Disclaimers : Haikyuu! ne m'appartient pas :

Hellou, voici la trente-sixième requête de DramaticalRaven avec pas mal de couples en perspective, à savoir du OiHina, de l'AsaNoya, du DaishouKen, de l'UkaTake, du KuroDai et du TanaEnno et j'ajoute de l'IwaKage...C'est bon, je crois que j'ai le compte. Dans l'UA et le contexte suivant : un roi (qui est un OC pour la requête) possède un harem de jeunes garçons et ceux-ci vont faire connaissance d'un groupe qui va tout faire pour les libérer. Bon, le roi doit mourir aussi et c'est tout. Je commence aussi à poster les requêtes sur Wattpad ainsi cela fera deux sites différents (avec Ao3) où les trouver pour les habitués de ces deux sites. Bonne lecture. :)

Part 1 :

Il était une fois, un royaume qui aurait très bien pu être une toile de fond de l'un des contes narrés par Shéhérazade dans les 1001 nuits. Ce dernier était situé en plein coeur d'une contrée désertique et seuls les différents médinas de téléportation inventés par le sorcier du roi et parsemés dans toute la cité faisaient office de lien avec l'extérieur.

Cependant, seuls les notables, les gardes et les soldats avaient le droit de l'emprunter, laissant le peuple cloitré dans ce paysage certes paradisiaque et plein de vie avec les différents souks qui avaient lieu les jours de semaine.

Les habitants, par contre, même s'ils ne se posaient jamais de questions car le roi avait des gardes partout surveillant la moindre tentative de révolte à son égard, se sentaient de plus en plus opprimés. Beaucoup de gens s'inquiétaient à juste titre en voyant leurs enfants disparaitre, principalement des jeunes garçons. Une rumeur circulait comme quoi le roi en était friand, ce qui inquiétaient grandement les familles qui eurent l'ingénieuse idée de travestir leurs fils en fille afin qu'ils évitent de se faire prendre.

Ce spectacle consternait Iwaizumi. Il regardait les enfants jouer depuis l'étal où il vendait les bijoux que Tooru et lui fabriquaient dans leur petit atelier d'orfèvrerie. Hajime pouvait facilement repérer des garçons parmi les filles qui lançaient des osselets en dépit des teintes vives de leurs tuniques et du sarouel qu'ils portaient au dessous.

Un petit foulard posé lachement sur la tête couvrait leurs courtes chevelures. Heureusement que les gardes étaient trop occupés à faire la chasse aux voleurs. "Eh bien, tu en fais une tête, Iwa-chan, fit son ami Oikawa qui s'étirait en sortant de l'atelier, leur maison se situant non loin du palais.

"Reste dans l'atelier, lui ordonna Hajime, il ne faut pas que tu te fasses repérer."

Tooru fit ce qu'il dit en faisant la moue. Iwa-chan le surprotégeait toujours depuis l'enfance, connaissant la réputation du roi. Comme il était d'une grande beauté, cela pouvait davantage attirer la convoitise de leur souverain, qui, selon les dires, n'avait pas vieilli depuis des années et fut toujours aussi avide de chair fraiche.

Tous deux étaient des orphelins, leurs familles miséreuses les avaient confiés à un orfèvre qui fut un ancien garde royale. Il les avait pris sous son aile et leur avait appris à la fois l'art de l'orfèvrerie et le maniement des armes puis, à vingt ans, ils purent monter un petit commerce qui fut bien florissant même s'ils l'utilisaient en tant que couverture pour autre chose et malgré le peu de touristes.

Seules les personnes choisies par le roi pouvaient pénétrer dans la cité et la richesse dépendait davantage de l'exportation des produits, ce qui expliquait le nombre astronomique de commandes qu'ils recevaient

L'arrivée d'une cliente à l'étalage les coupa de leurs réflexions. Elle fut accompagnée par un des gardes du royaume et fut vêtue d'une longue cape sombre, cachant ainsi ses habits, un voile bleuté couvrait la moitié de son visage.

L'inconnue était plus grande que Hajime et l'orfèvre ne put s'empêcher d'admirer ses longs doigts fins aux ongles parfaitement limés montrer les joyaux qu'elle souhaitait prendre à savoir un petit bracelet de cheville en or et une boucle d'oreille en argent sertie d'un lapis-lazuli. "Je vois que vous avez bon goût, mademoisel..."

Quels magnifiques yeux bleus, on dirait des saphirs.

Leurs regards se perdèrent l'un dans l'autre un instant. Hajime remarqua ensuite des franges ébènes qui sortaient de la cape de la jeune femme. Elle devait être très belle. Le raclement de gorge du garde les coupa cependant. L'inconnue se dépêcha de payer des articles et partit aussitôt, laissant un Hajime ensorcelé. "Eh bien, on dirait qu'il t'a tapé dans l'oeil, le taquina Tooru.

- Et comment sais-tu qu'il s'agit d'un homme?, lui demanda Hajime.

- L'intuition, répondit simplement Tooru, as-tu reçu le message de Sawamura, au fait?"

Son ami se rembrunit. Ils avaient en effet des choses plus importantes à faire. "Oui, le roi organise une réception pour le prince Keishin ce soir, on pourra en profiter pour faire du repérage ainsi.

- Et aussi voir à quoi ressemble son harem, déclara un Oikawa bien enthousiaste, je suis très curieux à l'idée de voir quelles beautés il y a là-bas."

Hajime soupira. Tooru avait toujours cette vilaine manie de séduire que cela fut des hommes et des femmes, c'était un grand hédoniste devant l'éternel. "Nous irons voir les autres dans l'après-midi, histoire de se préparer pour la soirée." Tooru hocha la tête. Autant être paré pour jouer les espions.

Tobio attendit que le garde ouvre la porte du sérail pour y entrer. La pièce y était lumineuse, emplies de coussins multicolores avec une grande loggia dont les arcades s'ouvraient sur l'immensité de la ville où le désert se perdait au loin. Des effluves d'encens planaient dans l'air, signe qu'Ennoshita en avait encore allumé avant de partir rejoindre le roi pour une énième punition pour quelque chose qu'il n'avait pas fait.

Le roi se servait lui comme défouloir à ses plaisirs sadiques, jugeant sa beauté trop ordinaire pour être gardée intacte et pourtant, le brun arrivait toujours à garder bonne figure, gardant le sourire et veillant sur tout le monde, surtout Yû.

Le noiraud retira sa cape pour laisser paraître un haut bleu roi sans manches qui s'arrêtait à mi-torse ainsi qu'un sarouel de même couleur, dont la taille fut cintrée par une fine ceinture dorée. Il pensa un moment au vendeur qu'il avait vu au marché et dont les yeux verts l'avaient attiré sans commune mesure avant de retirer le voile pour dévoiler des lèvres fines qui se retroussèrent en un rictus sévère en voyant son ami paresser dans les coussins. "Eh, imbécile, hurla-t-il en donnant un léger coup de pied sur le ventre pour le réveiller, ce n'est pas le moment de dormir."

Shouyou s'éveilla en sursautant. Si Tobio portait des habits mettant en valeur ses iris océans et sa peau un brin halée, lui portait les mêmes vêtements mais d'une nuance orangée oscillant vers le rouge. Cela réhaussait davantage sa carnation pâle et sa flamboyante chevelure.

Tobio et lui avaient été enlevés enfants comme ce fut le cas tous les concubins du harem, cependant Tetsurou, qui fut le premier concubin du roi, s'évertuait à faire évader les enfants les plus jeunes, les amenant discrètement à un ami de confiance qui les ramenait dans leurs familles. "Tu aurais pu me réveiller plus gentiment, rouspéta le roux en se levant.

- Tiens, fit le noiraud en lui donnant le bracelet de cheville doré en ignorant sa remarque, cela te mettra davantage en valeur." Lui-même accrocha la boucle en lapis-lazuli à son oreille pendant que Hinata le remercia. "Où est Nishinoya?, lui demanda-t-il ensuite.

- Noya-san est en train d'accorder sa cithare dans la salle de danse, lui répondit Shouyou en attachant le bracelet à sa cheville avant qu'Ennoshita n'arrive dans la pièce, l'air bien mal en point. Il s'assit péniblement sur les coussins, da peau palissant à vue d'oeil.

Au moins, sa longue tunique beige et son sarouel noir permettaient de cacher toutes ses blessures et de ne pas inquiéter davantage ses amis. "Tu veux que je te mette de l'onguent?, s'enquit un Shouyou inquiet qui s'était précipité vers lui au moment où il s'était assis.

"Non, cela ira, répondit Ennoshita en lui souriant, je vais m'en occuper après avoir pris mon bain. N'en parlez pas à Nishinoya, surtout et allez vous entrainer dans la salle de danse. Le roi a un invité de marque ce soir et il attend surement à ce que vous fassiez bonne impression. De toute façon, il ne me ferai plus rien de la journée, Kuroo s'occupe de lui."

Shouyou et Tobio le regardèrent tristement. Le roi les considéraient tous comme des objets de collection et les réduisaient surtout à l'état de fonction. Ainsi, si tous deux étaient les danseurs, Nishinoya jouait de la musique ou donnait la becquée au roi, assis sur ses genoux, ce qui le dégoûtait davantage, Ennoshita était son bouc émissaire et Kuroo lui servait pour assouvir ses désirs charnels.

Tetsurou s'était mis un point d'honneur à faire en sorte que le souverain ne jette le dévolu sur aucun d'entre eux dans ce domaine-là même s'il trouvait frustrant de ne pouvoir rien faire pour Chikara.

Seul Kenma avait une fonction plus complexe puisqu'il secondait l'intendant Takeda dans la gestion du royaume et les relations extérieures. C'était d'ailleurs lui qui avait annoncé à tous l'arrivée d'un notable au palais dans la soirée et qui disait invitation, disait obligatoirement réception alors autant mettre les bouchées doubles. Ce dernier serait d'ailleurs le petit-fils d'un roi d'une lointaine contrée et qu'il souhaitait établir une alliance durable avec le royaume.

Cependant la raison derrière cette visite était tout autre.

Keishin Ukai traînait des pieds à l'idée d'aller à la réception du palais. Son grand-père l'avait envoyé dans ce patelin, il y a de ça quelques mois pour mettre fin à l'oppression du souverain de cette ville. Selon ses dires, le roi aurait en sa possession un artefact interdit qui lui permettait de rester jeune et ainsi de prolonger ses années de règne et il y eut de nombreuses plaintes de famille concernant l'enlèvement de leurs enfants.

Comme ce fut la ville natale d'un de ses hommes les plus méritants, le général Sawamura, le vieux Ukai avait décidé de voir ce qui en découlait et lui avait demandé d'enquêter. Qui sait quelle magie noire le souverain pouvait mettre en oeuvre si l'envie lui prenait d'envahir les terres voisines facilement accessibles par les médinas de téléportation, portails issus d'une magie antique que seul ce royaume semblait employé.

Sawamura libérait les petits garçons que les gardes kidnappaient pour les placer dans le sérail royal avec l'aide d'un des concubins et d'après les rumeurs, beaucoup d'habitants souhaitaient attenter à la vie du roi pour les enlèvements et aussi pour le fait qu'ils restaient cloitrés de force dans la cité.

Tout d'abord, il devait étudier le terrain et le blond possédait une fine équipe pour ça. Sawamura s'était allié avec deux orfèvres locaux mais rompus aux armes et avait amené avec lui les gardes qu'il jugeait les plus compétents.

"Cela me permettra de voir si tu es digne de me succéder au trône", lui avait dit son grand-père, sa mère ayant préféré travailler dans la taverne auprès de son père aubergiste. Keishin soupira en fumant tranquillement son nargilé. Il ne voulait pas être roi à la base.

Le blond en était à ses réflexions moroses tout en admirant depuis les gens qui passaient au-dessous de lui depuis la terrasse ombragée quand Sawamura écarta le voile qui le séparait des cuisines. "Nous avons été chez le tailleur acheter des vêtements, déclara-t-il en en posant une pile à coté du prince, ils sont à votre taille.

- Parfait, fit le blond après avoir souffler de la fumée, les autres sont prêts?

- Oui, répondit le brun, Daishou se prépare pour la mission d'infiltration, Iwaizumi et Oikawa nous rejoindront bientôt et Asahi et Tanaka s'habillent pour la réception.

- Je vais t'en laisser en faire de même, fit Keishin en se levant, et dis aux autres de faire attention une fois au palais. Connaissant la réputation du roi, il va certainement vous confier chacun un concubin de son harem pour vous distraire et tromper ma vigilance."

Daichi hocha la tête avant de se rembrunir. Un des concubins en question était l'homme dont il était amoureux. Plusieurs fois, il avait essayé de le convaincre de fuir mais il connaissait, et comprenait, la loyauté de Tetsurou envers ses amis qui furent dans la même situation que lui. Le général souhaitait vraiment que le prince et lui puissent les libérer tous du joug de ce roi.

Quitte à le tuer pour ça.

"Alors voilà le palais de ce fameux roi pervers, déclara Tanaka en admirant la batisse, il n'y a pas de quoi casser une patte à un canard.

- Tanaka, rétorqua Daichi, tu as intêret à te modérer un peu lorsqu'on franchira la porte.

- Oui, ne t'inquiète pas, le rassura Ryûnosuke, je ne ferai rien qui ne mettra notre plan en pér...

-...Chut, Tanaka, le coupa Asahi en lui baillonant la bouche, on risque de nous entendre.

- Ce n'est pas grave, fit Tooru en regardant le jardin menant au palais qui fut décoré de deux fontaines de chaque côté et de deux orangers, il n'y a pas un chat. Le roi est un peu trop sûr de lui.

- Ou bien alors, il nous tend un piège, dit Daishou en regardant le palais dans son ensemble, je viens de voir une entrée dérobée. Je vais rentrer par là.

- D'accord, fit Keishin, mais fais attention." Daishou partit discrètement vers la porte qu'il venait de repérer. "Quant à nous, poursuivit-il à l'adresse de Daichi et aux autres gardes, faisons bonne impression. Le but est que le roi nous permette de rester dans son palais quelques jours supplémentaires et méfiez-vous de ses concubins aussi.

- Je pense qu'il n'y aura aucun problème là-dessus, déclara Daichi pendant qu'ils arrivèrent devant la porte. Le prince Keishin n'était pas au courant de sa rencontre avec Tetsurou, ni des évasions qu'ils faisaient tous deux pour les enfants kidnappés. En tous cas, il frémissait d'impatience à l'idée de le revoir.

Tetsurou appliqua doucement du baume cicatrisant sur la peau d'Ennoshita. "Désolé" fut tout ce qui put lui dire. Il se souvint où, enfants, Kenma et lui avaient été enlevés par des gardes du roi. Ce dernier avait abusé de son ami et il avait décidé de tout prendre à sa place, devenant ainsi son concubin favori.

Ennoshita faisait la même chose, se sacrifiant pour éviter que leur maitre ne batte quelqu'un d'autre. Le roi lui avait confié une nuit qu'il était très tenté de voir si la peau de Hinata pouvait prendre une jolie teinte rose s'il laissait des empreintes de corde dessus. "Aïe."

Le noiraud s'aperçut qu'il appuyait un peu trop fort sur les bleus de son ami. "Excuse-moi, s'excusa-t-il, peiné de lui avoir fait du mal.

- Ce n'est rien, le rassura Chikara, tu ne l'as pas fait exprès."

Le noiraud retira ses mains et laissa Ennoshita remettre sa tunique beige. Il faisait tout son possible pour qu'il souffre moins de même que Chibi-chan et Nishinoya étaient là pour lui remonter le moral. La nuit était tombée dehors et en entendant les gardes s'affairer, Tetsurou se dit que le prince Keishin et ses invités étaient arrivés.

Kenma allait certainement rester dans le bureau de Takeda-san pendant que ce dernier s'occuperait de l'accueil des invités car il se doutait que l'héritier de la famille Ukai ne viendrait pas seul, ce qui voudrait dire une chose. Le premier concubin partit prévenir Hinata et les autres de ce qui risquerait de se passer pour eux, il serait là pour les consoler ensuite.

"Bienvenue dans le palais."

Keishin fut immédiatement sous le charme de l'homme qui les accueillit. Il semblait bien jrune en dépit des lunettes qu'il portait mais il fut touché par sa sympathie et le trouvait bien mignon. "Je suis Ittetsu Takeda, l'intendant du roi, poursuivit-il en lui présentant la main.

- Keishin Ukai, prince du royaume de Karasuno, déclara le blond en lui serrant la main, enchanté de vous connaitre."

Ittetsu rougit légèrement face au sourire que lui adressait le prince. Il n'avait pas pensé que celui-ci fut si...viril vu son âge. L'intendant regarda un moment les gardes qui l'entouraient. Eux aussi semblaient jeunes et ils n'avaient pas l'air d'être mauvais ce qui le rassura pour les concubins du sérail, par contre il avait l'intuition que leur venue cachait quelque chose.

S'ils venaient ici pour attenter à la venue du roi, il ne les empècheraient pas.

Son souverain était trop cruel et malheureusement, il ne pouvait rien faire seul, si ce n'était que gérer les affaires du royaume afin qu'il puisse continuer à rester prospère et que ses habitants ne puissent manquer de rien. "Je vais vous mener à mon roi, fit-il avant de les guider.

Daichi admira la grande salle dont les piliers semblaient s'élever vers le ciel avant que l'intendant ne les guide jusqu'à une salle mitoyenne et plus petite. Il eut un moment d'arrêt en voyant Tetsurou allongé à coté du roi, un homme entre deux âges au physique robuste et au regard mauvais. Le noiraud s'était vêtu d'un sarouel noir et d'un haut arrivant à mi-torse rouge mettant en valeur le teint halée de sa peau.

Un sentiment de jalousie monta en lui lorsque le souverain le prit par la taille, ses doigts caressant un moment le flanc mais le regard triste et désolé de Tetsurou fit fondre cette émotion comme neige au soleil. Ils s'assirent tous sur des coussins préparés pour eux, le prince Keishin se mettant à coté du roi, pendant qu'un homme de petite taille vêtu d'une longue tunique noire et d'un sarouel marron arriva, en portant une cithare. Asahi fut d'ailleurs subjugué par le regard de ce dernier qui, malgré son physique, possédait une grande prestance.

"Voici Yû, fit le roi, il est très doué pour la musique bien que je préfère l'avoir sur mes genoux pour me donner à manger, Yû serra les lèvres en s'asseyant dans le coin réservé aux musiciens non loin d'une petite galerie d'arcades situé sur le coté qui menait aux quartiers du sérail.

Tetsurou avait raision. Si le roi avait choisi cette salle, c'était pour les jeter en pâtures au prince et à ses soldats. Néanmoins, il y en avait bien un qu'il trouvait à son goût, le grand brun, là avec une barbe. Cela dit, même s'il avait l'air robuste, ce dernier semblait bien intimidé lorsque les regards se croisèrent.

"Maintenant, déclara son maitre, place au spectacle de danse."

Yû commença alors à entamer son morceau pendant que Shouyou et Kageyama entrèrent en scène, Chikara s'occupant de servir des dattes aux invités. Ce fut au tour de Oikawa et d'Iwaizumi d'être fascinés par les danceurs, virevoltant en une succession de voiles bleus et orange. Hajime reconnut en celui vêtu de bleu sa cliente de ce matin. Il s'agissait bien d'un homme mais en tous cas, il le trouvait magnifique.

Tooru, de son coté, ne put détacher son regard du danseur roux qui tournoyait et accompagnait en même temps le joueur de cithare à l'aide d'un tambourin. Shouyou et Tobio restèrent concentrés dans leur spectacle. Ils ne devaient en aucun cas décevoir le roi et ses invités mëme si l'envie de tout gâcher était très tentante.

Pendant ce temps, Daishou avançait dans le couloir, étonné de voir aussi peu de gardes. Il en avait croisé quelques uns près des médinas de téléportation, deux aux portes du palais et quatres autres dans ce qu'il fut probablement l'entrée du sérail. Cependant, tous n'avaient pas l'air humain. En dépit de leur forte musculature, leurs visages semblaient figés. Le roi les aurait-il crées? "Que faites-vous là?"

Suguru se retourna pour croiser le regard mordoré d'un jeune homme vêtu d'une longue tunique blanche. Ses cheveux avaient deux nuances, oscillant entre le noir des racines et le blond passé des mèches. Ses iris si particuliers le fuirent soudainement. Il voulut le rassurer mais il avait une mission à accomplir. "Vous êtes là pour la pierre antique de jeunesse éternelle?"

Bon, il avait deviné la raison de sa venue. Kenma essaya de ne pas trembler devant les yeux étirés en amande qui le fixaient. "Je ne te mentirai pas en te disant non, répondit l'inconnu en passant la langue sur ses lèvres, tu vas m'en empêcher?

- Non. Je souhaiterai simplement savoir pourquoi."

Suguru vit alors une profonde lassitude transparaitre sur le visage du plus petit. Il avait l'air d'en avoir vécu des vertes pour être aussi désabusé. Autant lui dire la vérité, si ce jeune homme l'attaque, il aviserait. "Je suis un des soldats du prince Keishin et ma mission est d'enquêter sur votre roi.

- Alors je vais vous aider, déclara Kenma, son règne n'a que trop durer." Et je souhaite qu'il paye pour tout ce qu'il a fait subir à Kuro et Ennoshita.

Le garde sentit que la chance lui souriait. Il n'aurait pas à continuer cette filature et s'il pouvait apprendre des choses qui seraient utiles au prince, surtout qu'il serait en très plaisante compagnie. "Je me nomme Suguru Daishou, déclara-t-il en présentant sa main.

Kenma eut un moment d'hésitation avant de la serrer. "Kenma Kozume.

- Enchanté, Kenma, fit Suguru en contemplant un moment cette main bien délicate et tremblotante, et si nous allions dans un endroit plus tranquille pour faire mieux connaissance?"

Kenma hocha silencieusement la tête avant de le guider vers la salle qui lui faisait office de cabinet de travail. Celle-ci se trouvait à coté du bureau de Takeda-san et il pourrait donc facilement lui confier les agissements dans l'ombre du prince et ses gardes une fois que la réception serait terminée.

Il savait que l'intendant ne portait pas le dirigeant de la cité dans son coeur et il pouvait très bien aider Daishou-san à détruire la fameuse pierre qui permettait au roi de garder une apparence si jeune.

Pendant ce temps, Shouyou et Tobio avaient achevé leur dance et se mirent à coté de deux des gardes sur ordre du roi pour les servir en vin et en nourriture. Le roux était un peu intimidé par les yeux chocolats de Tooru qui le scrutaient un peu trop à son goût pendant que Tobio semblait bien raide aux yeux de Hajime.

Il voulut le rassurer mais il ne voulait pas le descréditer aux yeux du roi qui les regardait tout en discutant avec le prince Keishin et l'intendant.

Asahi fut rejoint par le joueur de cithare qui lui tint compagnie en lui servant à son tour un verre de vin en lui souriant. En temps normal, Yû aurait fait semblant mais là, il fut capable de lui offrir un véritable sourire. Il observait cependant Chikara à la dérobée.

Ce dernier continuait à servir un homme dont le caractère semblait bien emporté. Néanmoins, il avait l'air sympathique. Ryûnosuke, de son coté, trouvait le serviteur bien pâlot. "Vous allez bien?"

Chikara l'ignora. Si jamais il tentait de sympathiser avec un des invités, le roi le battrai de nouveau pour soi-disant inciter les autres à la pitié. De plus, il voyait bien que Nishinoya s'inquiétait pour lui et il ne fallait surtout pas qu'il s'énerve.

"Eh bien, Chikara, déclara le roi un sourire sadique aux lèvres, on dirait que ta peau manque de délicatesse." Le brun s'arrêta de servir, avant de fermer les yeux d'un air résigné. Yû fut à deux doigts de se lever mais le regard que lui lança Tetsurou l'en empêcha. "Il se fait tard, poursuivit le souverain à l'adresse du souverain, pourquoi ne pas passer la nuit ici? Mes concubins tiendront compagnie à vos gardes vu qu'ils ont l'air de les trouver très à leur goût. Par contre, pour Chikara, fit-il à l'adresse de Tanaka, sa peau est fragile et elle a tendance à marquer facilement mais je la trouve plus belle abimée."

Asahi vit le joueur de cithare à coté de lui serrer fortement les poings à en saigner les phalanges. "Tetsurou, continua le roi, en récompense de tes agréables services, je te laisse choisir qui tu veux escorter."

Le noiraud se doutait que son maitre souhaitait qu'il choisisse le prince Keishin mais pour une fois qu'il lui donnait cette liberté, il se mit à coté de Daichi. "Je vois, dit le roi avant d'avoir un autre rictus, Keishin-sama, il y a un autre concubin qui s'appelle Kenma, Tetsurou eut un blanc, je suis sûr qu'il pourrait...

-...Kenma est indisposé, majesté, s'empressa de dire Ittetsu, je vais prendre sa place.

- Mmmm, comme tu le souhaites, Ittetsu, fit le roi, la déception transparaissant dans sa voix, de toute façon, je vais me retirer afin que vous fassiez plus ample " connaissance"."

Tetsurou se rembrunit en regardant le roi partir. Il soupira de soulagement et remercia intérieurement Takeda mais il connaissait les motivations du monarque. Le noiraud en avait fait part à ses amis avant que la soirée ne débute. Tetsurou espérait que tout irait bien pour eux, surtout pour Ennoshita. Le brun n'avait pas besoin d'un tortionnaire supplémentaire.