Bonjour/soir !

Après des mois d'efforts, j'ai enfin fini ce premier chapitre ! (mon rendement mots écrits / jour est encore assez faible)

Vous y découvrirez des personnages fascinants et (presque) inconnus, des aventures extraordinaires et pleins d'autres surprises.

En espérant que ça vous plaise. Et puis sinon, désolé du temps perdu :)

ps : l'histoire ayant changé 42 fois avant même l'écriture de ce chapitre, mais le choix du titre ayant déjà été fait, ce dernier n'aura peut être pas beaucoup de rapport avec le contenu de la fic.


Chapitre 1 (POV Draco)

-Saloperie de sang de bourbe !

Un autre coup de pied dans le ventre.

Si quelqu'un écoutait, il entendrait des gémissements et des pleurs. Et si un sourire était sonore, alors il m'entendrait sourire comme si je hurlais.

-Tu peux pas la fermer deux minutes ?

L'élève à mes pieds continue de pleurer. Il faut le dire, j'adorais ça. Le voir à terre, en train de se pisser dessus me réjouissait d'une manière assez peu catholique, je l'admets.

Mais qu'est ce que c'était bon !

Seulement, l'entendre marmonner des « Pitié » et des « Arrête s'il te plait » entre un reniflement et un gémissement de douleur m'agaçait au plus haut point.

Il était en train de me voler tout mon plaisir.

Raison de plus pour le frapper.

-TA GUEULE !

Je lui écrasais la main de mon pied, tout en m'efforçant de le faire taire à grand renfort de coup de poing dans le visage.

Sans succès.

Il continuait à pleurnicher, et maintenant, mes mains étaient recouvertes de sang. J'en avais même sur les manches.

-Bon, écoute si t'arrête de parler, je te promets que ce sera vite fini.

D'un coup il se tut et plongea ses yeux dans les miens, en essayant de deviner, ou de se persuader, que je disais la vérité.

Et moi je bandais de mes mensonges.

Ahhhh. Ce regard d'espoir, tellement naïf. Plein d'illusions. J'adorais ce genre de regard.

J'adorais les voir se briser sur la réalité. Sur la douleur.

Alors qu'il se taisait enfin, je me remis à le frapper. Violemment.

Je savais que j'étais en train de sourire. Et je savais que ça lui faisait peur.

Mais je ne pouvais pas m'en empêcher. C'était tellement jouissif de le cogner. De le contrôler. Complètement.

Tout le monde voulait, à un moment ou a un autre de sa vie, démolir le visage de quelqu'un jusqu'à ce qu'il ne soit plus reconnaissable. Tout le monde y pensait. Moi je passais à l'acte.

Il était tellement à ma merci que c'en était orgasmique.

Je sentais le plaisir monter à chaque coup, à chaque choc. La chair contre la chair. Ce moment où le visage se déforme sous la force du coup, je le voyais comme une œuvre d'art.

Les courbes de sa joue qui pliaient sous la force de mon poing, le léger décalage de la mâchoire annonçant sa brisure, le sang qui giclait de sa bouche. J'étais en transe.

Une vague d'adrénaline envahissait mon corps et s'échinait à faire exploser mon palpitant.

Je ressentais la brulure sur les phalanges, rougies d'avoir trop frappés. Trop vite. Trop fort.

Et la sueur qui coulait le long de mon front, en me chatouillant.

Tout cela, rajouté à au fait que je me savais presque intouchable, parce que j'étais un Malefoy, me transportait de joie. Je remerciais Merlin de porter ce nom, qui imposait tant le respect qu'il me protégeait.

Mes crimes resteraient impunis. Et j'adorais le savoir.

Je ne pouvais pas m'empêcher de sourire. A chaque fois, je souriais. Et a chaque fois, je me surprenais à perdre mon self-control et à afficher aussi clairement mes émotions.

Mais ce n'était pas suffisant pour m'arrêter.

Alors je continuais. Je frappais, partout.

Dans les jambes, les couilles, le ventre, les côtes. Et il saignait, et il pleurait ce cafard.

Je lui écrasais le visage contre le sol de la pièce. Je lui tordais les doigts, les uns après les autres, jusqu'à ce que je puisse les entendre craquer. Je le baffais, lui tirais les cheveux, l'humiliait.

Et j'adorais ça.

La torture. Il y a quelque chose d'insoutenable et de vertigineux, la destruction de l'homme à l'état pur.

Lorsque je n'en pu finalement plus, je m'arrêtais.

Je n'avais plus de souffle, et surtout plus de gel dans les cheveux. Juste du rouge aux joues et sur les mains, la satisfaction du travail bien fait, et un sentiment particulièrement intense d'être vivant.

Lui, il était presque évanoui et ne remuait plus beaucoup.

Je décidais de le laisser là, en espérant que personne ne passe pour l'emmener à l'infirmerie, et repartit en direction des cachots.

J'espérais, au fond, qu'il mourrait. Je savais de toute façon qu'il ne parlerait pas.

C'était le principe. Je les laissais en vie et ils se taisaient. Sinon ils mourraient.

Un accord tacite entre bourreau et victime. Mais j'étais plus d'accord qu'ils ne l'étaient eux, je crois.

Un philosophe a dit que c'était humain de prendre plaisir à voir les autres dans la tourmente en y échappant soi même.

Et bien voilà, j'étais juste humain. Très humain.


Arrivé aux cachots, je m'immobilisais un moment.

La salle commune ne m'avait jamais paru aussi agréable.

Même les serpentards me paraissaient sympathiques.

Et si le vert omniprésent dans la salle commune ne me faisait pas pleurer de joie, du moins ne me semblait-il pas aussi hideux que les autres jours.

C'est comme ça que marchait le bonheur je crois. Ça affectait tout le reste.

Sauf les sang-de-bourbe, cela va de soi.

Reprenant mes esprits, et me rappelant que je n'étais plus seul, je cachais les taches de sang sur ma robe du mieux que je pus et filais jusqu'à la salle de bain.

Les autres serpentards ne réagirent même pas, habitués qu'ils étaient à mes excentricités.

Même à eux je devais leur cacher mes secrets. Non pas qu'ils désapprouveraient mes actions s'ils les apprenaient, bien au contraire. Mais ils étaient trop intelligents pour garder un secret. Il suffit d'être malin pour briser un serment. Et comble de malchance, la caractéristique principale de la maison Serpentard était la malice.

Et ils n'étaient pas assez courageux pour résister à la tentation de parler.

Même Crabb et Goyle, derrière leurs énormes visages bouffis, réfléchissaient suffisamment vite pour savoir que la connaissance était un pouvoir. Et je ne voulais pas qu'ils me connaissent.

Les accusations d'un sang-de-bourbe ne valaient rien face à mon nom, tandis que le commérage de n'importe lequel des enfants d'une noble famille avait force de loi. Il ne fallait pas que cela s'ébruite.

Arrivé dans la salle de bain et après m'être enfermé à clef, je pris enfin le temps de respirer calmement et de reprendre mon calme. Je me passais le visage sous l'eau froide, en espérant que cela serait suffisant pour me redonner mon habituel teint pale. Tout en me recoiffant, je songeais à l'emploi du temps de ce soir.

Je me rappelais que j'avais quelque chose à faire, mais impossible de se souvenir précisément quoi.

Je continuais à chercher cette occupation mystérieuse tout en lavant ma robe de toutes les traces de sang impurs qui s'y trouvaient.

Et elle se retrouva comme neuve, bien avant que j'eus trouvé la réponse à ma question.

Je décidais donc de redescendre dans la salle commune, en espérant que mes camarades de chambres se rappellent de ce que j'avais à faire.

A peine mon pied quittait la dernière marche me menant au salon que Pansy m'arriva dessus.

-Draco !

J'eus à peine le temps de tourner la tête qu'elle se blottit contre moi.

-Oui ?, fut la seule réponse qui me vint à l'esprit.

-Tu te rappelles qu'on se voit ce soir ?

-Euh... Évidemment.

Elle fixa son regard sur mes prunelles, en essayant de de savoir si je mentais ou non.

Elle ne savait pas, elle non plus, que ce n'était pas dans mes yeux que l'on voyait la trace de mes mensonges.

Elle hésitait malgré tout à me croire. Mais c'était on ne peut plus normal entre serpentards.

Je ne lui confierais même pas une choco-grenouille. Encore moins une carte de sorcier célèbre. Et elle ferait de même, j'en suis sur. Nous ne sommes fidèles qu'à une seule chose : nous mêmes.

Elle se décida finalement à me croire, avec encore quelques hésitations apparentes.

-Bon... Et bien, à ce soir alors. Et tache de ne pas être en retard.

-C'est pas du tout mon genre ! m'insurgeais-je.

-Ah, je le savais que tu mentais !

-C'est faux !

-Et t'es de mauvaise foi en plus.

-...

-A ce soir ! Finit-elle, enjoué.

Puis elle s'en alla vers son gang de filles serpentards, probablement déjà occupé à colporter d'horribles rumeurs sur à peu près toutes les personnes que la Terre ai porté.

Pansy n'était pas très belle. Elle n'était pas particulièrement amicale, et encore moins encline aux bons sentiments. Elle était une bonne élève mais sans plus.

Mais elle avait un pouvoir de persuasion extraordinaire, et un talent pour diriger les masses doublé d'un sens de la politique aigu qui lui avait valu, dès la deuxième année, d'être la préfète officieuse de la maison Serpentard.

Quand aux préfets en poste, après plusieurs tentatives pour l'évincer de son rôle, ils s'étaient retrouvés à l'infirmerie pour plusieurs jours, ce qui avait eu pour résultat de clore la lutte de pouvoir intra-muros.

Ainsi depuis la deuxième année, c'était elle qui menait la maison Serpentard jusqu'aux cachots après le diner de rentrée.

C'était elle que les tableaux saluaient.

C'était elle, qui la première, connaissait le mot de passe de la salle commune.

En fait, c'était elle qui dirigeait, aux côtés de Rogue, les Serpentards.

Il fallait mieux être dans ses petits papiers.

Surtout depuis qu'elle avait été nommé préfète officielle l'année dernière.

Heureusement pour moi, mon nom, mon statut de fils de Mangemort, le parrainage du directeur de la maison et ma haine de Harry Potter, m'avaient valu un certain favoritisme. Pour le moment.

Si elle était la reine des vert-et-argent, j'en étais le prince.

Le représentant public, la visage de tous les élèves de la maison, qu'ils le veuillent ou non.

J'avais pour obligation d'être toujours présentable, d'être le cavalier de Pansy à toutes les réceptions, et désormais même en dehors des réceptions, et de faire peur.

Et j'accomplissais mes devoirs avec excellence.

Surtout le dernier.

J'étais redouté autant dans les cachots, que par le reste de l'école.

La présence de Blaise et Théo à mes côtés était une aide non négligeable.

Ils ne parlaient pas beaucoup, une qualité acquise par l'expérience de vie chez les Serpentards. Ils en étaient d'autant plus charismatique.

Le premier était un pilier inébranlable que rien n'effrayait, et qui arrivait toujours à ses fins, quel-qu'elles soient, tandis que le deuxième était un loup solitaire, qui n'acceptait la présence d'autrui que lorsqu'elle servait ses propres intérêts.

Il s'était résigné à devenir le troisième membre du trio lorsqu'on lui avait promis qu'il aurait la paix le reste du temps.

A vrai dire, les seuls qui ne me craignaient pas formaient eux aussi un trio assez célèbre.

Chouchoutés par le directeur, ils n'avaient de cesse que de nous disputer la victoire et la gloire, dans tous les domaines possibles.

Harry Potter était le survivant, une erreur de la nature qui par malchance, avait oublié d'être avorté.

Hermione Granger, une sang-de-bourbe qui avait amenée comme seule bagage sa crasse puante dans l'enceinte du château.

Et le dernier, Ron Weasley, qui avait pour seul qualité d'être un sang-pur mais qui le trahissait jour après jour, quémandant comme un chien les restes de ses deux amis, tel le clochard qu'il était.

Remarquant l'heure, je quittais les cachots suivi de Blaise et Théo, en direction de la Grande Salle, ruminant des pensées morbides sur ce trio que je croisais tous les jours, du matin au soir, et qui semblait n'avoir pour seul objectif que de me pourrir l'existence, tout en désespérant que Dumbledore n'est pas encore instauré l'obligation pour tous les élèves, de prendre leurs repas dans leurs maisons respectives.

Ceci m'épargnerait au moins d'avoir l'appétit coupé, tout ça à cause de la présence des incarnations de tout ce que je détestais et qui formaient le trio susnommé.


Le repas était aussi exécrable que je m'y attendais.

Harry Potter était là. C'était déjà largement suffisant pour ternir ma joie.

Mais en plus d'être là, à deux tables de moi, il était vivant et en bonne santé.

Rien d'inhabituel malheureusement.

Un regard sur la gauche m'appris que le directeur le couvait du regard.

A une distance beaucoup plus proche se trouvait Pansy, ma deuxième source de mauvaise humeur. Après chaque bouchée, elle me regardait fixement, puis reprenait une bouchée et recommençait son manège, pour le moins agaçant.

-Dracoooooo ?

Je pouvais la sentir sourire lorsqu'elle prononça mon nom.

-Oui, Pansy ?

-Pourquoi tu fixes ton assiette quand je te regarde ?

Je m'en rendis compte au moment où elle le disait. Un bête oubli, un moment de faiblesse. Je la haïssais d'être aussi maligne. Je détournais aussitôt la tête et fixait ses yeux tandis qu'elle fixait les miens.

-Je te regarde, ne t'inquiète pas Pansy.

C'était un oubli vraiment stupide. J'étais en train d'oublier mon rôle. Et elle pouvait me le faire payer cher. Ne pas la regarder du repas alors que j'allais passer la nuit avec elle était la pire chose que j'aurais pu faire ce soir là.

A égalité avec le fait de sauter par dessus les tables, me ruer sur Potter et l'embrasser fougueusement. Mais cette hypothèse là était un pur non-sens.

Elle pouvait à tout moment se choisir un autre prince, et les privilèges du rang ne m'appartiendrait plus.

Et les privilèges dans la maison Serpentard, où logeait la majorité des fils d'aristocrates sorciers, étaient proportionnellement aussi importants que ceux de nos parents, dans la société sorcière.

Si mon père discutait souvent avec le ministre de la Magie en privé, Pansy elle, donnait toujours son avis à Rogue dans son bureau, sur à peu près tous les sujets possibles.

J'avais en tant que prince, l'avantage d'avoir deux « amis » sur qui compter en cas de problème.

Je n'avais de compte à rendre à personne, du moment que je faisais bien mon boulot, ce qui me permettait, durant mon temps libre, d'épancher mes vices en toute tranquillité. Tous autant qu'ils soient.

Mais il y avait aussi beaucoup d'autres petites choses qui rendaient le quotidien assez agréable et que je ne voulais pas particulièrement céder.

-J'y vais, tu me rejoins quand t'as fini ? me demanda t-elle avant de se lever.

La reine avait donc fait son choix. Je n'étais pas le maillon faible ce soir.

-Bien sur.

Elle m'offrait un répit. J'avais sauvé ma place ce soir, après une bourde qu'un débutant ne commettrait même pas. Je connaissais les règles du jeu et pourtant je n'y avait pas prêté attention.

Des fois, je me prenais à rêver d'être dans une autre maison, où le jeu du pouvoir n'était pas omniprésent et où les élèves n'étaient pas des politiciens en puissance.

Après le départ de Pansy, et durant le temps qu'il me fallu pour finir mon repas, j'observais le directeur.

Il gardait une main sous la table. Ma troisième source de désagrément était a quelques dizaines de mètres de moi.

Ma cible.

Puis me retournant vers la table des Gryffondors, je croisais le regard de Ginny, assise à côté de Harry. Elle me lança un timide sourire puis retourna immédiatement à sa discussion.

-Théo, Blaise, je vous laisse finir, j'ai à faire.

-Pas de soucis vieux. Bonne soirée. me répondit Blaise, enjoué, tandis que Théo lui n'avait même pas levé les yeux de son assiette.

Sans attendre de réponse de sa part, je sortis de la grande salle rejoindre Pansy.


La reine avait toujours du whisky pur-feu dans sa chambre de préfète. C'était un de ces privilèges. Quand à la literie, elle ne correspondait pas à un lit de préfet. Il était suffisamment gigantesque pour que même Crab et Goyl puissent y dormir ensemble, sans qu'un seul bourrelet de leur énorme graisse ne dépasse du matelas.

Assis au bord du lit, je me servis un verre pour me donner du courage.

Quand Pansy se glissa derrière moi et passa ses mains sous ma chemise, je compris qu'un verre ne suffirait pas. Je pris la bouteille et enfonça son goulot dans ma bouche, en espérant que le débit serait suffisant pour faire effet rapidement.

Je reposais la bouteille sur la table en un geste brusque et me laissait aller à ses caresses.

Je n'étais qu'a moitié conscient. Mais ce n'était pas un problème. C'était même la seule solution acceptable.

-Dracoooo, susurra t-elle ?

-Hmmm... ?

-Est ce que je suis belle comme ça ?

Je ne savais même pas ce que représentait le « comme ça », ma vision étant déjà trop trouble pour me permettre de voir le monde autrement que sous formes de vagues taches de couleurs floues.

-Hmmmagnifique, finis-je par articuler. Je sentais mon sexe grossir sous mon pantalon.

Elle commençait à déboutonner la ceinture. Dans un sursaut de conscience, je me rappelais pourquoi j'étais ici, et pourquoi je ne devais pas la décevoir.

-Tu es belle comme le jour... et... tu es tout ce que je désire... et...

Je sentais mon pantalon devenir étroit à cause de tous ces mensonges.

-Et je te veux pour toujours. Je lançai le dernier mensonge que j'avais réussi à formuler dans ma tête, avant de soupirer de l'effort fourni.

Lorsqu'elle m'enleva mon pantalon, j'étais prêt.

J'entendis un rire appréciateur comme jugement de mon effort.

Je remerciais intérieurement l'hypothétique bonne fée et la malédiction qu'elle avait du me lancer à la naissance, et qui avait fait de moi une sorte de pinocchio. En un peu plus malsain.

De pouvoir bander, même après une bouteille de whisky-pur feu, avec une fille dont j'étais trop saoul pour ne serait-ce que deviner les contours, sans autre effort que de dire « je t'aime » ou « je te trouve magnifique » à l'espèce de tache de couleurs vautrée sur moi, avait quelque chose de jouissif.

Même dans le coma, j'assurais au pieu. Et c'était plutôt bon à savoir.

Désormais complètement amorphe, allongé sur le lit, je me laissais faire et sombrais dans les délices du sommeil alcoolisé, en oubliant qui était actuellement sur moi.