Chapitre 1
Un docteur, un détective et un capitaine. Le triumvirat de l'urgence en goguette.
Paragraphe 1
Encore un 'rendez-vous 'interruptus''
Urgence ! Rentrez à la maison, toutes affaires cessantes S.H . C'était le troisième texto reçu par John, alors que celui-ci tentait de sauver une fois encore, un de ses rendez-vous avec Sarah. 'À la maison', comme si nous étions en couple, maugréant-il intérieurement.
- « Comment va ce cher Sherlock ?', dit d'un ton mi- amusé, mi- las, Sarah.
Cela faisait longtemps, de fait, depuis le premier jour qu'elle sortait avec John, qu'elle avait compris que Sherlock Homes éprouvait pour son colocataire des sentiments, qui pouvaient le faire ressembler parfois à la caricature d'un mari sicilien jaloux, (tant qu'à faire dans la caricature), ce qui la faisait rire , ou un enfant capricieux, (et, là, pas tous les jours), et son John, acceptait, certes en rechignant, (comme un gamin qui 'voulait' pas y aller), mais cela était plus pour la forme et garder une contenance en public qu'autre chose, car rien ne l'empêchait de déménager du 221 B Baker Street, d'arrêter cet 'assistanat' de détective, et de se consacrer à plein temps, à la médecine et accessoirement à elle aussi.
Elle avait essayé de comprendre la relation entre les deux hommes, et en avait déduit que Sherlock était à sa façon 'amoureux' de son John. En pensant à Sherlock Holmes, le grand détective et y associer, déjà un sentiment humain, et un comme l'amour, paraissait aussi déplacé, que son trait d'humour, lorsqu'elle avait dit un soir à un John offusqué, (suite, à, encore un 'rendez-vous 'interruptus'' par Mister S), celui-ci se défendant tant bien que mal de devoir rejoindre son colocataire pour une 'urgence'
- « Je pense que le jour de la mort de Sherlock, son cerveau servira de modèle pour les nouvelles générations d'ordinateurs semi-organiques. Que de la logique, pas de sentiments ! » Avait-elle déclaré d'un ton sérieux-amusé.
Il faut dire que Sherlock, ne sachant pas lui même, qu'il éprouvait des sentiments de cette nature pour John, ne pouvait s'empêcher de trouver Sarah, encore plus terne que Moly, expression de sa misanthropie, car il était plus misanthrope que misogyne. C'était l'intégralité de l'espèce humaine qui l'indifférait, voir l'irritait par sa bêtise et sa soumission à des sentiments la poussant à sa perte.
En d'autres temps et lieux, on l'aurait pris pour un saint homme de penser que nombre de sentiments étaient la route vers l'enfer, le disciple appliquant au mieux les préceptes du Bouddha. Mais là, à Londres, il passait pour un psychopathe lorsque qu'un crime particulièrement immonde, ou une affaire 'tordue', le sortant de sa léthargie, le rendait aussi excité qu'un enfant le matin de noël. C'était d'ailleurs les seuls moments, où Sherlock faisait transparaitre des sentiments, qui étaient jugés indécents par la plupart des personnes 'normales' comme l'avait dit à John le soir de leur première affaire, une sergent de police. –« Vous verrez, comme tout bon psychopathe, un jour, il assassinera quelqu'un, juste par ennui. »
Paragraphe 2
Une pietà nocturne
Et John ? Qu'éprouvait-il pour son colocataire ? Mary s'était posé des questions, lors de leur première rencontre, puis, lorsque John l'avait invité à diner et qu'ils avaient passé leur première nuit ensemble, elle était arrivée à la conclusion suivante :
Hétérosexuel à 100%, bon amant, voir très bon par moments, tendre, prévenant, 'sauvage'. Certes, son admiration, voir dévotion pour Sherlock pouvant être interprété par certaines personnes, comme un autre sentiment.
Par la suite, elle avait découvert lors de leurs nuits suivantes, que John avait des cauchemars liés à son séjour en Afghanistan, dans ces moments là, elle se sentait assez inutile. D'autant plus inutile, qu'une nuit à Baker Street, réveillée par une soif tenace, s'étant rendu dans la cuisine chercher une bouteille d'eau, elle avait entendu les cris de John faisant surement encore l'un de ses cauchemars. Elle avait laissé sa recherche d'eau pour remonter à l'étage, et avait trouvé Sherlock, tenant dans ses bras un John qui d'une voie de petit enfant le remerciait en s'excusant du dérangement.
Elle s'était presque sentie de trop, et avait voulu faire demi tour pour allez rechercher sa bouteille d'eau, (avec un peu de whisky peut être), mais c'était sans compter sans les sens de l'homme tenant toujours John dans ses bras et qui lui tournant le dos dit.
- « Mais entrez Sarah, John faisait encore un de ses cauchemars », avec un ton détaché, presque 'clinique', puis faussement interrogatif
- « vous voulez que j'aille vous chercher de l'eau ? John ? » John encore dans les bras de Sherlock, senti monter en lui l'envie subite de réviser la vie des atomes, enfin surtout avoir leur taille pour pouvoir disparaître instantanément.
John avait depuis quelques temps à nouveau ses, ces cauchemars, il ne savait pas pourquoi, et pas plus, pourquoi, la voie de Sherlock, ses bras, l'apaisait autant, voir plus que Sarah lors de ses crises. (Il pensait confusément que l'épisode avec Moriarty, y était pour quelque chose). Cette nuit là, il avait compris que Sherlock était une personne importante pour lui, et Sherlock aussi apprit cette nuit, que John était et allait devenir un être cher.
- « Je vous remercie, Sherlock », dit John en se séparant de Holmes qui se levait maintenant.
- « Toujours à votre service», répondit ce dernier.
- « John ? » Dit, Sarah faussement calme. John, ayant repris une voix asurée, répondit à Sherlock, qui maintenant se dirigeait vers la porte. –« Merci pour l'eau Sherlock».
- « Mais, pas de quoi, John », et sortant, Sherlock laissât, un John mal à l'aise et une Sarah confuse.
Paragraphe 3
Vive les desserts !
John avait cessé depuis un moment de se défendre, lorsque comme la fois qu'il avait mangé avec Sherlock dans un restaurant pour leur première enquête, le propriétaire n'avait pas un seul instants démordu du fait que John était le rencard de Holmes, induisant que Sherlock (paraissant plutôt asexuel pour John), serait plus enclin à être séduit par le charme masculin que féminin,
John voulu mettre les choses au clair, ceci ne faisant qu'embrouiller la situation, et Sherlock Holmes, 's'amusa ?' en remerciant John de sa 'proposition', en lui disant qu'il était déjà marié à son travail. Était-ce de l'humour, ou une réalité, aussi bien aujourd'hui que sur le moment, John n''en n'avait pas la moindre idée.
Cela ne l'avait pas dérangé, enfin une nanoseconde il avait été comme 'Stiles' dans 'Teen Woolf', ne comprenant pas pourquoi un gay n'était pas intéressé par lui, se sentant ridicule à cette pensée 'acnéique', John l'avait enfui en lui et passé à autre chose, (il avait découvert cette série (certes pour ados), depuis peu et l'appréciait lors de ses nuits d'insomnies chroniques).
De plus, il n'y avait pas que des inconvénients, dans certains restaurants ou bars, pas spécifiquement gay, leur 'couple', si il pouvait gêner certains convives, d'autres et surtout ce qui était intéressant, certains membres du personnel, étaient tout 'miel' avec eux.
Un soir, John avait noté que leur voisins de table, (un couple hétéro, d'un moins en apparence, vu les regards en coin pas du tout agressifs, que l'homme faisait à Sherlock) avait eu aussi bien dans la présentation que la quantité et surement qualité, des plats moindres que les leurs. Dans leurs enquêtes, certains membres du personnel de bureaux ou magasins étaient plus détendus, donc loquasses avec eux que la police, et pas parce qu'ils étaient détectives privés.
- « Je suis désolé Sarah, Sherlock a besoin de moi, je dois y aller. On se voit demain ! » Et John laissât encore une fois Sarah finir seule, cette fois, ils en étaient au désert. Ils avaient pu être tranquilles jusqu'à la fin du plat principal, le téléphone de John commençant à (ne) sonner (que) dés l'arrivée des desserts.
- Au moins, il augmentera pas son taux de sucre, pensât-elle, c'est pas comme moi, et elle enfui une part du Cheese-cake de John, une part de son gâteau au chocolat encore en bouche.
- Faut qu't'arrêtes de compenser ma fille, sinon dans six mois, faut refaire entièrement ta garde robe. Se dit-elle. Et d'abord, compenser pourquoi ? John était amusant, sauf que ses obligations 'Holmessiennes' commençait à la chauffer doucement. John devrait faire un choix un jour, et pour l'instant leur propre relation étant plus récente que le lien qui le liait à Sherlock, elle s'avait qu'elle ne pourrait être gagnante si elle mettait un ultimatum. –'Pachience et longueur de temch, et chetera' penchat-elle la bouche pleine.
Paragraphe 4
Le système solaire existe, je l'ai rencontré !
John était dans le taxi le menant au 221 b, et encore une fois, le sentiment de honte d'abandonner Sarah quasi dés, et pas dés que Sherlock l'appelait, (il était en progrès). Mais il était aussi en colère, contre Sherlock et lui même. Il espérait que ce n'était pas encore une des lubies de son colocataire. La dernière en date, alors qu'il passait une soirée agréable chez Sarah à regarder une rediffusion d'un 'French & Saunders', Sherlock lui avait pourri son téléphone du même message. 'Révélation à faire, extrême urgence S.H'. Au bout du 10ième message, John avait prit congé et était rentré. Et ce, pour voir, un désordre' (si tenté qu'il y avait de l'ordre dans leur appartement), de livres d'astronomie éparpillés sur le sol et les meubles, et s'entendre dire par un Sherlock irradiant de fierté.
- « Vous aviez raison John, il est effectivement important de s'intéresser au système solaire et j'aimerai avoir votre avis». Quelques mois auparavant, John avait été scié de découvrir que Sherlock et la géométrie de la terre, (ronde, carrée, en triangle, plate, quelle importance !) et en plus sa rotation autour du soleil, (et pas l'inverse), était des sujets secondaires pour ce brillant esprit.
-Vous m'avez fait revenir pour ça ! » Dit John énervé.
Ne comprenant pas le soudain accès de mauvaise humeur de son colocataire, alors que lui, Sherlock venait de lui faire un compliment, il lui répondit néanmoins tout à son idée.
- « J'ai entendu dire que Pluton n'était plus considéré comme une planète. Vous étiez au courant ? Quel est votre avis ? »
- « Vous m'avez fait revenir pour me demander mon avis sur pluton ? », dit John d'un ton exaspéré.
- J'espère que ce soir, c'est pour une bonne raison qu'il me fait rentrer comme un toutou, et un toutou obéissant en plus !
John, se passant la main sur le visage au moment de cette dernière pensée. Le taxi déposa son passager qui semblait bien soucieux, s'était dit le chauffeur. John en montant les marches le menant à leur appartement, entendit une voie d'homme sur un ton fort et énervé.
- « Mais si, je vous assure, ce n'est pas une tentative mesquine de votre frère contre vous, c'est la pure vérité.». John s'arrêta pour être discret, il espionnait.
- « Mycroft ? », c'était Sherlock,
- « Pourquoi moi, nous ? Au fait, Bonsoir John, merci d'être venu si vite » ce 'nous' ne valant rien qui vaille de bon pour un John qui accéléra sa montée des marches étant découvert, une fois de plus par son coloc.
- « Messieurs, je suis le docteur John Watson »
- « on le sait déjà », dit sèchement Mycroft
- « Capitaine Jack Harkness » puis avec un sourire charmeur, à souhait
- «Pour vous servir », dit avec un ton, comme si cet inconnu s'adressait à une petite chose précieuse.
- Tout juste s'il ne va pas me faire un baisemain, ce con, pensât John énervé.
- Mais qu'est ce qu'il avait imaginer ! John fusilla Sherlock du regard, ce qui déclencha un rire chez ce capitaine.
- D'abord capitaine de quoi ? Piccadilly Circus ? Parce que avec son accoutrement de militaire de pacotille de la seconde guerre mondiale, (ce manteau ! mais vraiment, n'importe quoi, en cette saison). John fut sorti, extirpé de ses pensées par ce qu'il venait d'entendre.
- « Mais, c'est qu'il est teigneux le mignon blondinet avec ses yeux de braise, comme je les aime », dit Jack, dans un nouvel éclat de rire.
John était prêt à répondre, verbalement et physiquement à ce trouduc, mais Mycroft intervint.
- « Capitaine, je vous rappelle que c'est vous qui avez solliciter notre aide », une ombre passa dans le regard de Jack, si il avait du demander leur aide, comme il disait, c'était parce que son équipe avait été décimée. Cela ferait presque deux ans terrestres que …. Mais Jack étant et pour l'éternité Jack, lançât avec une moue, un
-« Si on peut même plus rire ».
Paragraphe 5
Médecin militaire John Watson au rapport !
John regardant à nouveau Sherlock, cherchant une explication à son 'foutage' de tronche de la part d'un inconnu, et ce, devant Mycroft qui lui avait dit négligemment lors d'un de leurs entretiens.
- « Vous savez John, si une nuit d'ivresse, vous vous trompiez de lit, je suis sur que mon petit frère serai un ange de douceur avec vous. », ceci dit sur un ton, amusé, mi- concupiscent, mi- amer. Puis, rajoutant devant la tête de John en confit de canard.
- « Je ne cherche que le bien-être de mon frère, vous le savez, non ? »
- « Vous faites aussi marieur, ou c'est juste un hobby sur votre temps libre ? » Avait répondu John, trouvant instantanément plate sa réplique. Il avait eu plutôt envie de lui dire d'aller à Douves si la mer monte version cockney. John fut sorti a nouveau de ses pensées.
- « Soldat Watson » dit soudain Mycroft
- « Les informations qui vont vous êtes dites sont ultra top secrètes, même moi, je n'ai que peu d'informations sur ce dossier et ce 'secteur d'activité' (en regardant le capitaine).»
Sherlock devant l'aveu de son frère à admettre que lui, Mycroft Holmes, n'avait pas toutes les informations. Enfin quelque chose qui éveillait réellement l'intérêt du détective, car, rares les fois étaient lorsque Mycroft avouait une faiblesse, car dans sa position, cela en était une de ne pas avoir toutes les informations, car jusqu'à présent, ce qu'avait raconté ce capitaine aux yeux bleus pénétrants, semblait plus sortir d'un mauvais roman de gare de S.F à deux pence, qu'autre chose.
Peut être qu'en écoutant à nouveau ce dernier expliquer à John, cette mission, il arriverait a ne pas rire comme la première fois, ce qui est un exploit de faire rire Sherlock.
Aux mots de Soldat, avant son nom, John compris que c'était vraiment une urgence, mais de quelle sorte ? Et ce capitaine qui n'arrêtait pas de le regarder comme un hypoglycémique en pleine crise devant la devanture d'une pâtisserie, John dans le rôle de la tarte au sucre. Les frères Holmes, fallait rien leur demander, donc John s'assit sur une chaise du salon et attendit la suite.
- « Avant toute chose, vous devez signer ces documents engageant votre confidentialité à ce qui va vous êtes dit » dit Mycroft
- « Et si je refuse ? » répondit John
- « Alors, on devra peut être te buter mon sucre. », dit Jack avec un ton et une mine triste. .. triste, enfin, les yeux concupiscents de ce capitaine envoyaient un autre signal.
- Il lit dans les pensées ou quoi ? Se rappelant sa métaphore pâtissière, se dit John.
- « Nous vous demanderons simplement de quitter la maison pour une heure ou deux », répondit Mycroft.
- « Je peux parler avec Sherlock en privé ? » dit John, s'adressant à Mycroft, car il avait décidé d'ignorer, (si cela était possible), ce capitaine, qui commençait à plus que lui taper sur le système, d'autant plus que non seulement Sherlock, n'avait à aucun moment pris sa défense, (il n'avait pas rit ou sourit non plus, contrairement à son frère), mais il semblait plus qu'intéressé par cet homme. Cela énervait John. Sherlock ne pouvait pas s'intéresser à ce genre de guignol, il méritait mieux. (Hein, qu'est ce que je pense là ?). Heureusement pour John, il fut interrompu dans ses pensées, qui pourraient devenir dangereuses pour lui, si il avait continué sa digression. Déjà que penser, à un compagnon possible pour son colocataire était bizarre, mais ce qu'il venait d'entendre lui semblât encore plus étrange.
- « Pensez vous que les Extra terrestres existent, John ? » dit Jack. Le docteur Watson n'avait pas aimé l'utilisation de son prénom.
- « Eh bien en tant que médecin, je pense qu'il est possible que des formes de vie puissent exister ailleurs que sur terre, mais de là, à en croiser ! »
- « Si, cet entretien doit continuer, il doit signer les documents de confidentialité », s'exclama Mycroft, avec un ton indiquant sa colère, à ce que Jack révèle déjà des informations.
À ce moment, 'Méduse', c'est ainsi que John avait surnommé la secrétaire si particulière de Mycroft, apparaissant d'un coin de la pièce, (il ne s'était pas rendu compte de sa présence jusqu'à présent), tendit à ce dernier une mallette en lui indiquant d'apposer son pouce sur un mécanisme d'ouverture.
- « Sherlock, je peux te parler » dit John,
- « Vraiment touchant » dit Jack, ce qui faillit ébranler la bonne résolution de John de l'ignorer.
John et Sherlock sortirent sur le palier
- « Tu peux m'expliquer ! » dit John avec un ton plus énervé qu'interrogatif.
- « Pour l'instant, je ne peux rien te dire, tu n'as pas signé » dit Sherlock.
- « Pourquoi ? Toi c'est fait ? »
- « oui, tu connais ma curiosité » dit –il avec la bouille d'un gamin ayant fait une bêtise.
