avait toléré la présence de l'autre enfant, une créature blonde qui malgré ses étranges cicatrices sur les joues s'était bien mieux intégré à la bonne société que ce rejeton aux cheveux de nuit, cet Iruka qui avait refusé de changer de nom, préférant garder sa différence... Dans quel monde vivait-on !
Iruka s'essuya le front. Les lourds vêtements de deuil qu'il portait ne l'aidaient pas à se rafraîchir, bien au contraire. Le soleil tapait dur, ce qui était une aberration à Landers, surtout en cet été terrible qui voyait surgir le spectre de la Grande Puanteur. Plus le temps passait et plus Iruka détestait Landers. Ville grise dont l'été était signe de malheur et dont le printemps était morne et sans éclat, monstre de pierre et d'acier qui avalait chaque jour des milliers d'êtres au regard aussi terne qu'elle. Iruka n'arrivait pas à s'habituer au climat, pas vraiment. À Konoha, le climat était toujours égal, quelle que soit la période de l'année. Un printemps éternel régnait, à peine tempéré par les quelques semaines d'été au milieu de l'année qui colorait la végétation d'un vert profond. Iruka repensa à sa patrie et eut un sursaut de nostalgie qui, mêlée à la tristesse d'avoir perdu son seul soutien sûr dans ce pays si étrange, acheva de lui faire verser quelques larmes. C'était ridicule. Il les avait contenues si longtemps, et maintenant il craquait à l'approche de sa rencontre avec la Reine ? Qu'allait dire la bonne société ?
— Iruka, p'eure pas, fit la voix fluette de Naruto.
Pauvre enfant innocent ! Naruto leva une main à peine plus grosse qu'une noix vers le visage d'Iruka, caressa sa joue mouillée, avec toute la douceur de ses quatre ans. Iruka le serra un peu plus fort contre lui, ignorant la toux désapprobatrice d'Edmund à ses côtés. Il était bien temps de garder sa tenue quand il avait tant de chagrin !
— Nous y voilà, asséna Edmund.
Iruka leva les yeux. Devant eux, s'ouvrait la grande place qui donnait sur le Sanctuaire. Le peuple de Landers s'était assemblé en masse pour cette occasion, et ce malgré les désagréments de la Grande Puanteur. Un océan de masques de toutes les couleurs bouillonnait de part et d'autre de la route, des toits des immeubles les plus proches jusqu'aux grilles qui entouraient le Sanctuaire. On attendait, haletant, que le corps d'Henry Landers soit amené avec toute la déférence qui lui était due dans sa dernière demeure. Iruka fit encore quelques pas, entraînant Naruto avec lui, et ensemble, ils s'éloignèrent du cortège. La grande place était vide. Clac, clac. Les pas des deux frères résonnaient sur le pavé. À quelques mètres derrière eux, les Sithes portant le cercueil les suivaient.
Iruka s'arrêta net devant un groupe de personnes qui bloquait l'entrée principale. C'était dans l'ordre des choses : avant que le corps de son oncle ne soit emmené dans le Sanctuaire, les représentants de sa famille devaient respecter le protocole en saluant la famille royale qui était venue pour cet événement. Iruka sentit une boule de nerfs se former dans sa gorge en reconnaissant la femme qui présidait cette auguste assemblée.
La Reine Elaine II était une femme forte au maintien impeccable, une vraie dame. Sa robe de deuil dont le lissé ondoyant suggérait qu'elle était faite de soie sithe la plus noble n'avait pas le moindre pli où s'attarder, pas la moindre fioriture superflue. Sur sa tête trônait la couronne royale, trésor millénaire qui faisait la fierté de la famille royale depuis sa création des siècles plus tôt. Le lourd sceptre qu'elle brandissait témoignait de sa force physique : il devait bien peser dans les trente livres... ce qui était considérable pour une femme seule éduquée selon les conventions. La bonne société anglicane s'acharnait à faire de ses filles des poupées de porcelaine malléables, aux ordres des hommes qui traversaient leur vie : père, frère, puis mari et fils... C'était là l'une des différences culturelles qu'Iruka avait eu le plus de mal à respecter. Au Japonin, une femme avait autant de chances qu'un homme, même si une certaine misogynie existait encore dans certaines sphères plus intimes. Il aurait pu citer une vingtaine de femmes au pouvoir, des femmes qui auraient pu donner une raclée mémorable à n'importe quel homme qui aurait eu la mauvaise idée d'insulter leur sexe. Là-bas, être kunoichi n'était pas une mince affaire ; et gare à qui se frottait à ces femmes aguerries !
— Bienvenue, Iruka Umino-Landers, fils d'Henry Landers. Nous attendions votre venue.
Iruka s'inclina comme les autres, en veillant à ce que Naruto ne commette pas d'impair par erreur. Certes, il avait appris comme les autres enfants à respecter leur souverain comme un dieu vivant, mais il était si jeune, il n'était pas à l'abri d'un mauvais geste qui aurait apporté le déshonneur et l'opprobre sur leur nom. Tous deux s'étaient avancés pour faire face à la Reine ; et dans son trouble, les genoux d'Iruka tremblaient un peu, son souffle était plus court, il avait bien du mal à respirer à travers son masque... Il vit la Reine esquisser un sourire sous son masque transparent, sourire froid et calculateur qui ne manqua pas de lui faire resserrer son étreinte sur l'épaule de Naruto. Cette femme lui faisait penser à une kunoichi, et la comparaison n'était-elle pas cocasse au vu des circonstances ? Lui perdu si loin de chez lui, avec pour seule certitude d'être au centre d'un conflit d'intérêt prêt à lui éclater à la figure si seulement on apprenait la véritable nature de Naruto... Dieux qu'il haïssait ces jeux de pouvoir !
À droite de la Reine, leur oncle Stephen les couvait d'un œil bienveillant, ce qui rasséréna Iruka. De tous les membres de leur illustre famille, Stephen avait été le seul à encourager Henry à adopter Iruka et Naruto. Cela tenait du fait qu'il adorait les enfants et encore plus son jeune frère. Sans doute voyait-il à la situation d'Iruka un parallèle de ce qu'avait été sa propre vie des années plus tôt, lorsque, accablé par la mort accidentelle de leurs parents, il avait dû endosser seul le titre de duc et veiller sur l'éducation de son frère... Iruka se promit d'avoir une discussion en privé avec lui une fois que la cérémonie serait achevée. Stephen avait son mot à dire sur la tenue de la maison d'Henry, après tout. Et même si Iruka ne lui faisait pas entièrement confiance du fait de ses relations avec la famille royale, au moins savait-il qu'il n'était pas un ennemi. Stephen était un homme d'honneur qui ne laisserait pas les enfants adoptifs de son frère sans rien.
— C'est un honneur pour mon frère et moi de nous retrouver en présence de votre majesté, dit Iruka, la voix tendue. Même si les circonstances sont hélas regrettables. Je vous sais gré de votre bonté et de votre soutien en ces jours néfastes pour les miens.
— C'est tout à fait normal, cher enfant. Henry Landers était un membre influent de notre société et un ami cher à la famille royale. Il sera amèrement regretté.
— Merci, votre majesté.
La Reine leva son sceptre. C'était le signal convenu : les porteurs s'avancèrent vers l'entrée du tombeau funéraire et passèrent le seuil. Iruka les vit disparaître dans l'ombre, leurs ailes mordorées faisant danser l'air brûlant autour d'eux. Ils étaient tous d'origine sithe. Seul un Sithe pouvait pénétrer dans le Sanctuaire et poser le tombeau des hommes qui avaient, par leur existence, ajouté leur pierre à l'Histoire du pays. Selon ces critères, n'importe qui pouvait y séjourner : riches comme pauvres, nobles comme paysans. C'était un très grand honneur. Iruka se demanda quelle avait été l'action d'Henry : il n'avait jamais été très aventureux dans sa jeunesse, et même si par caprice il avait passé ses dernières années à faire le tour du monde, il n'avait rien ramené de ses voyages si ce n'est Iruka et Naruto...
Les yeux d'Iruka s'attardèrent sur l'assemblée qui était présente juste devant le Sanctuaire. Une grande partie de la famille royale s'était rassemblée : la Reine bien entendu avec son époux et ses enfants, comme le voulait la tradition, mais aussi le duc de Landers et sa famille, le Grand Chambellan et les Sithes qui servaient la famille royale. Tous les Grands Sithes royaux, y compris Aspermatti, le patriarche dont le sourire inversé témoignait de son mécontentement. Iruka savait par Henry qu'il ne se montrait jamais en public, et surtout pas pour l'inhumation d'un humain insignifiant... Les yeux blancs du Sithe croisèrent ceux d'Iruka. C'était comme contempler un lac de neige : Iruka ne put d'empêcher de frissonner malgré la chaleur étouffante. Il avait l'impression de sentir les vapeurs putrides du Tamings à travers son masque.
La Reine prononça un discours qu'Iruka n'écouta que d'une oreille distraite. Le soleil tapait dur ; Naruto avait les yeux voilés et menaçait de s'étaler de fatigue. Iruka le soutint un peu, le cacha sous son ombre, priant pour que la cérémonie prenne fin avant que Naruto ne s'écroule. Il n'était d'ailleurs pas le seul à ressentir les effets du temps : tout autour de lui, on suait à grosses gouttes, et Rebecca, la fille de Stephen, était si rouge qu'Iruka se dit qu'elle avait sans doute attrapé une insolation.
Tout s'acheva sur un dernier mot de la Reine, une salve multicolore tirée par des Sithes qui flottaient au-dessus du Sanctuaire, puis on pensa enfin à se retirer. Une réception serait donnée au manoir. Iruka en avait déjà assez. Tout ce qu'il désirait, c'était de rester seul avec Naruto, faire le point sur sa vie à partir de ce jour... Edmund ne lui en laissa pas l'occasion. Sentant d'instinct que son jeune maître avait besoin de tout le soutien et surtout de toute l'influence qu'il pouvait projeter sur lui, il le conduisit avec courtoisie mais fermeté jusqu'au manoir, sous les yeux attentifs de ses pairs.
Ce fut un retour bien morne. Malgré les masques, la puanteur atteignit nombre de personnes qu'on fit évacuer en urgence chez eux pour les plus fortunés et dans les cliniques les plus proches pour les autres. Naruto somnolait dans les bras d'Iruka. Il était épuisé : la peine d'avoir perdu son oncle, la marche sous un soleil de plomb, le stress lié à la présence de la foule, tout cela avait eu raison de ses maigres forces. Iruka le porta jusqu'au manoir, Edmund sur les talons.
La soirée se passa avec lenteur, entre les condoléances plus ou moins forcées de leurs invités et les discours bien sous tous rapports qui suivirent. Iruka alla coucher Naruto à dix-neuf heures, resta un peu pour parler de politique avec son oncle et prendre des nouvelles de ses affaires. On attendait beaucoup de l'alliance promise avec la Russia, apparemment ; Stephen émit l'idée d'acheter des parts de terrain dans ces contrées glacées, au grand dam de son épouse Mereana qui ne supportait pas le froid (elle venait d'une colonie située à l'autre bout du monde, un endroit où les femmes se baignaient dans l'océan la poitrine dénudée. De fait, la canicule lui faisait l'effet d'un retour aux sources). Iruka savoura sa conversation, le ton enjoué de sa voix, les chants sauvages qu'elle fredonna à mi-mots de peur qu'un autre moins indulgent qu'Iruka ne les surprenne. Dans son pays, disait-elle, on vénérait les sorcières et les chamanes, car ils étaient les liens avec les esprits.
— Les dieux sont partout, dit-elle, les yeux brillants. Dans les rivières et les montagnes, dans les arbres et même certains bâtiments assez vieux et pittoresques pour leur servir de demeure. Le Tamings lui-même est un dieu.
Iruka buvait ses paroles.
— Qu'elle forme aurait-il, s'il pouvait se manifester à nous ?
Mereana (que tout le monde appelait Mary-Ann par facilité) y réfléchit. Elle n'était pas très belle selon les critères de la bonne société anglicane : trop ronde, le teint trop mat, elle avait le nez un peu épaté et des mains épaisses. Pourtant, elle ne manquait pas de charme, et sa personnalité était exquise, du moins pour Iruka qui avait plus l'habitude du tempérament affirmé des Japonines que de la pruderie des Anglicanes. Ce soir-là, elle portait une robe en soie noire qui s'accordait très bien avec ses cheveux d'ébène et ses yeux sombres. C'était là une autre raison pour laquelle Iruka s'entendait aussi bien avec elle : au milieu de cette foule de blonds et de châtains clairs, elle et lui faisaient la paire. Ses enfants avaient hérité du teint léger et des cheveux roux de leur père, et bien qu'elle les aimât tendrement, elle regrettait quelquefois l'absence de brun dans sa vie. C'est pourquoi l'arrivée d'Iruka l'avait réjouie, elle aussi : cet enfant aux cheveux tout noirs, c'était devenu un peu le sien. De là où elle venait, disait-elle, on aimait les enfants, que ce soit les siens ou ceux des autres. Iruka apprit ce soir-là qu'elle était la principale raison pour laquelle Stephen avait été si tolérant quand Henry les avait adoptés, avec Naruto.
— C'est un vieux pépé tout sale, si tu veux mon avis, dit-elle une fois qu'elle eut fini d'y penser. Il a une grande barbe emmêlée, porte un sac en osier très lourd sur son dos et plein de petits sacs troués qui débordent de déchets. Et il a le regard fou à force d'entendre les voix des habitants de Landers. Pauvre vieux Père Tamings et ses enfants de saleté.
Elle se mit à entonner pour elle-même un chant de tristesse, dans une langue inconnue qui brisa le cœur d'Iruka. Il ne pouvait s'empêcher de penser qu'elle dédiait un peu de ce chant à son oncle Henry, lui qui aimait tant sa ville... Pauvre oncle Henry, mort à cause des maladies véhiculées par la Grande Puanteur. Pauvre vieux Père Tamings, malade et putride à cause des habitants de Landers.
Plusieurs invités les fixèrent du regard, irrités pour certains, gênés pour d'autres. Mereana les ignora. Sa voix n'était pas très forte car elle n'osait pas empiéter sur les brisées d'autres dieux que les siens, mais il atteignait le cœur des gens. Même Edmund, qui s'apprêtait à rappeler poliment à Mme Landers que la maisonnée était en deuil et que donc un tel comportement était inconvenant, resta un instant sans bouger, subjugué. Il ne pensa à retourner à sa tâche qu'une fois le chant fini, et même là, il avait encore les yeux un peu mouillés.
Longtemps, Iruka garderait le souvenir de ce chant ancré dans sa mémoire.
À suivre...
Je suppose que tout le monde s'en fout, mais la Grande Puanteur est le vrai nom donné à un fait historique marquant dans l'Histoire de la ville de Londres.
Extrait de l'article Wikipédia :
« La Grande Puanteur », appelée The Great Stink ou The Big Stink en anglais, est un épisode de l'histoire de Londres durant l'été 1858, alors que la Tamise sentait horriblement mauvais du fait des écoulements d'eaux usées et de la chaleur qui régnait. La puanteur indisposa une grande partie de la population londonienne, empêcha même les députés de siéger, et entraîna la construction d'égouts à grande échelle et une nouvelle politique appelée « révolution sanitaire ».
