Bonsoir à tous, je ne sais pas trop quoi vous dire je débute tout juste, mais je suis motivée et j'ai une idée derrière la tête. J'espère sincèrement qu'elle vous plaira et que vous prendrez autant de plaisir à lire que moi à écrire.
PS: toutes les critiques sont la bienvenue, je ne demande qu'à améliorer mon style
bonne lecture !
Kenza
Introduction
Le soleil se lève dans les rues de Londres, perçant difficilement à travers les rideaux de velours rouges mangés par les doxys du 12 square Grimmaud, où les locataires dorment encore. En effet, trois adolescents semblent baigner dans une paix bienfaitrice, mais ce n'était bien sûr pas le cas. Depuis la mort de Sirius Black, chacun d'eux rêvait encore et toujours de la même scène : l'atrium de marbre noir du département des mystères du Ministère investi par des dizaines de mangemorts et par le Lord Noir en personne, la menace d'une mort tragique et douloureuse planant au-dessus de leur tête, et surtout, la vision de la disparition d'un proche. Le trio était hanté par ce souvenir, comme une plaie encore à vif malgré les soins prodigués. Depuis leur retour au square Grimmaud, ils ne se séparaient plus, et dormaient ensemble, à la recherche d'un réconfort, tous dans la même pièce, à savoir le salon principal. Harry, Ron et Hermione devaient se soutenir mutuellement, et continuer à se battre contre leur destin sur lequel ils n'avaient aucun contrôle. Soudain, Hermione hoqueta brusquement, puis se réveilla en sursaut, le visage perlant de sueur, et les yeux encore imprégnés de la terreur qu'ils dissimulaient quelques instants plus tôt.
Chapitre 1 : 12 Square Grimmaud
Assise dans la cuisine, je méditais sur mon rêve. Toujours le même rêve depuis notre retour de Poudlard il y a maintenant 15 jours. La mort de Sirius nous avait tous marquée, plus particulièrement Harry, puisqu'il était ce qui se rapprochait le plus d'une famille pour lui. Après avoir vu Sirius disparaitre derrière le voile, il y a eu une sorte de flottement, comme si tous nos gestes avaient été ralentis. De l'impuissance. C'était ce que j'avais ressentis à ce moment-là. J'aimerai tellement trouver une solution. Trouver un moyen de le revoir ! Cela fait presque une semaine que chaque matin je me réveillais avec cette idée en tête, et que je passais la journée enfermée dans l'immense bibliothèque de l'illustre famille Black, en vain. Mais je n'allais pas baisser les bras, non. La magie conventionnelle n'avait pas donné de résultats probants ? Qu'à cela ne tienne, je me tourne vers de la magie plus… spirituelle.
-Hermione ? Tu es déjà levée ? Murmura Harry d'une voix encore rauque de sommeil.
-Euh… Oui. J'ai du mal à dormir ces derniers temps, marmonnai-je entre deux bâillements.
-Comme nous tous…. Enfin, comme moi. Ron dort comme un loir, d'ailleurs j'allais le réveiller. Tu vas l'entendre brailler, répondit-il, esquissant un sourire, comme s'il anticipait déjà la réaction du rouquin face à un réveil qui promettait d'être efficace.
Je vis Harry repartir en direction du salon armé d'une carafe d'eau pleine. Oui. Le réveil allait à coup sûr être efficace.
J'eus à peine le temps de me replonger dans mes pensées quand j'entendis un hurlement de surprise:
« AAAAAAAAAH ! Qu'est ce qui se passe ?! Mais t'es fou ou quoi ? je DORMAIS, merde ! »
Quelques secondes plus tard, Ron déboulait dans la cuisine, ses longs cheveux roux trempés, marmonnant des insultes à l'égard de son meilleur ami. En le voyant ainsi, j'explosais de rire. Pour la première fois depuis deux longues semaines, je riais. Un rire salvateur, purgeant les peines qui avaient brisés notre innocence volée.
Lorsque je me décidais enfin à poursuivre mes recherches dans la bibliothèque, les garçons étaient encore en train d'engloutir leur petit déjeuner. Inhaler était peut-être plus juste comme terme. C'est à se demander comment ils faisaient pour ne pas mourir étouffés.
De vieux grimoires, emplis de poussière, au cuir usé par le temps m'entouraient. J'étais plongée dans un énième ouvrage lorsqu'un paragraphe m'apporta un semblant d'espoir :
« De toutes les magies existantes, il n'en ai pas de plus puissante que la magie naturelle. L'invocation des quatre éléments (la Terre, l'Eau, l'Air, le Feu) et de l'esprit sage renforcée par l'utilisation d'un pentagramme permet de réaliser des rituels inconnus des baguettes et des diverses potions. »
Serai-ce là ma solution ? Pour ce que ça valait, je me ruais vers la section consacrée à la magie utilisée par les druides, et manquait de tomber de ma chaise lorsque je trouvais enfin un livre correspondant à ce que je cherchais : « Le miracle de la vie et de la mort à travers les pentagrammes »
C'était un vieux livre rouge pourpre, entièrement racorni, où le cuir lacéré se détachait par endroit, et dont les pages manuscrites étaient jaunies par le temps. Certaines pages se détachaient à force d'avoir été tournées, et où l'encre disparaissait sur certaines zones. Une page attira particulièrement mon attention : « Ramener un être cher par la force des 5 ».
J'avais trouvé. Après 14 jours de recherches assidues à plein temps, j'avais enfin trouvé. Le rituel, qui devait être fait sous la lumière d'une pleine lune, était relativement simple à réaliser, même s'il reposait essentiellement sur une grande puissance magique.
D'après le manuscrit, je devais réunir 5 bougies de la couleur des différents éléments composant la nature ainsi qu'un habit et objet ayant appartenu au défunt. Pour exploiter ma puissance magique, un athamée est indispensable : c'est dans mon sang que réside mon pouvoir, qui doit être purifié dans de l'eau de source.
Je sentais le bonheur m'envahir et compresser mon cœur, mais je ne pouvais donner tant d'espoir à Harry n'étant pas sûre du résultat : il n'en sortirait que plus détruit si par malheur le rituel n'était pas concluant. Je devais donc garder ma découverte pour moi, et tacher de réunir tous les éléments nécessaire à la réalisation du rituel.
J'empruntais la cape d'invisibilité de Harry pour ne pas me faire repérer par les garçons, encore en train de chahuter dans le salon, afin de me faufiler discrètement dehors, en direction du chemin de traverse. Arrivée devant l'entrée du chaudron baveur je fis l'inventaire de tout le matériel dont j'avais besoin :
-Une bougie de chaque couleur ( verte, azur, ciel, rouge et blanche )
-Du bois de Santal
- De l'eau de source
- Un athamée
En ces temps troubles, le chemin de traverse d'habitude plein de vie, est désormais vide. J'ai rangé en sécurité la cape d'invisibilité dans mon sac, la remplaçant par une longue cape grise à capuche. Mon arrêt chez l'apothicaire était plutôt rapide : en moins de temps qu'il n'en faut pour dire « quidditch », j'avais déjà en ma possession le bois de Santal ainsi que l'eau de source. Pour les bougies, je devais juste aller au « Palais des senteurs » et la question serait réglée.
Concernant l'athamée, je n'avais nul besoin de l'acheter, puisque lors du grand ménage de la maison de l'illustre famille Black, j'en avais vu un en or blanc finement travaillé, sertis d'émeraudes et de diamants, exposé derrière une vitrine contenant des reliques familiales. Il a surement été créé par des gobelins, ce qui renforce encore plus son pouvoir.
J'avais de la chance. D'après mon calendrier lunaire, la pleine lune était pour ce soir, et tous les ingrédients étaient à ma disposition. Je devais juste prendre mon mal en patience, et attendre. Attendre que les garçons se soient couchés, afin que je puisse m'éclipser au grenier.
La soirée était longue, et Harry et Ron tardaient à s'endormir et étaient plus qu'absorbés par leur partie d'échec version sorcier. Il était plus de minuit lorsque la fatigue eut raison d'eux. Il était temps pour moi de m'éclipser, et je priais Merlin pour que le rituel réussisse.
Je commençais par purifier la pièce, en brulant du bois de Santal, chassant ainsi les mauvaises ondes qui pourraient interférer. Dans le plus grand silence, je dessinais à la craie au sol un grand cercle, suffisamment spacieux pour que je puisse y rajouter l'étoile à 5 branches. Le pentagramme était dessiner, et je ne devais en aucun cas le briser.
D'une voix claire et audible j'invoquais un à un les éléments tout en allumant les bougies:
« J'appelle la Terre symbolisée par la bougie verte. Apporte-moi ta force et ta puissance »
Dès que j'eu fini phrase, une agréable odeur de foret et d'herbe fraichement coupée envahit la pièce.
« J'appelle l'eau avec cette bougie couleur azur. Joins-toi à moi et aides-moi à atteindre mon but. »
Un léger crachin s'abatis sur moi, aussi rafraichissant qu'agréable en cette chaude nuit de juillet.
« J'appelle l'air grâce à cette bougie aux reflets ciel. De ta plus petite bise à la plus grande bourrasque, donnes-moi ta détermination. »
Je sentis alors une légère brise agiter mes cheveux et faire trembler la flamme des bougies déjà allumées, me signifiant la présence de l'air.
« J'appelle le feu de cette bougie rouge, anime moi de ta flamme éternelle. »
Une chaleur se propagea dans mon corps, de mes pieds à ma tête, utilisant mes veines comme liens avec tout mon être. Je sentis mon sang bouillir sous ma peau, pulsant au rythme de mon cœur.
« Enfin, j'implore l'esprit-sage. De cette bougie à la blanche pureté, éclaires mes décisions et partage ta sagesse infinie »
Une grande paix intérieure m'emplit le cœur, me soulageant de la chaleur qui m'avait envahi quelques secondes plus tôt.
Les 5 éléments avaient répondus favorablement à mon appel, et me protégeaient désormais.
Je sortis alors de mon sac les objets dont j'avais besoin. A mes genoux, j'étalais l'écharpe de Gryffondor de Sirius, y joignant des lettres manuscrites écrites par ce dernier ainsi qu'une photo de lui en compagnie des maraudeurs, prise pendant sa scolarité. Dans le creux de ma main gauche, je tenais une coupe d'eau de source, et dans ma main droite, j'empoignais fermement une athamée. D'un mouvement sec, je m'entaillais la paume gauche. Un liquide vermeil s'en écoula, se mélangeant au contenu de la coupe. D'une voix calme et posée, je commençais à psalmodier la formule :
« Volo meas benevolentae esse ni ru jiran di Kronos enni gola... »
Je devais continuer à la répéter indéfiniment, jusqu'à ce le lien s'établisse. Le livre était resté plutôt vague à ce sujet mais peut-être était-ce un lien propre à chaque personne.
Au bout de ce qui me paraissait être des heures, il n'y avait toujours pas de résultats. J'étais sur le point d'abandonner lorsque je me rendis compte que je ne pouvais pas, je n'y arrivais pas. Une à une, les bougies s'éteignirent me laissant plongée dans une semi pénombre.
Soudain, une douleur me déchira l'arrière de l'épaule. Je voulu crier mais ne parvins pas à arrêter de psalmodier la formule. Je sentis mes yeux se remplir de larmes, j'irradiais une chaleur étouffante. Je me sentais fondre et surtout, j'avais l'impression que l'on m'appliquait un fer chauffé à blanc au niveau de l'omoplate. Je ne pouvais pas en supporter plus. J'étais hors d'haleine, en larme, mon sang poisseux s'écoulant toujours à flot de la plaie que je m'étais faite il y a pour moi ce qui semblait être des heures. Puis ce fut fini. Les ténèbres se refermèrent sur moi. J'étais happée par une force invisible et n'avait pas assez d'énergie pour me débattre. Mes oreilles bourdonnaient, ma tête tournait, je saignais toujours, et j'avais du mal à respirer. Je me sentais mourir de l'intérieur, la cage thoracique ravagée par des flammes invisibles.
Puis, ce fut fini.
J'atterris lourdement sur de l'herbe encore humide, dans le noir le plus complet, incapable de bouger ne serait-ce qu'un muscle. L'air était chargé d'une forte odeur d'humus et de fleurs fraichement coupées. Au bout de ce qui semblait correspondre à une éternité, je parvins à trouver la force d'entre-ouvrir une paupière, et je vis s'avancer vers moi un très grand homme, à la stature imposante qui ne m'était pas inconnue, me prendre dans ses gros bras puissants et m'enrouler dans son manteau en peau de… taupe ?
-Hagrid ? Murmurai-je, avant de sombrer dans l'inconscience salvatrice.
Peut être un peu trop prévisible comme début ? je ne sais pas trop mais je vous dis que ce n'est qu'une mise en bouche ;)
J'adorerai avoir vos avis
donc envoyez moi des reviews ça fait toujours plaisir
à la prochaine fois,
Kenza
