Bon, alors je vous le dis tout de suite, je ne sais pas du tout ce que je fais avec ce truc. Ca fait partie d'une série d'idées qui m'est venue, et tout se mélange un peu, mais j'ai réussi à dégager trois axes différents. En voici un, et j'espère pouvoir le mener à son terme. Rien n'est moins sûr, vu mes dispositions à m'éparpiller à longueur de temps entre ce fandom et celui de The Hobbit, sans compter les idées toxiques qui me viennent sur Bleach ou Black Butler. Et je ne parle même pas de mes quelques idées "originales". C'est le bordel, autant dire les choses comme elles sont. Je ne sais pas si j'arriverai à tenir ce truc jusqu'au bout, ni si je pourrai publier de manière régulière. Cela dit, je poste ce prologue quand même, parce que je sais que je ne bosserai jamais sérieusement là-dessus si je ne m'y sens pas un petit peu obligée.

Vous trouverez très certainement les personnages Out of Character (navrée, je ne suis pas Cassandra Clare, je ne peux pas coller à la lettre à ce qu'elle a créé), l'histoire est bancale, bref je le redis, C'EST LE BORDEL. Il y aura du Malec (bien évidemment), mais aussi un peu de Sizzy et même du Clace (et là, vous pourrez applaudir, parce qu'ils me gonflent, ces deux-là). Je prévois donc de la Romance, mais aussi du Drama, un peu de Angst, du fight, du sang des morts, du sexe, et tout le tralala qui va bien avec tout ça.

Comme d'habitude, rien ne m'appartient, je ne fais pas de profit, bla bla bla, vous connaissez la chanson.

Bonne lecture (ou bon courage).


Antédiluvien


Prologue : an other way


Alec se hissa sur le quai de la station de City Hall et se dirigea au pas de charge vers l'escalier. Dans sa tête, l'image de Magnus disparaissant dans l'obscurité avait laissé place à une idée fixe : tuer Camille Belcourt.

Tout en gravissant l'escalier, il tira un poignard séraphique de sa ceinture puis il surgit dans l'entresol situé sous City Hall Park. Les verrières colorées laissaient entrer la lumière hivernale. Il rempocha sa pierre de rune et brandit son poignard séraphique.

- Amriel, chuchota-t-il, et la lame du poignard s'éclaira.

Il parcourut les lieux du regard. Le canapé était toujours là, mais nulle trace de Camille. Il lui avait envoyé un message pour lui annoncer sa venue, mais maintenant qu'il avait eu vent de sa trahison, il ne s'étonnait pas qu'elle ne l'ait pas attendu. Emporté par sa colère, il donna un coup de botte dans le canapé. Un des pieds céda et le meuble s'effondra dans un nuage de poussière. Un petit rire cristallin s'éleva d'un coin de la pièce.

Alec fit volte-face, le poignard séraphique à la main. L'obscurité était si épaisse que même la lumière d'Amriel ne lui permettait pas d'y voir clair.

- Camille ? dit-il d'une voix étonnament calme. Camille Belcourt. Sors de ta cachette.

Un autre rire retentit et la silhouette d'une adolescente émergea de la pénombre. Agée de douze ou treize ans à peine, et très mince, elle portait un jean troué, un tee-shirt rose à manches courtes orné d'une licorne pailletée, et d'une longue écharpe rose qui, comme son manteau et le bas de son tee-shirt, était tâché de sang. Elle observait Alec de ses grands yeux malicieux.

- Je te connais, murmura-t-elle et, tandis qu'elle parlait, il vit ses incisives étinceler. Alec Lightwood. Tu es un ami de Simon. Je t'ai vu à ses concerts.

Il la dévisagea. Et lui, l'avait-il déjà vue ? Peut-être... dans un bar à l'occasion d'un de ces concerts où l'avait traîné Isabelle. Il n'en était pas certain ; mais cela ne signifiait pas pour autant qu'il ignorait à qui il avait affaire.

- Maureen, dit-il. Tu es la Maureen de Simon.

Elle eut un sourire satisfait.

- C'est ça, la Maureen de Simon.

Elle regarda ses mains, qui étaient couvertes de sang comme si elle les avait trempées dans une bassine. Ce n'était pas du sang humain, constata Alec. Cette couleur rubis sombre, c'était forcément du sang de vampire.

- Tu cherches Camille ? fit-elle de sa voix chantante. Mais elle n'est plus là. Oh non. Elle est partie.

- Partie ? Comment ça, elle est partie ?

Maureen gloussa.

- Tu sais comment ça se passe, chez les vampires, pas vrai ? Celui qui tue le chef d'un clan devient chef à son tour. Et Camille dirigeait le clan de New York.

- Quelqu'un l'a tuée ?

Maureen perdit soudainement son air joyeux et ses sourcils se fronçèrent.

- Non. Pas encore. Elle s'est enfuie quand tu es arrivé.

Elle fit un pas dans sa direction en penchant la tête sur le côté, son sourire revenant se peindre sur ses lèvres. Alec ne bougea pas. Ses doigts raffermirent leur prise sur le manche du poignard séraphique, et la lumière d'Amriel se fit plus intense. Maureen s'immobilisa. Il lui fallut une seconde pour comprendre que ce n'était pas le soudain éclat de sa lame qui l'avait stoppée, mais la tâche de lumière solaire qui passait par la verrière.

- Pourquoi voulais-tu la voir ? demanda-t-elle soudainement d'un air intrigué. Est-ce que ça a un rapport avec le beau garçon qui était avec toi il y a quelques minutes ?

Elle contourna le carré de lumière qui les séparait et il recula d'un pas. Il n'avait pas peur d'elle. Il ne craignait pas les enfants. Mais elle restait un vampire et, vu l'état de ses vêtements, un vampire assez fort pour terrasser la puissante Camille Belcourt. Il fallait être un minimum prudent. Cela dit, pourquoi faire ? Aussitôt que cette pensée avait fusé dans son esprit, il s'arrêta, et elle s'approcha de lui. La longueur d'un bras les séparait à peine lorsqu'elle se figea à son tour, aussi immobile qu'une statue, son sourire bien en place.

- Elle... Elle a raconté des mensonges.

- Les vampires racontent toujours des mensonges, tu sais ?

Oui, il savait. Mais cette fois-ci, il ne l'avait pas vu venir.

- Elle a menti et, du coup, tu voulais te venger d'elle ? Tu voulais la tuer ?

Il ne répondit pas, mais son regard était éloquent. Le sourire figé de l'adolescente s'agrandit, découvrant ses canines acérées.

- Tu ne peux pas la tuer, tu sais. C'est moi qui dois la tuer. Pour devenir le chef du clan de New York. C'est important, tu sais ?

La main d'Alec trembla imperceptiblement, et la lumière d'Amriel vacilla. Maureen s'approcha un peu plus près, à tel point qu'ils partageraient le même air si elle respirait encore. Elle était très petite, plus encore que Clary qui n'était déjà pas bien grande, et lui très grand, aussi devait-elle rejeter la tête en arrière pour le regarder dans les yeux.

- Elle serait déjà morte si tu n'es pas arrivé, dit-elle d'une voix douce. C'est de ta faute si elle s'est enfuie. Et j'ai faim...

Il voulut reculer d'un pas, sans bien savoir pourquoi. A quoi lui servirait-il de reculer ? De s'éloigner de cette enfant responsable de la mort de nombreuses créatures obscures, de nombreux Humains, de nombreux Nephilims ? Quand bien même il en aurait envie, elle le rattraperait, et il mourrait sans voir venir sa mort. Abattu dans le dos, honte suprême pour un Chasseur d'Ombres. Mais il n'en avait pas envie. En fait, sans l'idée fixe de tuer Camille Belcourt, il n'avait plus guère envie de rien. Juste de se rouler en boule au sol et de se laisser mourir. Il avait l'impression d'être déjà mort de toute manière, puisque Magnus était parti. Alors il ne bougea pas. La lumière d'Amriel s'éteignit.

Il ne poussa pas un cri quand les crocs acérés déchirèrent sa gorge.


Voilà, le prologue se termine là. Vous remarquerez à quel point le début est SEMBLABLE au dernier chapitre concernant Alec dans CoLS. C'est normal, je l'ai repris pour donner une impression d'immersion et de réalisme par rapport au texte originel de Cassandra Clare. Cela dit, j'ai changé la fin, d'où le nom de "an other way". Bref, la suite directe est déjà écrite, et arrivera bientôt.