Bonsoir à tous ! Grâce à une remarque de Mckensy, j'ai remodifié ce texte car il ne me semblait pas très cohérent avec la suite que je souhaite lui donner…Voilà bon bah je vous laisse découvrir…
« Alors ma puce, qu'est ce qu'on dit à son baba ? »
« Gagaga, areuh piouf ! »
« Oui ma chérie, c'est bien ! Moi aussi je suis contente de te revoir ! »
Il venait de rentrer à la maison après une semaine d'absence due à une affaire sur Los Angeles et attendait avec impatience ce moment privilégié où il retrouvait sa petite fille adoptive d'onze mois. Mariés depuis deux ans, lui et Spencer avaient décidé d'entamer une procédure d'adoption il y avait de cela neuf mois. Quand Leila, qui venait de perdre sa mère à l'accouchement et dont le père ne l'avait pas reconnu, leur avait été présentée ce fut le coup de foudre pour les deux hommes. Ils l'avaient donc pris sous leur aile, signant rapidement les papiers et –malgré leurs emplois du temps chargés- passé l'épreuve difficile de l'acceptation par les travailleurs sociaux.
Ainsi depuis cinq mois, la petite fille faisait leur joie et constituait une raison supplémentaire d'être plus prudents sur le terrain, même si Reid avait bien ralenti sa cadence de travail pour s'occuper de leur enfant. Ça leur déchirait le cœur à chaque fois de l'abandonner quand ils étaient appelés autre part pour une de leurs terribles affaires. Mais sous la garde de sa marraine Garcia, ils savaient qu'elle était entre de bonnes mains.
Depuis la porte de la chambre, Spencer les observait d'un œil joyeux. Lui qui était assez récalcitrant à l'idée d'avoir des enfants au départ- de par sa peur de devenir comme ses parents- s'était laissé facilement convaincre par le beau métis. Il ne regrettait pas une seule seconde cette décision. Il était tellement dingue de sa fille.
« Tu lui as beaucoup manqué cette semaine, tu sais. »
« Oui je le sais… tout comme moi ! » Il la serra encore plus contre lui et la souleva afin de déposer un tendre baiser sur son front.
Il pourrait lui dire qu'il lui manquait à lui aussi, à un point qu'il ne s'imaginait même pas. C'était son mari à près tout- enfin jusque quand il ne le savait pas encore. Mais il ne pouvait pas, il ne pouvait plus. Il avait perdu ce droit depuis trois mois. A la place, il se contenta de cette phrase classique.
« Tu veux… tu veux quelque chose à boire ? A manger avant de partir ? Je peux te faire… je ne sais pas, un sandwich, quelque chose… »
« Non, non c'est bon on va y aller ! Hein ma puce, t'es heureuse d'aller passer le week-end à Chicago pour aller voir mémi ? » Ce week-end était celui de l'anniversaire de Fran Morgan. Et comme tous les ans, Morgan allait s'y rendre et pour la première fois, avec leur fille.
« Mémi… mémi… mémi. »
« Oui ma puce, oui on va aller la voir. »
« Toutes ses affaires sont là. Je ne pense rien avoir oublié : couches, biberons, doudou, lait… »
« Je ne m'inquiète pas pour ça, tu sais. Je sais que tu as tout prévu comme toujours. Bon j'y vais alors. »
Il prit sa fille dans les bras pour aller l'installer dans le siège auto de son camion après que Spencer ait déposé un doux baiser sur les joues de Leila. L'attachant avec soin sur le siège, il referma la porte et retourna à la maison chercher le sac préparé par Reid. Celui-ci était occupé à distraire son petit ange en faisant des petites grimaces. Quand Derek revint vers eux, il déposa un long baiser sur son front : il avait toujours autant de mal à s'en séparer, même si elle ne partait que deux jours avec son père et sa famille.
Au moment de monter dans le véhicule, Spencer l'appela une dernière fois :
« Derek ? »
Celui-ci releva les yeux vers lui. La lueur de colère avait peu à peu disparue, laissant place à de la tristesse et de la rancœur envers celui qui était- malgré tout- toujours son mari.
« Oui ? »
Il le rejoint de son côté. Il ne savait pas trop quoi dire, ni quoi faire. A vrai dire, il ne savait plus vraiment comment se comporter avec lui, sans que cela se termine en discussion conflictuelle.
« Je… je… enfin. »
Il plaça une mèche derrière son oreille en baissant les yeux vers le sol. Les larmes lui montaient aux yeux. Il s'en voulait tellement de cette situation si tendue entre eux… et tout cela était de sa faute. E.N.T.I.E.R.E.M.E.N.T ! Et il ne le contredira jamais. Il l'aimait encore comme un dingue mais aujourd'hui, le rêve de le reconquérir un jour était… très loin, vraiment très loin… même si les sentiments de Derek envers lui étaient encore totalement partagés. Mais le pardon n'était pas du tout à l'ordre du jour. Et Spencer ne pouvait l'autoriser non plus.
« Je… non rien, laisses tomber. Bon voyage. »
« Merci. »
Et avec ça, il monta dans le véhicule, vérifia que sa fille était bien installée et démarra rapidement, attendant d'avoir franchi plusieurs mètres pour regarder dans le rétroviseur intérieur et de se laisser à pleurer.
Spencer était dans le même état. Cette envie de lui en dire plus, ce besoin de tout lui expliquer, de dire pourquoi il faisait ça et surtout pourquoi il agissait comme ça. Mais il ne pouvait pas. Pour le bien-être de sa fille et de l'homme de sa vie, il ne pouvait pas faire ça.
Son téléphone sonna, le sortant brusquement de ses pensées. Une sonnerie qu'il commençait à bien connaître depuis trois mois. Tentant de se calmer en essuyant du revers de sa main ses yeux, il décrocha.
« Oui ? Oui ils sont partis… oui je suis tout seul maintenant… ok, ok Michaël, à tout de suite ! »
Il raccrocha, poussant un long soupir résigné. Il regarda dans la direction que venait de prendre Derek. La voiture était bien éloignée maintenant. Traînant lentement des pieds jusqu'à l'intérieur de la maison, hésitant quelques instants entre prendre sa voiture et le retrouver ou rester à la maison et attendre son « ami »… le choix était si évident pour certains. Mais pour Reid, il ne l'était pas. Tout tremblant, il rentra chez lui en claquant la porte d'entrée derrière lui.
Tbc…
Alors ? Vais me cacher ou pas ? Et Aunbrey, toujours chuttttttt… ou alors par MP…
