Bonjour à tous !
Oui, je sais, j'ai déjà deux fictions sur Harry Potter qui ne sont pas terminées, et que j'ai du mal à poster régulièrement,et voilà que j'en commence une troisième ! Rassurez-vous, j'ai déjà pris de l'avance pour celle-ci, et elle sera de toute façon moins longue que les précédentes. Mais voyez-vous, une fois que j'ai une idée derrière la tête, je ne peux m'en débarrasser qu'en la mettant en pratique...
Donc voilà ma nouvelle fiction, se passant elle à l'époque des Maraudeurs, et je n'en dirais pas plus. Bonne lecture !
UNE SCOLARITE (PRESQUE) TRANQUILLE
Comment mener une vie tranquille à Poudlard
La plupart des élèves en arrivant à Poudlard sont impatients de faire de nouvelles rencontres, d'avoir un tas d'amis, de vivre toutes sortes d'aventures incroyables tout ça parce qu'ils n'ont plus les parents dans les pattes, et surtout : d'apprendre la magie. Pour ma part, il n'y a que la dernière partie qui soit vraie. Le reste m'importait peu. A vrai dire, je m'en moquais royalement, pour ne pas être vulgaire. Je ne considère pas les nouvelles rencontres comme quelque chose de formidable, je n'ai aucunement besoin d'amis et l'aventure, très peu pour moi, merci.
Mon nom est Silas Bryce. Je suis né le 3 septembre 1960 dans un petit manoir à l'écart de Londres. Techniquement, je n'aurais pas dû être autorisé à rentrer à Poudlard en même temps que tous ceux nés la même année que moi, n'ayant pas onze ans à la rentrée, cependant Dumbledore a réussi à obtenir une dérogation pour mon cas, pour trois jours il a déclaré que ce n'était pas la peine de me faire attendre. D'autant plus que j'ai toujours eu beaucoup de facilités, et le directeur de l'école a estimé qu'il était inutile de me garder encore un an à la maison. Ce qui fait la fierté de mes parents, inutile de préciser qu'ils ne manquent jamais de me présenter à leurs amis comme « leur petite merveille, le sorcier le plus intelligent que Poudlard n'ait jamais eu ». Bien sûr qu'ils en font trop, mais ce sont des parents après tout… Bref, tout laissait supposer que j'allais terminer à Serdaigle, qui a été la maison de ma chère mère, toutefois le Choixpeau a estimé que j'étais bien trop ambitieux pour la maison des intellectuels. Je me suis donc retrouvé à Serpentard, à ma grande surprise. Aujourd'hui encore, je cherche la raison pour laquelle ce maudit bout de tissu m'a envoyé là-bas. Oh, pas que je lui en veux. Bien au contraire, je m'y plais, dans cette maison. Généralement, on me laisse tranquille… Généralement. Je ne parlerai pas de cette bande d'imbéciles qui a décidé de prendre en grippe tous les Serpentards, alors qu'ils sont incapables de donner la moitié des noms des gens auxquels ils s'en prennent pour la seule excuse qu'ils portent une cravate verte et argentée.
Mais je m'égare. Pour en revenir à ma personne, non, je n'en veux pas au Choixpeau. Je ne comprends tout simplement pas pourquoi il m'a envoyé dans la maison des ambitieux et des rusés. Certes, j'arrive toujours à m'en sortir grâce à mes facultés intellectuelles, ce qui peut-être est considéré comme de la ruse à Poudlard. Côté ambition, là aussi, la seule que j'ai actuellement est de mener une scolarité la plus tranquille qui soit, d'en apprendre le plus possible sur la Magie, même plus que ce que les professeurs nous en apprend, et de terminer honorablement ma vie à Poudlard à la meilleure place qui soit… à savoir la première, de préférence.
Si vous voulez savoir à quoi je ressemble, je suis blond aux yeux… marrons. Et non, je n'ai pas des yeux bleus magnifiques qui attirent les gens comme des aimants… Fort heureusement pour moi. Comme vous pouvez le constater, je ne suis pas quelqu'un de très sociable… Bon, je l'avoue, je suis carrément associable. Voilà six ans que je suis à Poudlard, et la seule personne qui a eu le courage de m'aborder est Stella McCarthy. Et en toute sincérité, il n'y a pas de quoi être fier… Stella McCarthy, c'est une Poufsouffle qui n'a que peu d'atouts de son côté : elle est loin d'être intelligente, son physique est vraiment ingrat et elle a la curieuse habitude de se mettre dans toutes sortes de situations impossibles. Vous voulez un exemple ? Une fois, elle était persuadée d'avoir oublié sa baguette aux cachots et a décidé d'aller l'y chercher avant le couvre-feu. Seulement, elle n'a pu sortir du cachot que le lendemain matin… car en cherchant sa baguette, ses lunettes sont tombées par terre, et elle n'a pu les retrouver, les ayant propulsés bien trop loin d'elle en tâtonnant le sol pour mettre la main dessus. Et comme il faisait noir et qu'elle n'avait donc pas sa baguette pour utiliser un simple Lumos, elle a désespérément cherché la porte pour finalement s'endormir en-dessous d'une table. Bref, j'ignore pourquoi, mais Stella McCarthy semble m'apprécier et vient me parler dès qu'elle me voit. Je n'ai cependant jamais cherché à me débarrasser d'elle. Je ne l'écoute pas quand elle me raconte sa vie ou celle des autres, je ne vais pas vers elle dès qu'elle est dans les parages, je ne recherche pas sa compagnie. Vous l'aurez compris, pour moi Stella McCarthy n'existe pas plus que cela, et elle n'est absolument pas mon amie, même si elle est persuadée du contraire.
Toutefois, n'allez pas croire que je suis ainsi avec tout le monde. Il existe à Poudlard deux personnes que je considère comme intéressantes et dignes d'intérêts. Tout d'abord il y a Severus Rogue, un Serpentard de mon année. Il est aussi associable que moi, et est très intelligent, même s'il n'en a pas l'air. Bon, en toute franchise, je ne vais jamais parler à Rogue en-dehors de notre salle commune et des classes, même dans la grande salle j'évite d'être trop près de lui. Ce n'est pas à cause de son manque d'hygiène, mais parce que, et j'en ignore la raison, les quatre imbéciles de Gryffondor le considèrent comme leur ennemi numéro un, et lui font toutes les misères possibles et inimaginables. Aspirant à une scolarité des plus tranquilles, vous comprenez donc pourquoi j'évite la compagnie de Rogue.
La deuxième personne pour qui j'ai beaucoup de respect est un Serdaigle de ma promotion, Derrick Ashford, un métis qui, contrairement à moi, est quelqu'un de sociable. Cependant, Ashford a un très grand problème : il est maladivement timide. Ce qui jusqu'à présent l'a toujours empêché d'avoir de vrais amis. Je le rejoins souvent à la bibliothèque. Etrangement, il n'éprouve aucune timidité en ma présence, il est au contraire parfaitement à l'aise et semble complètement métamorphosé. Oui, étrange, car il est bien le seul. Les autres élèves n'aiment en général pas ma compagnie, je les inquiète. Il est vrai que mon silence et mon regard froid a de quoi faire fuir n'importe qui. Ce qui n'est pas très grave, puisque de toute manière, je ne recherche la compagnie de personne. Aujourd'hui, il ne doit pas y avoir beaucoup d'élèves qui connaissent mon nom. Et je ne m'en plains pas.
Un matin, comme tous les matins, je déjeune tranquillement en lisant la Gazette du Sorcier, ignorant tous ceux autour de moi. Plus pour longtemps, malheureusement, puisque Stella McCarthy arrive à la table des Serpentards à toute vitesse et s'installe en face de moi.
- Silas ! Tu ne devineras jamais !
Les Serpentards lui lancent des regards noirs, mais personne ne lui dit de dégager. Normal : ils ont eu beau le faire des années auparavant, rien à faire. Pas qu'elle refusait, au contraire. Elle acceptait toujours très aimablement, en s'excusant, mais le lendemain elle était de retour, ayant complètement oublié qu'elle n'était pas la bienvenue.
- Alors ?
Je pousse un profond soupir.
- Je déjeune, McCarthy.
- Ça ne te gêne pas pour parler, quand même ?
- Eh bien, étant donné que quand quelqu'un déjeune, il met dans sa bouche de la nourriture…
- Non, mais vraiment, tu ne devineras jamais ! Il y a une fille à Poufsouffle qui en pince pour toi !
Et je suppose que la dite Poufsouffle est cette petite brune qui a rapidement baissé les yeux, le visage rouge comme une tomate. Vraiment, la discrétion n'est pas non plus l'une des qualités de Stella McCarthy.
- Elle est très mignonne, en plus. Petit chanceux !
Mignonne ? Bon, elle n'est pas laide, c'est vrai, mais de là à me considérer comme chanceux…
- Je ne suis pas intéressé, je dis, tout bas, pour éviter que la pauvre fille ne meurt de honte.
Toute la salle est déjà au courant qu'elle a le béguin pour moi, ce qui en soit n'est pas normal, alors si jamais je dis tout haut que je ne veux pas d'elle… Non, vraiment, je ne suis pas un saint, mais de là à me comporter comme un salaud…
- Oh, allez ! Je ne t'ai jamais vu avec une fille. Pourquoi pas celle-là ?
- Par Merlin, McCarthy, baisse le son de ta voix.
- Essaye, tu verras bien ! Si ça se trouve, tu vas en tomber fou amoureux.
Amoureux, je l'ignore, mais fou, sûrement. Pas à cause de cette pauvre fille cependant, mais bien grâce à McCarthy.
- Allez, donne lui sa chance. Elle s'appelle Marta Campbell. Elle est de notre promotion. Allez, vas-y, vas lui parler !
Elle me prend le bras pour tenter de me forcer à me lever.
- Bordel, McCarthy, tu vas me foutre la paix ! Non, je ne sortirai pas avec elle ! Et si toi, tu l'apprécies tellement, vas-y ! Ce n'est pas moi qui te retiendrais !
Désolé, Marta Campbell. Finalement, je t'aurais encore plus humiliée que tu ne l'étais déjà. Ce n'était pas mon intention, pourtant.
Furieux, je me lève et quitte la grande salle, m'obstinant à ne pas écouter les complaintes de McCarthy et évitant soigneusement de croiser le regard de ma pauvre victime involontaire.
Mais j'ignorais à ce moment que je venais pour la première fois depuis six ans d'attirer l'attention sur moi d'élèves mal intentionnés, et encore plus que Marta Campbell était loin de n'être qu'une Poufsouffle anonyme pour eux… J'allais l'apprendre à mes dépens, devant par la même occasion faire mes adieux à une vie scolaire pourtant si tranquille.
